Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Cobalt

Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 08 févr. 2012, 10:57:55

Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

L'équipe du candidat centriste a dévoilé mercredi les contours de sa campagne Internet, basée surlancé vendredi une plate-forme de mobilisation sur Internet.

La campagne web de Barack Obama continue de faire des émules en France. Après le PS, qui a lancé vendredi une plate-forme de mobilisation sur Internet, baptisée Toushollande.fr, l'équipe de François Bayrou a présenté mardi son «écosystème digital de campagne». Le projet, comme celui des socialistes, est directement inspiré de la stratégie déployée par le candidat démocrate en 2008: utiliser Internet pour recruter des «volontaires» et les pousser ensuite à quitter la simple sphère virtuelle pour agir concrètement.

Mis en ligne mardi après-midi, le site Bayrou.fr/volontaires propose ainsi aux militants de réaliser un certain nombre d'actions: imprimer et diffuser les propositions du candidat centriste, partager une vidéo sur les réseaux sociaux, faire un don pour la campagne ou encore participer à un forum thématique. «La liste n'est pas figée: chaque volontaire peut proposer une action de son choix et les missions évoluent en fonction de l'actualité», tient à préciser Matthieu Lamarre, responsable web de François Bayrou, pour distinguer la plate-forme centriste de son homologue socialiste.
Comme un jeu vidéo

Le système de points permet de créer une émulation entre militants.
Le système de points permet de créer une émulation entre militants.

Pour se démarquer de ses concurrents, le MoDem joue aussi la carte du ludique. Pour chaque mission accomplie, l'internaute se voit attribuer un certain nombre de points, baptisés «Décibels». Un message s'affiche alors: «Bravo! Vous avez donné de la voix pour changer la France!». Les militants les plus assidus sont aussi récompensés par des «badges» bronze, argent ou or, à l'image du système de gratification proposé par le réseau de géolocalisation Foursquare. Comme dans un jeu vidéo en ligne, chaque volontaire dispose en outre d'un tableau de bord qui lui permet de consulter son solde de points et sa place dans le classement des militants.

L'équipe de François Bayrou mise sur cette émulation entre «volontaires» ainsi que sur le partage des résultats sur les réseaux sociaux pour élargir sa base de sympathisants. «Le web a une capacité d'amplificateur. Il permet de mobiliser au-delà des militants déjà encartés au MoDem», indique Jean-François Martins, directeur de la communication de François Bayrou.

Dans la perspective de la présidentielle, François Bayrou a également investi les réseaux sociaux. Le Béarnais est très présent sur Twitter, où il poste lui-même ses messages et répond aux internautes à l'occasion de «twinterviews». Il possède également depuis 2008 d'un compte Facebook et d'un profil sur le réseau Google+. Pour l'épauler, le candidat centriste dispose d'une équipe web de six personnes. Côté budget, l'enveloppe réservée au web est de 600.000 euros, soit un peu moins de 10% du budget de campagne. Loin des deux millions d'euros que le PS a dédiés à sa communication numérique.

Bayrou toujours fidèle au «made in France»

Si François Bayrou s'est clairement inspiré de la stratégie des «volontaires» de Barack Obama, il n'a pas voulu, à la différence de François Hollande, avoir recours à des conseillers américains. Il a confié la réalisation de son site internet à deux agences françaises, Big Youth pour la partie ergonomie et design, et Spyrit, pour la technique. «Nous avons cherché à innover au maximum, sur la forme et sur le fond» indique Ammin Youssouff, directeur associé de Big Youth, plus habitué à travailler pour le compte de grandes marques que pour des politiques. Le résultat est réussi: avec sa longue «homepage» séparée en différents blocs thématiques - actu, portrait, projet - et sa photo d'accueil plein cadre, le site est l'un des plus intuitifs de la sphère politique. Le site Bayrou.fr a reçu en moyenne 100.000 «visiteurs uniques» (internautes différents, ndlr) par mois depuis sa création le 7 décembre, selon ses animateurs qui évoquent une progression constante.
Figaro.fr

lyly
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Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par lyly » 08 févr. 2012, 12:45:56

Oui j'ai vu ça ^^ j'ai même posté un message là bas ce matin :)

J'ai aussi rajouté le lien à ma signature ;)
[hr]


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Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 08 févr. 2012, 14:18:57

Ah,très bien^^ as-tu pu ouvrir les documents en format PDF ? tel que certaines de ses propositions ?

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Golgoth
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Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Golgoth » 08 févr. 2012, 15:47:45

Il devrait en profiter pour passer des petites annonces pour ces futurs ministres et députés. On est jamais trop prévoyant.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 08 févr. 2012, 16:24:11

:) Profites-en si tu as du temps pour voir le topic des présidentiables dans la loge du grand orient de France,c'est très bien,c'est là dans actualité " Un autre aperçu des candidats "

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Lucas
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Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Lucas » 08 févr. 2012, 17:04:42

Je suis pas persuadé que ce genre d'initiative va marcher, la présidentielle c'est pas un jeu, mais bon après tout qui ne tente rien n'à rien.

On est pas aux États-Unis, et même si internet est présent dans la campagne, ça restera limité.

lyly
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Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par lyly » 08 févr. 2012, 17:39:52

Cobalt a écrit :Ah,très bien^^ as-tu pu ouvrir les documents en format PDF ? tel que certaines de ses propositions ?
Je ne suis pas tombée sur des doc Pdf. T'as un doc précis à me donner pour que je verifie ?
[hr]


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lyly
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Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par lyly » 08 févr. 2012, 17:42:39

Lucas a écrit :Je suis pas persuadé que ce genre d'initiative va marcher, la présidentielle c'est pas un jeu, mais bon après tout qui ne tente rien n'à rien.

On est pas aux États-Unis, et même si internet est présent dans la campagne, ça restera limité.
Je sens tout de même une sacrée mobilisation derriere Bayrou. La discrétion me semble être un peu l' état d'esprit du parti et de ceux qui le suivent.
Discrétion ne veut pas dire néant hein ;)
[hr]


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Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 08 févr. 2012, 19:30:40

Sur la première page,il y a ses propositions,je n'ai pas pu les ouvrir.

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 09 févr. 2012, 13:14:15

Ils ont modifié le site,c'est plus clair à présent.
Construire une démocratie digne de ce nom

Celui qui souffre le plus en France, c’est le citoyen. Celui qui voudrait être un citoyen de plein exercice dans une démocratie de plein exercice. 


Un citoyen, c’est un responsable. Or, tout est fait pour priver le citoyen de son droit à la responsabilité. Et d’abord de son droit à la compréhension de ce que nous vivons. 



Le but d’une démocratie, selon moi, c’est de hisser, de hausser l’électeur jusqu’au niveau de citoyen, de le porter « jusqu’à la conscience et à la responsabilité ».

La démocratie telle que nous la vivons en France, je devrais dire telle que nous la subissons, elle fait honte. D'abord parce que personne n'explique au pays les enjeux de la situation que nous traversons. Même quand le pouvoir gagnerait à expliquer et à défendre ce qu'il fait. 





Il faut à la France un président indépendant.



On découvre que, dans les antichambres et les bureaux du pouvoir le plus important, le plus éminent en France, se livrent des guerres de trafiquants d’armes, de corrupteurs au nom des industriels et au nom de la France. 



On prétendait que les voyous étaient dans les cités et qu’on allait les nettoyer au Kärcher ? On découvre qu’en réalité les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au cœur de l’État ! 



Permettez-moi de dire que dans la ténébreuse affaire Tapie, s’il n’y avait pas eu ces magistrats et leur défense du droit, peut-être aurions-nous eu raison, mais nous n’aurions pas pu faire entendre raison.

Il faut en 2012 un président de la République qui n’ait de compte à rendre à aucun de ces réseaux, qui n’ait de dépendance et d’accointance avec aucune des influences qui se sont déchainées au sein de l’État depuis des décennies, sous les deux partis alternativement majoritaires.

Ce président de la République qui portera la volonté de changement, d’assainissement, de reconstruction civique des citoyens, il devra en premier lieu conduire le changement des Institutions. 



Je suis pour que la Justice soit reconnue en France comme un pouvoir à part entière dans la République. 



Je suis pour que la presse soit indépendante et que soient coupés tous les liens de dépendance économique et politique qui visent à la soumettre. Je suis en particulier pour que les responsables de l’audiovisuel public ne soient plus désignés par le pouvoir. 



Que tous les français soient représentés à l’Assemblée Nationale.

Je suis pour que le pouvoir législatif retrouve sa liberté de jugement et d’expression. Je suis donc pour qu’enfin en France une loi électorale juste garantisse à tous les citoyens leur droit à la représentation, leur droit au pluralisme. 


Alors on me dira : « Vous voulez mettre les extrêmes à l’Assemblée ! » Je l’assume, j’affirme que je ne le crains pas. Je préfère combattre en pleine lumière et en pleine clarté les thèses que je réprouve, que je trouve dangereuses et offensantes plutôt que de les voir cheminer dans l’obscurité et ronger le cœur même de la vie civique.


Et il faudra mettre un terme au cumul des mandats de parlementaires, au moins de députés avec les fonctions exécutives d’élu local.

Cesser de faire des dettes de fonctionnement 



Pour une démocratie digne de ce nom, il est une règle simple. Il faut cesser de faire des dettes. Il faut apurer le bilan. Car ce n’est pas une démocratie digne de ce nom que celle qui honteusement met à la charge de ses enfants son train de vie élémentaire et ses gabegies.

Nous avons été les premiers en France, en tout cas parmi les premiers en Europe, à défendre l’idée d’une règle d’or. La règle d'or, c'est une idée simple. C'est l'idée que l'on peut, certes, s'endetter pour investir, mais qu'il ne faut pas s'endetter pour le fonctionnement courant de l'État. C'est ce qui devra être adopté en France. 



Un président qui dise la vérité aux français.

Sans changement dans l’exercice du pouvoir, le rassemblement nécessaire pour porter un projet nouveau est impossible. Certains diront : c’est la VIe République. D’autres affirmeront au contraire : la Ve retrouve ses principes.

Enfin le président se donne pour mission de garantir que le pouvoir dit la vérité au pays. Ce devrait être la mission la plus précieuse d’un président des temps nouveaux d’expliquer et d’expliquer encore. Ce ne sont pas, contrairement à ce que croient les initiés, des problèmes pour les experts. Ce sont des problèmes pour les citoyens. C’est leur vie qui est en jeu et on leur doit la vérité.

Voilà le contrat démocratique par excellence. Et c’est le président qui doit le garantir.


François Bayrou propose notamment :

1/ De montrer l’exemple au sommet de l’Etat avec une République modeste : baisse de 10 % du salaire des ministres; baisse de 20% du budget de l’Elysée.

2/ Une action politique dédiée au citoyen : la fin du cumul des mandats exécutifs locaux et du mandat de député à l’Assemblée Nationale; la fin du cumul des mandats pour les ministres; une équipe gouvernementale resserrée : 15 ministres avec une autorité et une capacité d’arbitrage renforcées; la reconnaissance du vote blanc.

3/ Une République reposant sur des bases saines et la fin des affaires : mise en place d’une déclaration d’intérêts préalable pour les ministres, leur entourage, les membres de cabinet et les hauts fonctionnaires afin de mettre fin aux conflits d’intérêts; un statut pénal du chef de l’Etat rénové, permettant le début de l’instruction au cours du mandat.

4/ Des institutions rénovées pour une démocratie exemplaire : un parlement digne de ce nom, avec des députés élus au suffrage proportionnel; une justice indépendante avec un Garde des Sceaux au dessus des partis; une presse dont l’indépendance, vis à vis du pouvoir politique, est garantie; une majorité nouvelle du redressement pour mettre fin aux affrontements stériles et aux luttes de clans contre clans.
J'ai envie de ça,pas vous ?

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 09 févr. 2012, 18:32:04

Désolée Politicien,je sais que Bayrou ne suscite pas vraiment le débat ici,mais je tiens absolument à ce que ce soit écrit ici,après les élections nous pourrons voir ce qu'il se passe.
"Contre le surendettement, tout pour l'emploi" : 20 propositions concrètes et chiffrées

François Bayrou a dévoilé son "plan d'action pour remettre en ordre les finances de la France et reconstruire la France qui produit", sous la forme de 20 propositions concrètes et chiffrées.



Le but de cette conférence de presse est, au fond, de mettre les idées en ordre.

J’ai observé, ces derniers jours, dans l’exposé des programmes des différents candidats, ou des candidats putatifs, un très grand désordre. Je voudrais vous livrer, avec des repères et des chiffres précis, ma vision des choses et une liste d’engagements, ils seront au nombre de vingt, cohérents entre eux.

J’ai en effet été frappé par le manque de cohérence dans l’intervention de Nicolas Sarkozy. Il annonce qu’il n’augmentera pas les impôts, et dans la même émission il annonce la TVA sociale et crée deux impôts supplémentaires qui n’existaient pas. Il fait une annonce sur l’augmentation des droits à construire de 30 % de la surface des logements existants. Or cette possibilité a été ouverte dans la loi Boutin pour 20 % et si je suis bien informé aucune commune en France n’a accepté cette possibilité. Il prétend que la TVA sociale n’augmentera pas le coût de la vie, mais il la repousse à octobre dans l’espoir que les Français consomment avant par peur de la hausse des prix.

Ce manque de cohérence, de logique, de crédibilité est le même chez François Hollande. On ne peut pas rééquilibrer les budgets sans que l’État, en tout cas la dépense publique au sens large, fasse des économies. Je vous le dis clairement : c’est est une illusion de prétendre qu’on puisse dans la situation de la France aujourd’hui créer 60 000 postes d’enseignants, 5000 postes dans la police, la justice, la gendarmerie, 150 000 emplois jeunes, et revenir à la retraite à 60 ans et augmenter nombre d’allocations (25 % d’augmentation de l’ARS). Tout cela est, pour moi, une illiusion

La course aux dépenses nouvelles est une course à l’abîme. Ce que prévoit le programme du PS, c’est que continue la course sans fin où nous allons laisser disparaître l’équilibre de la France.

C’est d’ailleurs un point commun entre les deux : chiffres de la croissance surestimés et annonce officielle du renoncement de Nicolas Sarkozy aussi bien que de François Hollande à la baisse des dépenses publiques.

Or le premier devoir de l’État, c’est de mettre en ordre ses affaires ! Le premier devoir de l’État, c’est de bien gérer ! Le premier devoir de l’État, ce n’est pas d’accroître l’endettement qui est sur le point d’échapper à tout contrôle. C’est le contraire, le premier devoir de l’État, c’est de mettre la France en état de sortir du surendettement, assez vite pour que ce soit crédible ! Parce que le surendettement des familles et celui de l’État, c’est la même chose. Et de faire cette remise en ordre sans tout casser, sans effrayer les Français, en sachant que ce sera supportable et que cette remise en ordre ne portera pas atteinte ni à la santé économique du pays ni à la justice sociale.

Car le ressort de l’activité, de l’investissement, de la croissance, de l’emploi, c’est la confiance ! C’est la confiance qui permet de se projeter dans l’avenir, de prendre des risques. Sans confiance l’entrepreneur cesse d’entreprendre, l’investisseur d’investir, le consommateur de consommer.

Or au fondement de la confiance il y a le crédit que l’on peut apporter à la parole de l’État. Sa solidité financière autant que sa capacité à garantir à l’ensemble des acteurs économiques un cadre cohérent et un horizon prévisible. Sa capacité aussi à anticiper l’avenir pour renouer avec le rôle de stratège qui doit être le sien au moment où s’accélère la mondialisation et le basculement vers l’Asie du centre de gravité économique de la planète.

François Hollande avec son programme, pas plus que Nicolas Sarkozy avec son bilan, ses affirmations et ses hésitations, n’apportent la réponse solide et crédible que la France attend.

Pour la première fois, ce doit être une élection fondée sur la vérité. Tous ceux qui prétendent qu’on peut à nouveau dépenser, qu’il n’est pas besoin de faire des économies, ceux-là une nouvelle fois mentent et trompent. François Hollande est dans ce jeu. Nicolas Sarkozy est dans ce jeu. Je serai dans cette élection du parti de la vérité. Notre ennemi, c’est le surendettement. Notre ennemi, c’est le chômage. Et nous allons les vaincre, ces deux ennemis, avec une politique d’ensemble, une méthode précise, un calendrier, et les Français auront donc les moyens de vérifier les résultats. »

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 09 févr. 2012, 18:33:12

A/ Contre le surendettement, le rétablissement des finances publiques



TROIS ANS. EFFORT 2013, 2014, CONSOLIDATION 2015 ÉQUILIBRE 2016

1- Le redressement des finances publiques de la France suppose baisse des dépenses autant qu’augmentation des recettes.
C'est comme vous le voyez une différence substantielle avec les autres programmes.
Cinquante milliards d’économies : comment les obtenir sans rompre l’élan du pays ?
Cinquante milliards de recettes : comment les obtenir ?

2- Un vrai programme d’économies passe par un principe : la France ne dépensera pas un euro de plus dans la sphère publique, comprenant l'État et les collectivités locales dans leurs ensemble, pendant deux années qu’elle n’aura dépensé en 2012.
Ce principe « augmentation zéro en valeur » est exigeant, mais il est rassurant. Il oblige à des redéploiements à l’intérieur des trois grands ordonnateurs de la dépense publique : l’État, la Sécurité Sociale, les collectivités locales, et peut-être entre ces trois ordonnateurs. En effet, les salaires et les retraites doivent respirer. Il faudra donc compenser sur les interventions. Mais au bout de ces deux années, les économies sont acquises : après on peut à nouveau tenir compte de l’inflation. Ce principe permet de donner aux Français la vraie mesure de l’effort à accomplir pour se débarrasser des déficits.

3- Trois grandes décisions sur les recettes
- « coup de rabot » sur les niches fiscales, qui représentent 80 milliards d'euros, Certaines devront disparaître, comme non fondées : c’est le cas de l’exonération des revenus issus des heures supplémentaires. Ce coup de rabot devra atteindre 20 milliards en trois ans, dont dix milliards la première année. Total au terme des trois années : 20 Milliards.
- Augmentation modérée de la TVA affectée au budget de la nation. Un point en 2012, un point (si la croissance n’est pas au rendez-vous) au 1er janvier 2014. Total au terme des trois années, par la TVA ou par le retour de la croissance : 20 milliards.
- Mesures d’équité pour l’impôt sur le revenu : deux tranches supplémentaires, la tranche marginale actuelle à 41 % portée à 45 % ; et une tranche de solidarité pour les revenus supérieurs à 250 000 € par part portée à 50 %. Mesures d’équité et de simplification pour l’impôt sur la fortune (Contribution de solidarité sur le patrimoine CSP) Pour tout patrimoine au-dessus de 1 million d’euro, compte tenu des abattements actuels inchangés, un revenu théorique de 1 % est intégré dans la base de l’Impôt sur le Revenu. Ainsi la progressivité est assurée et la solidarité aussi. Ajoutés à une revue des avantages fiscaux infondés, à la croissance espérée, même modeste, ces mesures approcheront les 10 milliards.
- Cette contribution pendant les trois années est équilibrée. Elle touche pour plus de 50 % les plus aisés de nos concitoyens.

4- Inscription de la « règle d’or » dans la Constitution
J’ai été le premier responsable politique à évoquer l’idée de l’inscription dans la Constitution du principe d’équilibre des finances publiques, véritable principe de protection des générations à venir. À l’époque cette idée a été combattue, il est juste de le dire, à gauche comme à droite. L’évidence s’est ensuite imposée, non seulement en France mais dans tous les pays européens membres de la zone euro.
Je suis prêt à voter à tout moment cette règle d’or, principe d’équilibre des finances publiques, en tenant compte de la nécessité du soutien à l’économie en période de récession, et de l’idée juste du partage du poids des investissements avec les générations à venir. Il est juste d'emprunter pour investir, mais pas pour fonctionner.
Je soutiendrai donc le traité européen qui exige cette règle de tous les pays de la zone euro, avec un court délai pour en mettre en œuvre l’application.

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 09 févr. 2012, 18:34:07

B/ Le réarmement de la production française



La France a des atouts plus nombreux qu’aucun des pays qui sont nos partenaires en Europe. Nous sommes au cœur de l’Europe qui est le premier marché du monde. Nous disposons d’une épargne abondante (plusieurs milliers de milliards d’euros de stock, un taux d’épargne de 17 %). Nous avons équipé le pays d’infrastructures exceptionnelles. Nous avons la meilleure démographie des pays comparables et c’est une chance à défendre. Nous avons donc des jeunes pleins d’énergie. Nous avons sur notre sol des leaders industriels mondiaux. Parmi nous une diversité d’origines, particulièrement parmi les jeunes qui, si on la regarde bien, nous relie à toutes les grandes régions du monde où se joue la croissance de demain.

Et pourtant la France est aujourd’hui déprimée. Elle se vit comme assiégée.

Il faut lui rendre une stratégie pour l’activité, pour l’emploi, pour la richesse nationale. Et cette stratégie ne peut être fondée que sur le « Produire en France ». Bien sûr pour satisfaire la demande nationale que nous ne savons plus couvrir. Mais aussi pour satisfaire aux immenses opportunités qui s’annoncent avec la montée en force des classes moyennes dans les pays émergents. Déjà 600 millions de femmes et d’hommes aujourd’hui, ce sera 2 milliards dans dix ans, 3 milliards en 2030, qui aspirent à consommer mieux, à voyager, à habiter des villes durables si nous savons les construire. Autant d’opportunités pour nos industries d’excellence (dans le luxe ou l’aéronautique, dans les hautes technologies), pour notre agriculture avec ses productions de qualité, pour notre secteur touristique ou pour nos grands groupes de services urbains. Ce sont ces classes moyennes des pays émergents qui vont tirer la croissance mondiale dans les années à venir. D’ici 2030, en moins de deux décennies, la taille de l’économie mondiale va plus que doubler. De cette dynamique, la France doit avoir sa juste part.

5- Architecte de ce mouvement : un commissariat national aux stratégies.
J'ai beaucoup d'admiration pour ce que le commissariat au plan a accompli au début de la Ve République. Le travail qui fut confié autrefois au Commissariat au Plan est plus nécessaire que jamais. Un pays confronté aux défis qui sont les nôtres a besoin de faire travailler ensemble tous les acteurs de son redressement. Ce Commissariat national aux stratégies doit être placé auprès du Président de la République et dirigé par une personnalité de grande autorité.

6- Mise en réseau des grandes entreprises et des PME
Les grandes entreprises ont la maîtrise des processus de fabrication, des brevets, de la recherche appliquée, de grands réseaux commerciaux, les PME ont la capacité d’innovation. Une récente étude de l'OCDE montre que la création d'emplois se fait pratiquement uniquement dans les PME. Incitation par la création d’un avantage fiscal lorsqu’une grande entreprise aura créé une structure d’investissement en direction des PME ou pris une participation dans une telle structure.

7- un soutien au financement par la création d’une ou plusieurs banques d’économie mixte décentralisées de soutien aux PME
Cette idée avance dans tous les programmes. Je l'ai vu reprise sous des formes différentes dans les discours de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. Il est des besoins de financement, notamment en fonds propres, qui ne sont pas pris en compte aujourd’hui. Mais il est capital que cette structure soit décentralisée, qu’elle associe les collectivités locales à son action et qu’elle ne soit pas sous le seul contrôle de l’État. De tels établissements bancaires peuvent être soit organisés sur une base géographique, soit spécialisés sectoriellement (par exemple pour l’économie numérique). Ces banques pourront faire appel à des actionnaires nouveaux (type assurance-vie)

8- création d’un livret d’épargne industrie
Il est besoin non seulement d’établissements mais de ressources nouvelles dédiées.

9- négociation nationale autour de la rénovation du climat social dans l’entreprise
Ce sujet est crucial. L’adaptation de l’entreprise à son environnement, à la conjoncture, exige l’association et la participation des salariés et de leurs organisations syndicales à la réflexion stratégique dans l’entreprise. La guerre froide sociale est un facteur de blocage. J’organiserai une négociation nationale entre partenaires sociaux sur ce thème, dont l’État sera facilitateur, mais dont il ne sera pas décideur. J’ai en effet décidé de sortir du blocage qui vient de la posture de l’État dont tout le monde sait qu’il interviendra en fin de compte.

10- Pour faire bouger les choses, la participation : les salariés au Conseil d’administration des entreprises avec droit de vote
La culture de la cogestion est bienfaisante. C'est mon affirmation, et telle est une des principales raisons du retard français par rapport à la réactivité du tissu économique allemand. C’est d’ailleurs l’inspiration même qui fut celle du général de Gaulle lorsqu’il plaidait, à l'époque difficilement, la participation. Non seulement participation aux résultats, mais participation à la stratégie et à la décision. Nous ferons entrer dans les entreprises de plus de 500 salariés d’abord les représentants des salariés dans les conseils d’administration des entreprises avec droit de vote.

11- La participation par la négociation au sein des Comités d’entreprise
Les comités d’entreprise sont déjà le lieu légal et obligatoire de l’information et de la consultation des représentants des salariés sur la vie de l’entreprise. Il faut étendre leur rôle à la négociation continue des conditions de travail et des rémunérations.

12- La négociation d’accords particuliers au sein de l’entreprise soumise à des accords cadres dans les branches.
Nicolas Sarkozy a annoncé que des accords majoritaires dans les entreprises pourraient s’imposer aux salariés minoritaires. Le risque est grand, à mes yeux, que cette possibilité, ouverte sans précaution, se révèle contraire aux principes constitutionnels. Il est encore plus grand que des pressions à l’intérieur des petites entreprises rendent ce dispositif choquant et inquiétant. Il faut donc que faute d’unanimité, de tels accords soient encadrés par des accords cadres fixant, dans les branches, le cahier des charges de ces négociations et les marges admissibles des évolutions envisageables.

13- Un crédit d’impôt innovation à l’image du crédit d’impôt-recherche et un encouragement au lien PME-universités.
On peut imaginer que des PME pourraient faire appel à des laboratoires d'universités. La recherche est une donnée clé. Mais l’innovation, dans les processus de fabrication, dans le design est au moins aussi importante, notamment dans les PME. Je proposerai la création d’un crédit d’impôt innovation, parallèle au crédit impôt recherche.

14- Un statut pour les Business-angels à l’image des fonds de private equity
Dans le monde des entreprises innovantes, il existe une disparité très grande entre les avantages consentis aux fonds de private equity, dont les intérêts d’acquisition sont fiscalement déductibles et les Business angels, qui soutiennent des créations de start-up, ne reçoivent aucun avantage fiscal équivalent. Il faut donc leur permettre pendant les premières années de leur investissement de déduire les pertes éventuelles de ces entreprises en développement de leur propre revenu imposable, au moins partiellement.

15- L’association des consommateurs : la création d’un label indépendant
Plus de 60 % des consommateurs français souhaitent soutenir la production dans notre pays, que cette production soit le fait d’entreprises françaises ou d’entreprises à capitaux étrangers installées en France. Mais pour l’instant il est impossible pour l’immense majorité des produits de connaître la provenance, ou la part française dans le produit considéré. Or il y aura là, pour les industriels, un avantage compétitif qui peut être déterminant pour inciter les industriels à leur installation dans le pays.

16- Développer l’image de marque du « produit en France »
Quand les produits français ne sont pas choisis par les consommateurs nationaux, européens ou étrangers, c’est souvent, à prix égal, parce que l’image de marque de nos productions n’est pas suffisante. Nos concurrents, surtout allemands, sont considérés comme plus fiables, plus durables, même si la réalité ne confirme pas cette réputation. Il faut donc entreprendre un travail en profondeur sur l’image de marque de la France en tant que pays producteur.

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 09 févr. 2012, 18:34:51

C/ Inscrire le produire en France dans le cadre d'une politique industrielle européenne



17- Définition de priorités sectorielles, en nombre limité mais fortement structurantes
Énergies renouvelables et technologies de rupture énergétique ; biotechnologies ; nanotechnologies ; infrastructures. Je proposerai que 10 % du budget européen puissent être fléchés vers des fonds liés à ces priorités.

18- Pour financer ses priorités stratégiques, l’Europe devra mobiliser l’épargne des Européens et l’orienter vers des besoins d’investissements à long terme.

Il y a dix ans, je me suis élevé au Parlement européen contre les normes comptables anglo-saxonnes excessivement court-termistes, trop réactives, que l’on nous imposait. Aujourd’hui la Commission européenne et un nombre croissant d’économistes reconnaissent qu’il y a là un sujet majeur pour la compétitivité de l’Europe et le financement de son industrie.

19- Pour sortir de la crise, une alliance entre l’Europe et les pays émergents

Je me refuse à faire des pays émergents les boucs émissaires de nos maux. Leur défi, c’est de sortir leurs populations de la pauvreté. Je proposerai à nos partenaires européens l’organisation d’un grand sommet Union Européenne / BRICS.

Cobalt

Re: Bayrou cherche à mobiliser ses «volontaires» sur le web

Message non lu par Cobalt » 09 févr. 2012, 18:35:49

D/ Une mesure exceptionnelle pour l'emploi, un emploi sans charge pendant deux ans pour toute entreprise de moins de 50 salariés.



20- Il y a cinq ans, j’avais proposé deux emplois sans charges par entreprise quelle que soit sa taille. La détérioration des finances du pays ne permet plus un tel projet. Mais le besoin demeure vital de débloquer l’emploi pour deux catégories de Français : les jeunes à la recherche de leur premier emploi dont le chômage s’accroît, et les chômeurs qui se trouvent pour beaucoup bloqués dans leur recherche.

C’est pourquoi je propose à toute entreprise de moins de 50 salariés l’ouverture d’un droit à un emploi sans charges pendant deux ans, pourvu qu’il s’agisse d’un CDI (avec période d’essai) proposé à un jeune dont ce sera le premier emploi ou à un chômeur. Ce droit ne sera pas ouvert s’il y a eu préalablement suppression de poste de travail.

Le coût de cette mesure peut être estimé à 2 milliards par an, équilibrés par la suppression de l’exonération fiscale des revenus des heures supplémentaires.

C’est un coup de pouce très important pour les TPE artisanales et commerciales.
J'apprécie de plus en plus son vide sidéral^^

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