François Hollande fixe les trois enjeux de l'année 2013

[politicien]

Bonjour,

(...)

Le président s'est fixé trois enjeux pour 2013 : « l'emploi », « la première de ses obsessions », « la préparation de l'avenir » avec l'éducation et la « jeunesse » a en effet rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

Trois dossiers il est vrai particulièrement sensibles. Et notamment celui de l'emploi avec la progression régulière du taux de chômage depuis plusieurs mois. Au troisième trimestre selon l'Insee, il touche désormais 9,9 % de la population active (10,3 % avec les DOM) est et ainsi revenu à son niveau observé il y a treize ans.. Et il touche particulièrement les jeunes pour lesquel il atteint désormais 24,2 % des actifs.

Une année 2012 « dense sur le plan des réformes »
Auparavant, et sans grande surprise, François Hollande a vanté une année 2012 « dense sur le plan des réformes .»

(...)

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Qu'en pensez vous ?

[mordred]

Je pense qu'il devrait aussi se poser une question avant tout cela : la capacité du personnel politique dans sa totalité et de l'Administration à réussir les paris. Lui en premier.

[albert]

La première des obsessions de Hollande, c’est la réduction des déficits. Pas l’emploi.
C’est ce qui ressort du budget 2013 qui est un budget d’austérité qui va aggraver le chômage.

[Golgoth]

Réduction des déficits, financiers et grand patronat, voilà les 3 priorités.

[Lucas]

Ces enjeux là étaient déjà ce qu'il disait durant la campagne, le problème c'est qu'on ne voit pas grand chose venir. Il a déjà enterré la réforme fiscale, la réforme bancaire.

Pour l'emploi à part les contrats d'avenir et les contrat de génération il n'y a eu aucune réforme, donc le chômage va augmenter inexorablement.

[El Fredo]

La réforme fiscale n'est pas enterrée, elle est en cours, les ordinateurs de Bercy tournent à bloc en ce moment. Le fameux logiciel MESANGE (Modèle Econométrique de Simulation et d'Analyse Générale de l'Economie). Un peu de lecture pour ceux que ça intéresse :

http://www.tresor.economie.gouv.fr/file/326640

Une réforme de cette portée ne s'improvise pas, toute l'économie en dépend. On a bien vu le coût de l'improvisation fiscale des gouvernements précédents, avec parfois des facteurs de 1 à 10 entre les coûts annoncés et réels, et de grosses mauvaises surprises (la soi-disant suppression de la taxe professionnelle remplacée par un truc encore pire).

Les modèles de Piketty et al. sont intéressants mais sont macroéconomiques et statiques (la révision des barèmes par exemple s'intéresse juste à la répartition du poids de la fiscalité à l'instant T et pas à son impact sur l'économie et les rentrées fiscales futures). Le mérite de leurs travaux est d'exposer les défauts et les injustices du modèle actuel et de donner des pistes de réformes, mais avant de se lancer à l'aveugle il vaut mieux valider lesdites pistes. MESANGE est dynamique et économétrique et permet de simuler l'ensemble de l'économie française.

Alors personnellement je préfère que le gouvernement prenne son temps pour mettre en place une réforme qui n'a rien d'urgent mais a un impact considérable. Je pensais que le coûteux bordel chiraco-sarkoziste vous avait vacciné du bougisme perpétuel, il faut croire que non. Est-ce que quelqu'un se souvient si Sarkozy avait fait des simulations avant de lancer sa TVA "sociale", ou bien est-ce qu'il avait fait un saut de la foi en jouant au bonneteau avec la moitié des recettes de l'Etat en faisant voter son projet dans l'urgence avant les élections sur la foi d'un calcul gribouillé sur une nappe en papier ?

[Nombrilist]

Les socialistes ont quand même bénéficié de 10 ans de vacances pour réfléchir à la question.

[El Fredo]

Le problème c'est que MESANGE ne tourne pas sur le portable Windows XP de Michel Sapin icon_mrgreen

[Nombrilist]

Et bien voilà une idée d'appli pour Smartphone Galaxy Express 999 ^^.

Plus sérieusement, tu sans doute raison. Attendons et voyons ce que ça donnera l'an prochain.

[manolo]

Ok, MESANGE toune plein pot, mais les modélisations et les prévisions, ça a ses limites.
Moi j'y crois pas au côté prédictible de l'économie.
C'est beaucoup trop complexe, parce que le facteur humain est omniprésent. Or, le comportement humain est la chose la plus compliquée à comprendre et à prévoir.

Les plus gros ordinateurs et programmes du monde sont utilisés pour prévoir la météo, et on n'est toujours pas capable de dire avec certitude s'il va pleuvoir demain. Alors faire des prévisions sur le futur comportement économique de la population, mon oeil...

[Nombrilist]

Font chier ces particules, avec leurs mouvements aléatoires.

[Golgoth]

Oui, Poincaré fait chier aussi avec le chaos toussa
MESANGE, encore un nom à la kon. Je comprends que ça prenne du temps, mais annoncer une date butoir, même dans toris ans, serait bon signe.

[Florian]

Oui, Poincaré fait chier aussi avec le chaos toussa
MESANGE, encore un nom à la kon. Je comprends que ça prenne du temps, mais annoncer une date butoir, même dans toris ans, serait bon signe.

Est ce que MESANGE fait aussi des propositions pour minimiser la dépense publique ?

[politicien]

Bonjour,

2013 s'annonce comme une année test pour François Hollande et son gouvernement, qui devront prouver leur détermination à réformer le modèle économique français tout en menant un redressement historique des finances publiques dans un environnement de faible croissance et de hausse du chômage.

Depuis leur retour au pouvoir mi-2012, les socialistes ont voulu démontrer leur sérieux budgétaire au prix d'une forte hausse des prélèvements obligatoires, ce qui a contribué à épargner à la France une attaque sur les marchés financiers.

Les attentes se concentrent désormais sur les réformes "structurelles", comme l'amélioration du fonctionnement du marché du travail et la rationalisation en profondeur des dépenses de l'Etat, des collectivités et du système de protection sociale.

(...)

Mais le plus dur reste à faire pour le gouvernement qui est attendu sur des chantiers d'ampleur : l'amélioration du fonctionnement du marché travail à partir d'un accord espéré en janvier entre les partenaires sociaux, l'examen des politiques publiques pour les rendre plus efficientes à moindre coût et la réforme du financement de la protection sociale.

"Ce sont des réponses aux questions que tout le monde se pose", estime Philippe Gudin de Vallerin, chef économiste Europe de la banque britannique Barclays.

"Les marchés jugeront sur pièces en fonction des résultats", ajoute-t-il. Pour lui, le premier obstacle important sera la réforme du marché du travail, un point mentionné de longue date par les organisations comme le FMI ou l'OCDE mais qui prend aujourd'hui un caractère plus pressant.

(...)

Les 10 milliards d'économies nécessaires pour le reste, en plus des 50 milliards déjà prévus sur l'ensemble du quinquennat, ont imposé au gouvernement d'examiner rapidement le périmètre de l'action publique.

La Map (modernisation de l'action publique), dont le chantier vient d'être lancé, sera l'outil privilégié pour trouver les économies supplémentaires, qui risquent d'être plus importantes que prévu si la croissance n'est pas au rendez-vous.

"Le gouvernement a fait un gros effort en termes d'austérité mais aussi le plus facile, en levant des impôts", souligne Michel Martinez, économiste France à la Société générale.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur News Yahoo.com

[wesker]

Je partage l'avis de golgoth, les priorités réelles ne sont pas celles annoncées.

En effet la réduction des déficits est un engagement sérieux pris au travers la ratification du pacte budgétaire dans lequel il croît pouvoir se maintenir. Si cet objectif doit être recherché le timing et la politique conduite ne peuvent correspondre à ces objectifs, car le ralentissement de l'activité a des conséquences.

Financier et grand patronat correspondent à ces véritables préoccupations, loin des discours sociaux et du volontarisme affiché sur l'emploi ou la jeunesse, ce sont vers les grands patrons que sont prises les mesures et les banques qui, se voient apporter chaque jour des garanties supplémentaires sur le paiement des échéances budgétaires du pays, ce sont les mesures budgétaires qui démontrent ce souci.

Ce qui me dérange n'est pas tant ces priorités mais plutôt que le Président, par des discours tend à en dessiner de nouvelles, auxquelles ses électeurs sont sans doute davantage attachés !