Confronté au "ras-le-bol" fiscal, le gouvernement fait marche arrière sur les impôts. Le budget 2015 amorce une légère décrue. Les entreprises vont bénéficier de 12 milliards de baisse de leurs prélèvements entre la montée en charge du crédit d'impôt compétitivité-emploi annoncé fin 2012 et le pacte de responsabilité. Si elles sont donc les principales bénéficiaires de la baisse de la pression fiscale, certains ménages, eux, vont bénéficier d'un allègement d'impôt sur le revenu. Explications.
En 2014, le gouvernement a fait voter en urgence une baisse d'impôt sur le revenu pour les personnes ne dépassant pas 1,1 smic net, le double pour un couple. Les foyers modestes ont bénéficié d'une baisse d'impôt de 350 euros pour les célibataires et de 700 euros pour les couples mariés ou pacsés, selon le gouvernement.
En 2015, cette baisse d'impôt va être amplifiée pour remplacer la baisse annoncée de charges salariales pour les salaires inférieurs à 1,3 smic, retoquée par le Conseil constitutionnel. Les baisses de cette année vont être pérennisées tandis que des contribuables aux revenus un peu plus élevés vont en bénéficier. "Au total, le cumul des deux mesures permettra à environ neuf millions de foyers fiscaux de voir leur impôt sur le revenu réduit. Parmi eux, trois millions cesseront d'être imposables ou éviteront de le devenir", explique le dossier de presse de Bercy fourni à l'occasion de la présentation du projet de budget 2015.
3,2 milliards rendus aux Français
Concrètement, la première tranche d'impôt sur le revenu à 5,5 %, qui s'applique entre 6 011 euros de revenu et 11 991 euros, sera purement et simplement supprimée. Pour éviter que les ménages plus aisés ne profitent de cette suppression, le seuil d'entrée dans la nouvelle première tranche d'imposition, au taux de 14 %, sera abaissé à 9 690 (au lieu de 11 991 euros). Aucun ménage ne sera perdant, promet toutefois le gouvernement.
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Le nouveau barème de l'impôt sur le revenu pour 2015 est donc le suivant :
• 0% entre 0 et 9.690 euros
• 14% entre 9.690 et 26.764 euros
• 30% entre 26.764 et 71.754 euros
• 41% entre 71.754 et 151.956 euros
• 45% au-delà de 151.956 euros
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