L'appellation " restaurant " divise la profession avec AFP 01/06
Réserver le nom de "restaurant" aux seuls établissements qui cuisinent sur place : cette proposition d'un syndicat de la restauration pourrait apporter une clarification bienvenue aux clients, mais suscite une levée de boucliers dans le secteur. Le syndicat Synhorcat souhaite améliorer l'information du consommateur et propose de limiter l'appellation "restaurant" aux seuls lieux où le repas est cuisiné sur place à partir majoritairement de produits bruts, ces derniers pouvant être congelés ou sous vide.
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L'appellation " restaurant " divise la profession
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- Nombrilist
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Si on applique cette définition, il ne va pas rester beaucoup de restaurants.
- mordred
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
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"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
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- wesker
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Fast food serait sans doute plus adapté ?
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Bonjour,
Qu'en pensez vous ?Consommateurs, vous saurez enfin si vous mangez du congelé ou des produits frais dans un restaurant en France. La ministre du Tourisme Sylvia Pinel a annoncé lundi la création d'un logo symbolisant le "fait maison" que pourront utiliser les restaurants français qui le souhaitent pour valoriser les plats cuisinés sur place à partir de produits bruts. Cette mesure va faire l'objet d'un amendement gouvernemental dans le cadre de la loi consommation dont les députés devaient entamer l'examen ce lundi. Pour "mieux informer les consommateurs et promouvoir la qualité dans la restauration", les plats cuisinés sur place à partir de produits bruts pourront être identifiés par le biais d'un logo, qui reste à créer, a indiqué le ministère de Mme Pinel, qui a présenté lundi ses priorités pour la restauration à la suite des travaux d'un "comité de filière" installé fin mars. Pour "valoriser les produits fabriqués en France", les restaurateurs pourront aussi identifier sur les menus les produits issus d'une production française en utilisant "les visuels de la marque France".
Une "mesurette" pour les professionnels du secteur
Le Synhorcat, syndicat d'hôteliers et de restaurateurs, qui plaidait aussi pour une protection de l'appellation restaurant, a estimé que les mesures annoncées par la ministre n'étaient qu'"un premier pas qui nous laisse un peu sur notre faim" et dénoncé le risque d'une "mesurette". Il attend que la définition du fait maison et le logo d'Etat soient "effectivement inscrits dans la loi". L'Umih, principale organisation du secteur, a elle salué la création du "fait maison", y voyant "une avancée pour le consommateur". Mais Mme Pinel ne va "vraiment pas assez loin" sur le statut des restaurateurs, a dit son président Roland Héguy. Opposée à une restriction de l'appellation "restaurant", l'Umih prônait la création d'un statut "d'artisan-restaurateur" distinguant les lieux "où il y a un cuisinier": "le potentiel serait de 20.000 artisans-restaurateurs, alors qu'il y a 150.000 points de vente où on se restaure en France", a argué M. Héguy, en promettant que l'Umih poursuivra son "lobbying".
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
C'est une bonne idée (si des vérifications fréquentes sont faites).
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
- wesker
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Cela me semble être la moindre des choses que de permettre aux clients de savoir ce qu'ils consomment dans ces lieux qui se disent, tous restaurateurs
- Nombrilist
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Il me semblait que le "fait maison" avait déjà une définition légale et qu'un plat congelé pouvait faire office de produit brut si on lui ajoutait une sauce par exemple.
Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Exactement. On critique souvent les "fast-food", mais en matière d'hygiène ou de cuisine sur place, ils n'ont pas de leçons à recevoir de la part des "restaurants français traditionnels". Bien au contraire : ils auraient même plutôt des leçons à donner.mordred a écrit :Restaurants Mc Donald ! Restaurants Flunch ! Cuisine de collectivité ! icon_valeboss ;lau;
Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Quelque soit le terme choisi, la question est faut-il différencier les "chefs microonde Métro" et ceux qui font réellement la cuisine.
Pas loin de chez moi, j'ai un magasin Métro (un magasin ouvert uniquement aux professionnels de la restauration). J'y vois de nombreuses camionnettes portant des enseignes de restaurants venir charger des palettes de plats préparés industriels que le consommateur va retrouver dans les cartes des restaurants du coin.
Cela dit comment offrir un repas à 15 euros quand il faut payer les produits, les salaires, les loyers, les impôts...
Donc les deux systèmes doivent perdurer.
Faut-il différencier clairement ceux qui jouent ce jeu et les vrais restaurants qui font la cuisine.
La différenciation se fait d'elle-même
- les grands restaurant qui font la cuisine mais qui ont des tarifs aux alentours de 120 euro/personne
- les restaurants à carte conséquente pour 15 euro/personne qui joue du micro-onde
- les restaurants à petite carte (un ou deux plats de saison souvent simples) à 20 euros/personne
N'est-ce pas suffisant comme différenciation, est-ce vraiment nécessaire de mentionner "je fais la cuisine". Cette mention nécessitera des contrôles et donc de nouveaux fonctionnaires et donc des impôts nouveaux...
Pas loin de chez moi, j'ai un magasin Métro (un magasin ouvert uniquement aux professionnels de la restauration). J'y vois de nombreuses camionnettes portant des enseignes de restaurants venir charger des palettes de plats préparés industriels que le consommateur va retrouver dans les cartes des restaurants du coin.
Cela dit comment offrir un repas à 15 euros quand il faut payer les produits, les salaires, les loyers, les impôts...
Donc les deux systèmes doivent perdurer.
Faut-il différencier clairement ceux qui jouent ce jeu et les vrais restaurants qui font la cuisine.
La différenciation se fait d'elle-même
- les grands restaurant qui font la cuisine mais qui ont des tarifs aux alentours de 120 euro/personne
- les restaurants à carte conséquente pour 15 euro/personne qui joue du micro-onde
- les restaurants à petite carte (un ou deux plats de saison souvent simples) à 20 euros/personne
N'est-ce pas suffisant comme différenciation, est-ce vraiment nécessaire de mentionner "je fais la cuisine". Cette mention nécessitera des contrôles et donc de nouveaux fonctionnaires et donc des impôts nouveaux...
Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Le problème, c'est que beaucoup de gens qui vont au restaurant croient qu'ils vont y manger de la bonne cuisine faite sur place. Beaucoup de pseudo-restaurateurs jouent d'ailleurs la carte de la sensibilité sur la thème de la bonne cuisine qui serait faite sur place... Or la réalité, c'est que beaucoup de ces pseudo-restaurants se contentent de réchauffer des plats cuisinés. Il y a donc tromperie sur la marchandise... Il importe que les clients sachent précisément à quoi s'en tenir.
Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
A mon avis ils le savent déjà au vu de la richesse de la carte et des prix.
- wesker
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Les libéraux qui plaident pour la loi de la jungle et le laisser fairisme seront les premiers à réclamer une règlementation sur la transparence, c'est donc bien que la concurrence n'est pas pure et parfaite n'existe pas et que des règles sont parfois hélàs nécessaires.
Cela valide les analyses que j'exprime souvent, affirmant que chacun détient une part de vérité et d'efficacité dans les solutions qu'il propose, si l'économie de marché a démontré ses vertus, par rapport à l'économie dirigée, elle montre aussi ses travers, ses dérives et les conséquences auxquelles elle peut parfois aboutir, et c'est aussi la raison d'une justification d'un Etat stratège que le FN défend et qui constitue, à mon sens la crédibilité attribuée par une part croissante de l'opinion à Marine Le Pen.
Cela valide les analyses que j'exprime souvent, affirmant que chacun détient une part de vérité et d'efficacité dans les solutions qu'il propose, si l'économie de marché a démontré ses vertus, par rapport à l'économie dirigée, elle montre aussi ses travers, ses dérives et les conséquences auxquelles elle peut parfois aboutir, et c'est aussi la raison d'une justification d'un Etat stratège que le FN défend et qui constitue, à mon sens la crédibilité attribuée par une part croissante de l'opinion à Marine Le Pen.
- politicien
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
Bonjour,
Dans la cuisine exiguë du restaurant Itinéraires, dans le 5e arrondissement de Paris, il est 15 heures et la brigade s'active toujours. Dans des effluves de sucre chaud, une jeune pâtissière dispose une boule de glace à la vanille maison sur un entremet de chocolat, réglisse, fruits rouges. Au menu aujourd'hui, des "anchois marinés, gelée de citron, fleur de poireau de M. Yamashika" (un maraîcher japonais des Yvelines), ou de la "pintade rôtie, petits pois au jus de viande, lard de M. Duler" (un éleveur de cochons sauvages du Lot).
Sur la carte, ni l'étoile Michelin ni le label francilien de produits locaux ("Produits d'ici, cuisinés ici") ne sont mentionnés, mais plutôt l'identité des producteurs – qui sont au centre de la démarche du chef, Sylvain Sendra, et dictent, au gré des saisons et des légumes du jour, les plats créés chaque matin. Autant dire que le nouveau label "fait maison", voté mercredi 3 juillet en première lecture à l'Assemblée dans le cadre d'une vaste loi sur la consommation, ne bouleversera pas les habitudes de la maison. Ce logo devra obligatoirement accompagner les plats entièrement cuisinés sur place à base de produits bruts, les distinguant ainsi des plats ou ingrédients tout faits, simplement réchauffés ou assemblés.
ACCUEIL MITIGÉ CHEZ LES RESTAURATEURS
Si le syndicat de la restauration Synhorcat a salué "une avancée", pour Sylvain Sendra, ce nouveau logo – un de plus dans un "maquis de labels" –, ne viendra pas chambouler une pratique généralisée dans le secteur. Selon le Synhorcat, près d'un tiers des restaurateurs déclarent utiliser des produits industriels, un chiffre probablement sous-estimé. "Sur les 150 000 restaurants français, les trois quarts ne font que de l'industriel", assure quant à lui le chef Alain Ducasse. Comme le relève un lecteur, Alain Grimiaux, qui a répondu à notre appel à témoignages, "il suffit d'avoir fréquenté un spécialiste comme Metro pour voir l'infinité de produits industriels mis à disposition de ceux qui veulent restaurer sans trop se fatiguer".
Si tant de restaurateurs se contentent aujourd'hui de faire du réchauffé, c'est bien sûr pour des questions de coût – questions d'autant plus pressantes à l'heure où la restauration est touchée de plein fouet par la crise. "Pour baisser ses prix, il est plus judicieux d'acheter un paquet de carottes râpées plutôt que d'embaucher quelqu'un pour laver, éplucher et râper des carottes", résume M. Bézénet, du SNARR, le syndicat de la restauration rapide. Sylvain Sendra, qui emploie huit personnes en cuisine, pointe aussi du doigt les charges salariales : "Peugeot délocalise sa main d'œuvre à l'étranger. Dans la restauration, on délocalise sur les produits de l'industrie agroalimentaire", explique-t-il.
(...)
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- Jeff Van Planet
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Re: L'appellation " restaurant " divise la profession
j'adhère à 100%Jean a écrit :Quelque soit le terme choisi, la question est faut-il différencier les "chefs microonde Métro" et ceux qui font réellement la cuisine.
Pas loin de chez moi, j'ai un magasin Métro (un magasin ouvert uniquement aux professionnels de la restauration). J'y vois de nombreuses camionnettes portant des enseignes de restaurants venir charger des palettes de plats préparés industriels que le consommateur va retrouver dans les cartes des restaurants du coin.
Cela dit comment offrir un repas à 15 euros quand il faut payer les produits, les salaires, les loyers, les impôts...
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La différenciation se fait d'elle-même
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- les restaurants à carte conséquente pour 15 euro/personne qui joue du micro-onde
- les restaurants à petite carte (un ou deux plats de saison souvent simples) à 20 euros/personne
N'est-ce pas suffisant comme différenciation, est-ce vraiment nécessaire de mentionner "je fais la cuisine". Cette mention nécessitera des contrôles et donc de nouveaux fonctionnaires et donc des impôts nouveaux...
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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