Le patron de Dassault Systèmes songe à quitter la France

[Florian]

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En voilà qui parle franchement.

[Nombrilist]

Pauv' chou.

[merlin]

Que la vie est dure pour les riches ...
Salauds de pauvres !

[artragis]

L’épidémie continue : lundi, un dirigeant de Dassault confiait au Monde son envie d’exil fiscal suscitée par les hausses d’impôts sur le capital. Une épidémie, vraiment ? C’est l’impression donnée, même si la réalité est tout autre. Mais derrière cette menace se cache une vraie question : cette hausse dénoncée par le dirigeant est-elle aussi importante qu'il le dit ? Nous avons fait les calculs…
Peut-être avez-vous ricané, comme moi, à la lecture de l’interview du directeur général de Dassault Systèmes, Bernard Charlès, dans les colonnes du Monde daté du 12 mars. L’homme réfléchit à quitter la France en raison d'une fiscalité trop lourde. Attention, pas à cause de la taxe à 75% dont on doute, d’ailleurs, qu’elle soit un jour adoptée mais à cause de "l'alourdissement de la fiscalité sur le capital, les stock-options et les actions gratuites" taxés dorénavant comme le travail, une promesse de Hollande. Pourquoi des ricanements ? Parce que le dirigeant se compare à un agriculteur qui ne peut plus distribuer des lopins de terre à ses salariés – ou plutôt à ses top-managers – et soupire devant tant de "rêves brisés". Pensez, "pour obtenir un lopin de terre – c'est-à-dire une part de capital –, l'entreprise et son salarié vont devoir payer en taxes et en impôts jusqu'à 80 % de sa valeur". Et ça, ajoute-t-il, "ce n'est pas tenable". Conclusion : "si je ne peux plus distribuer des lopins de terre […], je partirai". Quand je lis ça, je pense à Charles Ingalls et je ricane. Et quand en plus je m'aperçois que sur la photo il porte des pantoufles, je ricane doublement. Je sais, c’est mal.
[...]
UNE FISCALITÉ ALOURDIE DEPUIS... SARKOZY
La promesse de Hollande a donc été tenue – fait assez rare pour être souligné. Le capital est bien taxé comme le travail. Mais, nuance mon avocat, la fiscalité des stock-options a commencé à s’alourdir depuis 2007, c’est-à-dire à l’arrivée de Sarkozy. Selon Desmorieux, c’est l’affaire des stock-options d’EADS qui aurait passablement énervé l’ancien président. Pour mémoire, en 2006, des hauts dirigeants du groupe ont été soupçonnés d’avoir vendu leurs stock-options après avoir appris – de façon confidentielle – le retard important dans la livraison de l’Airbus A380. Après une série de mises en examen et d’inculpations, l’Autorité des marchés financiers a finalement clos le dossier, et personne n’a été sanctionné. La fiscalité, en revanche, en a pris un sérieux coup : la taxe sur les plus-values d’acquisition passe de 27% en 2007 à 39,5 en 2012. Sans compter le prélèvement supplémentaire dû par l’employeur créé par Sarkozy en 2007. En gros, le gouvernement d’Hollande n’a fait que relever les niveaux.

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5689

[Florian]

C'est dans tous les groupes. Ce qui va être fait: passer tout l'international aujourd'hui géré depuis Paris en gestion par des sièges dans d'autres capitales et cités (Londres, Bruxelles, Zurich/Genève, Dubaï, Singapore, Hong Kong) ce qui permettra d'expatrier les cadres dirigeants. Il est même très possible que certains grands groupes transfèrent leur holding de tête à l'étranger et aille se faire coter en bourse ailleurs. Schneider a lancé le mouvement.

[El Fredo]

Lors d'une récente étude menée auprès de cadres dirigeants de boites anglaises sur leurs destinations d'exil fiscal, les personnes interrogées ont placé la France en 3e position. Je veux bien échanger deux-trois traîtres du CAC40 en échange d'une centaine de rosbifs.

[Narbonne]

Sans la France, Dassault aurait fait faillite depuis longtemps. Mais il n'y a plus de valeurs.