suite de l'article ...Toujours pas de reprise en vue pour les salaires. Selon une étude du cabinet AON Hewitt réalisée durant le mois de janvier auprès de quelques 200 entreprises et que dévoilent « Les Echos », 2014 devrait être une nouvelle année de modération salariale, dans le prolongement des années 2010 à 2013 (voir document ci-dessous). Le cabinet table ainsi sur des augmentations globales de 2,5 %, contre 2,6 % à 2,8 % ces dernières années. Si ce niveau doit assurer une progression du pouvoir d’achat, il reste bien en dessous des efforts salariaux observés avant la crise de 2009, où les enveloppes salariales progressaient de 3,2 % à 3,5 % par an.
Déjà interrogées à la rentrée 2013, le même panel d’entreprises tablait sur +2,8% pour cette année. Ce recul de 0,3 point en quelque mois s’explique par l’évolution des prévisions d’inflation pour 2014, retombées en six mois de +1,7% à +0,7%. Les entreprises, qui restent concentrées sur la maîtrise des coûts, en profiteraient ainsi pour réduire les enveloppes budgétaires sans rogner sur le pouvoir d’achat de leurs salariés. « Elles conservent la volonté de couvrir l’inflation tout en se laissant la possibilité d’être « différentiantes » dans les budgets individuels », analyse AON Hewitt.
Des hausses plus fortes dans l’aéronautique, la chimie ou la pharmacie
Cette approche se retrouve dans la répartition des budgets, avec des enveloppes dédiées aux augmentations générales en hausse de seulement +1,3% (après +1,1% l’an passé mais +1,7% en 2011), contre +2,3% pour les augmentations individuelles. Un peu plus d’une entreprise sur deux devraient combiner les deux dispositifs, mais près d’une sur trois compte s’en tenir aux augmentations individuelles. Comme cet été, seules 4% des entreprises sondées, proportion assez stable dans la durée, prévoit de geler les salaires.
Qu'en pensez vous ?