Manuel Valls annonce une baisse d'impôt pour les classes moyennes en 2015

[politicien]

Bonjour,

Le premier ministre voulait frapper fort, après le fiasco de la troisième conférence sociale, ternie par le boycott de quatre importants syndicats. Dans son discours de clôture du rendez-vous social du gouvernement, Manuel Valls a annoncé, mardi 8 juillet, que « la loi de finances pour 2015 organisera une baisse de l'impôt sur le revenu des classes moyennes. »

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200 MILLIONS D'EUROS D'AIDES
Mais ce n'est pas la seule annonce que Manuel Valls a apporté aux syndicats pour tenter de retrouver leur confiance. Le premier ministre a aussi annoncé la remise en place d'une aide à l'apprentissage sous la forme d'un versement de 1 000 euros par apprenti embauché. Cette aide avait été modifiée par le gouvernement, et ne concernait que les entreprises de moins de onze salariés. Elle concernera à l'avenir le premier apprenti embauché seulement.

Cette aide de 1 000 euros sera en vigueur « dans les secteurs professionnels où un accord de branche aura été conclu », a précisé M. Valls. L'objectif est d'« inciter des chefs d'entreprise à recruter pour la première fois un apprenti », a-t-il expliqué.

Cette aide pour relancer l'apprentissage sera financé par un plan de « 200 millions d'euros supplémentaires [qui] seront dégagés et votés dès la semaine prochaine ». Une mesure qui, selon le gouvernement, devrait permettre d'atteindre l'objectif présidentiel de 500 000 apprentis en 2017.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

[johanono]

A rapprocher de l'autre fil sur la longue litanie des mesures au profit des ménages modestes :

http://actu-politique.info/la-longue-li ... 12967.html

Je ferai donc le même commentaire. Ce gouvernement, comme les précédents, navigue à vue. Pendant plusieurs mois : matraquage fiscal, parce qu'il faut bien combler les déficits et remplir les caisses, conformément à l'engagement européen qui a été pris. Et au bout d'un certain temps : on s'aperçoit qu'on n'est plus très populaire, alors on fait quelques cadeaux qui vont coûter de l'argent à l'Etat. L'objectif de réduction des déficits semble oublié, mais on n'est plus à ça près...

[Ramdams]

En même temps, la baisse d'impôt des classes moyennes était une nécessité car ce sont elles qui font tourner l'essentiel de l'économie. La baisse d'impôt des classes populaires, qui a été adoptée, était moins une priorité car elles bénéficiaient déjà de taux d'imposition assez faibles.

[johanono]

Sans doute, mais reste à savoir comment on finance tout ça... Il faut savoir ce qu'on veut : soit on veut vraiment réduire les déficits publics, mais alors on s'en donne les moyens, soit on laisse filer les déficits, mais alors il faut le dire clairement.

[Ramdams]

Personnellement, je n'étais pas opposé au principe de l'écotaxe, même si sa tentative d'application a été catastrophique. J'aurais préféré le dispositif allemand que nous avons vu dans un autre topic.

Une baisse des dépenses est également une nécessité. Les collectivités territoriales, en particulier, sont très gourmandes. Mais il ne faut rien attendre de ce gouvernement...

[johanono]

La baisse des dépenses publiques, c'est l'Arlésienne de la vie politique française. Cela commence à faire de nombreuses années que je m'intéresse à la politique : j'ai toujours entendu parler de cette question. Certains services publics souffrent d'un manque de moyens, mais à part ça, les dépenses publiques continuent d'augmenter en France. Peut-être parce que baisser les dépenses publiques est plus facile à dire qu'à faire...

Je l'ai déjà dit et je le répète : les Français sont globalement d'accord sur le principe de baisser les dépenses publiques, mais dès qu'il s'agit de passer aux modalités concrètes, plus personne n'est d'accord. La moindre fermeture de classe, de maternité, de bureau de poste, etc., suscite protestations et manifestations... Les Français sont un peuple drogué à la dépense publique, cela n'aide pas à vraiment baisser les dépenses publiques.

Le gouvernement précédent n'a rien fait, celui-ci ne fera rien non plus.

Donc la question reste posée : c'est bien gentil d'annoncer des mesures en faveur des classes moyennes et populaires, mais comment finance-t-on tout ça ?

[Golgoth]

C'est clair que c'est du n'importe quoi, vendredi je te décale une mesure pour faire plaisir au MEDEF, mardi je te promet du fric aux contribuables et jeudi j'irai pleurer à Bruxelles que nos prévisions sont bonnes.

[El Fredo]

Les baisses d'impôts étaient déjà évoquées depuis longtemps.

[Jean]

Futé au plan médiatique 90% des gens se considérant dans la classe moyenne.

Cela dit comme je ne vois pas de réductions des dépenses réellement identifiées, et comme on annonce une baisse des rentrées d'argent j'en déduis que soit on abandonne l’objectif de réduire voire même de stabiliser la dette soit le gouvernement espère gagner le gros lot à une future loterie internationale mise en place par l'ONU....

Avant on promettait avant d’être élu pour l'être, puis on ne tenait pas, maintenant on continue de promettre après être élu... mais sans donner suite...

[Jean]

Les baisses d'impôts étaient déjà évoquées depuis longtemps.

Tout à fait : "évoquées"

[mordred]

Baisse d'impôts !!! Et le carburant augmentera de 0.03 cents sans que personne ne dise rien. icon_mrgreen

Piège à c...; piège à couillons !

[wesker]

Cet allègement de la fiscalité est il un effet d'annonce ou une réalité ? Quoiqu'il en soit s'il a bien lieu, il redonnera, un peu de pouvoir d'achat aux classes moyennes et peut relancer sensiblement une économie en redonnant confiance aux ménages, aux investisseurs qui restent le coeur de l'activité économique et le berceau de la reprise.

[johanono]

Les baisses d'impôts étaient déjà évoquées depuis longtemps.

Le retour à l'équilibre budgétaire en 2017 fut aussi évoqué, il y a longtemps : 2 ans.

[politicien]

Bonjour,

Un an après le traumatisme du "ras-le-bol fiscal" qui a achevé de condamner la popularité de François Hollande et de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault à la fin de l'été 2013, le gouvernement entretient l'idée d'inverser le jeu. Il s'agit non seulement de confirmer la pérennisation du geste fiscal consenti cette année à plus de trois millions de ménages modestes, mais pourquoi pas également d'annoncer son amplification. "Prolonger et pérenniser, ça veut dire sans doute faire un peu différemment et un peu plus que cette année", assure-t-on à Matignon en promettant néanmoins que "les quantums, le montant global et la forme du dispositif" étaient encore à l'étude.

Bercy doit présenter un projet de budget pour 2015 bouclé le dernier mercredi de septembre, ce qui laisse encore quelques semaines aux techniciens fiscalistes pour trouver le moyen d'étendre la réduction d'impôts de 1,16 milliard qui sera effective dès cette année pour 3,2 millions de ménages. Le ministre des Finances Michel Sapin, aussi, a laissé entendre qu'un élargissement était à l'étude pour 2015, au-delà de la reconduction de la réduction d'impôts.

(...)

Dans l'immédiat, les avis d'imposition comprendront une soustraction arithmétique du montant à verser au fisc : 350 euros seront retranchés pour un célibataire et 700 pour un couple, pour les ménages gagnant jusqu'à 1,1 smic. Au total, 1,8 million de foyers devraient sortir purement et simplement de l'impôt.

Une mesure touchant une grande partie des classes moyennes
"La réduction d'impôt de septembre était exceptionnelle dans son format : on réfléchit à d'autres pistes avec la logique de créer un système plus progressif", explique un conseiller de Bercy. Le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert l'a maintes fois répété : l'idée est de pérenniser la mesure en structurant une refonte plus globale du bas du barème de l'impôt sur le revenu dans le projet de loi de finances pour 2015. Pour Vincent Drezet, secrétaire général de Solidaires-Finances publiques, majoritaire aux Impôts, le choix retenu cette année de la réduction forfaitaire "permettait d'être mis en place rapidement" et était "politiquement très visible".

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http://www.lepoint.fr/economie/vers-une ... 415_28.php

[wesker]

Qu'il soit nécessaire d'alléger la pression fiscale des classes moyennes et de soutenir nos entreprises ne sera pas contesté, en revanche, oublieraient ils ceux qui n'arrivent même pas à s'acquitter de leurs impôts ? Oublieraient ils l'immense majorité des entreprises commerciales, ou de production de proximité qui ont du mal à trouver des débouchés tant par la réduction des dépenses et des investissements de la part des collectivités que par le fait que leurs clients voient leur pouvoir d'achat fondre....?