Bientôt une augmentation de la TVA ?

[johanono]

Le gouvernement songe à une hausse de TVA

Le couple exécutif aurait récemment demandé au ministère de l'Économie, d'"explorer" la piste d'une augmentation du taux "normal" de la TVA, selon des échanges entre les deux parties relayés par Libération.

Le gouvernement espère en retirer 15 milliards d'euros pour les «partager entre soutien à l'investissement et la réduction du déficit».

suite

En soi, ce n'est pas une mauvaise idée, car la TVA est un bon moyen de lutter contre les délocalisations. Mais alors on constate qu'après avoir abrogé la TVA sociale que Sarkozy avait prévu de mettre en place, Hollande et ses amis reviendraient sur leur choix politique de début de mandat...

[albert]

Mais alors on constate qu'après avoir abrogé la TVA sociale que Sarkozy avait prévu de mettre en place, Hollande et ses amis reviendraient sur leur choix politique de début de mandat...

Ils sont déjà revenus sur ce choix puisqu'il y a eu une augmentation de la TVA au 1er janvier 2014.

[Ramdams]

La TVA est de très loin la première source de recettes de l’État. Donc, il n'est pas étonnant que le gouvernement explore cette piste, d'autant qu'avec 19.6 puis 20 %, la France est étonnamment dans le bas du classement des pays européens ayant le plus fort taux de TVA (jusqu'à 27 % pour la Hongrie, une moyenne de 21/22 %).

[politicien]

Une hausse du taux normal de la TVA, au-delà des 20% actuels, n'est "pas à l'ordre du jour", a indiqué mardi Matignon.

[mordred]

Une hausse du taux normal de la TVA, au-delà des 20% actuels, n'est "pas à l'ordre du jour", a indiqué mardi Matignon.

Toujours du grand n'importe quoi qui circule. Je ne lis plus que France Dimanche; au moins je sais que ce sont des conneries. icon_mrgreen

[politicien]

Bonjour,

Et si la mesure économique phare portée par Emmanuel Macron, le successeur de Montebourg à Bercy, était de convaincre Hollande et Valls de faire enfin la TVA sociale. La difficulté est plus le nom que la chose.

(...)


On peut le parier, Emmanuel Macron, artisan du tournant social libéral de François Hollande, inspirateur du CICE et du pacte de responsabilité, sera un anti-Montebourg à Bercy. Germanophile, apprécié par Angela Merkel qui l'a vu à la manœuvre pendant la crise de la zone euro pour arrondir les angles, on ne peut craindre de sa part de charges anti-allemandes ni de contestation de la ligne fixée par François Hollande et Manuel Valls, dont il est proche, tout comme du secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet. Aucune ambigüité n'est désormais possible : les pro-européens et les pro-entreprises l'ont emporté, la rupture est consommée avec la gauche de la gauche et le cap de la politique de l'offre et des réformes va s'accélérer.
Reste à savoir ce que seront les "Macronomics" sous la férule du nouveau ministre de l'Économie. Si on peut s'attendre à ce que celui-ci s'entende bien avec Michel Sapin, en charge des comptes publics, on ne peut pas douter qu'il arrive à Bercy pour faire entendre sa propre musique. Proche des patrons, celui qui a dit de la taxe à 75% de François Hollande que c'était « Cuba, sans le soleil », ne vient pas pour faire de la figuration, mais des réformes.

(...)

Le mot circule d'ailleurs de plus en plus dans les allées du pouvoir : il faut profiter de la période de très faible inflation actuelle pour réaliser enfin la fameuse TVA sociale qui permettrait de donner un coup de booster à la compétitivité française.

On sait que Manuel Valls est pour, puisqu'il a fait campagne sur ce thème pendant la primaire socialiste de 2011. Emmanuel Macron aussi, parce que c'est le moyen le plus simple et le plus rapide de changer la donne économique actuelle. Les « macronomics » pourraient ainsi conduire à réconcilier la politique de l'offre et celle de la demande en proposant un plan en trois temps : hausse de 2 ou 3 points de la TVA, pour compenser une baisse des cotisations sociales patronales et, ce serait l'innovation, salariale, afin de diminuer les charges des employeurs et de leur permettre d'augmenter le salaire net, donc de soutenir le pouvoir d'achat des ménages.

Ce scénario audacieux, qui ne peut marcher que parce que l'inflation est historiquement au plus bas, et sous la réserve d'une surveillance attentive des comportements des entreprises en terme de répercussion de la hausse de TVA, pourrait intervenir, selon certaines sources, dés le prochain budget, et s'appliquer au 1er janvier 2015, afin d'amplifier le pacte de responsabilité.

En se contentant de dire qu'une hausse de la TVA n'est « pas à l'ordre du jour », Matignon n'a apporté qu'un démenti assez faible à cette piste de la TVA sociale, dont le principal défaut est le nom, plus que la chose...

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

Qu'en pensez vous ? Se dirige t-on vers une tva sociale avec la nomination d'E. Macron ?

[freeze]

C'est une évidence.

[johanono]

J'ai déjà indiqué que je suis favorable à la TVA sociale. Si vraiment la nomination de Macron permet de faire avancer ce dossier, alors tant mieux, ce sera bien. Il est vrai que la TVA a mauvaise presse en France, et c'est bien dommage. Si c'est une question sémantique, alors appelons-la "TVA anti-délocalisation".

[Ramdams]

Je préfère une augmentation de la TVA à une augmentation des impôts locaux. Au moins, on peut chacun limiter cet impôt au quotidien, étant donné que le taux normal concerne davantage les produits culturels et électroménagers. Mais cette augmentation risque d'avoir une répercussion sévère sur le prix du gaz et de l'électricité... et donc de pénaliser la croissance.

[Nombrilist]

Une TVA est une flat tax. Elle ne peut donc pas être sociale. Et asseoir la solidarité nationale sur la consommation... Philosophiquement inepte. Et ce n'est pas 3 points de TVA en plus qui vont permettre de concurrencer les jobs à 450 euros allemands.

[Ramdams]

La TVA rapporte énormément dans les caisses de l’État, à condition que son taux ne soit pas punitif. La Corse l'a bien compris puisqu'elle applique 13 % sur son électricité et son gaz, contre 20 % chez nous.

Mais mis à part l'énergie, les produits taxés à hauteur de 20 % sont des produits de consommation davantage pour les ménages aisés que pour les ménages moins aisés. Cela en fait un impôt pas tout à fait injuste, comme on le présente pourtant souvent. Tout dépend des tranches que l'on crée et des produits que l'on classifie.

Après, il est vrai que le financement de la sécurité sociale par la consommation est assez déroutante. Une telle mesure ne peut être que temporaire.

[Nombrilist]

Acheter un ordinateur, de l'électroménager, du matériel divers ou des plats préparés, c'est être aisé ?

[Ramdams]

Non mais tu n'achètes pas ça tous les jours. En revanche, lorsque l'on achète un ordinateur, on est prêt à débourser 10 % de plus que son prix initial s'il le faut.

[Nombrilist]

J'oubliais les carburants, le tabac, l'alcool, les vêtements, le matériel hi-fi ou l'ensemble des services comme le coiffeur ou l'aide à la personne.

[johanono]

Un impôt qui permet de protéger nos emplois est un impôt juste. De ce point de vue, la TVA est clairement un impôt juste.