Sarko, triomphe de la stupidité ?

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lancelot
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Sarko, triomphe de la stupidité ?

Message non lu par lancelot » 17 févr. 2012, 23:37:18

Ben oui, faut appeler un chat un chat .

La candidature de talonette n'est pas une surprise. Sa mise en scène non plus. Le ton solennel adopté pour la circonstance, non plus. Le slogan de ses affiches, non plus. Les chiens chiens qui aboient derrière, non plus, Mr semelle compensée est un habitué du fameux : je ne veux voir qu'une tête !

Les fabuleux penseurs dissidents de ce parti, rentrent bien vite dans le moule, ce n'est pas une surprise non plus, le toutou supporte le coup de pied au cul pourvu qu'on lui donne à manger. Les sondages donnent un léger frémissement et les médias s'engouffrent dans la brèche, ce n'est pas nouveau non plus ...

De petites entreprises en difficulté se voient secourues dans l'urgence et leurs salariés (pour une petite partie) sauvés. Ce n'est pas nouveau ... (lejaby et la boite de prod de carla bruni). Les relations jouent à plein et c'est le moins que ces boites (lvmh) puissent faire, vu les cadeaux princiers dont ils ont bénéficié. (c'est un peu moins normal pour miss brunie, la caisse des dépôts n'ayant pas vocation à se lancer dans le show biz réservé a la première pouf de france, mais bon ... si elle ne survit pas elle ne pourra plus voler au secours des prochaines infirmières bulgares enlevées, ce qui serait quand même dommage pour l'image de la ripoublique)

Au delà de ces péripéties politiciennes, il y a quand même quelque chose de nouveau et que l'on peut attribuer à ce grand petit homme :

Il n'a pas de programme ....
il n'a pas de bilan ...

Pire ... il ne sait pas quoi faire et il entend demander aux français a chaque fois qu'une idée lui passera par la tête si elle est bonne ou pas ...

En clair, le message est : si j'ai fait des bêtises lors de mon précédent mandat, les prochaines, je vous demanderai de les approuver ....

Le plus stupéfiant est que 25% de l'électorat approuve ...

Nul doute que pour eux, l'amnésie est une qualité et que le fait d'avoir à la tête du pays une dangereuse girouette autoritaire, mais qui malgré une démarche et des mimiques de plus en plus proches de celle du singe qui vient chercher sa banane, plutôt que la posture fière de celui qui a le sentiment d’œuvrer pour son pays, suffit à leur bonheur... a moins que leur vote ne soit le résultat de l'expression autoritaire du petit candidat.

Cette campagne s'annonce comme étant dépourvue d'arguments. Le déficit, les chômeurs, la dette, le recul social énorme (+34% pour les patrons du cac et + de chômage pour les français, avec les inévitables paupérisations qui en découlent , l'accroissement énorme de la précarité, tout cela ne concerne pas cet électorat).

Le débat se réduit à :

- les chômeurs sont des parasites
- les salariés doivent travailler le dimanche
- les retraités sont des profiteurs
- les vieux actifs sont des fainéants ...

Tous les maux de notre société sont donc dus à l’égoïsme de ces français !

J'aimerais bien que les défenseurs de ce camp, donc les 25% qui voteront pour rase motte nous fassent part de leurs motivations ...

Si tel est le cas, je veux bien en discuter avec eux, j'avoue même que j'en suis impatient ...

Mais il faudra expliquer pourquoi le référendum serait le crédo du prochain mandat, alors que les manifestations des opinions et les négociations n'ont jamais été entendues et que les décisions prises au cours de ce mandat on largement contribué à l’aggravation des déséquilibres :

hs défiscalisées
BF
Suppression de l'Isf
Démantèlement du code du travail
baisses de tva
surpression de la TP (sans refinancement)
dépenses inutiles et débiles (grippe H1N1)
Retraites des cadres financées par les prolos qui ont commencé à bosser tot ..
Etc ... Etc ... (d'autres compléteront à ma place )

J'aimerais aussi les entendre sur les référendums a venir :

pourquoi ne pas respecter la volonté des français et ratifier les derniers traités européens par voie législative ?

J'aimerais aussi entendre les alter comprenants de droite sur le programme du PS , car dire et répéter qu'il ment, sans rien citer relève de l'escroquerie pure. (bon, ok, je sais que parmi vous il y a des escrocs de métier, mais bon ... pour une fois faites un effort)

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El Fredo
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par El Fredo » 17 févr. 2012, 23:47:24

http://www.loic-cauret.com/2012/02/nico ... t-son.html
Nicolas Sarkozy : « la France forte » est son slogan, la France affaiblie est son bilan

Production de richesses (monde)
Avant Sarkozy, la France était le 16ème pays le plus riche au monde
… Aujourd’hui, elle n’est plus que 18ème.

Production de richesses (Europe)
Avant Sarkozy, la France était le 10ème pays le plus riche de l’Union européenne
… Aujourd’hui, elle n’est plus que 11ème, en-dessous de la moyenne de la seule zone euro.

Exportations de marchandises
Avant Sarkozy, la France était la 5ème puissance exportatrice de marchandises au monde
… Aujourd’hui, elle n’est plus que la 6ème, derrière les Pays-Bas.

Inégalités
Avant Sarkozy, la France était le 16ème pays le moins inégalitaire concernant les écarts de revenus entre les plus riches et les moins favorisés
… Aujourd’hui, elle n’est plus que le 38ème, derrière le Tadjikistan.

Indice de développement humain
Avant Sarkozy, la France était le 8ème pays ayant le plus fort indice de développement humain (IDH)
… Aujourd’hui, elle n’est plus que le 20ème, juste devant la Slovénie.

Agriculture
Avant Sarkozy, la France était le 3ème exportateur de produits agroalimentaires et agricoles
… Aujourd’hui, elle n’est que 4ème, derrière l’Allemagne.

Niveau scolaire et éducatif
Avant Sarkozy, la France était à la 16ème place du classement scolaire international
… Aujourd’hui, elle n’est qu’à la 24ème place, à peine dans la moyenne des pays de l’OCDE.

Liberté de la presse
Avant Sarkozy, la France était à la 33ème place pour la liberté de la presse
… Aujourd’hui, elle n’est qu’à la 38ème, derrière le Salvador, mieux classé.

Corruption
Avant Sarkozy, la France était à la 18ème place des pays les moins corrompus
… Aujourd’hui, elle n’est plus qu’à la 25ème place et a un indice de corruption supérieur au Qatar, par exemple.
Les faits sont têtus.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Golgoth
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Golgoth » 18 févr. 2012, 06:33:22

Rare sont les personnes qui vont soutenir réellement Sarko, ceux qu'ils veulent c'est éviter une victoire de la gooooooche. On est plus dans l'affectif et l'irrationnel façon match de foot qu'autre chose.

Le bilan sur l'IDH est parlant en tout cas. Bravo le nul.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Cobalt

Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Cobalt » 18 févr. 2012, 08:22:29

Emmanuel Todd : "Annulons la dette du Vieux Monde !"

Le Point -
L'État est au service d'une oligarchie liée aux marchés, assure Todd, le "prophète certifié".
Emmanuel Todd est démographe, anthropologue, historien, politologue. Il vient de publier le tome I de "L'origine des systèmes familiaux"


Emmanuel Todd est démographe, anthropologue, historien, politologue. Il vient de publier le tome I de "L'origine des systèmes familiaux" (Gallimard, coll. "NRF Essais", 768 p., 29 euros) © Éric Garault, pour "Le Point"



Le Point : Les États sont-ils en guerre contre "les marchés" ?

Emmanuel Todd : Ne soyons pas dupes de ces concepts mystificateurs, Bruxelles, les marchés, les banques, les agences de notation américaines : ces faux nez camouflent la prise du pouvoir politique, à l'échelle mondiale, par les plus riches. Sous couvert de protéger l'argent des petits épargnants, les marchés, ce sont tout simplement les plus riches jouant avec les États. Les riches ne se battent pas contre les États, ils se battent pour les contrôler encore mieux (voir "L'État prédateur", de James Galbraith). Il suffit d'observer les parcours de certains individus entre la haute administration, les firmes américaines, Bruxelles et, désormais, les gouvernements pour comprendre qu'ils y parviennent. Si une même caste contrôle les marchés et les États, l'opposition entre les uns et les autres n'a plus aucun sens.

Vous êtes bien léger avec l'argent des petits épargnants !

Je refuse de céder au chantage. Lorsqu'ils partaient à la conquête de villes, les Mongols utilisaient des otages comme boucliers humains. Le groupe des plus riches fait exactement la même chose : ses otages, ce sont les petits épargnants.

"La faute aux riches !" : n'est-ce pas sommaire ?

Que cela vous plaise ou non, l'accumulation excessive d'argent dans les strates supérieures de la société est l'une des caractéristiques de la période. La baisse, ou la stagnation, des revenus des gens ordinaires est allée de pair avec la hausse des revenus des 1 % les plus riches et, à l'intérieur de ce petit groupe, des 0,01 % les plus riches. Quant à l'État, il faut reconnaître son ambivalence et s'appuyer sur la partie raisonnable du marxisme pour comprendre ce qui se passe. L'État est à la fois l'incarnation de l'intérêt général et l'expression de la classe dominante. L'État social d'après-guerre, l'État gaulliste, et quoi qu'en ait dit le Parti communiste, agissait surtout au nom de l'intérêt général, il gérait une croissance pour tous. Aujourd'hui, l'État est prioritairement un État de classe. Le capitalisme financier contrôle à nouveau les États.

La situation serait-elle meilleure si les riches étaient moins riches ? Autrement dit, le problème est-il moral ou économique ?

Mon analyse n'a aucune visée morale. Depuis 1990, l'ouverture des échanges et la libéralisation des flux financiers ont effectivement provoqué un fantastique accroissement des inégalités. À ce sujet, je rends hommage à l'école Piketty, dont il semble que les travaux comparatifs à l'échelle mondiale aient été décisifs dans l'émergence actuelle de la thématique des 1 % aux États-Unis et au Royaume-Uni. Aussi opaque que puisse paraître le système, on peut approcher sa réalité en analysant la façon dont un groupe social contrôle une partie importante des ressources. Dans ces conditions, la question essentielle n'est pas celle des marchés en tant que tels, mais celle de l'oligarchie et de son rapport à l'État. Il faut donc identifier cette oligarchie et analyser sa structure, son mode de vie, sa composition.

S'agit-il d'un groupe hors sol, d'"élites mondialisées", expression qui faisait bondir tout le monde il y a dix ans ?

Encore une fantasmagorie de l'époque ! On croit que le libre-échange globalisé a engendré une oligarchie transnationale. Parce qu'on fait abstraction des facteurs culturels, on ne voit pas qu'il existe plusieurs oligarchies dont les relations sont structurées par d'implacables rapports de forces. La spécificité de l'oligarchie française, c'est sa proximité avec la haute administration. Ses membres ont souvent étudié dans de grandes écoles - sans forcément être des héritiers -, parlent en général très mal l'anglais, sont incroyablement français dans leurs moeurs et n'en finissent pas de se faire rouler par les vrais patrons, l'oligarchie américaine. La soumission à Standard & Poor's et Moody's est une soumission à l'oligarchie américaine. Quant à l'oligarchie allemande, nouvelle venue dans le système de domination, elle s'habitue ces jours-ci à traiter les Français comme de simples vassaux. Le charme singulier de l'oligarchie chinoise est son étroite intrication avec le Parti communiste. La plupart des analystes passent à côté de cette hétérogénéité. La gauche nourrit l'illusion d'une égalité au sommet, alors que l'inégalité caractérise autant le haut que le bas de la structure sociale mondiale.

Si les États ne s'endettaient pas, ils ne s'appauvriraient pas et n'enrichiraient personne en remboursant leur dette.

Cette idée est complètement à côté de la plaque parce qu'elle méconnaît le mécanisme réel de l'endettement. On analyse la dette publique à partir du point de vue d'un emprunteur qui serait coupable d'avoir dépensé sans compter. Les peuples doivent payer parce qu'ils ont vécu à crédit. Or ce ne sont pas les emprunteurs qui sont, fondamentalement, à l'origine de la dette, mais les prêteurs, qui veulent placer leurs excédents financiers. Marx l'avait très bien vu dans "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte", les riches adorent la dette publique ! Un État qui s'endette est un État qui, grâce au monopole de la contrainte légale, permet aux riches d'obtenir une sécurité maximale pour leur argent.

Donc, ce n'est pas la faute des gouvernements, puisqu'on les a poussés à emprunter ?

Sauf que ce sont leurs choix fiscaux qui les ont conduits à se mettre dans la main des plus riches. Dans "Les dettes illégitimes", François Chesnais montre bien comment, en France, les ultrariches ont bénéficié d'une baisse de leurs impôts qui leur permet de prêter à l'État les ressources dont il s'est lui-même privé. Sans oublier l'auto-interdiction pour l'État de fabriquer de la monnaie, établie par la loi Pompidou dès 1973, mais rendue idéologiquement formidable par le mythe supplémentaire d'une Banque centrale européenne à Francfort, supposée être hors de portée de l'État français. Chaque année, les Français se voient ainsi ponctionner, à travers la TVA et les impôts directs, 250 milliards d'euros, dont près de 50 milliards d'intérêts, qui vont à des gens qui ont déjà trop d'argent. Les deux tiers sont d'ailleurs étrangers, parce que la fête est mondiale, les riches Français pouvant en contrepartie se gaver de la soumission des États et des peuples. Voilà ce que cache le discours alarmiste et moralisateur sur l'endettement abyssal, la faillite du pays et la nécessité de sauver le triple A. Derrière l'apparente logique libérale du système, l'État devient une machine à rançonner les populations au bénéfice des plus riches.

L'impôt est aussi le fondement de la démocratie. Quand ils rechignent à s'en acquitter, comme en Grèce, les citoyens sont-ils des victimes ?

Je ne peux que me répéter : on a poussé les Grecs à s'endetter afin de pouvoir mieux les étrangler. Regardez votre téléviseur : sans cesse des publicités nous incitent à emprunter. Les banques, pardon, les riches, aiment prêter. Et les usuriers aiment saisir les biens si l'on ne peut rembourser. Privatiser les biens de l'État grec, par exemple.

Ne seriez-vous pas un peu complotiste ? Même si "on" les a poussés, le dealer est-il le seul coupable de la dépendance du drogué ?

Le monde de l'oligarchie est un monde de pouvoir et de complots. En aidant l'État grec à trafiquer ses comptes, Goldman Sachs s'est comporté en usurier. Maintenant, ce qu'on appelle "aider" les Grecs, c'est les maintenir en état d'être rançonnés. La crise de la zone euro n'a pas été fondamentalement créée par la nonchalance des débiteurs, mais par l'agressivité des prêteurs.

Cette oligarchie, la définiriez-vous comme une classe sociale et, en ce cas, est-elle dotée d'une conscience de classe ?

L'oligarchie se comporte comme une classe sociale, mais en même temps on sent en elle de l'irrationalité et même un vent de folie collective. Du coup, je me demande s'il faut recourir à l'analyse marxiste de l'idéologie ou à la psychiatrie. Pourtant, un groupe social privilégié n'est pas nécessairement décadent et irresponsable. À la différence des nobles français du XVIIIe siècle, attachés à l'exemption fiscale, les classes supérieures anglaises acceptaient une pression fiscale élevée. Elles ont conquis le monde. L'oligarchie actuelle est à mille lieues de cet exemple. Il serait préférable, si ce terme ne renvoyait aux slogans antisémites, de parler de ploutocratie. Gardons en tout cas à l'esprit que l'oligarchie, pouvoir d'un petit nombre, diffère de l'aristocratie, qui est celui des meilleurs.

Ces oligarques ont plus à perdre que les autres catégories. L'irrationalité explique-t-elle tout ?

La conduite des acteurs hésite entre rationnel et irrationnel. Le point de départ de la crise de 2008, c'est l'accaparement par la Chine et d'autres, grâce à leurs bas salaires, d'une part croissante de la production mondiale, qui entraîne, dans les pays riches, une compression des revenus, donc une insuffisance de la demande. Le résultat, c'est que les salaires évoluent à la baisse, alors que le volume de la production mondiale augmente. C'est dans ce contexte que les États-Unis, puissance monétairement dominante, découvrent le mécanisme fou du crédit hypothécaire. Les ménages américains ne s'endettent pas seulement pour acheter une plus grande maison, mais pour continuer à consommer des produits chinois. Et à la veille de la crise de 2008, le déficit commercial américain s'élève à 800 milliards de dollars. Le système est étonnant : les États-Unis, forts de leur statut impérial, font de ce déficit un régulateur keynésien à l'échelle mondiale. Ainsi, l'endettement est appelé à compenser l'insuffisance de la demande. Bien entendu, le mécanisme du crédit finit par imploser et les revenus comme les importations par s'effondrer. Dans ce contexte, les plans de relance concoctés par le G7, le G8 et le G20 sont une réaction rationnelle. On célèbre le triomphe de Keynes et le retour de l'État.

Voilà qui n'aurait pas dû vous déplaire !

Le problème, c'est qu'il s'agit d'un keynésianisme des riches. La relance n'est pas financée par la création monétaire - la planche à billets -, qui ne coûterait rien à l'État, mais par l'endettement, qui permet de sécuriser l'argent des nantis sans apporter la moindre réponse de fond à l'insuffisance de la demande. Ce pseudo-keynésianisme encourage la croissance chinoise, booste le CAC 40 et accélère les délocalisations en Europe. À l'arrivée, le fameux "retour de l'État" n'est rien d'autre que l'instauration d'un socialisme des riches. L'État doit sauver les riches, nom de code : "les banques", parce que les banques, qui contrôlent aussi les moyens de paiement des citoyens, comme l'a très bien dit Frédéric Lordon, ont pris l'État en otage pour le compte de leurs riches actionnaires. Si on avait opté pour leur nationalisation, on aurait pu garantir les économies des gens ordinaires, indemniser les petits actionnaires et sanctionner les coupables. La vérité de cette période n'est pas que l'État est impuissant, mais qu'il est au service de l'oligarchie.

Si la relance profite aux riches - les prêteurs -, l'austérité bénéficiera-t-elle aux pauvres ?

Ce qui est certain, c'est que le discours antirigueur, incarné par exemple par Martine Aubry, est complètement archaïque. Les gouvernements ont fini par comprendre que les politiques de relance ne relançaient que l'économie de la Chine et des pays émergents. Mais ils refusent toujours la moindre mesure de protectionnisme national, sectoriel ou européen. Dans ces conditions, la rigueur peut apparaître comme un refus passif de contribuer à la croissance de la Chine, une troisième voie que je qualifierai de "protectionnisme des imbéciles". Voilà la triste vérité, nous sommes gouvernés par des imbéciles. Les gens qui sont aux commandes doivent être tenus pour responsables de leurs actes. Cela dit, je ne suis pas mélenchoniste : je crois qu'il faut des élites pour gouverner. Il ne s'agit pas de les pendre, mais de les ramener à la raison. Baroin et Pécresse, l'incompétence au sommet, sont sans doute sincèrement convaincus que le retour à l'équilibre budgétaire donne la solution de tous nos problèmes. Toutefois, il n'est pas exclu que les gouvernements aient inconsciemment fait un autre choix : si la relance est impossible et le protectionnisme impensable, la réduction des dépenses budgétaires dans les pays déficitaires est le seul moyen de mettre à genoux les pays exportateurs excédentaires, en gros l'Allemagne et la Chine, pour les obliger à entrer dans un processus de négociation.

La fascination française pour le modèle allemand va de pair avec la montée de la germanophobie...

De même que l'antisémitisme et le philosémitisme constituent deux versions d'un excès d'intérêt, pathologique, pour la question juive, la germanophobie et la germanolâtrie sont deux façons de prendre l'Allemagne trop au sérieux, ce qui contribue à aggraver le problème. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait une position assez antiallemande et faisait preuve d'une certaine souplesse doctrinale en économie. Le maintien de François Fillon à Matignon et la nomination d'Alain Juppé au Quai d'Orsay ont consacré le retour de la droite orthodoxe et de ses vieilles lunes économiques et moralisatrices. C'est alors que le gouvernement et une bonne partie des élites françaises ont adopté un discours germanolâtre, dangereux pour les Allemands eux-mêmes. Privés d'un partenaire sympathique mais critique, ils se sont enfermés dans l'admiration de leur propre modèle. L'urgence aujourd'hui n'est pas de les flatter, mais de les arrêter.

Vous n'allez pas entonner l'air de la bête immonde ? Cela fait cinquante ans que la puissance allemande va de pair avec une démocratie solide.

Je ne qualifierai pas forcément de démocratique un pays qui pratique l'union nationale plus volontiers que l'alternance et où, grâce à une prédisposition anthropologique à la discipline, les sociaux-démocrates ont pu mener une politique de compression acceptée des salaires. L'Allemagne a mené une stratégie parfaitement égoïste d'adaptation au libre-échange, en délocalisant hors de la zone euro une partie de la fabrication de ses composants industriels, en pratiquant contre la France, l'Italie et l'Espagne la désinflation compétitive, puis en utilisant la zone euro comme un marché captif où elle a pu dégager ses excédents commerciaux. Cette stratégie commerciale est la poursuite d'une tradition autoritaire et inégalitaire par d'autres moyens.

Vous jouez à nous faire peur ?

Je ne joue pas, mais vous devriez avoir peur. Les pays passés sous le contrôle des technocrates ou menacés sont la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, pays de démocratie récente. D'ailleurs, c'est pour les sécuriser dans un espace démocratique qu'on les a intégrés à l'Europe et à la zone euro. Or, aujourd'hui, loin de stabiliser ces démocraties fragiles, les mécanismes bureaucratico-monétaires les renvoient en accéléré aux pires moments de leur instabilité passée. Oui, l'heure est grave. Le risque de voir resurgir l'Italie du fascisme, la Grèce des colonels, l'Espagne de Franco, le Portugal de Salazar est bien réel. Vous voulez que je vous fasse peur ? En démographe, je vois réapparaître l'opposition des années 1930 entre l'Europe nord-occidentale des démocraties libérales, où la fécondité tend vers 1,9 ou 2 enfants par femme, et l'Europe autoritaire, fasciste ou communiste continentale, où la fécondité est ultrabasse, avec 1,3 à 1,5 enfant. Mais que faire si les Allemands sont réfractaires à toute négociation sur la capacité d'intervention de la BCE ? Devrons-nous mourir pour l'euro ? N'exagérons pas ! S'il est angoissant de voir l'Allemagne mettre à genoux ses partenaires tout en s'enivrant de l'admiration que lui vouent les droites européennes, il ne s'agit pas de tomber dans la psychose. Souvenez-vous que les Allemands ne voulaient pas entendre parler de l'euro et qu'ils n'ont cessé, après sa création, de menacer de sortir de la zone euro. Aujourd'hui, le gouvernement et le patronat ont compris que la fin de l'euro mettrait l'Allemagne au tapis, puisqu'elle seule serait dans l'impossibilité de dévaluer. En réalité, les Allemands sont plus souples qu'on ne l'imagine. Mais ils ne comprennent que la négociation franche et brutale.

Au fait, pourquoi tenez-vous tant à l'euro ?

Je ne tiens pas particulièrement à l'euro. Je dis qu'en régime de libre-échange l'euro est condamné. Je ne prédis pas l'avenir ici, je décris le présent. De toute façon, l'enjeu immédiat n'est pas l'euro, mais la crise de la dette. Soyons clair : les dettes souveraines ne seront jamais remboursées. Même les emprunts allemands commencent à être suspects. Nous avons deux possibilités : la planche à billets et le défaut sur la dette, qui serait selon moi préférable, ayant la netteté d'une opération chirurgicale. Le défaut sur la dette marquera le début de la reconquête de l'État par l'idéal démocratique, un État aujourd'hui pillé et rançonné par l'oligarchie financière.

Oui, mais, pour les "otages", petits épargnants français, retraités américains, ce défaut négocié ressemblerait fort à une spoliation assumée.

Mais ce sont les prêteurs qui nous spolient ! Pourquoi laisserait-on les prédateurs engloutir ce qui reste du patrimoine national ? Quant aux otages, les petits épargnants, en France, c'est pour les protéger que la nationalisation des banques est indispensable. Et cessons de pleurnicher sur le petit retraité américain, l'Amérique vit à crédit sur le dos du monde depuis des années. Et ce ne sont pas de petits retraités qui détiennent les deux tiers de la dette publique française. De plus, un défaut sur la dette de la France entraînerait des défauts en cascade des autres nations. Dans cette redistribution générale, les défauts s'annuleraient pour l'essentiel les uns les autres. Quelques nations seraient perdantes. À l'arrivée, je vous garantis que les plus coupables - nations ou individus - seront le plus sévèrement punis.

On peut comprendre que nos dirigeants aient la trouille, non ?

Plus le naufrage idéologique et intellectuel de la société est évident, plus les gens d'en haut s'enivrent de leur discours de domination, plus ils exigent la mise en vente des biens publics et la baisse des salaires. Et le pouvoir se réfugie dans une sorte de déni munichois : non contents d'avoir mis en place un système stupide, des gens supposés être modérés et compétents nous laissent en état d'impréparation pour gérer son effondrement. Ne nous laissons pas intimider, une société développée, dotée d'un haut niveau éducatif et technologique, est parfaitement capable de s'adapter après un effondrement systémique de cet ordre. Nous traverserons une année très difficile, mais très vite la libération des énergies et des ressources permettra un nouvel avenir. La délégitimation d'élites médiocres et corrompues sera une nouvelle jeunesse pour notre pays, un coup de balai moins douloureux que celui de 1940, un coup de balai sans la Wehrmacht !
[BBvideo 425,350]<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/ ... iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xmq1h4 ... -todd_news" target="_blank">Emmanuel Todd</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/BFMTV" target="_blank">BFMTV</a></i>[/BBvideo]

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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Vincendix » 18 févr. 2012, 09:16:26

Lancelot, ta véhémence indique que tu commences à avoir de sérieuses craintes pour ton "poulain", tu vois que le fougueux mustang allonge les foulées.
Les classements que tu nous présentes Fredo, ne veulent pas dire que la France a régressé, elle est dépassée par des pays qui progressent.
Plus sérieusement, je suis persuadé que le PS n’aurait pas fait mieux que l’UMP, ces deux formations ont tellement de points (négatifs) communs.
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Golgoth » 18 févr. 2012, 09:21:32

La crise est mondiale, si nous avons régressé c'est bien que nous avons été mal dirigé. On peut mettre Paris en bouteille si tu veux, mais El Fredo t'expose des faits objectifs, pas des suppositions.
Moi je suis persuadé que n'importe quelle formation auraient fait mieux que les gros nazes qui nous dirigent depuis 2007, à part peut être le FN. Chacun son avis hein :)
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Nombrilist » 18 févr. 2012, 09:30:06

"Les classements que tu nous présentes Fredo, ne veulent pas dire que la France a régressé, elle est dépassée par des pays qui progressent."

Les pays en développement progressent au point de nous dépasser ? En pleine crise mondiale ? Restons sérieux !

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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Vincendix » 18 févr. 2012, 09:46:11

Nombrilist a écrit :"Les classements que tu nous présentes Fredo, ne veulent pas dire que la France a régressé, elle est dépassée par des pays qui progressent."

Les pays en développement progressent au point de nous dépasser ? En pleine crise mondiale ? Restons sérieux !
Tu n'as pas compris que j'utilisais la langue des politiques, d'ailleurs je l'indique dans le paragraphe suivant!
Comme un collier de joyaux rares dont le fil rompu laisse lentement tomber des gouttes de lumière, la vie égrène nos jours.Georges Clemenceau

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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Vincendix » 18 févr. 2012, 09:49:20

Golgoth a écrit :La crise est mondiale, si nous avons régressé c'est bien que nous avons été mal dirigé. On peut mettre Paris en bouteille si tu veux, mais El Fredo t'expose des faits objectifs, pas des suppositions.
Moi je suis persuadé que n'importe quelle formation auraient fait mieux que les gros nazes qui nous dirigent depuis 2007, à part peut être le FN. Chacun son avis hein :)
Pas plus mal, peut-être, mais mieux j'en doute.
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Nombrilist » 18 févr. 2012, 10:01:37

"Tu n'as pas compris que j'utilisais la langue des politiques, d'ailleurs je l'indique dans le paragraphe suivant!"

Ah pardon. Néanmoins je pense pour ma part que le PS s'en serait mieux sorti. L'histoire récente prouve qu'il gère bien mieux les finances. J'ai dit mieux, j'ai pas dit forcément bien.

Bocian
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Bocian » 18 févr. 2012, 10:34:55

Autant je ne partage pas la forme (traiter le président de "raclure", sic, ce n'était sans doute franchement pas utile ; même si cela révèle un énervement, bien compréhensible, que je partage en effet...) autant on ne peut qu'être d'accord sur le fond.

La façon dont ce pouvoir là dirige la France est tout simplement exaspérante. Et, de mémoire, alors que je vote depuis 1992, jamais je n'ai été dans un tel état de profonde détestation à l'égard d'un gouvernement, quel qu'il soit.

Sur la forme de l'exercice du pouvoir, la présidence de la république a été abaissée par une pratique du pouvoir absolument désastreuse : où, sous prétexte de faire "proche du peuple" (quel mépris) et "près de chez vous", on est en fait tombé dans la basse vulgarité perpétuelle.

Je ne vous parle pas des incidents récurrents - du Fouquet's au yacht au large de Malte, en passant par les noms d'oiseaux échangés au salon d'agriculture ou, en d'autres occasions, avec quelques marins pêcheurs notamment. Pas même de ces histoires de "kärcher" dont, finalement, personne n'est sorti grandi. Ou de "rolex", de "bling-bling", et de je ne sais pas quoi encore. Manquerait maintenant plus que le "candidat-président" (ou "président-candidat", on ne sait plus trop mais finalement peu importe...) se mette désormais à insulter ses concurrents et contradicteurs du haut de ses meetings électoraux. C'est quoi, ces comportements de roquet de la part du premier magistrat de la république : serait-il vraiment le "Président de tous les français", vraiment ?!

Non, ce qui est grave c'est surtout une pratique du pouvoir qui décrédibilise l'action politique : là, faite d'agitation désordonnée plus que d'action réfléchie et raisonnée ; et surtout faite - désormais, on ne le voit que trop - de fébrilité nerveuse. "Y'a sans doute que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais", certes : mais ici certains font mine de comprendre "ne rien faire" là où on leur reproche surtout de faire un peu "n'importe quoi" (soit tout et son contraire), dans l'improvisation évidente et le plus grand désordre.

Une pratique de la politique où, sous prétexte de "construire des majorités" pour faire avancer des projets de réforme (néanmoins souvent contestables, et parfois même complètement fumeux...), on n'a cessé de "cliver" le pays et de dresser les gens d'ici les uns contre les autres : jeunes contre vieux, actifs contre chômeurs (et retraités...), "français de souche" contre "français de papier", "icistes" contre roms (ou français d'origine arménienne contre immigrés turcs), croyants pratiquants contre laïcards militants, gens du privé contre ceux de la fonction publique, parents d'élèves et personnels administratifs contre enseignants, Droite contre Gauche, et j'en passe. "Président de tous les français", vraiment ou candidat de guerre civile ?!

Une pratique de la politique faite de mensonges et d'esbroufe, communication élyséenne "pro domo" alors relayée par des médias complaisants : une présidence française de l'UE survendue (mais en fait d'une nullité spectaculaire), un Traité de Lisbonne au contenu d'une médiocrité rare (dont la procédure de ratification, strictement parlementaire, est une profonde honte pour les plus européens d'entre nous...), une "Euroméditerranée" bidon qui n'est - encore à ce jour - que coquille vide, une attitude officielle lors des premières révolutions arabes décidément complètement à côté de la plaque (avant un ultime sursaut, salvateur, lors de la guerre civile en Libye...), une crise de Géorgie où le président s'est posé en médiateur sauveur (alors qu'il n'a, en fait, fait là qu'entériner un recul russe décidé à Moscou, selon les modalités définies par Moscou, dans le calendrier défini par Moscou, et selon les souhaits de Moscou, et nul autre...).

Et qu'est-ce que ce bazar d'une Europe encore et toujours au bord du gouffre après au moins déjà 17 sommets de la dernière chance ?! Les décisions prises et les stratégies adoptées sont-elles vraiment les bonnes ?!

Sans parler d'une politique de drague électorale effrontée à l'extrême droite, à coups de débats identitaires biaisés et de petites phrases censées exprimer ou mieux révéler le "parler vrai" du "petit peuple" à l'égard des "autres" (merci à MM. Guéant, Hortefeux, Besson, Morano, Wauquiez, etc. pour - entre autres - avoir contribué à générer dans ce pays une telle ambiance de m....).

Comment - après cinq ans de gouvernance "sarko-umpiste" - ne pas être profondément en colère de ce que ces gens ont fait de notre pays, comment ne pas avoir envie de les voir rapidement balayés du pouvoir, comment ne pas avoir honte d'avoir - peut-être même - un jour voté pour eux, comment ne pas avoir même, pour certains d'entre nous, envie de rendre sa carte ?

Cette présidence est décidément avant toute chose marquée par l'échec sous un peu toute ses formes et dans un peu tous les dossiers, et par l'impuissance manifeste de ce personnel politique là. Je ne sais pas si les autres pourront faire mieux, mais ça peut tout de même difficilement être pire.

En tout cas, bien que la crise soit profonde, puisqu'on nous annonce encore de nouveaux sacrifices (mais puisque la crise de confiance envers ceux qui nous gouvernent aujourd'hui est immense...) il s'avère que ceux qui sont actuellement aux affaires et qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd'hui ne sont décidément absolument plus crédibles pour demander au pays les efforts à faire. Monsieur le Président, partez !
Modifié en dernier par Bocian le 18 févr. 2012, 10:45:21, modifié 1 fois.

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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Ilikeyourstyle » 18 févr. 2012, 10:44:00

Ce topic est une honte, je demande à Politicien de le fermer.

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Golgoth
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ou pire raclure de la 5e

Message non lu par Golgoth » 18 févr. 2012, 10:46:34

@Bocian : Ce n'est pas donné à tout le monde de critiquer ceux qu'on a un jour choisis (c'est la psychologie de l'engagement). Bravo donc.
Tu es encarté à l'UMP ? :P
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ?

Message non lu par Ilikeyourstyle » 18 févr. 2012, 11:04:03

Tiens, subitement , le titre du topic vient de changer. L'avocat ne serait pas sur de sa ligne de défense ?

Bocian
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Re: Sarko, triomphe de la stupidité ?

Message non lu par Bocian » 18 févr. 2012, 11:09:31

@ Golgoth :

Non, Golgoth, je vous raconterai pas d'histoire - je n'ai jamais été carté à l'UMP (je suis de sensibilité de centre-droit, plutôt chrétienne-démocrate ; et un peu "orphelin de parti" depuis l'implosion de l'UDF, en 2007...).

Mais j'ai quand même voté pour Sarkozy au second tour, la dernière fois.

Mais bon, s'intéresser à la politique, ça n'est pas adhérer à un club de supporter de foot pour devoir, à vie, devoir dire "amen" à toutes les conneries faites par son propre camp sous prétexte qu'il s'agisse là de son propre "camp".

Là, cette fois-ci, j'aurais bien volontiers voté pour quelqu'un de "pondéré" et "sérieux" - genre Juppé (malgré ses casseroles). Mais là, non - trop, c'est trop - Sarkozy et ses sarko boys porteurs de flingue (Copé, Devedjian, Estrosi, Morano et Cie), j'en peux plus.

Donc là, à la prochaine élection présidentielle, selon toutes vraisemblances (et sauf catastrophe : genre fin du monde, ou chute de météorites...), ça sera François Bayrou au premier tour (pour exprimer ma sensibilité) et donc Hollande au second (CONTRE Sarkozy) ; à moins que le centriste aille en finale...
Modifié en dernier par Bocian le 18 févr. 2012, 11:11:27, modifié 1 fois.

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