Budget : ce que proposent les députés PS frondeurs

[Adeline]

Des députés PS frondeurs ont dévoilé lundi 9 juin dans la soirée des propositions fiscales et sociales qui divergent de celles présentées par le gouvernement dans son budget rectificatif qui sera dévoilé mercredi.

Ces députés, dont Christian Paul, Jean-Marc Germain, Pouria Amirshahi, Fanélie Carrey-Conte ou Laurent Baumel, proposent une réorientation des textes budgétaires à venir portant au total selon eux sur "1 point de PIB".
"La politique économique de la France doit rechercher l'efficacité, elle ne saurait aggraver les inégalités", préviennent notamment les parlementaires.

* Des "taux réduits de CSG"

* Le financement de 300.000 contrats aidés

* Un soutien aux entreprises mieux ciblé

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Qu'en pensez vous ?

[johanono]

De biens belles propositions. Mais comment les financent-ils ?

[Jeff Van Planet]

comme le dit johanono: c'est bien joli tout çà, mais dans les actes ce n'est pas réaliste.

[Nombrilist]

Bien sur que c'est réaliste. Ce qu'ils proposent n'est pas révolutionnaire ! Johanono, voici la réponse à ta question:

"Ces députés veulent toutefois respecter les objectifs budgétaires. Des marges pourraient ainsi être trouvées via un ciblage du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) ou des baisses de cotisations patronales sous condition."

[Jeff Van Planet]

je continu de penser que c'est tout sauf réaliste.
Ce qu'ils proposent c'est ce qu'il se fait depuis 70 ans, et franchement çà n'à pas vraiment de résultats.

Des baisses de charges ciblées? sur le papier çà semble bien, mais dans la réalité çà donne des abus.

[johanono]

Bien sur que c'est réaliste. Ce qu'ils proposent n'est pas révolutionnaire ! Johanono, voici la réponse à ta question:

"Ces députés veulent toutefois respecter les objectifs budgétaires. Des marges pourraient ainsi être trouvées via un ciblage du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) ou des baisses de cotisations patronales sous condition."

Donc ils veulent à nouveau augmenter le coût du travail, comme si celui-ci n'était déjà pas assez élevé...

[Nombrilist]

Non, ils ne veulent pas augmenter le coût du travail, ils veulent faire une relance par la demande. Ce qu'il faut faire, quoi.

[Jeff Van Planet]

de l'utopie.

[johanono]

Non, ils ne veulent pas augmenter le coût du travail, ils veulent faire une relance par la demande. Ce qu'il faut faire, quoi.

Faire une relance par la demande, dans un contexte de libre-échange, ne fera qu'accroître les importations... On le sait, de telles expériences ont déjà été tentées, et on sait ce que ça a donné. Ils sont comme les autres, ils ne posent pas la question du libre-échange, donc leur politique ne marchera pas. Le pire, c'est qu'ils financent la demande par une augmentation du coût du travail, ce qui ne fera que pénaliser nos entreprises face à la concurrence internationale.

[Nombrilist]

Mais pourquoi tu parles d'augmentation ? Ils parlent de moins diminuer.

[johanono]

Ils veulent remettre en cause le CICE et certaines exonérations de cotisations patronales. Si tu supprimes un crédit d'impôt ou une exonération de cotisations, alors ça veut bien dire qu'en pratique, les entreprises concernées paieront des impôts ou des cotisations pour un montant plus important, non ?

Par ailleurs, il faut bien constater que les mesures qu'ils promettent coûteront cher : 16,5 milliards d'euros pour stimuler la demande, 300000 contrats aidés, dont le coût n'est pas indiqué. Peut-être 20 milliards en tout. Ils veulent nous faire croire qu'ils font financer tout ça juste en ajustant le CICE ou quelques exonérations de cotisations ? Il ne faut pas se moquer du monde ! 20 milliards, ce n'est pas une paille. S'ils financent vraiment ces 20 milliards en remettant en cause certains dispositifs en faveur des entreprises, alors ça veut bien dire que les prélèvements obligatoires supportés par les entreprises (sous forme d'impôts ou de cotisations) vont augmenter de 20 milliards.

Ou alors on laisse filer les déficits, et on s'assoit sur les engagements européens de la France ? Mais ça, ils ne le disent pas.

Il y a ce contexte de concurrence internationale qui existe, dont il faut avoir conscience. Et dans un tel contexte, il n'y a guère que deux grandes alternatives :
- soit on accepte ce libre-échange, cette concurrence internationale, et dans ce cas, il faut être cohérent, et faire une politique de l'offre, pour permettre à nos entreprises de baisser leur coût du travail et d'être compétitives,
- soit on préfère une politique de la demande (pour des raisons économiques, philosophiques ou autres), mais pour éviter que cette politique de relance par la demande n'alimente les importations, il faut l'accompagner par des mesures protectionnistes, ce qui implique donc de dénoncer nos engagements européens.

Ces zozos croient avoir découvert la lumière, sauf qu'ils font l'impasse sur cette contrainte internationale. Donc ils ne valent pas mieux que les autres.

[Nombrilist]

Oui, c'est vrai qu'il faut coupler ça à des mesures protectionnismes pour plus d'efficacité.

[johanono]

Rappelons que la France souffre d'un déficit commercial important, et que ce déficit commercial n'est pas seulement dû au coût de notre approvisionnement énergétique. Cela veut dire que nos entreprises n'arrivent pas à satisfaire les besoins de consommation des Français, que ce soit pour des questions de prix ou de positionnement commercial. Donc si on fait une politique de relance par la demande sans se soucier de cette contrainte internationale, cela ne peut qu'alimenter les importations...

Donc ces zozos ont le même défaut que les "socialistes affligés" dont on parle sur un autre topic.

[Nombrilist]

Notre déficit commercial = énergie + textile.

[Golgoth]

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Notre déficit commercial = énergie + textile.

Notre déficit commercial = Arabes+Russes+Asiatiques