trouver 2 milliards d'euros

[albert]

Les trois pays cités ont un point commun très important : ils ont gardé leur souveraineté monétaire. Ils peuvent donc librement monétiser leur dette en cas de besoin. Les Etats-Unis l'ont fait récemment, et comme par hasard, leur économie est en train de repartir...

Quant aux Japonais, je connais moins les détails de leur politique monétaire. Je ne sais pas s'ils ont monétisé ou non. En revanche, je sais qu'ils ont un endettement public très élevé, mais que, comme la dette est détenue par les Japonais eux-mêmes, la question de leur dépendance aux marchés financiers se pose moins.

Dans la zone euro, plus aucun pays n'a sa souveraineté monétaire, les traités interdisent notamment la monétisation, la BCE est acquise à une politique monétaire rigoriste dictée par les Allemands, même si elle a très légèrement nuancé sa position récemment. Cela nous enferme dans la crise.

Donc, le problème est bien l'euro et pas le fait que nous vivons au-dessus de nos moyens.

[mordred]

Comment faire pour économiser ?!!! Dur dur !!!

[johanono]

Les trois pays cités ont un point commun très important : ils ont gardé leur souveraineté monétaire. Ils peuvent donc librement monétiser leur dette en cas de besoin. Les Etats-Unis l'ont fait récemment, et comme par hasard, leur économie est en train de repartir...

Quant aux Japonais, je connais moins les détails de leur politique monétaire. Je ne sais pas s'ils ont monétisé ou non. En revanche, je sais qu'ils ont un endettement public très élevé, mais que, comme la dette est détenue par les Japonais eux-mêmes, la question de leur dépendance aux marchés financiers se pose moins.

Dans la zone euro, plus aucun pays n'a sa souveraineté monétaire, les traités interdisent notamment la monétisation, la BCE est acquise à une politique monétaire rigoriste dictée par les Allemands, même si elle a très légèrement nuancé sa position récemment. Cela nous enferme dans la crise.

Donc, le problème est bien l'euro et pas le fait que nous vivons au-dessus de nos moyens.

Tout est lié.

Il y a des déficits publics chroniques, que nous n'avons pas à résorber depuis bien longtemps. Il n'est pas possible de résorber ces déficits sans impacter négativement le niveau de vie des Français. Cela veut dire que, collectivement, notre société dépense plus pour ses besoins que ce qu'elle est capable de financer. Cela concerne tous les pays occidentaux. Et ça veut bien dire que nous vivons au-dessus de nos moyens.

Sauf que, du temps où nous avions notre souveraineté monétaire, il y a avait des artifices monétaires permettant d'effacer les dettes à peu de frais (monétisation, dévaluation). Nous sommes désormais privés de ces artifices, ce qui nous enferme dans la crise. Mais ça ne remet pas en cause le constat que la civilisation occidentale vit peut-être au-dessus de ses moyens.

[albert]

Mais ça ne remet pas en cause le constat que la civilisation occidentale vit peut-être au-dessus de ses moyens.

Regardez l'évolution du partage des richesses depuis 30 ans et vous verrez qui vit au-dessus de nos moyens. Pas le smicard, ni le chômeur, ni le petit retraité.

[johanono]

La question de la répartition des richesses est un autre débat.

Le fait est que, collectivement, tous ensemble, nous dépensons plus (sous forme de services publics, prestations sociales, etc.) que ce que nous finançons sous forme d'impôts et cotisations. C'est bien la preuve que nous vivons au-dessus de nos moyens (quand je dis "nous", je parle de la France, mais le constat vaut à peu près pour tous les pays occidentaux). Pour réduire les déficits, il n'y pas de recette miracle qui serait indolore pour les Français. Pour réduire les déficits, il faudra réduire les dépenses et/ou augmenter les impôts.

Quant aux riches, on peut fantasmer dessus et estimer qu'ils ne payent pas assez d'impôts, sauf qu'ils sont relativement peu nombreux en proportion de la population. Ce n'est pas en "tapant les riches", trop peu nombreux, qu'on résorbera les déficits.

[albert]

La question de la répartition des richesses est un autre débat.

Non, ce n'est pas un autre débat, car comme vous le dites : "tout est lié". Le fait de ne pas donner du pouvoir d'achat aux ménages a pour conséquence une faible demande, donc une faible croissance et une augmentation de l'endettement. La déformation du partage des revenus en faveur des profits est un problème central dans l'économie des pays occidentaux aujourd'hui.

[Nombrilist]

"Le fait est que, collectivement, tous ensemble, nous dépensons plus (sous forme de services publics, prestations sociales, etc.) que ce que nous finançons sous forme d'impôts et cotisations. C'est bien la preuve que nous vivons au-dessus de nos moyens."

Pas du tout. ça s'explique par le fait que certains ne contribuent pas assez. Et on en vient à la question de la répartition des richesses.