Les retraites complémentaires bientôt à sec

[Nombrilist]

Le gouvernement n'est pas de gauche. D'ailleurs, sa politique n'est pas socialiste.

[wesker]

Il se revendique et assume une appartenance aux "démocrates" européens, reprend d'ailleurs les principales orientations contenus dans la charte des sociaux démocrates européens qui pratiquèrent en Allemagne, sous Schröeder, en Espagne, sous Zapatero ou en Grèce sous Papandréou des politiques aux résultats pouvant être remis en question.

Aussi libéraux que la droite en matière économique, restant à gauche en matière sociétale, ils s'inscrivent dans la déception et mélange, austérité budgétaire avec absence de dynamisme économique. C'est, en substance ce qui ressort des conséquences des politiques conduites, et qui ne répondent pas, selon moi, aux attentes de nombreux de leurs électeurs.

Mais le souci, Nombrilist étant qu'en matière de retraite comme d'autres sujets, les options demeurent relativement proche et les résultats équivalents....Mais vois tu une alternative ? La droite, sous l'ère Sarkozy ou Fillon ne cesse de préconiser une austérité budgétaire plus violente encore, l'autre gauche s'enferme dans des querelles stratégiques et semble prisonnière d'un modèle économique que la majorité des citoyens refusent, le FN sert de réceptacle aux mécontents et tout ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette politique.

La résignation le fatalisme l'emporteront ils sur la construction, nécessaire de l'alternative ?

[politicien]

Travailler plus pour éviter une décote sur sa pension de retraite complémentaire. C'est la disposition phare, applicable pour les générations nées à compter de 1957, de l'accord sur les retraites complémentaires Arrco/Agirc finalisé par le patronat et certains syndicats.

Salariés du privé nés après 1956, votre pension de retraite va en prendre un coup... ou bien vous devrez différer votre fin de carrière! C'est en effet ce vendredi 30 octobre que les organisations patronales et syndicales se retrouvaient pour finaliser l'accord trouvé le 16 octobre pour "sauver" les régimes de retraites complémentaires du privé Arrco (ensemble des salariés) et Agirc (cadres). Trois organisations patronales (Medef, CGPME UPA) et trois organisations syndicales (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont apposé leurs paraphes. FO et la CGT étant opposés au texte, notamment en raison des abattements sur les pensions qu'il va entraîner à compter de 2019.

L'accord signé devrait permettre une économie de 6,1 milliards d'euros à l'horizon 2020, ce qui limiterait le déficit des régimes à 2,3 milliards d'euros à cette date. L'Agirc et l'Arrco ont vu leur déficit respectif se creuser à 1,985 milliard et 1,153 milliard d'euros en 2014.

Les mesures applicables dès 2016
Différentes mesures d'économies sont donc prévues, certaines applicables dès maintenant et d'autres dans trois ans.
Pour 2016, ce n'est pas un gel mais une sous-revalorisation des pensions que les partenaires sociaux ont acté. A partir de l'année prochaine, et ce pendant trois ans, les pensions seront en effet revalorisées d'un point de moins que l'inflation, avec tout de même une "clause plancher" pour empêcher une diminution. C'est, en réalité, la continuation d'une mesure actée depuis 2013 dans un précédent accord. La mesure est censée rapporter 2,1 milliards d'euros à l'horizon 2020. Mais ceci reste extrêmement théorique étant donné qu'il est très difficile de savoir quels seront les niveaux atteints par l'inflation. A cet égard, les partenaires sociaux avaient été déçus du rendement de la mesure de sous-revalorisation décidée en 2013 du fait, justement, du faible niveau de l'inflation.

(...)

http://www.latribune.fr/economie/france ... 18268.html

[Nombrilist]

Je me demande ce que va bien pouvoir trouver la droite dans le domaine économique pour paraître encore plus à droite que le gouvernement.

[wesker]

Il n'y a strictement rien de nouveau dans la philosophie et le contenu de cet accord qui ne reprend que les attentes des représentants patronaux....sans d'ailleurs répondre à la problématique des reconversions professionnelles, parfois nécessaire, pour les séniors ou des idées alternatives pour élargir le financement de ces organismes, dont les coûts de fonctionnement continuent de rester élevés.

Bref, un effort supplémentaire exigé, de la part des salariés du privé, les mêmes qui, une fois encore se retrouvent au chômage et auxquels les représentants syndicaux, présents et ayant signés l'accord ou des entreprises n'apportent aucune réponse, concrètes.

[politicien]

INFO LE FIGARO - Les mesures de l'accord Agirc-Arrco d'octobre 2015 pénaliseront les futurs assurés qui subiront, selon les générations, jusqu'à 18 % de baisse de pension.

En octobre dernier, syndicats et patronat ont sauvé de la faillite les régimes de retraite complémentaire des salariés et des cadres Arrco et Agirc. Au prix fort pour les affiliés. Des simulations inédites du Conseil d'orientation des retraites (COR), dont le Figaroa eu connaissance, précise qu'un cadre né en 1959, voulant partir à la retraite dès qu'il a cotisé suffisamment longtemps au régime de base, perdra ainsi environ 14,5 % de sa pension complémentaire. Cette «perte» relative s'accentuera au fil des générations pour atteindre plus de 17 % pour un cadre né en 1990. Les salariés non cadres y laisseront un peu plus, soit près de 18 % pour la génération 1990.

(...)

http://www.lefigaro.fr/retraite/2016/04 ... perdre.php

[phoenix72]

Comment vont faire les maisons de retraites qui facture au prix fort

[wesker]

S'il ne s'agit pas, dans ce cas précis du sacrifice d'une génération,...mais bon, il est vrai que les ceux qui ont bénéficié de la retraite à 60 ans, savent se mobiliser, s'organiser et peser dans les débats politiques, aussi bien à gauche qu'à droite.

[johanono]

Malheureusement, ce sont les futurs retraités qui seront pénalisés. Et une fois encore, on constate que les retraités d'aujourd'hui, plutôt privilégiés, ne sont nullement mis à contribution.

[albert]

Malheureusement, ce sont les futurs retraités qui seront pénalisés. Et une fois encore, on constate que les retraités d'aujourd'hui, plutôt privilégiés, ne sont nullement mis à contribution.

Si, puisque l'indexation des retraites est minorée.

[wesker]

Certes, albert mais la modération des pensions de retraite, tout comme la modération salariale a un impact réduit, si l'on tient compte du fait que l'inflation est modérée, aujourd'hui par les indicateurs que l'on connaît et que, nombre de retraités n'ont plus de charges d'emprunts à acquitter.

Tu peux comprendre que ce n'est pas ce qui permettra d'équilibrer le régime et d'assurer, aux générations qui viennent, cette solidarité inter générationnelle, si solide, si efficace, à laquelle tant de citoyens restent attachés mais qui se doit, aujourd'hui d'être révisés, mettant, certes, chacun a contribution mais permettant, aussi de nouvelles perspectives.

[johanono]

Malheureusement, ce sont les futurs retraités qui seront pénalisés. Et une fois encore, on constate que les retraités d'aujourd'hui, plutôt privilégiés, ne sont nullement mis à contribution.

Si, puisque l'indexation des retraites est minorée.

Bof, ça ne va pas très loin. Et cette modération pénalisera surtout les actifs et les jeunes retraités, pas les autres. J'aurais préféré une baisse autoritaire de 10 ou 15% de toutes les pensions au-dessus d'un certain seuil. Mais je sais bien qu'une telle mesure serait impopulaire.

[Narbonne]

Ces caisses ont un système de point. En activité on achète des points (valeur du point qui a augmenté beaucoup plus vite que l'inflation) et à la retraite chaque point rapporte un certain montant. Si la valeur du point à la retraite baisse, ces caisses disparaitront. Plus personne ne voudra cotiser.

[wesker]

Johanono, les personnes âgées ont contribué toutes leurs vie, elles nous ont transmis un pays, des valeurs que nous avons le devoir de défendre, avec le courage qui fut le leur. Né dans l'Etat stratège, nous n'en perçevons plus les contours ni les vertus, au point d'accepter d'adopter des modèles rhénans ou néo libéraux qui nous sont défavorables et impactent nos vies quotidiennes.

Que l'on mettent les personnes âgées à contributions, lorsqu'elles le peuvent ne me dérangent pas, je crois avoir,, exprimé et défendu des propositions dans cette direction, mais cela n'empêchera pas la remise en cause de certaines réformes, ajustements et modalités de prise de pensions, si nous voulons réellement préserver nos systèmes de retraite. A cette fin, une politique de relocalisation de l'activité, par l'incitation fiscale, par l'attractivité économique et par la préservation, aussi, de nos intérêts commerciaux devront constituer le dispositif.

[Narbonne]

Le problème n°1: le libre échange.
Le n°2 : l'€
La situation économique de la France est la conséquence de ces 2 points. Lutter contre les conséquences de ces 2 sujets c'est essayer de vider l'océan avec une petite cuillère.