Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Venez discuter et débattre de l'actualité économique
Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Nombrilist » 13 nov. 2013, 09:40:29

Donc, faire ce que Mélenchon demande depuis le début.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Jeff Van Planet » 13 nov. 2013, 17:54:35

Nombrilist » 12 Nov 2013, 21:09:03 a écrit :Celle du milieu. Actuellement considères-tu que nous avons pas assez, trop ou suffisamment d'inflation ? Ou bien, quatrième possibilité: l'inflation n'est pas un but à atteindre ?
La dernière.

Golgoth » 12 Nov 2013, 22:05:33 a écrit :Ce qui est certain, c'est que 10 % d'inflation c'est mauvais, mais c'est toujours mieux que la déflation qui est le pire cauchemar possible.
En juillet 2013, on était à 1,6 % d'inflation annuelle en zone euro avec un taux directeur quasi nul, faut être sacrément bouché pour ne pas voir qu'il y a un soucis.
La pire chose qui soit, après la manipulation monétaire, c'est l'inflation.
La pire chose qui soit est la manipulation, car, par exemple, Bernanke, joue littéralement aux apprentis sorciers. Ils envoie des tonnes de dollars dans l'économie, et répète inlassablement <<jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien>>. Mais le processus de l'inflation ne se lance pas du jour au lendemain, il est long, mais s'accélère.
çà commence par ceux qui ont cette monnaie en main en premier et les biens/services qu'ils cherchent. Dans le cas de la FED, ce sont les créanciers des States, les porduits qu'ils recherchent, ce sont des produits financiers. Les bourses du monde n'ont elles pas augmentées depuis le début des bombardements Bernakiens? oui!
En suite cette nouvelles monnaies, va se répandre lentement chez tous les acteurs économiques, uns à un, augmentant ainsi leurs demandes, et donc les prix des produits qu'ils demandent.

D'ailleurs dans l'article donné par ALbert, Laurent Pinssole le Dit:
Mais les choses sont plus compliquées car une masse monétaire stable peut cacher une baisse des crédits à l’économie réelle et une augmentation des crédits pour la finance, ce qui semble être le cas aujourd’hui. D’où des entreprises souffrant d’un manque d’argent et une montée des marchés, nourris par une partie de cette création monétaire, sous la forme d’une bulle.
Golgoth » 13 Nov 2013, 10:28:04 a écrit :La conclusion non écrite de cet article, c'est que la BCE ferait mieux d'injecter des liquidités dans les caisses des états. Quand le privé ne peut pas relancer, c'est au public de le faire, c'est aussi simple que cela.
Je ne pense pas que l'auteur voulait dire çà^^

Il y à un plan B. Pour le comprendre, comprenons Le bilan de la BCE.
On voit sur le deuxième graphique que l'actif de la BCE est composé de ~400 Mds€ d'or, de ~400 Mds€ d'autres actifs(devises et autres) et de 1200 Mds€ de créances sur les banques commerciales. Grosso modo çà donne 2000 Mds€.
Ces actifs, faisons les sortir de la BCE et faisons rentrer une somme équivalente de bons du trésor des états le plus en difficultés(rachetés en seconde main).
Bon les états auraient toujours les mêmes intérêts à payer, mais ces intérêts perçus par la BCE lui serviraient à racheter des titres directement aux mêmes états à 2%.
2% :!: je vous entends vous esclamer, mais par rapport à ce que payent les Espagnoles, italiens Portugais et Grecs actuellement, c'est le paradis.

Et surtout l'objectif est qu'ils éliminent leurs dettes.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
Messages : 12306
Enregistré le : 24 juil. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Papibilou » 16 nov. 2013, 18:11:59

Je pensais, sans doute bêtement, que l'inflation signifiait que pour une somme donnée sa valeur diminuait du montant de l'inflation. Si avec 2000 milliards je peux acheter 1000 airbus (ce n'est qu'un exemple "sans valeur" bien sûr) et si l'inflation annuelle est de 2%, je ne porrai plus l'année suivante qu'acheter 999 airbus si le prix de l'airbus a suivi l'inflation). Non ?
Au delà, que vous ayez une vision négative de l'inflation je peux l'admettre, mais pour une dette donnéé ça semble marcher.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Jeff Van Planet » 16 nov. 2013, 19:20:25

Papibilou » 16 Nov 2013, 19:11:59 a écrit :
Je pensais, sans doute bêtement, que l'inflation signifiait que pour une somme donnée sa valeur diminuait du montant de l'inflation. Si avec 2000 milliards je peux acheter 1000 airbus (ce n'est qu'un exemple "sans valeur" bien sûr) et si l'inflation annuelle est de 2%, je ne porrai plus l'année suivante qu'acheter 999 airbus si le prix de l'airbus a suivi l'inflation). Non ?
Au delà, que vous ayez une vision négative de l'inflation je peux l'admettre, mais pour une dette donnéé ça semble marcher.
Papilou, vous avez très bien commencé.
Sauf que dans ce cas, les partisans de "ce que l'ont voit"(pour citer Bastiat) nous disent que l'inflation, va, diminuer la dette, non pas par ce qu'elle perd de la valeur, mais par ce que l'inflation va être au dessus des taux d'intérêts.
Or ils oublient "ce que l'ont ne voit pas"(pour compléter le titre de l'essaye de Bastiat) c'est à dire que les dépenses augmentent aussi mécaniquement(proportionnellement à l'inflation), donc le déficit, lui aussi augmente.

Ce qui est très bien expliquer dans le billet(le lien qu'il y à dans ma citation) si l'inflation passant au dessus des taux d'intérêts(donc plus que 2.3% pour nous actuellement) nous fait gagner la différence.
Les partisans de l'inflation nous font miroiter que les rentrées fiscales suivent l'inflation, ce qui est vrai, et que par conséquent, avec l'inflation il y aurait plus de rentrées fiscales qui rendraient le remboursement plus facile. Certes, avec 5% de rentrées en plus, payer 2.3% çà devient du gâteau. Mais il négligent un point cruciale, à savoir que le taux d'intérêt de la dette(qui finance le déficit) vont monter pour passer au dessus de l'inflation, plus une prime de risque accrue. C'est à dire que les taux pour placer nos dettes(déficits) vont être bien plus lourds qu'actuellement.
Une dernière chose, si on continue d'indexer les salaires à l'inflation, le coût pour l'état est énorme, un point de hausse du SMIC nous coûte 300 millions, dû aux fonctionnaires qui perçoivent le SMIC. Imaginez avec une inflation à 5%. Et sans conter les éxonération qui augmentent aussi dû à la même hausse du SMIC, la facture s'élève à 1 milliard d’exonérations pour le même point d'augmentation.

Tous çà pour dire que quand on me fait miroiter l'inflation comme solution, j'ai envie de crier au miroir aux alouettes.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Nombrilist » 16 nov. 2013, 21:38:20

Non, comme tu le disais toi-même, l'inflation pour l'inflation, ce n'est pas ce qui est souhaité. En général, les économistes partisan du retour au franc préconisent une monétisation de la dette, ce qui peut conduire à de l'inflation, mais pas forcément (on le voit actuellement avec les taux directeurs très bas de la BCE qui n'induisent aucune inflation). C'est surtout la monétisation qui permet d'alléger le poids de la dette.

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Golgoth » 16 nov. 2013, 21:41:16

En France, l'inflation (modérée) a un autre avantage : beaucoup de personnes ont un crédit immobilier à taux fixe et cela leur permettrait de dégager du pouvoir d'achat (et de consommer).
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Jeff Van Planet » 17 nov. 2013, 09:49:40

Nombrilist » 16 Nov 2013, 22:38:20 a écrit :Non, comme tu le disais toi-même, l'inflation pour l'inflation, ce n'est pas ce qui est souhaité. En général, les économistes partisan du retour au franc préconisent une monétisation de la dette, ce qui peut conduire à de l'inflation, mais pas forcément (on le voit actuellement avec les taux directeurs très bas de la BCE qui n'induisent aucune inflation). C'est surtout la monétisation qui permet d'alléger le poids de la dette.
que les taux soient bas et qu'il n'y ai ni inflation, ni croissance, tous le monde le comprends depuis les années 20..

Golgoth » 16 Nov 2013, 22:41:16 a écrit :En France, l'inflation (modérée) a un autre avantage : beaucoup de personnes ont un crédit immobilier à taux fixe et cela leur permettrait de dégager du pouvoir d'achat (et de consommer).
Argument que j'ai moi même démonter en explicant que c'est qu'une vision égoïste, car ceux qui, eux, n'ont pas encore de crédits, vont payer la perte des banques pour vous.
Vous payez 3.5% d'intérêts sur vos prêts immobilier, votre petit intérêt bourgeois( :D ) vous fait dire qu'avec une inflation de 5% vous y gagnerez 1.5%.
Ce qui est vraie, mais pour vous concéder un intérêt de 3.5% la banque à fait le calcule suivant: inflation+coût du temps+risque. Soit 1.25%+coût du temps+risque(autant le risque du client que le risque d'inflation, ce dernier étant assez bas)
Donc en augmentant l'inflation, ceux qui n'ont pas encore de prêts, eux vont devoir payer 5%+le coût du temps+coût du risque(qui est plus important qu'au moment de votre prêt). Soit avec 5% intérêt de pas loin de 8 ou 9%.
Donc votre argument de pouvoir d'achat(ronger par l'inflation) tombe à l'eau(et ce n'est pas la première fois que je le pousse) surtout si en plus vous incluez les entreprises qui elles, n'investiront pas, car le taux d'intérêt passerait au dessus du taux de rentabilité.

C'est cool çà? :ban:
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
Messages : 12306
Enregistré le : 24 juil. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Papibilou » 17 nov. 2013, 10:42:05

Jeff Van Planet » Sam 16 Nov 2013 - 20:20 a écrit : Or ils oublient "ce que l'ont ne voit pas"(pour compléter le titre de l'essaye de Bastiat) c'est à dire que les dépenses augmentent aussi mécaniquement(proportionnellement à l'inflation), donc le déficit, lui aussi augmente.

Ce qui est très bien expliquer dans le billet(le lien qu'il y à dans ma citation) si l'inflation passant au dessus des taux d'intérêts(donc plus que 2.3% pour nous actuellement) nous fait gagner la différence.
Les partisans de l'inflation nous font miroiter que les rentrées fiscales suivent l'inflation, ce qui est vrai, et que par conséquent, avec l'inflation il y aurait plus de rentrées fiscales qui rendraient le remboursement plus facile. Certes, avec 5% de rentrées en plus, payer 2.3% çà devient du gâteau. Mais il négligent un point cruciale, à savoir que le taux d'intérêt de la dette(qui finance le déficit) vont monter pour passer au dessus de l'inflation, plus une prime de risque accrue. C'est à dire que les taux pour placer nos dettes(déficits) vont être bien plus lourds qu'actuellement.
Une dernière chose, si on continue d'indexer les salaires à l'inflation, le coût pour l'état est énorme, un point de hausse du SMIC nous coûte 300 millions, dû aux fonctionnaires qui perçoivent le SMIC. Imaginez avec une inflation à 5%. Et sans conter les éxonération qui augmentent aussi dû à la même hausse du SMIC, la facture s'élève à 1 milliard d’exonérations pour le même point d'augmentation.

Tous çà pour dire que quand on me fait miroiter l'inflation comme solution, j'ai envie de crier au miroir aux alouettes.
Pas vraiment juste:
1) vous estimez que le déficit augmente et vous démontrez la phrase suivante que les recettes augmentent. Votre raisonnement sera exact si les dépenses croissent, du fait de l'inflation, plus fortement que les recettes.
2 Vous n'avez pas tort de penser que les emprunts suivants seraient chers, mais le coût d'un emprunt de 200 milliards à, disons 5% (c'es à peu près ce que l'on emprunte par an mais à moins de 3%) sera moins lourd que les intérêts de la dette actuelle de près de 2000 milliards.
3) Si la BCE prête aux états comme elle prête aux banques, à 0.25%, la dette vaudra moins mécaniquement. Mais je suis d'accord qu'il faut accoler cette condition à l'inflation. D'autant que je ne suis pas un fervent partisan de l'inflation comme solution à notre dette abyssale. En revanche j'attends toujours vos solutions précises.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Jeff Van Planet » 17 nov. 2013, 11:49:51

1)l'augmentation des recettes n'est pas nécessairement plus haute que les dépenses. Rien que le point social augmente. La hausse des dépenses est, généralement, plus difficile à contrôler en cas d'inflation.
2)Certes, les intérêts de l'ancienne dette seraient moins lourds, mais la dette la plus longue est à 10 ans. Une part est à 5 ans, et il y en à à 3 mois. Le gain sur les 2000 Mds n'est pas flagrant, surtout quand on prend en compte la hausse des dépenses.
3)les prêts à 0.25% son beaucoup de réescompte.
Mes solutions? je les ai donné 5 messages plus haut ( http://actu-politique.info/post294054.html#p294054)
moi même a écrit :Il y à un plan B. Pour le comprendre, comprenons Le bilan de la BCE.
On voit sur le deuxième graphique que l'actif de la BCE est composé de ~400 Mds€ d'or, de ~400 Mds€ d'autres actifs(devises et autres) et de 1200 Mds€ de créances sur les banques commerciales. Grosso modo çà donne 2000 Mds€.
Ces actifs, faisons les sortir de la BCE et faisons rentrer une somme équivalente de bons du trésor des états le plus en difficultés(rachetés en seconde main).
Bon les états auraient toujours les mêmes intérêts à payer, mais ces intérêts perçus par la BCE lui serviraient à racheter des titres directement aux mêmes états à 2%.
2% :!: je vous entends vous esclamer, mais par rapport à ce que payent les Espagnoles, italiens Portugais et Grecs actuellement, c'est le paradis.

Et surtout l'objectif est qu'ils éliminent leurs dettes.
Sans augmentation irréfléchie de la masse monétaire, on arrive à donner de l’oxygène aux pays le plus en difficultés.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
Messages : 12306
Enregistré le : 24 juil. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Papibilou » 17 nov. 2013, 15:50:02

Jeff Van Planet » Dim 17 Nov 2013 - 12:49 a écrit :1)l'augmentation des recettes n'est pas nécessairement plus haute que les dépenses. Rien que le point social augmente. La hausse des dépenses est, généralement, plus difficile à contrôler en cas d'inflation.
2)Certes, les intérêts de l'ancienne dette seraient moins lourds, mais la dette la plus longue est à 10 ans. Une part est à 5 ans, et il y en à à 3 mois. Le gain sur les 2000 Mds n'est pas flagrant, surtout quand on prend en compte la hausse des dépenses.
3)les prêts à 0.25% son beaucoup de réescompte.
Mes solutions? je les ai donné 5 messages plus haut ( http://actu-politique.info/post294054.html#p294054)
moi même a écrit :Il y à un plan B. Pour le comprendre, comprenons Le bilan de la BCE.
On voit sur le deuxième graphique que l'actif de la BCE est composé de ~400 Mds€ d'or, de ~400 Mds€ d'autres actifs(devises et autres) et de 1200 Mds€ de créances sur les banques commerciales. Grosso modo çà donne 2000 Mds€.
Ces actifs, faisons les sortir de la BCE et faisons rentrer une somme équivalente de bons du trésor des états le plus en difficultés(rachetés en seconde main).
Bon les états auraient toujours les mêmes intérêts à payer, mais ces intérêts perçus par la BCE lui serviraient à racheter des titres directement aux mêmes états à 2%.
2% :!: je vous entends vous esclamer, mais par rapport à ce que payent les Espagnoles, italiens Portugais et Grecs actuellement, c'est le paradis.

Et surtout l'objectif est qu'ils éliminent leurs dettes.
Sans augmentation irréfléchie de la masse monétaire, on arrive à donner de l’oxygène aux pays le plus en difficultés.
Je crois que l'on ne se comprend pas.
Les dettes cumulées des pays de l'UE (11 000 milliards) n'on rien à voir avec ces sommes, certes non négligeables mais largement insuffisantes. D'autant que c'est un fusil à 1 coup.
Vous dites que le gain sur les 2000 milliards n'est pas flagrant, mais une inflation de 5% représente une diminution de valeur de 50 milliards par an, excusez moi du peu.
La hausse des dépenses de l'état n'a rien d'inéluctable si on bloque l'évolution des salaires (60% du budget), mais encore une fois l'inflation n'est pas selon moi une solution primordiale.
Mais surtout, vous dites que vous avez donné vos solutions et je suis allé au lien, or, il ne s'agit en rien des solutions à apporter au problème de la dette

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Jeff Van Planet » 17 nov. 2013, 16:50:21

Papibilou » 17 Nov 2013, 16:50:02 a écrit :
Jeff Van Planet » Dim 17 Nov 2013 - 12:49 a écrit :1)l'augmentation des recettes n'est pas nécessairement plus haute que les dépenses. Rien que le point social augmente. La hausse des dépenses est, généralement, plus difficile à contrôler en cas d'inflation.
2)Certes, les intérêts de l'ancienne dette seraient moins lourds, mais la dette la plus longue est à 10 ans. Une part est à 5 ans, et il y en à à 3 mois. Le gain sur les 2000 Mds n'est pas flagrant, surtout quand on prend en compte la hausse des dépenses.
3)les prêts à 0.25% son beaucoup de réescompte.
Mes solutions? je les ai donné 5 messages plus haut ( http://actu-politique.info/post294054.html#p294054)
moi même a écrit :Il y à un plan B. Pour le comprendre, comprenons Le bilan de la BCE.
On voit sur le deuxième graphique que l'actif de la BCE est composé de ~400 Mds€ d'or, de ~400 Mds€ d'autres actifs(devises et autres) et de 1200 Mds€ de créances sur les banques commerciales. Grosso modo çà donne 2000 Mds€.
Ces actifs, faisons les sortir de la BCE et faisons rentrer une somme équivalente de bons du trésor des états le plus en difficultés(rachetés en seconde main).
Bon les états auraient toujours les mêmes intérêts à payer, mais ces intérêts perçus par la BCE lui serviraient à racheter des titres directement aux mêmes états à 2%.
2% :!: je vous entends vous esclamer, mais par rapport à ce que payent les Espagnoles, italiens Portugais et Grecs actuellement, c'est le paradis.

Et surtout l'objectif est qu'ils éliminent leurs dettes.
Sans augmentation irréfléchie de la masse monétaire, on arrive à donner de l’oxygène aux pays le plus en difficultés.
Je crois que l'on ne se comprend pas.
Les dettes cumulées des pays de l'UE (11 000 milliards) n'on rien à voir avec ces sommes, certes non négligeables mais largement insuffisantes. D'autant que c'est un fusil à 1 coup.
Vous dites que le gain sur les 2000 milliards n'est pas flagrant, mais une inflation de 5% représente une diminution de valeur de 50 milliards par an, excusez moi du peu.
La hausse des dépenses de l'état n'a rien d'inéluctable si on bloque l'évolution des salaires (60% du budget), mais encore une fois l'inflation n'est pas selon moi une solution primordiale.
Mais surtout, vous dites que vous avez donné vos solutions et je suis allé au lien, or, il ne s'agit en rien des solutions à apporter au problème de la dette
Il y à effectivement un mal entendu, la solution n'est pas là pour tout effacer(ce qui serait une très mauvaise idée) mais pour retirer une grosse épine du pied des pays qui en ont vraiment besoin(Grèce Portugal en urgence).
Et ce n'est pas à un coup, car les intérêts que ces pays payent, se rajoutent à l'actif de la BCE. Les intérêts grec et portugais, je n'ai pas de chiffres exacte, mais supposons que se soit une moyenne de 5.5%(probablement plus) soit, sur les 2000 Mds un gain par ans de 110 Mds. Ce sont ces 110 Mds que la BCE rachèterait à ces mêmes pays tous les ans, à 2% par ans(2% qui se rajoutent l'année suivante aux intérêts payables qui serviront aussi à combler de nouveaux déficits).
Bien sûr nous pourrions négocier une date butoir, afin de passer à d'autres états qui ne sont pas actuellement dans l'urgence.

La diminution de 50 milliards par ans, est une donnée brut. Car comme je l'ai dit les dépenses, et donc le déficit augmentent eux aussi. De plus ce ne sont pas réellement 50 milliards, vu que sur les 2000 il y à déjà des intérêts.

Du lien que je vous ai donné, j'ai tiré la citations, elle est en bas du message(celui du lien). La solution est bien le plan B, et j'en ai donné plus de détailles en début de ce même message.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
Messages : 12306
Enregistré le : 24 juil. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Papibilou » 17 nov. 2013, 17:52:40

Jeff Van Planet » Dim 17 Nov 2013 - 17:50 a écrit :
Il y à effectivement un mal entendu, la solution n'est pas là pour tout effacer(ce qui serait une très mauvaise idée) mais pour retirer une grosse épine du pied des pays qui en ont vraiment besoin(Grèce Portugal en urgence).
Et ce n'est pas à un coup, car les intérêts que ces pays payent, se rajoutent à l'actif de la BCE. Les intérêts grec et portugais, je n'ai pas de chiffres exacte, mais supposons que se soit une moyenne de 5.5%(probablement plus) soit, sur les 2000 Mds un gain par ans de 110 Mds. Ce sont ces 110 Mds que la BCE rachèterait à ces mêmes pays tous les ans, à 2% par ans(2% qui se rajoutent l'année suivante aux intérêts payables qui serviront aussi à combler de nouveaux déficits).
Bien sûr nous pourrions négocier une date butoir, afin de passer à d'autres états qui ne sont pas actuellement dans l'urgence.

La diminution de 50 milliards par ans, est une donnée brut. Car comme je l'ai dit les dépenses, et donc le déficit augmentent eux aussi. De plus ce ne sont pas réellement 50 milliards, vu que sur les 2000 il y à déjà des intérêts.
Vous parlez d'effacer une partie de la dette grecque, ce qui a déjà été fait et la Grèce a de nouveau 300 milliards de dettes. Intenable !
Vous parlez d'effacer une partie de la dette du Portugal et l'on prévoit - 2% de croissance pour 2014.
ou est la solution pour la France ?, l'Espagne ? L'Italie ? Racheter 110 milliards par an , vous vous rendez compte que vous n'êtes pas dans les échelles de valeur ? Et que, sans croissance on ne parviendra pas à un déficit 0 ?
Vous vous obstinez à rester dans l'euro ,à vouloir conserver sa valeur à l'euro, et à ne pas faire défaut. Or, on voit bien, par exemple en Espagne, ou ils ont fait de sérieux efforts que la croissance ne repart pas. Et c'est pareil pour tous les pays du sud de l'UE.

Papibilou
Messages : 12306
Enregistré le : 24 juil. 2010, 00:00:00

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Papibilou » 17 nov. 2013, 17:57:43

Jeff Van Planet » Dim 17 Nov 2013 - 17:50 a écrit :
Du lien que je vous ai donné, j'ai tiré la citations, elle est en bas du message(celui du lien). La solution est bien le plan B, et j'en ai donné plus de détailles en début de ce même message.
Si vous pensez qu'une citation de Foucault peut donner une solution ...

Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par El Fredo » 17 nov. 2013, 18:02:52

Surtout si elle est fausse.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: Cinq questions sur la baisse historique du taux directeur de la BCE

Message non lu par Jeff Van Planet » 17 nov. 2013, 18:14:12

non, je ne parle pas d'effacer, mais de transférer. Transférer de mains privées aux mains de la BCE. Et c'est la BCe qui va toucher ces bénéfices(intérêts) et les reversés aux peuples qui payent ces mêmes intérêts.
Comprenons bien la différence avec la situation actuelle. Actuellement, les états(et leurs peuples) payent de lourds intérêts "à fonds perdus"(notez les guillemets) mais là, avec cette situation, les même états, payent des intérêts qui couvriront leurs propres déficits
Il ne s'agit en aucun cas d'effacer la dette. En claire, vous me remboursez 1€ d'intérêts par mois et moi(BCE) remet la même quantité pour combler votre déficit.
Un second avantage c'est que les 1200 Mds€ qui sont des créances de la BCE sur les banques commerciales(dans le passif des Banques commerciales) est échangé contre des titres de dette des états. Encore une fois, c'est avantage, car la banque commerciale va pouvoir acheter des titres de ces dettes et les échanger contre ses propres dettes(diminution du passif) ce qui leurs donnera un coup de fouet, et peut être les rendra moins frileuses pour prêter.

Quant aux autres pays, que voulez vous? que nous effacions tout d'un simple trait de plume?
Pour l'espagne, en Janvier ils ne demanderont plus d'aides à l'Europe, et l'Irlande à renoncé à demander une rallonge en décembre(ils n'en ont tout simplement plus besoin) et à Partir de Janvier ils vont placer leurs dettes tous seul sur les marchés.
Le Portugal, s'en sort aussi, même si ils ne sont pas totalement sortis d'affaire, c'est vrai.
Alors? les autres? sont ils plus incapables? je ne le pense pas.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Répondre

Retourner vers « Economie »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Bing [Bot]