Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

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Golgoth
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Golgoth » 03 avr. 2014, 20:51:45

Oui et non. En fait tout revient à calculer l'efficacité économique de chaque dépense. Par exemple certaines niches fiscales rapportent plus qu'elles ne coûtent, d'autres c'est l'inverse. Gardons seulement les premières.
Et puis, on peut faire mieux: par exemple collecter les impôts coûte 2 fois plus cher en France qu'en Allemagne. Et s'il y a trop de personnel aux finances, acceptons l'idée de les muter par exemple à la justice qui se meurt de manques de moyens en personnel.
Je suis tout à fait d'accord pour améliorer l'efficacité, mais là ce qui est prévu c'est baisser les dépenses, point. Et ce ne sera pas sur les niches fiscales des copains. Ce sera comme d'habitude un peu de gel de salaire, un peu de baisse de remboursement SECU, un peu de baisse d'investissement... etc
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Papibilou
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Papibilou » 04 avr. 2014, 09:27:38

Nombrilist » Jeu 3 Avr 2014 - 20:23 a écrit :Combien représentent les niches qui coûtent plus qu'elles ne rapportent ? Et quelles sont-elles ?
Des pistes:
http://www.fiscalonline.com/Liste-des-n ... ,4944.html

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Albedo
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Albedo » 04 avr. 2014, 10:20:59

En terme de chiffres globaux, voila les budgets 2012 et 2013:
Image Des 11M€ de déficit en moins sur les 87,6M€ restants (soit 10% de baisse environ), il y a 5M€ dû à la baisse du service de la dette soit à peu près la moitié (pas réellement structurel) et le reste étant une augmentation des recettes.

En effet, l'augmentation des recettes de 2012 à 2013 est de un peu plus de 3% (3,3%) alors que l'augmentation de la dépense est d'un peu plus de 2% (2,09%), en tenant compte des taux favorables.
"Tandis que l'État existe, pas de liberté ; quand règnera la liberté, il n'y aura plus d'État." - Lénine
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par politicien » 04 avr. 2014, 17:44:47

Bonjour,
Après l'avoir nié officiellement pendant des mois, l'exécutif a fini par avouer qu'il allait renégocier le rythme de réduction des déficits de la France à Bruxelles. C'est François Hollande lui-même qui a fait le coming-out de Paris, lundi soir, dans sa déclaration télévisée annonçant l'arrivée de Manuel Valls à Matignon.

Après avoir ajouté un volet de "solidarité" à son pacte de responsabilité, François Hollande a expliqué que cette stratégie de relance par la baisse des prélèvements aurait un coût. "Le gouvernement aura à convaincre l'Europe que cette contribution de la France à la compétitivité et à la croissance doit être prise en compte dans le respect de ses engagements. Car renforcer l'économie française, c'est la meilleure façon de réorienter l'Europe", a-t-il fait valoir.

Lutte contre le "fétichisme du chiffre"
Il ne saurait être question, pour le président, "de fragiliser la croissance qui repart" en compensant la baisse annoncée du coût du travail de 10 milliards, en sus du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), par des baisses de dépenses publiques encore plus massives que les 50 milliards prévus entre 2015 et 2017 pour réduire le déficit public.

Après avoir obtenu l'année dernière de ses partenaires européens un délai de deux ans pour réduire le déficit public à 3 % du PIB, de 2013 à 2015, par rapport à l'effondrement de la croissance, Paris espère donc bien pouvoir une nouvelle fois les convaincre de ne pas s'accrocher à ce symbole de la discipline budgétaire en Europe. Le chiffre de 3 % remonte en effet aux "critères de convergence", inventés pour sélectionner les pays aptes à adopter l'euro. Un objectif que le ministre sortant de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, réduit à un "fétichisme du chiffre" d'un autre âge. C'est pourtant avec l'accord de l'Hexagone et du Parlement européen qu'un "pacte de stabilité et de croissance renforcé" - qui réaffirme la cible des 3 % - a été adopté à compter de 2011 pour éviter qu'un autre pays que la Grèce ne vienne à l'avenir mettre en danger l'existence même de la zone euro...

"Il n'y a pas de marchandage avec la France" (Commission)
Les nouvelles règles européennes sont d'ailleurs plus souples qu'il n'y paraît au premier abord. Comme le traité de stabilité budgétaire (TSCG) négocié par Nicolas Sarkozy, et signé en l'état par François Hollande, elles mettent l'accent sur le déficit structurel - qui ne tient pas compte des effets des à-coups de la croissance sur les comptes publics - comme un critère majeur de jugement du sérieux budgétaire des États.

(...)

Le demi-aveu de François Hollande lundi soir, réitéré par Michel Sapin jeudi matin, passe d'autant plus mal que les quelque 50 milliards de baisses - ou un peu plus - de dépenses publiques risquent d'être trop justes pour tenir la réduction du déficit structurel, censé être ramené à zéro en 2016, comme la France s'y est engagée. Et pour cause : avec cette somme, le gouvernement entend aussi compenser dans ses comptes une partie du coût du crédit d'impôt compétitivité-emploi, mais aussi la baisse de charges de 10 milliards et d'impôts annoncée dans le cadre du pacte de responsabilité pour les entreprises, ainsi que les baisses de cotisations sociales promises aux salariés ! Une barque un peu trop chargée...

"Il va y avoir cet été un vrai débat sur la crédibilité de nos efforts", juge un spécialiste de la technique budgétaire, pour qui la France clame qu'elle respecte ses engagements, tout en faisant en réalité le strict minimum, voire moins. Même dans l'entourage des institutions censées contrôler les engagements budgétaires de la France, on dit ne pas comprendre comment l'exécutif fera pour rendre une copie acceptable à Bruxelles. Plus que quelques jours à attendre, puisque celle-ci doit être dévoilée le 15 avril.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Papibilou » 05 avr. 2014, 09:38:25

Je pense que, si la France montre qu'elle fait des efforts de réduction de dépenses, ça passera sans problème, puisque l'Italie est en train de tenter une relance par la demande après avoir fait des efforts de réduction importants (que nous n'avons pas fait).

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par politicien » 07 avr. 2014, 12:15:27

Bonjour,
La visite lundi à Berlin des nouveaux ministres français des Finances et de l'Économie, venus défendre les choix budgétaires de Paris, pourrait se dérouler dans une atmosphère assez propice, selon des signaux émis dans les deux pays. Le ministre français des Finances Michel Sapin est arrivé dans la matinée pour rencontrer son homologue, le conservateur Wolfgang Schäuble. Il sera suivi du ministre de l'Économie Arnaud Montebourg, qui devait également rencontrer son homologue, le social-démocrate Sigmar Gabriel.

Dans l'entourage de Michel Sapin, on se disait lundi plutôt optimiste sur la capacité de la France à convaincre les Allemands de la "détermination" du nouveau gouvernement de Manuel Valls. "La France doit prendre des décisions difficiles" et elle communiquera aux Allemands toute sa "détermination à respecter les trajectoires budgétaires dans un contexte où c'est aussi une croissance plus forte qui doit nous y aider", selon une source gouvernementale. "Ce n'est pas en Allemagne que nous aurons le plus de mal à nous faire comprendre", mais bien auprès de la Commission européenne, estimait cette source.

(...)

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par nouvelle-economie » 07 avr. 2014, 12:22:43

Bonjour,

La dette publique existe pour des raisons comptables : l'État dépense plus que ce qu'il a.

La cause principale n'est pas qu'il dépense trop, ce n'est pas non plus la pression fiscale insuffisante, c'est parce que nous utilisons une monnaie qui ne remplit que trois fonctions...

Pour rappel, les trois fonctions de la monnaie sont : permettre les échanges économiques, indiquer les prix, pouvoir être une réserve de valeur.

Nous pouvons faire évoluer notre monnaie pour qu'elle remplisse une quatrième fonction. Cette fonction serait : couvrir les budgets de l'État.

Avec une monnaie à quatre fonctions, l'État sera financé sans passer par l'impôt et ses budgets seront couverts par la quatrième fonction de la monnaie.

C'est probablement la première fois que vous entendez parler d'une monnaie à quatre fonctions, si vous êtes curieux vous trouverez toutes les explications sur ce site : www.nouvelle-economie.fr
Une nouvelle monnaie pour une nouvelle économie.
Une nouvelle économie pour une nouvelle société.
www.nouvelle-economie.fr

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par politicien » 07 avr. 2014, 12:50:47

Bonjour,

Bienvenue sur le forum, merci de faire une petite présentation dans la rubrique appropriée : http://actu-politique.info/presentations-f5.html

Merci,
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Jean » 07 avr. 2014, 13:06:11

Golgoth » 03 Avr 2014, 17:41:18 a écrit :
Pour réduire les dépenses publiques, préférez vous:
- réduire le nombre d'enseignants
- réduire le nombre de policiers
- réduire le personnel des hôpitaux
- supprimer les départements
- regrouper les communes dans des communautés de plus de 20000 habitants
- baisser les indemnités des chômeurs, diminuer les remboursements de sécurité sociale, les allocations logements

Vous pouvez cocher plusieurs choix, bien entendu.
J'ai lu un article dan Alternative économiques, où il y avait un tableau montrant le % de notre PIB en dépense publique de fonctionnement. Nous étions à peu près au niveau des... USA avec 19%. Ce qui fait donc exploser nos dépenses publiques, c'est a redistribution : allocs, SECU, aides diverses (par exemple logement)... Taper sur les fonx comme on le fait depuis 20 ans ne sert donc à rien, même si c'est plus facile et démago que de dire aux gens qu'on va serrer la vis des aides...

Certes ça ne suffira pas, mais néanmoins on peut s'interroger sur ce sur-besoin des français en fonctionnaires.

Pourquoi en faut-il autant ? Plus de 20% ???? pour 4 mecs qui bossent il y en a un qui est sensé les aider.

La Grèce que l'on présentait comme scandaleusement dotée en avait à peine plus que nous (en proportion).

Sous prétexte qu'il n'y a pas qu'une mauvaise herbe dans le jardin, il ne faudrait pas y toucher...

[/b
]Toutes les dépenses sont à réduire. La gabegie du mille-feuilles, le nombre fabuleux de maires, conseillers dep et reg, sénateurs, députés, et maintenant élus des communautés urbaines.... ME...!!!!!

On a plus du double de députés et sénateurs que les USA... Et rien nous choque.

La plus grande démocratie du monde (plus de 300 millions d'habitants) se débrouille avec 100 sénateurs et nous, on n'en a besoin de plus de trois fois plus... dont la quasi totalité a la créativité d'un bulot (je m'avance car je ne connais pas assez la vie des bulots...)

Sauf qu'on oublie que le sénat c'est la maison de retraite de tous les "has been" incapables de faire autre chose de leur vie.


Le vrai problème c'est que l'on fait un métier de l'engagement politique un métier. Alors évidemment il faut inventer des grades multiples pour faire carrière conseiller municipal, adjoint, maire, conseiller général, conseiller régional, vice président de ces conseils, président de ces conseils, député, ministre, premier ministre, enfin l'Elu et pour tous à la fin sénateur.

Et on laisse faire.

Aux USA, a noter qu'un battu ne revient jamais. Et pourtant ils n'ont jamais été en manque.... Etonnant Non ?

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Papibilou » 10 avr. 2014, 12:15:47

Jean » Lun 7 Avr 2014 - 13:06 a écrit :

Certes ça ne suffira pas, mais néanmoins on peut s'interroger sur ce sur-besoin des français en fonctionnaires.

Pourquoi en faut-il autant ? Plus de 20% ???? pour 4 mecs qui bossent il y en a un qui est sensé les aider.

La Grèce que l'on présentait comme scandaleusement dotée en avait à peine plus que nous (en proportion).

Sous prétexte qu'il n'y a pas qu'une mauvaise herbe dans le jardin, il ne faudrait pas y toucher...

[/b
]Toutes les dépenses sont à réduire. La gabegie du mille-feuilles, le nombre fabuleux de maires, conseillers dep et reg, sénateurs, députés, et maintenant élus des communautés urbaines.... ME...!!!!!

On a plus du double de députés et sénateurs que les USA... Et rien nous choque.

La plus grande démocratie du monde (plus de 300 millions d'habitants) se débrouille avec 100 sénateurs et nous, on n'en a besoin de plus de trois fois plus... dont la quasi totalité a la créativité d'un bulot (je m'avance car je ne connais pas assez la vie des bulots...)

Sauf qu'on oublie que le sénat c'est la maison de retraite de tous les "has been" incapables de faire autre chose de leur vie.


Le vrai problème c'est que l'on fait un métier de l'engagement politique un métier. Alors évidemment il faut inventer des grades multiples pour faire carrière conseiller municipal, adjoint, maire, conseiller général, conseiller régional, vice président de ces conseils, président de ces conseils, député, ministre, premier ministre, enfin l'Elu et pour tous à la fin sénateur.

Et on laisse faire.

Aux USA, a noter qu'un battu ne revient jamais. Et pourtant ils n'ont jamais été en manque.... Etonnant Non ?

Il semble que vous ayez été entendu par M.Valls; au moins en partie. Je m'en réjouis aussi.
Néanmoins, il faudra bien aussi un jour dire ce que les français estiment devoir être du ressort de la fonction publique et ce qui doit ressortir du privé.

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par mordred » 10 avr. 2014, 16:21:55

Parlons franchement : 2 millions de personnes dans l'Administration en trop ! C'est tout ! A recaser dans l'Economie privée. Trois types trainant une poubelle, un balai et une pelle pour nettoyer les trottoirs, c'est deux types en trop. C'est comme ça dans ma commune. J'ai vu à Paris que les gars sont seuls avec un petit chariot adapté.
2 millions de fonctionnaires à recaser en 2 ans. C'est tout.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Jeff Van Planet » 10 avr. 2014, 17:05:34

johanono » 02 Avr 2014, 21:18:23 a écrit :
Valls: "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Le Premier ministre Manuel Valls a déclaré mercredi qu'il n'y avait "pas d'autres choix" que de "réduire les déficits publics", y voyant une "question de crédibilité" pour la France.

"Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix, c'est une question de crédibilité pour la France. Notre dette, nous devons la maîtriser, sinon nous perdons notre souveraineté nationale", a-t-il estimé, précisant qu'il fallait, "en même temps", "préserver ces services publics qui sont indispensables à la solidarité, à la cohésion de notre pays".

suite
Voilà qui confirme ce que j'ai déjà dénoncé à de nombreuses reprises : si la France maintient ses engagements européens de réduction des déficits, si la France renonce à retrouver une souveraineté monétaire qui lui permettrait de monétiser sa dette, si la France accepte de continuer à financer sa dette sur la marchés financiers, alors la France se condamne à mener une politique de réduction à marche forcée des déficits, c'est-à-dire une politique d'austérité. Le plan de 50 milliards d'euros d'économies, déjà annoncé il y a plusieurs mois mais qui semble désormais se confirmer, va dans ce sens.

Désormais, Valls dit clairement (pour ceux qui avaient encore des doutes) que l'austérité perdurera.
Plusieurs choses:
-Dans un pays qui à son nombre de fonctionnaires qui augmente, qui à la masse salariale de ses fonctionnaires qui augmente, qui à son budget qui augmente, il n'y à pas d'austérité.

-La réduction des déficits est nécessaires, même si on passe par la case monétisation, il faudra réduire les déficits ou alors on va droit dans le mure.

-monétiser, juste pour être bien clair (j'arrondis les chiffres) : le pib est de 100. La dette est de 90. Le déficit est de 4. La masse monétaire est de 20%.
aux vus de ces chiffres, la monétisation n'est pas vraiment la solution. A la limite qu'on me dise que çà peut aider, j'arrive à l'entendre, mais qu'on me dise que la monétisation(planche à billets) est une solution, là je ris doucement.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Papibilou » 10 avr. 2014, 17:36:41

Jeff Van Planet » Jeu 10 Avr 2014 - 17:05 a écrit : -La réduction des déficits est nécessaires, même si on passe par la case monétisation, il faudra réduire les déficits ou alors on va droit dans le mure.

-monétiser, juste pour être bien clair (j'arrondis les chiffres) : le pib est de 100. La dette est de 90. Le déficit est de 4. La masse monétaire est de 20%.
aux vus de ces chiffres, la monétisation n'est pas vraiment la solution. A la limite qu'on me dise que çà peut aider, j'arrive à l'entendre, mais qu'on me dise que la monétisation(planche à billets) est une solution, là je ris doucement.
Il y a belle lurette, malheureusement que l'on va dans le mur. Les gouvernements successifs ont tous, plus ou moins, leurs responsabilités. Nous sommes donc d'accord pour dire qu'il faut réduire les dépenses.


Monétiser ne vous satisfait pas, je peux le comprendre. Néanmoins, le principe de la monétisation est d'augmenter la masse monétaire. Qui dit augmentation dit forcément baisse de la valeur. J'spère que jusque là nous sommes d'accord.
Qui dit baisse de la valeur dit retour de compétitivité (Valls n'a pas dit de bêtises la dessus), meilleure aptitude à proposer nos produits sur le marché, donc accroissement des ventes et baisse du chômage. Ce n'est pas forcément par hasard que Boing a vendu 2 fois plus qu'Airbus depuis le début 2014: le dollar est faible par rapport à l'euro (ou l'euro est trop fort par rapport au dollar (1.38 dollars pour 1€), car on est toujours faible ou fort par rapport à autre chose).
Baisse du chômage signifie moins d'indemnisations de chômage, plus de pouvoir d'achat, plus de rentrées fiscales et donc réduction des déficits budgétaires. Pour le reste, vous connaissez Keynes .Ne vous contentez pas de suivre l'école de Chicago.
Mais, outre la croissance retrouvée, la dette en valeur baissera, d'autant que la monétisation et le retour de la demande provoquent de l'inflation (modérée certes mais réelle).
Certes la réalisation est plus complexe que cette description et il faut tenir compte d'autres paramètres, mais sur du moyen terme la plupart des économistes non adeptes de Friedman s'y retrouvent.

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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par mordred » 11 avr. 2014, 17:09:55

C'est cool d'être élu; de gagner 10.000 € par mois; de changer de fauteuil de bureau quand on veut; de prendre la décision de repeindre en mauve 100.000 km2 du moment que le boulot sera fait par d'autres. C'est cool !!! C'est cool de ne plus être sur Terre !
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Re: Valls : "Réduire les déficits, il n'y a pas d'autres choix"

Message non lu par Jeff Van Planet » 11 avr. 2014, 18:16:48

Papibilou » 10 Avr 2014, 17:36:41 a écrit :
Jeff Van Planet » Jeu 10 Avr 2014 - 17:05 a écrit : -La réduction des déficits est nécessaires, même si on passe par la case monétisation, il faudra réduire les déficits ou alors on va droit dans le mure.

-monétiser, juste pour être bien clair (j'arrondis les chiffres) : le pib est de 100. La dette est de 90. Le déficit est de 4. La masse monétaire est de 20%.
aux vus de ces chiffres, la monétisation n'est pas vraiment la solution. A la limite qu'on me dise que çà peut aider, j'arrive à l'entendre, mais qu'on me dise que la monétisation(planche à billets) est une solution, là je ris doucement.
Il y a belle lurette, malheureusement que l'on va dans le mur. Les gouvernements successifs ont tous, plus ou moins, leurs responsabilités. Nous sommes donc d'accord pour dire qu'il faut réduire les dépenses.


Monétiser ne vous satisfait pas, je peux le comprendre. Néanmoins, le principe de la monétisation est d'augmenter la masse monétaire. Qui dit augmentation dit forcément baisse de la valeur. J'spère que jusque là nous sommes d'accord.
Qui dit baisse de la valeur dit retour de compétitivité (Valls n'a pas dit de bêtises la dessus), meilleure aptitude à proposer nos produits sur le marché, donc accroissement des ventes et baisse du chômage. Ce n'est pas forcément par hasard que Boing a vendu 2 fois plus qu'Airbus depuis le début 2014: le dollar est faible par rapport à l'euro (ou l'euro est trop fort par rapport au dollar (1.38 dollars pour 1€), car on est toujours faible ou fort par rapport à autre chose).
Baisse du chômage signifie moins d'indemnisations de chômage, plus de pouvoir d'achat, plus de rentrées fiscales et donc réduction des déficits budgétaires. Pour le reste, vous connaissez Keynes .Ne vous contentez pas de suivre l'école de Chicago.
Mais, outre la croissance retrouvée, la dette en valeur baissera, d'autant que la monétisation et le retour de la demande provoquent de l'inflation (modérée certes mais réelle).
Certes la réalisation est plus complexe que cette description et il faut tenir compte d'autres paramètres, mais sur du moyen terme la plupart des économistes non adeptes de Friedman s'y retrouvent.
J'ai bien dit (je me cite) "qu'on me dise que çà(monétisation) peut aider, j'arrive à l'entendre, mais qu'on me dise que la monétisation(planche à billets) est une solution, là je ris doucement."

Ceci dit les gains en compétitivités par la monétisation(c'est à dire perte de valeur de la monnaie) c'est de la perte de pouvoir d'achat.
Et pour que les gains en compétitivité ne soient pas perdus, il n'y à pas de miracles: les hausses de salaires doivent impérativement être moindre que les gains en compétitivités.

J'illustre:
Deux pays, le pays X et le pays Y. Ces deux pays ont chacun leur monnaie (Devise X ou DX pour le pays X et Devise Y ou DY pour le pays Y) à parité, c'est à dire 1 DX =1 DY.
Deux entreprises achètent leurs matière première (café ou sucre ou coton çà n'à pas d'importance) dans un troisième pays. Avec 1000
DY ou 1000 DX et un mois de travail ils fabriquent 1000 unités.

Dans le pays X le salaire est de 500 DX soit 1000 (matière première) plus 500= 1500 DX les 1000 unités. 1.5 DX en coût de production, plus une marge de 20% çà donne 1.80 DX l'unité.

(*)Dans le pays Y il faut 1000 DY de matière première, plus 1000 DY de salaire pour faire 1000 unités, soit 2.00 DY en coût de production. plus une marge de 20% aussi, çà donne 2.40 DY l'unité.

Ce qui fait que dans le pays Y des importateurs vont chercher le même produit aux pays X qu'ils achètent à 1.80 plus transport, plus marge, ils vendent à 2.00 DY les produits importés ce qui met en difficulté les producteurs du pays Y.

Qu'à cela ne tienne! un ministre intelligent(pour certains) décide de faire quelque chose est de dévaluer, il tape fort! il dévalue de 50% ce qui donne une parité de 1.50 DY pour 1 DX.
Ce qui veut dire que le produit vendu dans le pays X pour 1.8 avec ce nouveau taux de change coûtera 2.70 DY.
Conclusion: les consommateurs du pays Y achèteront les produits made in Y pour 2.40 DY.
Notons que le salaire est de 1000 DY avant la dévaluation le travailleur pouvait acheter ce produit pour 2DY c'est à dire qu'il pouvait en acheter 500 par mois. Maintenant, il ne peut acheter qu'à 2.40 DY soit 416 unités par mois.

Si par hasard vous souhaitez rétablir les salaire à leurs niveaux d'avant la dévaluation, dans le cas capacité d'achat de 500 unités, vous devez le mettre à 1200 (2.40 fois 500)
Dans ce cas il faut acheter pour 1000 DY de matière première, plus 1200 de salaire ce qui donne 2.20 DY de coût unitaire de production plus une marge de 20% çà donnera 2.64 DY ce qui ronge encore le pouvoir d'achat et sur la compétitivité.
Là on devalurait de nouveau et on reviendrait on point de départ.

Bref, il n'y à pas de solution miracle... enfin sauf peut être si on habite à lourdes^^
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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