cliquer sur ce lien pour lire la suite de l'article ...Le mammouth à dégraisser, le mille-feuille à effaner, les agents à redéployer... Depuis deux décennies, des centaines de livres et de rapports détaillent par le menu les économies à réaliser dans le secteur public. Pour terminer à la corbeille. Les dépenses publiques augmentent inexorablement. En hausse de 60 % depuis 1999, elles avoisinent 1 200 milliards d'euros. Et le régime minceur prescrit par la loi de finances 2014 (- 15 milliards d'euros) paraît peu ambitieux au regard du phénomène.
Reste à savoir où tailler pour ne pas trop écorner le service public. Pierre-Mathieu Duhamel, l'ancien directeur du Budget, s'est plié à l'exercice pour l'institut Montaigne. Au bout du compte et de ses décomptes, il arrive à la coquette somme de 60 milliards d'économies annuelles, réalisables d'ici à 2018. Pêle-mêle, 9 milliards ponctionnés sur la masse salariale, autant sur le logement, sans oublier les coupes dans les prestations sociales. Facile à écrire, délicat à faire voter. "La notion de dépenses inutiles et de gâchis public est discutable à l'infini", admet Pierre-Mathieu Duhamel.
A l'infini ? Peut-être pas. Un type de gâchis semble incontestable : il s'agit des doublons administratifs, apparus au fil des lois de décentralisation, redoutables machines à empiler les structures. Comme le montre "L'Expansion", des bataillons de fonctionnaires font et refont la même chose. En double, voire en triple.
Qu'en pensez vous ?