La BCE aurait modélisé l'effet d'une injection de 1.000 milliards d'euros sur l'inflation

[politicien]

Bonjour,

Selon le quotidien allemand FAZ, la BCE aurait construit un modèle d'assouplissement quantitatif et estimé son impact sur l'inflation. Les marchés et l'euro ont vite réagit.

L'information parue dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung a fait bondir les marchés. Selon le quotidien allemand à paraître demain, la BCE a « modélisé » une action d'asouplissement quantitatif de 1.000 milliards d'euros permettant de relever de 0,2 à 0,8 point le taux d'inflation. Les marchés boursiers se sont envolés lorsque cette annonce a été connue, alors même que l'article de la FAZ n'est pas encore disponible. L'euro, de son côté, a encore reculé, passant sous les 1,37 dollar.

L'attente du QE
Cette réaction montre la nervosité et l'attente des marchés concernant une action de la BCE après les déclarations de Mario Draghi jeudi, alors même que l'on ignore la nature et les détails de ce modèle. Plus que jamais, en tout cas, les marchés semblent avides de liquidités que pourraient leur fournir la BCE.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

Qu'en pensez vous ?

[Albedo]

Si les indices boursiers européens suivent la trajectoire du Dow Jones et du SP500Acheter des actions européennes, achetez des actions cotées en Europe et revendez aux premiers signes d'essouflement du QE icon_mrgreen

[Nombrilist]

On refait cette annonce encore 30 fois et c'est bon.

[albert]

La BCE avait annoncé les OMT et ça a suffit pour calmer la spéculation sur les dettes souveraines périphériques. Elle n’a jamais eu à appliquer les OMT jusqu’à maintenant.

Elle tente donc de refaire la même chose avec un QE fantôme qu’elle ne fera jamais, mais dont l’annonce est censée modifier les anticipations d’inflation et faire baisser le taux de change de l’euro.

[Lucas]

Effectivement depuis quelques jour, on entend de plus en plus un possible QE de la part de la BCE, la question est de savoir si c'est du bluff comme pour les OMT ça avait d'ailleurs très bien fonctionner.

Sauf que là il va falloir agir, car le risque de déflation (ça a commencé en Espagne) dans la zone euro commence à se faire sentir. Surtout que les Allemands sembleraient d'accord.

[Papibilou]

Ou est-ce que les marchés ont bondi ? J'ai raté ça!

[johanono]

Cela veut dire qu'à la BCE, ils sont en train d'assouplir leur dogme anti-inflation. Ils commencent à envisager la création monétaire pour financer les déficits, et ils se disent que, peut-être, la création monétaire n'est toujours synonyme d'inflation. Sur quoi cette étude va-t-elle déboucher ? Nous n'en savons rien. Il convient cependant de noter ce changement d'état d'esprit chez les dirigeants de la BCE.

[Albedo]

Au contraire, c'est plutôt le signe d'une peur réelle de la déflation qui va les obliger à être un peu plus "laxistes" en politique monétaire. Les QE sont une arme anti-déflation pour stimuler l'investissement. D'ailleurs, la politique des 2% d'inflation cible sur le CPI, est avant tout une mesure anti-déflation. Je ne sais pas comment la BCE va procéder, soit une grosse vague d'OMT, ou alors des swaps plus direct sur le marché secondaire.

Cependant, il peut y avoir inflation à retardement, la vitesse la monnaie étant (a priori) plus faible en temps de crise, il y a une inertie assez importante dans le CPI qui n'est, de plus, qu'une estimation de la hausse des prix. En effet, une montage de cash peut s'accumuler sur les comptes des banques à la BCE si la confiance ne revient pas, cette nouvelle monnaie aura donc une vitesse de circulation plus ou moins égale à zéro et l'inflation des prix sera minimale, incitant à faire encore plus de QE. C'est le danger de faire du QE en récession lorsque l'on a le logiciel des banques centrales avec une target à 2%, on ne navigue même pas à vue, c'est même pas du doigt mouillé et ça peut durer quelques années.

Par contre, lorsque certaines économies vont repartir, la confiance plus ou moins revenues, les taux de rendements de certains placement vont augmenter et cette large quantité de monnaie va commencer à circuler, créant sans doutes quelques bulles au passage.

[albert]

Face aux menaces de déflation, la BCE promet son soutien... aux banques (Médiapart)

Alors que la zone euro menace de tomber dans une spirale déflationniste, la Banque centrale européenne a choisi l’immobilisme. Elle n’exclut pas d’intervenir, si les circonstances se dégradent. Pas pour aider les États, mais les banques.

[johanono]

Au contraire, c'est plutôt le signe d'une peur réelle de la déflation qui va les obliger à être un peu plus "laxistes" en politique monétaire. Les QE sont une arme anti-déflation pour stimuler l'investissement. D'ailleurs, la politique des 2% d'inflation cible sur le CPI, est avant tout une mesure anti-déflation. Je ne sais pas comment la BCE va procéder, soit une grosse vague d'OMT, ou alors des swaps plus direct sur le marché secondaire.

Cependant, il peut y avoir inflation à retardement, la vitesse la monnaie étant (a priori) plus faible en temps de crise, il y a une inertie assez importante dans le CPI qui n'est, de plus, qu'une estimation de la hausse des prix. En effet, une montage de cash peut s'accumuler sur les comptes des banques à la BCE si la confiance ne revient pas, cette nouvelle monnaie aura donc une vitesse de circulation plus ou moins égale à zéro et l'inflation des prix sera minimale, incitant à faire encore plus de QE. C'est le danger de faire du QE en récession lorsque l'on a le logiciel des banques centrales avec une target à 2%, on ne navigue même pas à vue, c'est même pas du doigt mouillé et ça peut durer quelques années.

Par contre, lorsque certaines économies vont repartir, la confiance plus ou moins revenues, les taux de rendements de certains placement vont augmenter et cette large quantité de monnaie va commencer à circuler, créant sans doutes quelques bulles au passage.

Il est évident qu'en période de crise, le risque que la création monétaire provoque de l'inflation est assez limité. Quand la croissance reviendra, le risque d'inflation sera accru, il sera alors temps, si c'est nécessaire, de la conjurer en augmentant les taux d'intérêts.

Mais actuellement, on est dans une crise dont personne ne semble voir le bout, à cause des politiques d'austérité budgétaire qui ne font qu'en accentuer les effets. Si le prix à payer, pour sortir de la crise, est celui d'une légère inflation, alors il faut peut-être l'accepter.

[Papibilou]

J'ai envie de proposer à la BCE une autre modélisation: à partir de quelle valeur de l'euro les économies du sud de l'UE peuvent-elles espérer une croissance de l'ordre de 2% qui permettrait de résorber le chômage et d'équilibrer plus facilement les budgets et donc de réduire peu à peu la dette ?
Et si le résultat coïncidait avec une inflation à 2% ça pourrait leur donner des idées.
D'autant que Valls, hier, leur a rappelé qu'ils n'agissaient pas comme une véritable banque centrale, c'est à dire comme ses homologues britanniques américains ou japonais et que l'euro était trop élevé.

[Nombrilist]

"J'ai envie de proposer à la BCE une autre modélisation: à partir de quelle valeur de l'euro les économies du sud de l'UE peuvent-elles espérer une croissance de l'ordre de 2% qui permettrait de résorber le chômage et d'équilibrer plus facilement les budgets et donc de réduire peu à peu la dette ?"

D'après Sapir, cette valeur n'est pas identique pour tous ces pays, de sorte que même si on faisait une partition de l'euro avec la France comme leader, ça n'arrangerait toujours pas les affaires des espagnols et des italiens. Et encore moins des portugais.

[Papibilou]

"J'ai envie de proposer à la BCE une autre modélisation: à partir de quelle valeur de l'euro les économies du sud de l'UE peuvent-elles espérer une croissance de l'ordre de 2% qui permettrait de résorber le chômage et d'équilibrer plus facilement les budgets et donc de réduire peu à peu la dette ?"

D'après Sapir, cette valeur n'est pas identique pour tous ces pays, de sorte que même si on faisait une partition de l'euro avec la France comme leader, ça n'arrangerait toujours pas les affaires des espagnols et des italiens. Et encore moins des portugais.

Tout à fait. Mais ceux qui veulent sauver l'euro doivent, au moins, viser une valeur qui permette à la plupart des pays de s'en sortir (au moins Italie, France Espagne, soit 170 millions d'habitants) et, le cas échéant d'aider ceux (Grèce, Portugal ?) qui seraient encore en difficultés. Sinon, il faut une pésète/euro, une lire/euro, un franc/euro etc ..

[wesker]

Tiens, voilà qu'une institution dont la crédibilité, la compétence ne sont jamais remise en cause évoque un scénario de monétisation....Qu'en penseront les idéologues, dogmatiques qui affirment que la compétitivité de l'économie ne peut passer que par l'austérité et les sacrifices ?

[Jeff Van Planet]

Bonjour,

Selon le quotidien allemand FAZ, la BCE aurait construit un modèle d'assouplissement quantitatif et estimé son impact sur l'inflation. Les marchés et l'euro ont vite réagit.

L'information parue dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung a fait bondir les marchés. Selon le quotidien allemand à paraître demain, la BCE a « modélisé » une action d'asouplissement quantitatif de 1.000 milliards d'euros permettant de relever de 0,2 à 0,8 point le taux d'inflation. Les marchés boursiers se sont envolés lorsque cette annonce a été connue, alors même que l'article de la FAZ n'est pas encore disponible. L'euro, de son côté, a encore reculé, passant sous les 1,37 dollar.

L'attente du QE
Cette réaction montre la nervosité et l'attente des marchés concernant une action de la BCE après les déclarations de Mario Draghi jeudi, alors même que l'on ignore la nature et les détails de ce modèle. Plus que jamais, en tout cas, les marchés semblent avides de liquidités que pourraient leur fournir la BCE.

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Qu'en pensez vous ?

Mouais...
ces 1 000 milliards feraient passer de 0.2 à 0.8% la hausse de l'indice des prix à la consommation. Mais de combien les indices boursiers?
aux vus de ce qui se passe aux States, le monde de la finance remercie ceux qui soutiennent une telle mesure.