Je parlais de ses objectifs de croissance et de consolidation budgétaire, qui reposaient sur une prévision de croissance de 0.8 % en 2013.Florian a écrit :Du tout, il faudra une croissance supérieure à 2 % pour inverser la courbe du chômage, il faudra des diminutions de dépenses publiques et pour aller à 0% en 2017 beaucoup plus.albert a écrit :S'il y a une reprise, Hollande atteindra ses objectifs et il n'y aura plus de problème avec la Commission, mais très franchement je doute qu'il y ait une reprise.Florian a écrit :Le fait d'avoir des taux faibles aujourd'hui ne te garantit rien pour demain. D'ailleurs, si demain il y a une reprise en Europe, les taux vont monter et la France va se retrouver en difficultés extrêmes.
La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
Re: La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
La baisse de la part des salaires dans le PIB depuis 30 ans, c'est un retour à la normale en fait. C'est surtout dû au fait que les bénéfices des entreprises s'étaient effondrés dans les années 70 et au début des années 80, avec pour corollaire que la part des salaires dans le PIB avait atteint un niveau intenable à plus long terme. Depuis le début des années 80, les bénéfices des entreprises ont progressivement retrouvé un niveau plus normal, et la part des salaires dans le PIB a logiquement baissé.albert a écrit :Si la zone euro n'a pas de problème de compétitivité, expliquez-nous pourquoi depuis 30 ans il y a eu déformation du partage des revenus au détriment des salaires, et pourquoi partout en Europe on met en place des politiques d'austérité et d'exonération des charges sociales pour faire baisser le coût du travail.Incognito a écrit :Fondamentalement d'accord avec Lamy sur ce point. C'est pourquoi je suis en général pour le libre-échange. C'est aussi pourquoi j'affirme continuellement que la zone Euro n'a pas de problème de compétitivité vis-à-vis du reste du monde.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
Re: La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
Dans ce cas, si les bénéfices ont retrouvé un niveau normal, le partage de la valeur ajoutée devrait redevenir, lui aussi, plus normal. Or ce n'est pas le cas. Et il n'y a pas que les salaires, c'est tout le droit social qui est en train de régresser au nom de la recherche de la compétitivité, et les raisons invoquées par ceux qui mènent ces "réformes structurelles", c'est l'adaptation à la mondialisation. Cette situation est d'autant moins normale économiquement qu'elle est à l'origine de la crise, qui est une crise de la demande.Incognito a écrit :La baisse de la part des salaires dans le PIB depuis 30 ans, c'est un retour à la normale en fait. C'est surtout dû au fait que les bénéfices des entreprises s'étaient effondrés dans les années 70 et au début des années 80, avec pour corollaire que la part des salaires dans le PIB avait atteint un niveau intenable à plus long terme. Depuis le début des années 80, les bénéfices des entreprises ont progressivement retrouvé un niveau plus normal, et la part des salaires dans le PIB a logiquement baissé.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
Il n'est pas facile de dire quelle devrait être la part normale des salaires dans le PIB. Le principal indicateur pour moi, c'est rentabilité des entreprises. Si elle est inférieure au coût du capital, cela implique que la part des salaires devrait baisser. Et inversement si la rentabilité des entreprises est supérieure au coût du capital. Je n'ai malheureusement pas de statistiques ultra-fiables à ce sujet.
Mais je tiens à souligner que la part des salaires dans le PIB peut changer sans pour autant baisser les salaires. Au début d'une reprise économique, les bénéfices des entreprises ont tendance à croître plus rapidement que les salaires, et la part des salaires dans le PIB baissera dans un premier temps. Une fois la croissance mieux établie, c'est généralement l'inverse.
Mais je suis d'accord que la faiblesse économique depuis 2008, et encore plus depuis 2010, est une crise de la demande. Et que par conséquent les appels à plus de compétitivité ne résoudront strictement rien. Au contraire, ils aggraveraient la crise.
Mais je tiens à souligner que la part des salaires dans le PIB peut changer sans pour autant baisser les salaires. Au début d'une reprise économique, les bénéfices des entreprises ont tendance à croître plus rapidement que les salaires, et la part des salaires dans le PIB baissera dans un premier temps. Une fois la croissance mieux établie, c'est généralement l'inverse.
Mais je suis d'accord que la faiblesse économique depuis 2008, et encore plus depuis 2010, est une crise de la demande. Et que par conséquent les appels à plus de compétitivité ne résoudront strictement rien. Au contraire, ils aggraveraient la crise.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
En effet. Et si nous le savons, ils le savent aussi. Et pourtant, c'est ce qu'ils font. Que doit-on en conclure ?
Re: La leçon de Pascal Lamy à Arnaud Montebourg
La déformation anormale du partage des revenus ne date pas de 2008 mais bien avant. Aux USA, c'est bien plus flagrant encore qu'en Europe, surtout depuis 2000, et c'est l'origine de la crise des subprimes, comme l'explique une étude de Patrick Artus.Incognito a écrit :Il n'est pas facile de dire quelle devrait être la part normale des salaires dans le PIB. Le principal indicateur pour moi, c'est rentabilité des entreprises. Si elle est inférieure au coût du capital, cela implique que la part des salaires devrait baisser. Et inversement si la rentabilité des entreprises est supérieure au coût du capital. Je n'ai malheureusement pas de statistiques ultra-fiables à ce sujet.
Mais je tiens à souligner que la part des salaires dans le PIB peut changer sans pour autant baisser les salaires. Au début d'une reprise économique, les bénéfices des entreprises ont tendance à croître plus rapidement que les salaires, et la part des salaires dans le PIB baissera dans un premier temps. Une fois la croissance mieux établie, c'est généralement l'inverse.
Mais je suis d'accord que la faiblesse économique depuis 2008, et encore plus depuis 2010, est une crise de la demande. Et que par conséquent les appels à plus de compétitivité ne résoudront strictement rien. Au contraire, ils aggraveraient la crise.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré