Comment redonner le goût de l'Europe aux Européens

[Ramdams]

Les séances au Parlement sont entièrement retransmises et traduites dans toutes les langues. Mais leur jargon est tellement technique que c'est ennuyeux au possible.

Le problème, c'est que les actualités de l'Union Européenne ne sont relayées et vulgarisées en France que par les partis politiques qui, bien évidemment, en donnent une vision partiale. Les médias sont en effet devenus trop incapables pour assumer ce rôle. La plupart des Français ne sait pas ce qu'est la Commission Européenne, ni son rôle pourtant primordial...

Lorsque je lis vos débats sur l'Europe, je me dis que c'est une institution qui n'est pas à la portée de tous, qui n'est pas intelligible.

[Nombrilist]

Il est clair que la presse ne fait pas le job. Probablement à dessein.

[wesker]

L'Europe étant une évidence, pour des pays qui ont des partenariats, des convergences industrielles, commerciales, médicales, technologiques à mettre en oeuvre s'ils veulent éviter le déclin.

Cela étant, pour redonner de l'espoir et des perspectives aux européens, elle doit permettre aux nations de participer, ou non à des projets plutôt que d'imposer des normes contraignantes, des directives, des politiques et des distorsions de concurrence qui pénalisent les entreprises de certains secteurs.

[Roosevelt 2012]

Voilà un 2ème exemple de progrès qui devrait raviver l'intérêt pour le projet d'intégration européenne.

Après le smic allemand, la fin du dumping social par le détachement d'employés low-cost délocalisés des pays de l'est :

http://www.boursier.com/actualites/econ ... 22314.html

L'harmonisation sociale européenne est définitivement en marche.
Même la Pologne s'est ralliée à la position française !

Prochaine étape, un volet social complet à ajouter aux traités européens, comme le réclament le Collectif Roosevelt et d'autres depuis des années.
On y viendra, pour le bénéfice de tous, y compris de l'économie, avec des salaires en hausse, donc plus de consommation et moins de chômage du à cette hérésie intra-communautaire qu'est le dumping social.

[Roosevelt 2012]

Il est clair que la presse ne fait pas le job. Probablement à dessein.

Oui, les médias en général, surfant sur le vieillissement de la population et la montée des thèses nationalistes, se concentrent sur l'actualité franco-française (à quelques exceptions près comme Courrier International ou la chaîne Arte par exemple).

Une pétition a même été lancée il y a quelques mois par le collectif "Sauvons l'Europe" pour qu'il y ai plus d'Europe à la télé :

http://www.sauvonsleurope.eu/campagne-p ... a-la-tele/
http://www.plusdeuropealatele.fr/fr

[albert]

Voilà un 2ème exemple de progrès qui devrait raviver l'intérêt pour le projet d'intégration européenne.

Après le smic allemand, la fin du dumping social par le détachement d'employés low-cost délocalisés des pays de l'est :

http://www.boursier.com/actualites/econ ... 22314.html

L'harmonisation sociale européenne est définitivement en marche.
Même la Pologne s'est ralliée à la position française !

Prochaine étape, un volet social complet à ajouter aux traités européens, comme le réclament le Collectif Roosevelt et d'autres depuis des années.
On y viendra, pour le bénéfice de tous, y compris de l'économie, avec des salaires en hausse, donc plus de consommation et moins de chômage dus à cette hérésie intra-communautaire qu'est le dumping social.

Les états auront le droit de demander les documents qu'ils veulent pour vérifier qu'il n'y a pas fraude. Ils n'avaient pas le droit de vérifier, avant ?
Cet accord ne changera strictement rien, votre enthousiasme montre que vous êtes satisfait de bien peu.

[Roosevelt 2012]

Voilà un 2ème exemple de progrès qui devrait raviver l'intérêt pour le projet d'intégration européenne.

Après le smic allemand, la fin du dumping social par le détachement d'employés low-cost délocalisés des pays de l'est :

http://www.boursier.com/actualites/econ ... 22314.html

L'harmonisation sociale européenne est définitivement en marche.
Même la Pologne s'est ralliée à la position française !

Prochaine étape, un volet social complet à ajouter aux traités européens, comme le réclament le Collectif Roosevelt et d'autres depuis des années.
On y viendra, pour le bénéfice de tous, y compris de l'économie, avec des salaires en hausse, donc plus de consommation et moins de chômage dus à cette hérésie intra-communautaire qu'est le dumping social.

Les états auront le droit de demander les documents qu'ils veulent pour vérifier qu'il n'y a pas fraude. Ils n'avaient pas le droit de vérifier, avant ?
Cet accord ne changera strictement rien, votre enthousiasme montre que vous êtes satisfait de bien peu.

Vous savez comme moi que la complexité administrative peut démotiver plus d'une entreprise à se lancer sur un créneau quelconque, et pour une fois, la "paperasse" va être utilisée à bon escient !

[Papibilou]

Je pense effectivement que cet accord ne résout rien. Le seul accord valable eut été de contraindre les entreprises utilisant des salariés déportés à payer à la France le différentiel entre charges françaises et charges sociales payées dans le pays d'origine. C'est scandaleux: les entreprises vont continuer à payer moins des salariés polonais et celles qui utilisent des salariés français devront payer pour les allocs de chômage des français.

[El Fredo]

Les abus sont la plupart du temps la conséquence de fraudes : des "entreprises" qui se résument à de simples boites postales dans des pays à bas coût, alors que la réglementation impose qu'elles y exercent l'essentiel de leur activité (sinon ce n'est plus du détachement...). Ces mesures permettront de renforcer les contrôles qui sont à présent insuffisants ou trop complexes à mettre en œuvre, on s'attaque donc à la racine du problème, surtout que la volonté politique semble être là.

[Nombrilist]

Pour moi, le cabotage est un abus en soi. Mais l'Europe et nos dirigeants français semblent trouver ça très bien.

[albert]

«Un texte insuffisant pour faire cesser la rivalité entre travailleurs européens» (Libération)

Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, Bernadette Ségol s’inquiète des lacunes du compromis sur le travail détaché.

L’Europe a-t-elle enfin durci sa ligne ?
Des progrès ont été réalisés. Mais le compromis reste ambigu. Beaucoup de flou entoure encore les mesures de contrôles que peuvent prendre les Etats pour protéger le droit des travailleurs. Et de larges zones d’ombres demeurent sur la «liste ouverte» de documents pouvant être réclamés à une entreprise, ou des vérifications pouvant être diligentés par les gouvernements. On compte sur le Parlement pour clarifier par le haut ce texte.

Ces mesures de contrôle devront recevoir l’aval de la Commission…
C’est un autre point à clarifier. Pour l’instant, la directive assure qu’il faut «notifier» d’éventuels nouveaux contrôles à la Commission. Pour nous, cela veut dire informer, communiquer, pas demander de bénédiction. Mais dans d’autres textes, comme la directive «services», notifier a été interprété comme une demande de permission. Quand on connaît les orientations libérales de la Commission, il y a un risque que les régulations accrues soient vidées de leur substance.

Le renforcement de la «responsabilité solidaire» entre l’entreprise donneuse d’ordre et ses sous-traitants est-il une avancée ?
Oui, mais là aussi, le compromis ne répond pas à nos attentes, et nos revendications restent sur la table. Car la «responsabilité en chaîne» ne concerne que le BTP, et oublie les secteurs de l’agroalimentaire, des transports, etc.

Comment mieux contrôler avec toujours moins d’inspecteurs du travail ?
On ne peut pas vouloir mieux réguler en coupant dans les dépenses publiques qui permettent davantage de contrôle ! Si on veut un projet européen durable et viable, il faut inverser ces politiques d’austérité en totale contradiction avec le besoin vital de régulation. Cela vaut aussi pour la lutte cruciale contre la fraude fiscale : comment la renforcer alors qu’on liquide dans certains pays, des pans entiers de fonctionnaires antifraude ?

L’accord des ministres européens du Travail va-t-il vraiment permettre de mieux lutter contre le dumping social ?
Si les trous qui y figurent ne sont pas comblés, il est permis d’en douter. Il faudra beaucoup plus qu’un seul texte pour mettre fin à la mise en concurrence, via des pratiques douteuses ou illégales, entre travailleurs européens.

Cela ne règle pas non plus la différence de cotisations sociales, qui peut varier de plus de 30% entre l’Espagne, la Pologne d’un côté, et la France de l’autre…
Cette question de concurrence sociale, de moins-disant salarial, va donc bien au-delà de la directive «travailleurs détachés». Il faut s’indigner contre cette poussée vers le bas qui, ajoutée aux fraudes, ne protège pas les travailleurs et alimente la xénophobie. Pour autant, la libre circulation des travailleurs est un acquis. On ne va pas revenir aux permis de travail. Mais il faut l’assurer dans des conditions acceptables, justes et égales.

[Papibilou]

Pour moi, le cabotage est un abus en soi. Mais l'Europe et nos dirigeants français semblent trouver ça très bien.

Je peux admettre le principe du cabotage, mais il ne doit, en aucun cas, être le prétexte:
- à accroître le chômage dans le pays utilisateur.
- à faire baisser les recettes des organismes sociaux
- à tirer vers le bas les revenus salariés
Il n'en reste pas moins que je peux admettre; dans le cas de manques évidents de compétences dans certains métiers de faire venir des gens d'autres pays européens.
Mais même dans ce cas, il faudrait faire attention à ce que des pays n'attirent sur leur sol des gens dont la formation aura coûté cher aux pays d'origine et qui n'aura rien coûté au pays d’accueil (exemple des jeunes espagnols allant en masse en Allemagne mais dont la formation a été payée par l'Espagne). Le préjudice serait double pour le pays d'origine: pas de retour sur investissement dans la formation et perte de matière grise pour le pays.

[wesker]

Je ne vois pas en quoi l'instauration d'un SMIC en Allemagne à l'horizon de 2017 serait de bon augure pour le reste de l'Europe. Au contraire après avoir utilisé les dumpings sociaux pour exporter et doper sa compétitivité, l'Allemagne refuse d'acheter des produits en provenance de pays européens alors qu'ils en auraient besoin. Ce n'es pas un signe de solidarité à l'égard des pays européens mais bel et bien une poursuite du cavalier seul que l'Allemagne pratique. Ils ne faut pas les accuser de défendre leurs intérêts, il faut nous adresser à nos élus pour les interroger sur les raisons pour lesquelles ils n'en font pas autant.

[Nombrilist]

Exactement Papibilou. L'Ouest siphonne également les compétences médicales des pays de l'Est.

[wesker]

Ce qui est évident est qu'il faut trouver et mobiliser des partenariats industriels, commerciaux, ou technologiques comme ce fut le cas, par le passé, entre pays européens, cela étant force est de constater qu'actuellement la crise ne fait qu'exacerber les réflexes agressifs, qui se traduisent, par des dumpings sociaux qui soutiennent la compétitivité de certains pays mais fragilisent l'emploi dans d'autres. Il est temps de renoncer àc es visées euro fédéralistes et de se remettre sur la voie des discussions constructives entre Etats, indépendants, capable de participer ou conduire des projets, mais pouvant y renoncer pour préserver les intérêts de sa population.