Qu'en pensez vous ?On croyait cette formule concept abandonnée. Nicolas Sarkozy l'a réhabilitée. L'identité nationale, "ce n'est pas un gros mot", a affirmé sous les vivats le président candidat, samedi 3 mars, lors d'un meeting à Bordeaux.
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Comment expliquer une telle volte-face ? Par une raison simple : distancé dans les sondages par François Hollande et peinant à donner un second souffle à sa campagne, le candidat UMP tente de renouer avec sa stratégie du clivage de 2007, qui lui avait tant réussi.
PAS "UN GROS MOT"
Il y a cinq ans, dans la dernière ligne droite de sa campagne, Nicolas Sarkozy avait promis la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale pour tenter de séduire l'électorat populaire tenté par le Front national. Le candidat UMP entendait alors revaloriser la nation et l'identité française. Petit détail cocasse : en 2007, M. Sarkozy avait déjà déclaré que ce sujet n'était pas "un gros mot".
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Une fois élu, M. Sarkozy avait créé ce ministère, le 18 mai 2007, dans le premier gouvernement Fillon, sous l'intitulé complet de "ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire". Il avait été confié à Brice Hortefeux.
Puis, sur demande de Nicolas Sarkozy, Eric Besson, successeur de M. Hortefeux, avait lancé, fin 2009, un débat sur l'identité nationale. Ce débat avait été abandonné en février 2010, après trois mois de polémiques sur l'islam et des dérapages xénophobes. Malgré de multiples tentatives pour sauver son idée de débat, Nicolas Sarkozy, pressé par une partie de ses propres soutiens, avait finalement renoncé.
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"Je me suis aperçu que ce fut une erreur de séparer [l'intérieur et l'immigration] puisque, en vérité, s'agissant de la lutte contre l'immigration illégale, le ministre en charge, c'est celui de l'intérieur. Donc, si vous mettez l'immigration dans un autre ministère, le ministre en charge de la lutte contre l'immigration illégale se retrouve dépourvu de toute possibilité d'action."
Signe que la question reste toujours sensible chez les sarkozystes : le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, s'est emporté en direct à la télévision, le 25 février, quand un élu socialiste lui a reparlé du débat sur l'identité nationale en le qualifiant de débat "indigne" Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Monde.fr
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