Qu'en pensez vous ?Si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu ces jours-ci, le score de Nicolas Sarkozy se situerait vraisemblablement dans une fourchette comprise entre 23% et 25% des voix, selon les instituts de sondage. Le 22 avril 2007, il avait obtenu 31,2% des suffrages exprimés. Cette baisse de 6 à 8 points a un corollaire : une profonde mutation socio-démographique et politique du socle électoral du président sortant.
(...)
Comme l’avait alors noté Sylvie Strudel dans une note du Cevipof, cet électorat, par son caractère "interclassiste", ressemblait à bien des égards à celui du général de Gaulle en 1965. Seul Jacques Chirac en 1995, après sa campagne sur le thème de la "fracture sociale", était jusque-là parvenu à opérer une telle "synthèse entre la droite politique et l’ouverture sociologique", selon l’expression du politologue Jérôme Jaffré.
(...)
Seuls 67 % des électeurs ayant voté pour M. Sarkozy le 22 avril 2007 se disent prêts à revoter pour lui le 22 avril 2012. C'est un peu plus qu'il y a quelques mois : fin septembre 2011, 61 % des électeurs sarkozystes de 2007 déclaraient une intention de vote en sa faveur, selon le baromètre mensuel Ipsos-Logica Business Consuting.
Cette dispersion des voix profite inégalement aux autres candidats : 15 % des électeurs ayant voté pour M. Sarkozy il y a cinq ans voteraient aujourd’hui pour Marine Le Pen, 7 % pour François Bayrou et 4 % pour François Hollande.
En se rétrécissant, l’électorat sarkozyste a perdu son caractère composite. Les seuls segments où le chef de l’Etat arrive toujours en tête sont les retraités, les agriculteurs, les commerçants et les artisans, soit le cœur de l’électorat traditionnel de la droite.
(...)
Retrouvez l'intégralité de cet article sur
A plus tard,