Voilà. Donc de ce point de vue, free banking et étalon or c'est pareil. Et réserves fractionnaires ou pas, ça reste une mauvaise idée, on l'a bien vu dans les années 30 : les derniers pays à sortir de la crise sont ceux qui ont lâché l'étalon or en dernier, notamment la France.Jeff Van Planet a écrit :La base monétaire reste constate pour les commoditées, certes.El Fredo a écrit :Sauf qu'il y a un truc qui t'échappe visiblement : tant dans un système de free banking que dans un système basé sur une commodité fixe comme l'or, la base monétaire reste constante. Ça n'a rien à voir avec l'existence ou non d'un système de réserves fractionnaires.Jeff Van Planet a écrit :Et bien non, car le Free Banking lui s'adapte à l'offre et la demande de monnaie.El Fredo a écrit :@Jeff : sauf que dans un système de free banking l'émission de monnaie est contrôlée in fine par les réserves détenues en or ou autre type de commodité en quantité globalement fixe et limitée. Donc ça revient exactement au même que l'étalon-or d'un point de vue global, avec les mêmes relations entre inflation et masse monétaire.
En gros ce qui reste dans les coffres peut être reprêter. exactement comme aux débuts des réserves fractionnaires.
Or c'est bien ça le problème avec ces systèmes : il est impossible de faire varier la base monétaire autrement que par l'action d'une banque centrale.
On perd aussi la possibilité d'avoir un prêteur en dernier ressort.
Bref, avec un système comme ça on ne serait jamais sorti de la crise des années 30.
Mais les réserves fractionnaire elles permettent des assouplissements.
Rien à voir avec cette histoire de morale à deux sous. Le prêteur en dernier ressort a un rôle essentiel dans un système monétaire, qui n'a aucun rapport avec la responsabilité ou l'irresponsabilité des agents, mais intervient uniquement en cas de pénurie de liquidités. Et puis illiquidité n'est pas synonyme d'insolvabilité.La perte du prêteur en dernier recours est plutôt une bonne nouvelle, car il est, à mon sens, anormal que les pertes soient mutualisées alors que les profits sont, eux, privés.
dites à une personne: "je serai toujours la pour toi" et cette personne risque fortement de prendre des risques inconsidérés en se disant: "de toutes façons quelqu'un réparera les pots cassés".
L'économie n'est pas une affaire de morale, il n'y a pas des irresponsables à punir et des vertueux à récompenser comme certains aimeraient nous le faire croire. Ça c'est un compte pour enfants, qui se transforme en catastrophe quand il est appliqué par les dirigeants (comme ceux de la zone euro par exemple).
Ne déforme pas mes propos STP, j'ai dit que le libéralisme est un système d'opinion et de croyances, tout comme le communisme par exemple, et pas un système de théories et de modèles. Il y a bien des théories et des modèles prisés par les libéraux, mais celles-ci ne sont pas qualifiées de libérales. Par exemple on parle d'écoles néoclassiques ou autrichiennes. Se déclarer libéral, c'est exprimer une opinion voire une croyance (en la supériorité du marché sur l'Etat par exemple). Se déclarer keynésien, c'est exprimer son adhésion à certaines théories et modèles, par opposition à des théories et modèles concurrents. Des opinions opposées peuvent coexister (on appelle ça le débat d'idées), pas les théories et modèles contradictoires, d'où ma référence aux modèles coperniciens ou einsteiniens par opposition aux modèles antérieurs. D'ailleurs on peut être keynésien et libéral, et oui.Alors vous me parlez de croyances et vous comparez le keynésianisme au "copernicisme" à "l'einsteinisme"?Rien du tout vu que 1. je ne suis pas à ta place, 2. "ultra-keynésianisme" reste une ineptie vu qu'elle suppose qu'il y aurait des keynésiens modérés et des keynésiens extrémistes, or il y a DES théories keynésiennes (et leurs modèles associés) auxquelles on adhère ou pas, mais qui peuvent être mises à l'épreuve des faits comme toute théorie (c'est la définition même de ce qu'est une théorie). Donc on n'est pas dans un système d'opinions ou de croyances, mais dans un système de théories et de modèles aux sens scientifiques des termes. Tandis que le libéralisme est un courant de pensée qui comprend des tendances, des modérés (sociaux-libéraux par exemple) aux extrémistes (néo-libéraux, voire "ultra-libéraux" pour qualifier les plus théologiques d'entre eux). On est donc bien dans un système d'opinions et de croyances.Ensuite "ultra-keynésiannisme" ça ne veut absolument rien dire. Ça dénote juste une incompréhension totale des théories keynésiennes (au pluriel) de la part de celui qui le prononce. J'ai spécifiquement parlé de la trappe à liquidité, qui est une théorie keynésienne justement, et qui s'est vue validée de façon spectaculaire ces dernières années par les effets de la politique monétaire de la FED sur l'économie. Jusqu'alors, cette théorie n'avait pas connu de validation pratique même si l'économie japonaise allait dans son sens.
ultra-keynésianisme veut est juste un pique à ceux qui utilisent l'expression ultra-libéral.
alors? çà fait quoi d'être à ma place? icon_mrgreen
Donc dire ultra-keynésianisme c'est comme dire ultra-copernicien ou ultra-einsteinien.
En plus vous nous dites que le libéralisme est une croyance.
vous êtes fort.