L'économie verte

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politicien
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Message non lu par politicien » 16 déc. 2009, 17:33:00

Bonjour,
 Apparue dans les années 90 à la faveur du Sommet de la Terre de Rio (Brésil), la notion d'économie verte s'est d'abord manifestée à travers l'intérêt porté au développement durable par une centaine de firmes internationales rassemblées, dès 1992, au sein du World Business Council for Sustainable Development. La vocation de ce réseau est, depuis sa création, d'impliquer les entreprises, notamment les plus polluantes, dans des initiatives volontaires de développement durable, les firmes étant désormais présentées comme « parties de la solution » à la crise écologique.

Près de vingt ans plus tard, quel bilan tirer de l'engouement pour ces stratégies vertes, célébrées chaque année à l'occasion de la semaine du développement durable ? A en croire une étude internationale réalisée en juillet 2008 par l'institut TNS Sofres, la réponse à la crise écologique est jugée insuffisante par les quelques 13.000 personnes interrogées dans dix-sept pays, industrialisés ou « émergents ». Or, l'état de la planète est perçu comme « mauvais » par 93% des sondés japonais, 92% des Français, 90% des Russes et 64% des Américains.
 Lancé par Nicolas Sarkozy fin juin, l’emprunt doit permettre de promouvoir un modèle de croissance basé sur la recherche et le développement durable.   Alors que la Commission Juppé-Rocard avait recommandé à l’Etat d’investir 11 milliards d’euros dans le développement durable de la France, le chef de l’Etat à réduit à huit milliards les investissements dans ce domaine. De plus, deux grands axes identifiés par la commission (l’émergence de la "ville de demain" et la "mobilité du futur") ont été effacés en tant que priorités à part entière, et regroupés dans d’autres catégories.  Olivier Louchard, Directeur du Réseau Action Climat (RAC), regrette que sur les 35 milliards d’euros du grand emprunt "à peine 15 % soient destinés au développement durable". Il souligne également que "c’est un emprunt très éloigné des préoccupations climatiques, qui passe à côté de la plaque, et qui envoie un mauvais signal en plein sommet de Copenhague."
 «Le secteur des énergies renouvelables constitue l'un des vecteurs les plus importants de création d'emplois», indique Nicolas Vermersch. À lui seul il pourrait représenter, d'ici à 2020, quelque 60 000 emplois contre 5 000 aujourd'hui, soit 10 % du total des créations d'emplois verts. Autre constatation : travailler dans l'emploi vert peut rapporter gros. «Les niveaux de rémunérations sont supérieurs de 10 à 15 % pour les mêmes postes dans des secteurs traditionnels», ajoute-t-il. Enfin les besoins des entreprises ne touchent pas que les métiers techniques mais concernent l'ensemble des fonctions (juridiques, achats…). De bon augure à l'heure du sommet de Copenhague qui s'est ouvert il y a quelques jours sur le climat...   Qu'en pensez vous ?  A plus tard,
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anonyme
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Message non lu par anonyme » 16 déc. 2009, 17:59:00

Du moment que les gens achètent et que les usines tournent, tout va bien, jusqu'au jour où...

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mps
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Message non lu par mps » 16 déc. 2009, 18:45:00

Pour ce qui est de la création d'emploi, l'énergie verte est ue ressource inépuisable ! Rien ne fonctionne, et il faudra donc des gens pour monter, démonter, régler, réparer, etc !
Sans compter les instances en Justice, les "garanties" non honorées, les clients furax ...
Puis, il y aura le recyclage ! Une plaque photovoltaïque a une durée utile de 5 ou 6 ans, un tas de composants, dont les métaux lourds toxiques en pagaille : on va rigoler !
Une éolienne, c'est 100 tonnes de beton, un entretien très coûteux, aucune production réelle d'électricité puisqu'elles augmentent le travail des centrales conventionnelles en back-up, le tout (éolienne plus centrale devant sans cesse monnter et descendre en puissance) mettant le Kw à 4 fois le prix de l'électricité normale (masqué par des subsides).

Qu'on mène des recherches, c'est toujours bon.

Mais qu'on claque nos maigres ressources à ces gadgets stupides ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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artragis
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Message non lu par artragis » 16 déc. 2009, 21:03:00

  
 Puis, il y aura le recyclage ! Une plaque photovoltaïque a une durée utile de 5 ou 6 ans, un tas de composants, dont les métaux lourds toxiques en pagaille : on va rigoler !
nous sommes en 2009 MPS, les anciennes plaques peuvent durer jusqu'à 25 ans mais peinent sur la fin, aujourd'hui on a plus de 30 ans.
ensuite rien qu'en France (et financées par l'Europe) deux entreprises se sont installées et spécialisée dans le recyclage et le retraitement de ces plaques.
Les éoliennes telles qu'elles sont produites actuellemement sont en effet peu rentable (plus que tu le dis quand même mais bon ça revient très cher au final) cependant une université américaine, puis des architectes japonais ont réussi à trouver soit des modèles soit dse dispositions qui augmentaient le rendement donc à suivre...
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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mps
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Message non lu par mps » 16 déc. 2009, 21:42:00

Quand je parle de 5 à 6 ans pour le photovoltaïque, c'est le moment où ellesproduiset encore, mais de moinsen moins (buée, oxydation, etc).

Remarque aussi que je n'attaque pas l'éolien, mais les éoliennes. Il eut paru plus raisonnable de d'abord les mettre au point, avant de les propager sottement ...

Sans compter qu'elles prennent les budgets d'autres systèmes, indifférents à la météo, quasi gratuits, installables quasi partout que sont les petites centrales électriques mues par la vapeur de la géothermie ! (très répandues en australie). Mais ce n'est qu'un exemple ...
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lucifer
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Message non lu par lucifer » 17 déc. 2009, 22:52:00

Rien que le titre du post m'amuse .......
L'economie verte. Au sens economiques, c'est certain, ça rapporte enormement aux entreprises specialisées '( ou qui se considerent comme tel).
Pour nous, consommateurs, c'est autre chose.
Et là, je devie sur le mot economie, au sens de faire des economies.
Avec cette politique, c'est tout le contraire.

Rouler vert (elec), ce chauffer vert ( photovoltaique), manger vert (bio) coute la peau des .........

Donc, pour etre vert, il faut de l'argent. Le pauvre, avec sa 405 diesel de 300000km, qui va faire ses courses à Aldi, et qui se chauffe avec l'energie qu'on lui donne dans son HLM, il fait comment, pour etre vert ?
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

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Message non lu par mps » 17 déc. 2009, 23:40:00

Voyons, Lucifer, c'est très facile !

Le pauvre peut être vert de froid, en renonçant à se chauffer.
Il peut être vert de peur, en vivant dans le noir.
Il peut être vert de convulsion stomaccales en mangeant cru.

Tu vois ? Les écolos te diront que c'est une question de bonne volonté icon_biggrin
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logan
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Message non lu par logan » 19 déc. 2009, 00:06:00

L'economie verte c'est du simple marketing.

Par définition, supposer l'économie écologiste, c'est supposer l'économie subordonnée à un intérêt général.
Hors l'intérêt général n'est pas qu'écologiste, il est aussi très souvent social.
Une économie écologiste est forcément une économie socialiste, on en est évidemment très loin.

L'économie actuelle a beau essayer de se "verdir" elle reste inexorablement capitaliste et productiviste, elle est soumise uniquement à des intérêts privés, elle est amorale et ne se soumettra jamais d'elle même à l'intérêt général, bien au contraire.

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Message non lu par mps » 19 déc. 2009, 09:54:00

Sans capitalisme pour la financer, il n'y a ni économie verte, ni économie du tout.
a moins que Cuba ou la Corée du Nord ne soient ts inaccessibles paradis icon_biggrin
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logan
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Message non lu par logan » 19 déc. 2009, 15:51:00

Une économie socialiste et écologiste est une économie mixte, avec d'un côté des services publics qui répondent à des besoins collectifs et à des logiques d'intérêt général, et de l'autre une économie privée, subordonnée à des règles collectives, à la fois pour permettre la liberté et l'innovation et à la fois pour satisfaire au mieux les besoins de chacun, le capitalisme n'est absolument pas compatible avec une telle économie.

La france durant ce dernier siècle est sans doute le modèle de société qui s'est le plus rapproché de cet idéal socialiste ( bien qu'en étant très éloigné ), mais cela a pris fin durant les années 1970 avec le tournant libéral avec le succès que nous savons aujourd'hui ( explosion du chomage / crises à répétion / précarité / inégalités ).

Concrètement cela veut dire un certain nombre de nationalisations comme par exemple dans le secteur de l'énergie, de l'eau, les banques, mais pour en faire de véritables services publics, pas pour en faire des "sociétés privées à financement publique" comme ce fut le cas par le passé.
Cela veut dire la création de pouvoirs locaux ou régionnaux pour les citoyens sur le fonctionnement de ces services publiques.
Cela veut dire une réappropriation collective des ressources naturelles.
Cela veut dire des planifications écologiques, c'est à dire le financement et la mise en oeuvre de recherches, de certains projets, de conversions, de réorganisation, que ce soit dans le secteur public ou privé pour transformer et adapter réellement l'économie aux enjeux écologiques.
Cela veut dire un approfondissement des droits pour les travailleurs dans les entreprises et dans leur gestion, sur la distribution des revenus par exemple, sur les productions ou les réorganisations, de manière à ce qu'enfin la démocratie soit la norme partout sur le territoire.
Cela veut dire recollectivisation des décisions au niveau des branches de métier par exemple pour pouvoir ré-orienter collectivement si nécessaire les productions afin d'essayer de coller au mieux aux besoins des gens et éviter le plus possible le gaspillage.
Cela veut dire la démocratisation et la promotion de l'autogestion des travailleurs sur le model des SCOP.
Cela veut dire une réappropriation collective de la monnaie, de manière à mettre un terme à la financiarisation de l'économie et orienter son utilisation vers la satisfaction des besoins de tous ( mettre un terme aux inégalités ), et vers le financement des besoins collectifs ( investissements publics ).
Cela veut dire rétablir une fiscalité progressive sur le model "chacun selon ses moyens" et mettre un terme à toutes les injustices fiscales actuellement en vigueur.

Voilà un peu le genre de choses qui restent à faire. Pour moi oui ce serait une société 100000 fois mieux qu'actuellement et je ne vois quel pb de financement on pourrait avoir.

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mps
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Message non lu par mps » 20 déc. 2009, 10:19:00

Tu rêves ... Grandis, et cesse de croire ta feuille de chou ...
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Message non lu par logan » 20 déc. 2009, 15:41:00

J'vois pas où il est question de croyance ou de rêve ici, on fait simplement de la politique, on explique ce qu'on fera une fois au pouvoir et c'est aux gens de trancher en fonction de ce qu'ils pensent être l'intérêt général.
Toi ton projet politique c'est de continuer et d'aller plus loin dans les mêmes politiques inefficaces qui nous ont mené à la situation actuelle ;) Ca fait vachement envie.
Tu as la chance que les médias soient à vos bottes pour faire votre propagande, ce qui vous permet d'être aujourd'hui encore au pouvoir, mais il y a un moment où cela ne suffira plus.

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Message non lu par mps » 20 déc. 2009, 16:18:00

Amen
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Message non lu par logan » 20 déc. 2009, 16:22:00

Rien avoir avec la religion non plus ;)

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Message non lu par artragis » 20 déc. 2009, 17:17:00

bel exemple d'humour logan.
mps, merci de ne pas régir d'une telle manière, je n'ai rien trouvé de stupide ou d'utopique dans ce qui a été dit, c'est juste une manière plus étatique de voir les choses (donc plus française). Les pays de paille (cuba, corée N) tu peux les ranger s'il te plait.

je ne parlerai pas des droits des travailleurs, je n'aime pas me fier à des ouis dires et n'ayant pas encore travaillé j'aurai du mal à faire autrement.
pour la fiscalité on a déjà débattu ensemble et je reste sur mon 50%, le seuil moral, tu resteras sur le fait qu'il faut taxer un max, tes arguments ne me convainquent pas mais les miens ne t'accrochent pas donc on tournerai en rond si on recommençait...

Le problème des ressources naturelles c'est qu'elles sont sur des terrains et que par définition, un terrain appartient à quelqu'un. Ensuite il y a autre chose, l'exploitation des ressources naturelles est fait à dessein et tout le monde n'a pas le savoir faire pour tous les desseins, or avec l'évolution des techniques, grâce aux entreprises qui exploitent de manière privée ces ressources, on a vu apparaitre des expérimentations puis des procédés et produits totalement géniaux. Le problème de la collectivisation c'est que le but donné est un but économique alors que pour une entreprise au départ c'est l'innovation et l'économie n'est que le but de cet inovation.
pour la "
recollectivisation des décisions au niveau des branches de métier" même si le terme est compliqué, je suis tout à fait d'accord.
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