Sarkozy entre élargissement de la majorité et candidature.

Venez discuter de l'actualité politique.
Répondre
Avatar du membre
wesker
Messages : 32008
Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel

Message non lu par wesker » 04 sept. 2009, 12:35:00

En accédant à la présidence de la République, il avait démissionné à regret de la tête de l'UMP. Tradition républicaine oblige, il s'était efforcé durant deux ans d'apparaître au-dessus des partis. Certes, Nicolas Sarkozy a gardé la main haute sur la vie de son parti et de la droite en général, recevant chaque lundi les dirigeants de l'UMP, chaque mardi ceux de la majorité. Mais il s'était astreint à une sévère diète militante. A l'exception de deux réunions européennes, le chef de l'Etat avait renoncé aux grand- messes de l'UMP. Tout juste s'était-il accordé à l'occasion de ses déplacements en province des petits meetings secrets, à huis clos, devant les militants, mais à l'abri des caméras

Ce mercredi 2 septembre 2009, il a signifié que le temps de la discrétion était révolu. La réception à 18 heures à l'Elysée du comité de la majorité a été annoncée à grand renfort de publicité. Cette instance, mise en place en juillet pour préparer les futures échéances électorales, a accueilli cet été Philippe de Villiers, le président du MPF, et Frédéric Nihous, le responsable de Chasse pêche nature et traditions (CPNT). Les responsables de la majorité ainsi élargie ont fait leur entrée par la grande porte de l'Elysée : Hervé Morin pour le Nouveau Centre, Eric Besson pour Les Progressistes, Jean-Marie Bockel pour La Gauche Moderne, Christine Boutin pour le Parti chrétien-démocrate et les deux nouveaux.

En appuyant sur la mise en scène, Nicolas Sarkozy entendait souligner l'importance qu'il attache à la dynamique de l'union, pour aborder les élections régionales de mars 2010, dernier test électoral avant l'échéance présidentielle. Peu importe la faiblesse des réserves de voix du second tour, l'essentiel pour Nicolas Sarkozy est de créer une dynamique de premier tour. En 2007, le candidat de l'UMP l'avait emporté grâce aux 31 % des suffrages réalisés au premier tour. Valéry Giscard d'Estaing, lui, avait perdu en 1981 avec 28,3 %. Pour les futures échéances, l'apport du MPF et de CPNT (4,8 % aux européennes) peut être décisif. Devant le comité de la majorité et les caméras qui l'attendaient devant les grilles de l'Elysée, Philippe de Villiers a assuré que son ralliement était "durable", et justifié par "la gravité de la crise." "Je préfère la polyphonie de la majorité à la cacophonie de l'opposition."

A ses alliés, Nicolas Sarkozy a demandé des débats internes, qu'il arbitrerait si nécessaire. "Il ne faut pas se résoudre au plus petit dénominateur commun", a-t-il assuré. Sans parler de programme, il a évoqué la nécessité de créer un "socle de valeurs communes." Les transfuges du PS ont approuvé, Eric Besson, comme Jean-Marie Bockel, qui cet été avait déclaré ne pas imaginer "que Philippe de Villiers rejoigne la majorité sur la base de ses anciennes positions." Christine Boutin, qui avait accusé le chef de l'Etat de mélanger "l'eau et le feu", n'a pas bronché. Tout juste a-t-elle demandé plus de considération, en clair des sièges aux régionales. Quant au ministre de la défense, Hervé Morin, qui le week-end dernier devant son parti, le Nouveau Centre, prônait encore l'autonomie, il s'est dit favorable a des listes d'union aux régionales dès le premier tour... sauf exceptions. Pour rassurer ses alliés, M. Sarkozy a affirmé qu'il ne demandait à aucun des participants de renoncer à être candidat à l'élection présidentielle.

Le ralliement de Philippe de Villiers parachève sa stratégie : deux ans après avoir pratiqué l'ouverture à gauche, avec Eric Besson, Jean-Marie Bockel, Fadela Amara et Martin Hirsch, Nicolas Sarkozy cimente son camp en pratiquant l'ouverture à droite.


Source : Sophie Landrin et Arnaud Leparmentier
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... president-…

lancelot
Messages : 8370
Enregistré le : 19 mai 2009, 00:00:00

Message non lu par lancelot » 04 sept. 2009, 15:10:00

Gesticulations, Bla Bla  ... bref, rien de neuf.

Avatar du membre
wesker
Messages : 32008
Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel

Message non lu par wesker » 05 sept. 2009, 14:18:00

L'agitation dans tout les sens est la marque de fabrique du Président de la République. De cette manière il a l'impression de resoudre les problème auquel lui n'est pas confronté.

Cela dit, dans le cadre des regionales, il s'agit de concevoir, au sein d'un comité de la majorité, la manière de gerer les regions.

Pour ce faire, face à la cacophonie et aux postures politiciennes qui règnent à gauche, le MPF préfère oeuvrer, à droite, à l'unité nationale et à la redaction de projets de gestion dans lequel il aura, avec les autres partis de la majorité toute sa place.

Attendons de voir les orientations de ce comité et la consideration obtenue par chacun pour se determiner et évaluer la pertinence, pour le MPF de cette operation.

Répondre

Retourner vers « L'actualité politique »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré