La dette publique dérape à un niveau record en 2012

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politicien
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La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par politicien » 29 mars 2013, 19:46:34

Bonjour,
Le déficit public de la France n'a été ramené en 2012 que de 5,3% à 4,8% du produit intérieur brut, en dérapage par rapport à l'objectif du gouvernement qui visait 4,5% en accord avec ses partenaires européens, a annoncé vendredi 29 mars l'Insee.

Le dette publique a, elle, continué d'exploser atteignant fin 2012 un nouveau record à 90,2% du PIB (soit 1.838,8 milliards d'euros), plus que les 89,9% prévus par le gouvernement, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques. Elle s'élevait à 85,8% en 2011.

Le déficit public qui comprend les comptes de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale a été révisé à 5,3% du PIB en 2011, au lieu de 5,2% d'abord annoncés par l'Insee. Cette révision ajoutée à la recapitalisation de la banque Dexia intervenue en décembre et à une hausse des dépenses expliquent le dérapage.

La publication par l'Insee des "comptes nationaux des administrations publiques" est la première évaluation disponible du déficit et de la dette pour 2012.

Des dépenses publiques qui représentent 56,6% du PIB
Dans le détail, les dépenses sont passées de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012, un taux supérieur aux prévisions du gouvernement (56,3%). Le taux de prélèvements obligatoires est en revanche conforme aux prévisions, à 44,9% du PIB en 2012 après 43,7% l'année précédente, "sous l'effet de la hausse des impôts" (+5,3%), a précisé l'Insee.

(...)

L'augmentation des recettes a également ralenti en 2012 par rapport à 2011 (+3,9% après +5,7%), mais se maintient grâce aux impôts sur le revenu et le patrimoine. L'impôt sur le revenu est en hausse de 8,8 milliards d'euros, la CSG de 3,1 milliards et l'impôt de solidarité sur la fortune de 700 millions.

En revanche, sous l'effet d'une croissance économique inexistante, les impôts sur les produits et la production ralentissent (+2,9% après +5,8% en 2011), en particulier en raison d'un moindre revenu de la TVA (+1,4% contre +3,3% en 2011) et de cotisations sociales moins dynamiques (+2,9% après +4,1%).

(...)

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Baltorupec
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Baltorupec » 29 mars 2013, 19:57:20

Si l'on souhaite l'équilibre du budget, faire un équilibre sur la base d'une prévision de croissance est stupide. On devrait tabler sur 0% et encore pour l'équilibre budgétaire.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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Florian
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Florian » 29 mars 2013, 21:08:00

Baltorupec a écrit :Si l'on souhaite l'équilibre du budget, faire un équilibre sur la base d'une prévision de croissance est stupide. On devrait tabler sur 0% et encore pour l'équilibre budgétaire.
Dis donc, tu t'inscris là dans le discours austéro-merkelien le plus austère.

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Baltorupec
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Baltorupec » 29 mars 2013, 22:30:38

Je n'en sais rien si il faut faire l'austérité ou pas mais je trouve ça juste stupide quand on prétend vouloir mener une telle politique de se baser sur des prévisions de croissances farfelues.
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Nombrilist » 29 mars 2013, 22:45:01

Non, ça n'est pas stupide. ça permet de ne pas trop rogner sur les dépenses.

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Florian
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Florian » 29 mars 2013, 22:46:24

@ Batorupec: Je suis bien d'accord, et la campagne de la Présidentielle 2012 n'a été qu'une vaste escroquerie intellectuelle, en particulier côté Hollande. Il faudrait effectivement faire le budget dans la période actuelle avec croissance= 0%, inflation=0% et les hypothèses qui vont avec en terme de déficits, dette, chômage, et avec une décroissance nécessaire de la dépense publique.

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Baltorupec
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Baltorupec » 29 mars 2013, 23:00:19

Je ne suis pas sûr de ce qui est le mieux à faire économiquement. J'ai l'impression cependant que le mieux à faire serait une politique franche, que ce soit une politique de dépense publique massive ou une politique d'austérité. Je n'ai pas de certitudes. Je considère d'une manière générale que la croissance et sa recherche à tout prix que j'appellerais "croissancisme" est une escroquerie intellectuelle, le mieux-être ne dépend pas uniquement de la consommation d'objets ou de services. Je trouve la misère inacceptable, je n'ai pas de haine pour les riches, mais je déteste que l'on considère la misère comme une fatalité, et en cela je serais je pense toujours de gauche.
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Florian » 29 mars 2013, 23:08:24

Baltorupec a écrit :Je ne suis pas sûr de ce qui est le mieux à faire économiquement. J'ai l'impression cependant que le mieux à faire serait une politique franche, que ce soit une politique de dépense publique massive ou une politique d'austérité. Je n'ai pas de certitudes. Je considère d'une manière générale que la croissance et sa recherche à tout prix que j'appellerais "croissancisme" est une escroquerie intellectuelle, le mieux-être ne dépend pas uniquement de la consommation d'objets ou de services. Je trouve la misère inacceptable, je n'ai pas de haine pour les riches, mais je déteste que l'on considère la misère comme une fatalité, et en cela je serais je pense toujours de gauche.
C'est marrant ce que tu dis, car moi non plus je ne considère pas non plus la misère comme une fatalité.

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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Baltorupec » 30 mars 2013, 08:22:49

Tu dois être de gauche alors...

Pourtant cela ne te dérange pas potentiellement que des gens travaille pour moins que le SMIC. N'est-ce pas considérer la misère comme une fatalité ?
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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Florian » 30 mars 2013, 10:15:12

Baltorupec a écrit :Tu dois être de gauche alors...

Pourtant cela ne te dérange pas potentiellement que des gens travaille pour moins que le SMIC. N'est-ce pas considérer la misère comme une fatalité ?
Alors, il faut savoir extrapoler ce que je dis. Pour moi, le travail et l'effort doivent payer et je suis pour la récompense du bon professionnel d'une part (le bon mécano, plombier, boulanger, etc ) et pour le "travailler plus pour gagner plus". En ce sens je suis effectivement archi-contre ces 2 mesures anti-efforts et anti-professionnelles que sont le SMIC et les 35 heures, mesures qui ont de lourdes conséquences pour l'économie française.

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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Nombrilist » 30 mars 2013, 11:02:52

Si tu ne chiffres rien, c'est un peu de la langue de bois tout ça. C'est combien la récompense ? Forcément que si tu travailles plus tu gagnes plus. Mais plus que quoi ?

"Pour moi, le travail et l'effort doivent payer"

Combien ? Quel type d'effort ?

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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par wesker » 30 mars 2013, 21:00:05

Je crois avoir déjà expliqué les raisons pour lesquelles je ne croyais pas davantage aux affirmations de cette équipe qu'à la précédente. Loin de rassurer les économistes, les politiques budgétaires visent à rassurer les marchés et les créanciers qui n'ont que faire de considérations industrielles et d'investissements de long terme qui sont pourtant nécessaire pour que notre pays retrouve la voie de la prospérité et de la croissance qui serait en mesure de faire face aux échéances budgétaires. La France continue de voir sa situation se dégrader en dépit des efforts considérables effectués par les français.

La poursuite de cette politique, aujourd'hui sous l'impulsion des socialistes ne permettra pas d'atteindre les résultats escomptés et la convention de l'UMP, défendant l'hyper austérité n'apportera pas davantage les réponses aux difficultés liées à une insuffisance de la production de notre pays, d'une compétitivité érodée par la monnaie forte et la concurrence déloyale internationale, ainsi qu'une insuffisance de soutien aux investissements et aux dépenses de recherche et développement qui serait nécessaire à nos entreprises.

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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par politicien » 30 mars 2013, 21:50:40

Bonjour,
(...)

Les raisons du dérapage
Ce dérapage s'explique pour 0,1 point par une révision à la hausse du déficit 2011 et pour 0,1 point par une mesure exceptionnelle, la recapitalisation de la banque Dexia. Le solde est la conséquence de la panne de croissance, restée à zéro en 2012 alors que le gouvernement tablait sur une hausse de 0,3% du PIB. Cette moindre activité a en effet pesé négativement sur les recettes de TVA. Mais les dépenses ont également légèrement échappé à la maîtrise des pouvoirs publics, passant de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012, soit plus que prévu. En volume (en plus de l'inflation), elles ont progressé de 0,7% au lieu de 0,5% escompté.

Les dépenses de fonctionnement ont connu une accélération "largement liée à des livraisons de matériel militaire plus élevées qu'en 2011", a précisé l'Insee. Et les prestations sociales sont restées dynamiques, en augmentation de 3,5% après +3,1% en 2011.

Le ministre de l'économie Pierre Moscovici s'est toutefois défendu de tout laxisme. Il met en avant les " mesures correctrices " prises par le gouvernement à l'été 2012, sans lesquelles le déficit aurait été supérieur à 5,5% selon lui. A noter que les hausses d'impôts (+5,3%) ont fait passer le taux de prélèvements obligatoires de 43,7% à 44,9%. Le record de 1999 est donc égalé.

(...)

Quelles conséquences ?
Ce mauvais résultat complique encore la tâche du gouvernement qui avait déjà abandonné il y a un mois l'espoir de réduire les déficits à 3% du PIB dès cette année et qui négocie actuellement un délai avec la Commission européenne. Bruxelles réclame en échange que le déficit public s'établisse "nettement en dessous de 3%" en 2014. "En 2013 on sera très loin des 3% et ça va être très difficile de les atteindre même en 2014, sauf à poursuivre dans une austérité marquée, qui du coup repousserait encore la reprise", prévient Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques.

(...)

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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Florian » 30 mars 2013, 22:03:52

Bref, çà fait pas sérieux. En février 2014, ils vont nous dire qu'ils n'ont pas encore eu le temps de voir venir les coûts de l'affaire malienne ?

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Re: La dette publique dérape à un niveau record en 2012

Message non lu par Incognito » 30 mars 2013, 22:15:37

Je rappelle le concept de neutralisation de la politique budgétaire par la politique monétaire.


Tant que la politique monétaire est trop laxiste, toute forme de stimulus budgétaire se traduit principalement par une accélération de l'inflation, et n'a guère d'impact sur la croissance économique ou l'emploi.

Tant que la politique monétaire est adéquate, toute forme de stimulus budgétaire est neutralisée par la politique monétaire, et n'a guère d'impact sur l'inflation, l'emploi, ou la croissance économique.

Tant que la politique monétaire est trop restrictive, toute forme de stimulus budgétaire se traduit principalement par une accélération de la croissance économique et une hausse de l'emploi, et non pas principalement par une augmentation du déficit budgétaire.


Tant que la politique monétaire est trop laxiste, toute forme d'austérité budgétaire se traduit principalement par un ralentissement de l'inflation, et n'a guère d'impact sur la croissance économique ou l'emploi.

Tant que la politique monétaire est adéquate, toute forme d'austérité budgétaire est neutralisée par la politique monétaire, et n'a guère d'impact sur l'inflation, l'emploi ou la croissance économique.

Tant que la politique monétaire est trop restrictive, toute forme d'austérité se traduit principalement par une contraction de l'économie et une baisse de l'emploi, et non pas principalement par une baisse du déficit budgétaire.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

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