Interview Philippe de Villiers

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wesker
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Message non lu par wesker » 18 août 2009, 19:58:00

Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, se rapproche de l’UMP en vue des élections régionales. Un ralliement qui hérisse certains de ses partisans.

Le président du Mouvement pour la France (MPF) rejoindra à la rentrée le comité de liaison de la majorité présidentielle, structure présidée par Jean-Claude Gaudin et chargée de coordonner l’UMP et ses partenaires (Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, Nouveau Centre d’Hervé Morin, Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, Progressistes d’Eric Besson et le Parti radical de Jean-Louis Borloo) en vue des prochaines échéances électorales. Une décision qui provoque des remous au sein du mouvement souverainiste, et quelques départs.



Pourquoi avoir décidé d’intégrer le comité de liaison de la majorité présidentielle ? Philippe de Viliers.

Parce que Nicolas Sarkozy me l’a proposé ! J’ai accepté pour deux raisons. La première, c’est qu’il sera plus facile de faire entendre la voix du MPF à l’intérieur de la majorité qu’à l’extérieur : la preuve a été apportée aux élections européennes que la voix du MPF n’était pas entendue comme elle devait l’être (NDLR : les listes MPF-Libertas ont recueilli 4,8 % des voix). La deuxième raison, c’est que je souhaite apporter ma contribution au combat des régionales contre la gauche. Le MPF n’a pas l’intention de faire réélire des gens comme Ségolène Royal. Un désordre à droite contribuerait à faire réélire la gauche, c’est la raison pour laquelle je choisis l’union.



Cela veut-il dire qu’en Pays de la Loire, où le MPF a recueilli 14 % des voix aux européennes, vous ferez liste commune avec Roselyne Bachelot ?

Pour l’instant, le comité de liaison ne s’est pas réuni pour prendre les décisions stratégiques pour la rentrée.



Mais est-ce votre souhait ?

J’ai une priorité, c’est de battre la gauche, y compris en Pays de la Loire. Après, c’est une question secondaire de voir où il faut faire des listes communes et où il faut faire des listes séparées au premier tour.



Sur son blog, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan écrit : « Comment le président du MPF peut-il soutenir un président de la République dont il a contesté récemment les principales décisions ? » Que lui répondez-vous ?
Précisément, Nicolas Sarkozy accepte qu’il y ait des débats à l’intérieur du comité de liaison de la majorité présidentielle. Or la condition du débat, c’est d’accepter que le MPF ne soit pas aseptisé. Donc, le MPF n’entre pas dans ce comité pour aseptiser son discours, mais au contraire pour le faire entendre. C’est une question d’efficacité pour les uns et pour les autres, et chacun l’a compris intelligemment.



Le débat est donc possible entre vous et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel ou les Progressistes d’Eric Besson ?

Oui, à la seule condition que nous soyons sur des positions de conviction. Personne ne m’a demandé, au sein du comité de liaison, d’aller de la droite vers la gauche. Et je me réjouis de voir que certains esprits intelligents vont de la gauche vers la droite !



Ce ralliement préfigure-t-il votre entrée au gouvernement ?

Non ! Il signifie d’une part que nous allons combattre ensemble aux prochaines échéances. D’autre part, que chacun garde son identité. Le MPF garde son attitude critique et son indépendance. Se mettre ensemble, ce n’est pas s’annuler, s’anéantir ou se confondre.



Vous continuerez à critiquer Nicolas Sarkozy ?

Je dirai ce que j’ai à dire dans le comité de liaison de la majorité présidentielle. On peut s’exprimer au sein de ce comité à condition que tout se fasse dans le bon ordre. Et le bon ordre aujourd’hui, c’est d’empêcher la gauche en mars 2010 de gagner dans les 22 régions.


Propos recueillis par Nathalie Segaunes

Le Parisien

Lou
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Message non lu par Lou » 18 août 2009, 20:10:00

Encore un qui ne doit pas avoir de glace chez lui ou qui n'ose pas ce regarder devant.
cet exemple nous montre que plus on avance plus l'opposition s'éteint, on préfére rallié l'ennemi qui devient ami que de défendre ces idées, c'est dommage mais il est vrais que voire des traitres de gauches devenir ministre peut donner des idées à ceux qui n'ont pas ou plus de figure.....

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wesker
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Message non lu par wesker » 18 août 2009, 20:16:00

Le propos me paraît pourtant clair.....Mettre en commun, au sein d'un comité de liaison, les convergences qui existent pour gerer une Région ne me paraît pas relever du renoncement mais de la volonté d'inscrire ces valeurs dans les projets de gestion des Régions.

Refuser cette participation aboutirait à laisser aux autres le soin de definir les projets et la manière dont les gestions seront gérées si la droite venait à l'emporter sur la gauche. Je crois donc que cette opération à laquelle participe Philippe de Villiers permettra aux convictions qu'il incarne de progresser alors qu'une attitude contestataire aboutirait à un isolement qui se traduirait par la disparition des valeurs du MPF et le renforcement de la gauche.

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racaille
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Message non lu par racaille » 18 août 2009, 20:28:00

La finalité de ce "comité de liaison" étant clairement de prendre la région Vendée aux soces. C'est une manoeuvre politique sur le moyen terme, rien de plus.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Message non lu par wesker » 18 août 2009, 20:29:00

C'est la reciproque de ce que les "soces" ont fait en 2004 en mettant en place une liste d'union de la gauche....Pourquoi contester à la droite ce que la gauche était capable de réaliser avant de s'enliser dans les contradictions internes ?

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Message non lu par racaille » 18 août 2009, 20:57:00

Je ne conteste rien, je rationalise. Mon explication de texte est plus courte que la tienne et elle ne comporte aucun jugement de ma part :P
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Message non lu par wesker » 19 août 2009, 09:39:00

En réalité tu qualifies la volonté de Philippe de Villiers à faire l'union de la droite de "manoeuvres politique"....Tu reconnais donc implicitement qu'en 2004, lorsque les soces ont fait l'union de la gauche pour conquérir les regions, tu considères qu'il s'agissait d'une "manoeuvre politique" ?

Fort des enseignements à tirer des precedentes regionales, la droite a intérêt à s'unir et à se coordonner et c'est pour cela que Philippe de villiers intègre ce comité de liaison. L'objectif étant de faire entendre ses valeurs et incarner sa sensibilité au sein des projets de gestion regionaux.

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Message non lu par racaille » 19 août 2009, 20:11:00

Il n'y a pas nécessairement de comparaison possible entre ce qui s'est passé en 2004 et le rapprochement récent de Villiers et de l'UMP. Ceci dit, tout rapprochement politique à l'occasion d'un scrutin électoral peut effectivement être vu comme une manoeuvre. Ce sont les règles du jeu qui veulent ça. Par contre je ne suis pas d'accord avec ta conclusion sur les objectifs du patron du MPF, il n'est absolument pas question d'idéologie politique dans ce ralliement. Ou alors juste en toile de fond :D
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Message non lu par wesker » 21 août 2009, 09:14:00

Il est encore trop tôt pour affirmer cela et il conviendra de voir comment évolue ce comité de liaison.

A l'heure actuelle, ce rapprochement ne vise qu'à elaborer dans un esprit constructif des axes de gestion qui s'appliqueront aux regions si la droite l'emporte.

Evidemment, il reste, pour ceux qui desapprouve la recherche d'axes de gestion communs avec l'UMP, la possibilité de voter pour une liste plus proche de leurs convictions...Mais il n'en demeure pas moins qu'à priori, pour le MPF cela peut sembler être bien joué s'il veut éviter que les autres partis de la majorité n'élaborent le programme sans lui.

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Message non lu par Georges » 30 août 2009, 20:46:00

kpmpf a écrit :Il est encore trop tôt pour affirmer cela et il conviendra de voir comment évolue ce comité de liaison.
A l'heure actuelle, ce rapprochement ne vise qu'à elaborer dans un esprit constructif des axes de gestion qui s'appliqueront aux regions si la droite l'emporte.

Evidemment, il reste, pour ceux qui desapprouve la recherche d'axes de gestion communs avec l'UMP, la possibilité de voter pour une liste plus proche de leurs convictions...Mais il n'en demeure pas moins qu'à priori, pour le MPF cela peut sembler être bien joué s'il veut éviter que les autres partis de la majorité n'élaborent le programme sans lui.
De toute façon l'UMP élaborera son programme sans Devilliers.

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