Déficits : la comédie entre Paris, Bruxelles et Berlin continue, encore et encore...

[Nombrilist]

"En réalité, chacun peut comprendre que la France ne pourra pas tenir ses objectifs budgétaires si elle n'encourage pas les entreprises françaises, si elle ne soutient pas la confiance, non avec des mesurettes mais avec des mesures adaptées aux difficultés de nos entreprises en matière fiscale, en matière d'investissement et de débouchés commerciaux."

Une politique de l'offre donc ? Malheureusement, ça ne fonctionne pas si les gens n'ont pas envie ou ne peuvent pas acheter.

[Narbonne]

"FMI et Fed poussent la BCE à une politique monétaire agressive "
"Christine Lagarde a déclaré que les pays disposant de finances publiques saines devaient faire davantage pour soutenir la croissance, jugeant au passage insuffisants les 10 milliards d'euros d'investissements publics annoncés la veille par l'Allemagne."

"Dans cette partie du monde, il faut répéter encore et encore que la politique monétaire, ce n'est pas tout et qu'il faut une combinaison de politiques budgétaires saines et d'utilisation d'un espace budgétaire pour les pays qui en disposent afin de soutenir la croissance", a-t-elle dit.

"Clairement, ce qui a été fait hier est très loin de ce qui est nécessaire".

"Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a indiqué que la BCE devait se tenir prête en cas d'urgence à acheter des titres de dette souveraine pour combattre une inflation trop basse."

L'article des Echos

[wesker]

Nombrilist...Je ne nomme pas les solutions que je préconise.

Je ne crois pas à cette opposition stérile entre l'offre et la demande. Les entreprises ont besoin d'encouragement, de protection face aux dumpings, d'une fiscalité lisible et qui ne semble pas dissuasive, qui permettent d'encourager l'investissement, et elles ont, aussi besoin de carnets de commandes solvables sans lesquels elles n'embaucheront pas.

Or, l'embauche permettant de réduire la dépense, mécaniquement, des caisses de l'Etat et permettant de générer de la recette fiscale, il me semble que c'est l'objectif, que nous recherchons, tous. Dès lors, tu appelles cette politique comme tu veux, je me préoccupe, uniquement de ceux qui peut répondre aux difficultés que notre pays rencontrent et non aux dénominations ou postures que les familles politiques peuvent prendre pour se positionner auprès d'un électorat donné !

[Narbonne]

Les restaurateurs nous ont déjà fait le coup, on connait la chanson.
Si demain, 100 000 citoyens veulent acheter un objet x, l'entreprise qui le fabrique se débrouillera pour fournir.
Par contre si l'entreprise encaisse y et que personne ne vient acheter, elle n'investira pas et elle n'embauchera pas. Direct dans la poche.

[Nombrilist]

Wesker, Hollande applique ta politique et fait est de constater que ça ne marche pas.

[wesker]

Nombrilist, je n'ai pas le sentiment que Hollande restaure les frontières migratoires ou économiques, préserve notre tissu économique par un protectionnisme raisonnable, ajuste la politique monétaire aux besoins économiques de notre économie, fait prévaloir les valeurs et l'autorité de l'Etat pour préserver les intérêts de la France et des français.

Je n'ai pas le sentiment non plus qu'il encourage l'investissement et offre des débouchés aux entreprises de notre territoire qui, déplorant l'excès de fiscalité et d'absence de perspectives hésitent à investir et à embaucher.

Je ne crois pas non plus qu'il honore les attentes de ses électeurs, qu'il fasse la politique pour laquelle il fut élu, mais au contraire qu'il préfère satisfaire les revendications d'un électorat lui ayant préféré Sarkozy. Bref, tu te trompes sur les solutions que je propose, peut être suis je pas assez explicite ou pédagogue mais Hollande pratique la même politique que ce qui se fait depuis des années, avec des résultats similaires qui se creusent et déçoivent chaque jour davantage.

[Nombrilist]

"Nombrilist, je n'ai pas le sentiment que Hollande restaure les frontières migratoires ou économiques, préserve notre tissu économique par un protectionnisme raisonnable, ajuste la politique monétaire aux besoins économiques de notre économie, fait prévaloir les valeurs et l'autorité de l'Etat pour préserver les intérêts de la France et des français."

Tu n'as pas parlé de tout ça dans ton message. J'ai simplement commenté ton message.

"Je n'ai pas le sentiment non plus qu'il encourage l'investissement et offre des débouchés aux entreprises de notre territoire qui, déplorant l'excès de fiscalité et d'absence de perspectives hésitent à investir et à embaucher."

L'investissement et l'emploi ne peuvent être encouragés que par une demande.

[wesker]

nombrilist, je crois avoir maintes fois expliqué qu'il est stérile, sur un plan politique d'ériger une opposition entre l'offre et la demande.

En réalité, les entreprises ont besoin de demandes solvables, de clients et de débouchés pour se développer mais elles ont, aussi besoin d'une fiscalité lisible, d'administrations efficaces et d'accompagnement dans leurs investissements. Le marché a ses vertus lorsque la demande et l'offre s'équilibrent et trouvent le point de rencontre et montre ses limites lorsqu'il y a dérives ou abus dans un sens ou l'autre. Aujourd'hui, chacun s'accroche à ses intérêts, défend ses positions et oublie l'intérêt général, il est temps de relancer la machine. Disposer d'une fiscalité lisible et non excessive peut susciter des initiatives qui seront créatrices d'emplois mais qui ont besoin, pour se perenniser de perspectives solvables. En réalité, nous défendons, chacun les mêmes objectifs, à savoir le rétablissement de notre économie afin qu'elle permette de créer davantage d'emplois qu'elle n'en détruit mais nous pouvons, parfois avoir des divergences sur les solutions pour y parvenir.

[Nombrilist]

"elles ont, aussi besoin d'une fiscalité lisible, d'administrations efficaces et d'accompagnement dans leurs investissements."

Je suis d'accord, surtout avec la stabilité fiscale. Mais ça n'a rien à voir avec l'offre.

[wesker]

L'offre ne fait que répondre aux besoins, elle peut, partiellement et dans certaines occasions, les créer, les susciter, mais ne peut à elle seule répondre à la problèmatique et aux perspectives des entreprises.

Eriger une stérile opposition entre l'offre et la demande revient à ignorer que le marché a besoin d'une offre de qualité, à des prix différenciés pour satisfaire une demande variée, exigeante et qui constitue les perspectives dont les entreprises ont besoin pour innover, investie et se développer.

Actuellement, dire que la fiscalité des entreprises n'est pas approprié à la reprise des investissements, de la croissance n'est un secret pour personne, de même que sacrifier, sur l'autel d'une politique dogmatique, les perspectives des citoyens et donc tarir les débouchés commerciaux est incohérent et fragilisera les entreprises !

[Nombrilist]

"Actuellement, dire que la fiscalité des entreprises n'est pas approprié à la reprise des investissements, de la croissance n'est un secret pour personne"

Ah, tu peux m'expliquer ? Je ne suis pas dans le secret ^^.

[wesker]

Une fiscalité supérieure à 33% quand la moyenne, en Europe est à moins de 30%, une perspective d'activité plus qu'incertaine, je peux comprendre les craintes, les attentes des investisseurs.

Cela étant dit, je continu de penser que tant que la concurrence déloyale, la politique d'austérité, de matraquage fiscal, sur les ménages notamment et les craintes lié au chômage qui suscite l'attentisme des acteurs ne sont pas incitatif aux investissements, donc à la croissance, aux emplois...

[Nombrilist]

Donc, il faut encore baisser la fiscalité des entreprises, encore plus que Hollande ne l'a déjà fait ?

[wesker]

En réalité, il n'y a pas de cadeaux supplémentaires à faire, juste à faire appliquer la fiscalité et à traquer les fraudes qui, si elles n'existaient pas, parviendraient à rétablir l'équilibre des comptes sociaux et donc à pouvoir, vraiment réduire de manière significative, le poids des cotisations, sans que cela ne se traduise par des reculs de notre protection sociale. Les réformes en formation, en qualification et en chômage partiel pourraient se réaliser, sereinement, et donc favoriser les besoins des entreprises, des salariés quand tout, aujourd'hui est bloqués par des déficits qui rendent toute réforme difficile, douloureuse et donc impopulaire !

[Nombrilist]

Bon, pas de cadeaux supplémentaires, on est d'accord. Donc, pour l'offre, c'est bon. Maintenant, quel rapport entre les fraudes et la capacité des entreprises à faire du chiffre d'affaire ?