Une sortie politique dans un supermarché qui fait du bruit
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Bonjour,
Lors d'une visite dans un Intermarché, lundi, le ministre de l'Education nationale a été questionné par des «clientes» à l'attitude un peu trop condescendante. La direction du supermarché reconnaît, gênée, qu'il s'agissait en fait de ses employées. Intermarché voulait rendre service à Luc Chatel, c'est raté. Lundi, le ministre de l'Education nationale, accompagné du secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli, était en visite dans un supermarché de Villeneuve-le-Roi, en région parisienne. But de l'opération : constater, devant les caméras, la baisse des prix des fournitures scolaires. Sur place, le ministre rencontre quelques clientes, venues justement acquérir stylos et cahiers pour leurs enfants. Ces mères de familles se montrent très informées de l'opération menée par le ministère, «les Essentiels de la rentrée» et s'avèrent enthousiastes, La scène interpelle plusieurs journalistes présents lors de cette visite, qui ont pour certains vu arriver ces clientes modèles ensemble et pour d'autres ont constaté qu'elles abandonnaient leur chariot une fois le ministre parti. Mardi, Libération et France Inter relatent l'affaire, en émettant l'hypothèse que des militants UMP seraient venus faire la claque pour les caméras. A l'appui de cette théorie, les constatations des journalistes présents. Mais surtout, une certaine Virginie Meyniel, qui fait partie des clientes interrogées. Cette dame se trouve être également conseillère municipale de Vulaines-sur-Seine, municipalité de droite située à 50 km de l'hypermarché. Un peu loin pour faire ses courses, comme le relate Rue89. La polémique enfle jusqu'à mercredi, où le groupe Intermarché décide d'avouer : les clientes sont des employées du groupe. La direction du distributeur indique ainsi avoir «pris l'initiative d'inviter un certain nombre de (ses) salariés à l'occasion de la venue des ministres dans l'un de ses magasins à Villeneuve-le-Roi». «Cette initiative est le seul fait d'Intermarché et en aucun cas ni le ministre, ni ses collaborateurs n'y ont été associés ni même informés. Intermarché regrette cette initiative inappropriée et tient à présenter aux ministres et aux journalistes présents ses excuses», poursuit le communiqué du groupe, qui précise que deux des personnes interrogées étaient des salariées d'Intermarché. Luc Chatel s'est fendu mercredi d'une lettre à plusieurs médias, dans laquelle il «condamne fermement» le procédé et assure qu'il n'a «jamais imaginé une mise en scène artificielle de nature à tromper le grand public ou la presse» dans aucun de ses déplacements. Il regrette par ailleurs que plusieurs médias aient «publié, diffusé ou relayé des hypothèses et non des faits pourtant vérifiables». Mis en cause, Libération a réagi par la voix de son directeur, Laurent Joffrin, estimant que son quotidien n'avait «pas écrit» que le ministre était à l'origine de la supercherie. Le quotidien de gauche publiera jeudi un nouvel article sur le sujet. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
Lors d'une visite dans un Intermarché, lundi, le ministre de l'Education nationale a été questionné par des «clientes» à l'attitude un peu trop condescendante. La direction du supermarché reconnaît, gênée, qu'il s'agissait en fait de ses employées. Intermarché voulait rendre service à Luc Chatel, c'est raté. Lundi, le ministre de l'Education nationale, accompagné du secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli, était en visite dans un supermarché de Villeneuve-le-Roi, en région parisienne. But de l'opération : constater, devant les caméras, la baisse des prix des fournitures scolaires. Sur place, le ministre rencontre quelques clientes, venues justement acquérir stylos et cahiers pour leurs enfants. Ces mères de familles se montrent très informées de l'opération menée par le ministère, «les Essentiels de la rentrée» et s'avèrent enthousiastes, La scène interpelle plusieurs journalistes présents lors de cette visite, qui ont pour certains vu arriver ces clientes modèles ensemble et pour d'autres ont constaté qu'elles abandonnaient leur chariot une fois le ministre parti. Mardi, Libération et France Inter relatent l'affaire, en émettant l'hypothèse que des militants UMP seraient venus faire la claque pour les caméras. A l'appui de cette théorie, les constatations des journalistes présents. Mais surtout, une certaine Virginie Meyniel, qui fait partie des clientes interrogées. Cette dame se trouve être également conseillère municipale de Vulaines-sur-Seine, municipalité de droite située à 50 km de l'hypermarché. Un peu loin pour faire ses courses, comme le relate Rue89. La polémique enfle jusqu'à mercredi, où le groupe Intermarché décide d'avouer : les clientes sont des employées du groupe. La direction du distributeur indique ainsi avoir «pris l'initiative d'inviter un certain nombre de (ses) salariés à l'occasion de la venue des ministres dans l'un de ses magasins à Villeneuve-le-Roi». «Cette initiative est le seul fait d'Intermarché et en aucun cas ni le ministre, ni ses collaborateurs n'y ont été associés ni même informés. Intermarché regrette cette initiative inappropriée et tient à présenter aux ministres et aux journalistes présents ses excuses», poursuit le communiqué du groupe, qui précise que deux des personnes interrogées étaient des salariées d'Intermarché. Luc Chatel s'est fendu mercredi d'une lettre à plusieurs médias, dans laquelle il «condamne fermement» le procédé et assure qu'il n'a «jamais imaginé une mise en scène artificielle de nature à tromper le grand public ou la presse» dans aucun de ses déplacements. Il regrette par ailleurs que plusieurs médias aient «publié, diffusé ou relayé des hypothèses et non des faits pourtant vérifiables». Mis en cause, Libération a réagi par la voix de son directeur, Laurent Joffrin, estimant que son quotidien n'avait «pas écrit» que le ministre était à l'origine de la supercherie. Le quotidien de gauche publiera jeudi un nouvel article sur le sujet. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Le bruissement fait du bruiT
Je pense qu'il y a carrière à faire en tant qu'intermittent de l'UMP (plus qu'au PS, c'est certain). Je sais que cette pratique est vieille, mais il semblerait qu'elle soit devenue une véritable habitude pour un gouvernement intouchable. J'vais aller passer le casting.
Je pense qu'il y a carrière à faire en tant qu'intermittent de l'UMP (plus qu'au PS, c'est certain). Je sais que cette pratique est vieille, mais il semblerait qu'elle soit devenue une véritable habitude pour un gouvernement intouchable. J'vais aller passer le casting.
"Oh, but you can't expect to wield supreme executive power just because some watery tart threw a sword at you." Dennis, Monty Python's Holy Grail
- Bastien Vert
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Bonjour,
Donc vous pensez que c'est une manoeuvre poliitique ? Peut être qu'il y ait pour rien M. Chatel, d'ailleurs la direction d'Intermarché a reconnu avoir invité un certain nombre de ses salariés.
«J'ai pris acte des excuses d'Intermarché mais je tiens à vous indiquer que je condamne fermement ce procédé. Cette initiative me choque parce qu'elle est à l'opposé de mes convictions et de mes pratiques», a-t-il écrit dans un communiqué.
A plus tard,
Donc vous pensez que c'est une manoeuvre poliitique ? Peut être qu'il y ait pour rien M. Chatel, d'ailleurs la direction d'Intermarché a reconnu avoir invité un certain nombre de ses salariés.
«J'ai pris acte des excuses d'Intermarché mais je tiens à vous indiquer que je condamne fermement ce procédé. Cette initiative me choque parce qu'elle est à l'opposé de mes convictions et de mes pratiques», a-t-il écrit dans un communiqué.
A plus tard,
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Bof, difficile a croire quand on voit le cérémonial des visites provinciales de son éminence Nicolas 1er. Une lecture du canard enchainé est a ce propos très instructive.politicien a écrit : Bonjour,
Donc vous pensez que c'est une manoeuvre poliitique ? Peut être qu'il y ait pour rien M. Chatel, d'ailleurs la direction d'Intermarché a reconnu avoir invité un certain nombre de ses salariés.
«J'ai pris acte des excuses d'Intermarché mais je tiens à vous indiquer que je condamne fermement ce procédé. Cette initiative me choque parce qu'elle est à l'opposé de mes convictions et de mes pratiques», a-t-il écrit dans un communiqué.
A plus tard,
Evidemment, il n'est pas possible pour l'auteur de cette mascarade de reconnaitre les faits d'ou l'explication fournie, a la hate ...
Cela doit être un pur hasard, elle devait avoir des courses à faire ... a moins que l'UMP ne l'ai envoyé en mission ... comme vous dites, mais la c'est méchant parce que le Nico il fait que du bien a la France et tout ce Ki dit ben c'est vrai.Bastien Vert a écrit : Il reste la conseillère municipale, qui était sans doute là sur ordre du parti.
Encore une franco-zouzouterie ! icon_biggrin
J'ai vu la séquence, où une nana parle du prix des navets, ou que sais-je ?
Quelle différence qu'elle soit connue ou inconnue de la direction du super-marché ? Strictement aucune.
J'ai vu la séquence, où une nana parle du prix des navets, ou que sais-je ?
Quelle différence qu'elle soit connue ou inconnue de la direction du super-marché ? Strictement aucune.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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La différence ? Tout simplement que le gouvernement, une certaine presse, et la direction du magasin ont prix les français pour des imbéciles. On a prétendu montrer aux infos un reportages sur des français faisant leurs courses dans un magasin où les prix avaient baissés. Ces consommateurs sont semble-t-il satisfaits, et discutent avec leur ministre...
Or, tout est bidon. Les consommateurs n'en sont pas. Ce sont des employés du magasin (donc des acteurs otages de leur direction) et des membres du parti du ministre. On se croirait revenu dans la Russie soviétique des années 50 (ce qui est un comble lorsqu'on sait qui gouverne...). On nous montre des consommateurs Potemkine. Tout est communication, comme Mme Lagarde qui nous explique que le pays va mieux parce que le nombre de chômeur augmente... moins que le mois précédent.
Pour ce genre de comportement, il est des pays VRAIMENT DEMOCRATIQUES dans lesquels des ministres se comportant ainsi seraient immédiatement virés.
Or, tout est bidon. Les consommateurs n'en sont pas. Ce sont des employés du magasin (donc des acteurs otages de leur direction) et des membres du parti du ministre. On se croirait revenu dans la Russie soviétique des années 50 (ce qui est un comble lorsqu'on sait qui gouverne...). On nous montre des consommateurs Potemkine. Tout est communication, comme Mme Lagarde qui nous explique que le pays va mieux parce que le nombre de chômeur augmente... moins que le mois précédent.
Pour ce genre de comportement, il est des pays VRAIMENT DEMOCRATIQUES dans lesquels des ministres se comportant ainsi seraient immédiatement virés.
Ahah ouais j'ai bien ri en entendant cette news, la fameuse conseillère municipale UMP en question bosse à la mairie de mon bled (pas "Vulaines sur seine" mais "Villennes sur seine"). En plus elle était loin d'être seule, ces bonnes dames y sont allé à trois voitures pleines. Au centre-ville on ne parle que de ça !politicien a écrit :Mardi, Libération et France Inter relatent l'affaire, en émettant l'hypothèse que des militants UMP seraient venus faire la claque pour les caméras. [/justify][justify]A l'appui de cette théorie, les constatations des journalistes présents. Mais surtout, une certaine Virginie Meyniel, qui fait partie des clientes interrogées. Cette dame se trouve être également conseillère municipale de Vulaines-sur-Seine, municipalité de droite située à 50 km de l'hypermarché.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
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