La France de plus en plus en faillite ...

Venez discuter et débattre de l'actualité économique
Répondre
Incognito
Messages : 2606
Enregistré le : 13 oct. 2010, 00:00:00

La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par Incognito » 02 mai 2013, 22:03:00

C'est d'ailleurs pourquoi les OAT à 10 ans sont tombées à 1.66% aujourd'hui. Et ce n'est pas fini.

Ci-dessous, j'ai repris un texte de Milton Friedman concernant le lien entre politique monétaire et taux d'intérêt. Friedman part d'un assouplissement monétaire et explique ce qui se passe ensuite avec les taux d'intérêt. Pour comprendre l'évolution des taux d'intérêt dans la zone Euro, il faut partir d'une contraction monétaire en 2011 et faire tous les raisonnements inverses de Friedman (puisque lui prend l'exemple d'un assouplissement monétaire). On est à présent dans le 'fourth effect' que j'ai mis en rouge.
The limitation derives from a much misunderstood feature of the relation between money and interest rates. Let the Fed set out to keep interest rates down. How will it try to do so? By buying securities. This raises their prices and lowers their yields. In the process, it also increases the quantity of reserves available to banks, hence the amount of bank credit, and, ultimately the total quantity of money. That is why central bankers in particular, and the financial community more broadly, generally believe that an increase in the quantity of money tends to lower interest rates. Academic economists accept the same conclusion, but for different reasons. They see, in their mind's eye, a negatively sloping liquidity preference schedule. How can people be induced to hold a larger quantity of money? Only by bidding down interest rates.

Both are right, up to a point. The initial impact of increasing the quantity of money at a faster rate than it has been increasing is to make interest rates lower for a time than they would otherwise have been. But this is only the beginning of the process not the end. The more rapid rate of monetary growth will stimulate spending, both through the impact on investment of lower market interest rates and through the impact on other spending and thereby relative prices of higher cash balances than are desired. But one man's spending is another man's income. Rising income will raise the liquidity preference schedule and the demand for loans; it may also raise prices, which would reduce the real quantity of money. These three effects will reverse the initial downward pressure on interest rates fairly promptly, say, in something less than a year. Together they will tend, after a somewhat longer interval, say, a year or two, to return interest rates to the level they would otherwise have had. Indeed, given the tendency for the economy to overreact, they are highly likely to raise interest rates temporarily beyond that level, setting in motion a cyclical adjustment process.

A fourth effect, when and if it becomes operative, will go even farther, and definitely mean that a higher rate of monetary expansion will correspond to a higher, not lower, level of interest rates than would otherwise have prevailed. Let the higher rate of monetary growth produce rising prices, and let the public come to expect that prices will continue to rise. Borrowers will then be willing to pay and lenders will then demand higher interest rates -as Irving Fisher pointed out decades ago. This price expectation effect is slow to develop and also slow to disappear. Fisher estimated that it took several decades for a full adjustment and more recent work is consistent with his estimates.

These subsequent effects explain why every attempt to keep interest rates at a low level has forced the monetary authority to engage in successively larger and larger open market purchases. They explain why, historically, high and rising nominal interest rates have been associated with rapid growth in the quantity of money, as in Brazil or Chile or in the United States in recent years, and why low and falling interest rates have been associated with slow growth in the quantity of money, as in Switzerland now or in the United States from 1929 to 1933. As an empirical matter, low interest rates are a sign that monetary policy has been tight -in the sense that the quantity of money has grown slowly; high interest rates are a sign that monetary policy has been easy -in the sense that the quantity of money has grown rapidly. The broadest facts of experience run in precisely the opposite direction from that which the financial community and academic economists have all generally taken for granted.

Paradoxically, the monetary authority could assure low nominal rates of interest -but to do so it would have to start out in what seems like the opposite direction, by engaging in a deflationary monetary policy. Similarly, it could assure high nominal interest rates by engaging in an inflationary policy and accepting a temporary movement in interest rates in the opposite direction.

These considerations not only explain why monetary policy cannot peg interest rates; they also explain why interest rates are such a misleading indicator of whether monetary policy is "tight" or "easy." For that, it is far better to look at the rate of change of the quantity of money.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

Incognito
Messages : 2606
Enregistré le : 13 oct. 2010, 00:00:00

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par Incognito » 02 mai 2013, 22:24:45

C'est un texte important. Les deux phrases suivantes sont très souvent 'quotée' par les économistes:
Low interest rates are a sign that monetary policy has been tight.
Interest rates are a misleading indicator of whether monetary policy is "tight" or "easy."
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par El Fredo » 02 mai 2013, 23:10:44

C'est pas contradictoire ?
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Incognito
Messages : 2606
Enregistré le : 13 oct. 2010, 00:00:00

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par Incognito » 02 mai 2013, 23:19:46

Non. Des taux d'intérêt bas indiquent que la politique monétaire a été restrictive. Ils ne disent rien quant à la politique monétaire actuelle. Elle peut être restrictive ou stimulative, mais cela ne se verra pas dans les taux d'intérêt.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par El Fredo » 02 mai 2013, 23:45:26

OK. La différence des temps m'a échappé (has been/is)
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Avatar du membre
Florian
Messages : 6476
Enregistré le : 14 juil. 2012, 14:53:32

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par Florian » 03 mai 2013, 07:28:28

Incognito, tu pourrais nous faire une application numérique pour étayer ton titre de topic très affirmatif (avec le quel je suis d'accord au demeurant) ?

pierre30
Messages : 11636
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par pierre30 » 03 mai 2013, 07:47:39

En gros, Friedman montre que la politique monétaire n'a d'effets qu'à court et moyen terme. Le niveau des taux d'intérêt dépend donc au final du dynamisme de l'économie et revient à son niveau "naturel" plus ou moins rapidement.

Friedman dit que les prix montent lorsque la quantité de monnaie augmente. Aux USA, les prix n'ont pas monté (pas encore ?) autant que la quantité de monnaie injectée aurait pu le laisser penser. On peut supposer que c'est dû à la quantité de dollars détenus à l'extérieur des USA (phénomène de dilution) et aussi à la demande d'investissements dans les pays dont l'économie est dynamique ?

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par albert » 03 mai 2013, 08:04:14

pierre30 a écrit :En gros, Friedman montre que la politique monétaire n'a d'effets qu'à court et moyen terme. Le niveau des taux d'intérêt dépend donc au final du dynamisme de l'économie et revient à son niveau "naturel" plus ou moins rapidement.

Friedman dit que les prix montent lorsque la quantité de monnaie augmente. Aux USA, les prix n'ont pas monté (pas encore ?) autant que la quantité de monnaie injectée aurait pu le laisser penser. On peut supposer que c'est dû à la quantité de dollars détenus à l'extérieur des USA (phénomène de dilution) et aussi à la demande d'investissements dans les pays dont l'économie est dynamique ?
Ca fait longtemps que les USA ont des taux bas et qu'ils injectent de la monnaie.
Il faut arrêter avec ce thème catastrophiste de la "faillite" de la France. Un pays peut faire défaut, pas faillite. Et pour l'instant, compte tenu de nos taux très bas, la France n'est pas menacée de défaut. Si la France faisait défaut, c'est toute la zone Euro qui sombrerait.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Incognito
Messages : 2606
Enregistré le : 13 oct. 2010, 00:00:00

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par Incognito » 03 mai 2013, 16:18:10

pierre30 a écrit :En gros, Friedman montre que la politique monétaire n'a d'effets qu'à court et moyen terme. Le niveau des taux d'intérêt dépend donc au final du dynamisme de l'économie et revient à son niveau "naturel" plus ou moins rapidement.
Oh oui, pas de problémes alors! Sauf que la réduction des taux d'intérêt qui vient 2-3 ans après la contraction monétaire implique que l'activité économique et l'emploi se sont effondré auparavant.
pierre30 a écrit :Friedman dit que les prix montent lorsque la quantité de monnaie augmente. Aux USA, les prix n'ont pas monté (pas encore ?) autant que la quantité de monnaie injectée aurait pu le laisser penser. On peut supposer que c'est dû à la quantité de dollars détenus à l'extérieur des USA (phénomène de dilution) et aussi à la demande d'investissements dans les pays dont l'économie est dynamique ?
Quand Friedman parle de quantité de monnaie, il entend par là les aggrégats monétaires style M2 ou M3. Ceux-ci n'ont pas beaucoup augmenté aux Etats-Unis depuis 2008, à l'inverse de la base monétaire qui a triplé.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

pierre30
Messages : 11636
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: La France de plus en plus en faillite ...

Message non lu par pierre30 » 03 mai 2013, 16:45:48

La base monétaire n'aurait-elle pas dû logiquement entainer une forte augmentation de M2 et M3 ? Du moins n'était-ce pas le but recherché par la FED ?

Répondre

Retourner vers « Economie »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré