J'avais jadis ouvert un sujet intitulé
"Fiscalité : Sarkozy, ou la stratégie du moonwalk". On pourrait dire exactement la même chose de Hollande, Valls & Co.
En effet, depuis quelques années (cela avait commencé à la fin du mandat de Sarkozy), la politique en vigueur consistait à raboter les niches fiscales, à geler le barème, à augmenter certaines tranches, etc., ce qui avait eu pour effet de rendre imposables à l'IR des gens qui en étaient exonérés auparavant, et d'augmenter le montant de l'impôt dû par ceux qui devaient déjà le payer auparavant. L'objectif de tout cela était de faire rentrer de l'argent dans les caisses.
Valls est désormais Premier ministre, la politique de réduction des déficits est réaffirmée, les ministres qui étaient contre cette politique ont été virés, et pourtant, Valls n'a de cesse, depuis quelque temps, d'annoncer des "cadeaux". Prime pour les retraités, réduction de l'IR, etc. Tous ces cadeaux pèsent sur les finances publiques. Alors quid de l'objectif de réduction des déficits ? Il y a manifestement une contradiction entre l'objectif annoncé de réduction des déficits et les mesures annoncées récemment.
Cette politique fiscale n'est rien d'autre que du replâtrage, du rafistolage au gré des sondages. Pour la cohérence d'ensemble, on repassera. Et pour la grande réforme fiscale jadis promise, on attendra.
Un tel louvoiement n'a que des effets négatifs. Nos "partenaires" européens ne croient plus en la parole de la France qui s'est engagée à réduire ses déficits mais ne fait pas grand chose pour cela. Quant au gouvernement, il cherche à préserver le peu de popularité qui lui reste, mais il est discrédité désormais. Quoiqu'il annonce, les Français ne croiront plus en rien.