Th0ma575 a écrit :Réduire la durée du travail et moins il y aura de travail en France et plus on réduira le temps de travail c'est absurde. Il faut augmenter la masse de travail à donner aux français et pas réduire le temps de travail pour donner à tout le monde une masse de travail qui ne bouge pas.
Compte tenu de la situation actuelle, on ne peut pas espérer un fort taux de croissance pour les années qui viennent. Certes, il faut tout faire pour avoir la croissance maximale, mais on ne retrouvera pas avant longtemps les taux de croissance que l’on a eus dans le passé.
Nous avons 3 millions de chômeurs catégorie A, mais en réalité 5 millions en comptant les autres catégories, et sans doute plus si l’on ajoute ceux qui ne sont plus inscrits à Pôle Emploi… Et le chômage augmente de 30 à 40.000 chômeurs de plus chaque mois. Ce n’est donc pas avec un taux de croissance de 1 ou 2 % (et je doute même qu’on parvienne à 2 %) que l’on pourra résorber la masse des chômeurs. La réduction du temps de travail est donc la seule solution pour baisser rapidement et de façon importante le chômage. Il est d’ailleurs normal que le temps de travail diminue pour tenir compte des gains de productivité.
Th0ma575 a écrit :Votre politique de croissance est de dépenser encore des centaines de milliards en abreuvant toute l'économie de liquidités et faire exploser la dette. Avec une dette énorme nous n'aurons plus notre destin entre nos mains mais entre celles des investisseurs que vous décriez. Réduisons notre dette en faisant des économies sur les dépenses improductives puis ensuite nous auront une marge de manœuvre bien plus grande pour soutenir les secteurs qui en ont besoins.
Vous dites qu’il faut augmenter la masse de travail, et ensuite qu’il faut baisser les dépenses publiques. Ce n’est pas cohérent. Si vous baissez les dépenses publiques, vous aurez moins de croissance et plus de chômage. Vous parlez des « dépenses improductives », mais la plus grande partie des dépenses publiques sont des dépenses sociales. Si vous voulez vraiment baisser les dépenses de façon significative, vous serez obligé de couper dans le social, avec des conséquences sur la cohésion sociale, mais aussi sur la croissance.
Cela dit je suis d’accord qu’il faut se libérer du poids de la finance et des créanciers : en permettant à l’état d’emprunter auprès de la banque centrale à taux zéro.
Th0ma575 a écrit :Une augmentation des cotisations en faisant peser les efforts encore sur les actifs qui supporte la quasi totalité des efforts demandés. Le niveau de vie moyen des retraites tend et c'est peut être déjà la cas à être le même que celui des actifs qui ont des dépenses bien plus importants dus à leur travail. Donc il ne me paraît pas choquant de faire contribuer les retraites à cet effort d'autant plus que les salaires des fonctionnaires sont gelés donc pour un juste effort pour tous une desindexation des retraites sur l'inflation ne semble pas criminel ce n'est pas la Grèce ou l'Espagne non plus.
Je n’oppose pas les retraités aux actifs ni aux fonctionnaires. Je suis un progressiste et je suis contre toute régression sociale, quelle que soit la catégorie visée. Je suis contre le gel des salaires, que ce soit des fonctionnaires ou des salariés du privé ; et je suis contre la baisse des retraites, car ces politiques d’austérité qui sont mises en œuvre un peu partout en Europe tuent la croissance et ne donnent pas de bons résultats. Vous dites que ce n’est pas la Grèce ou l’Espagne mais c’est la même logique économique, le même cercle vicieux qui aboutit à la récession.