Interrogé mercredi par Le Monde, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, n'est pas tendre avec la politique économique de la France. Il appelle Paris à prendre ses responsabilités au niveau national.
La zone Euro se porte mieux, mais sa rémission économique prendra encore du temps. Voilà, en somme, le message délivré par Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, dans un entretien accordé au journal Le Monde, mercredi. Le puissant leader de la banque centrale allemande appelle par ailleurs Paris à "prendre les bonnes mesures", plaidant ouvertement pour des réformes structurelles.
S'il se refuse à parler de la France comme de l'homme malade de l'Europe, "une expression attribuée à l'Allemagne il y a une quinzaine d'années", l'économiste estime que François Hollande "a des défis structurels à relever". La France "doit redresser sa compétitivité et réduire le niveau très élevé de ses dépenses publiques", poursuit-il. "Le gouvernement français a commencé à le faire. Il est important de continuer afin qu'une France renforcée puisse jouer son rôle au sein du moteur franco-allemand."
Un tacle en direction de la France
Le 4 août dernier, le président François Hollande appelait l'Allemagne à faire davantage d'efforts en faveur de la croissance, et s'inquiétait du risque déflationniste qui plane sur la zone Euro. La porte-parole du gouvernement allemand, Christiane Wirtz, avait alors réagi, expliquant ne voir "aucune raison" qui pousserait Berlin à effectuer des "corrections dans sa politique économique". Pour Jens Weidmann, le message est clair : "Il est vain de chercher à gonfler l'activité économique, à court terme, avec des dépenses publiques."
Le président de la Bundesbank préfère que les partenaires économiques européens s'attèlent à "soutenir durablement la croissance", et ne se prive pas d'une critique à l'encontre des dirigeants français.
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