Les petites taxes, par définition, ne rapportent pas beaucoup, même additionnées les unes aux autres. Il est donc illusoire de croire que la suppression de ces petites taxes, ou de certaines d'entre elles, permettra de réduire beaucoup le niveau des prélèvements obligatoires. La question n'est pas là.La suppression de petites taxes s'avère dérisoire
Le budget 2015 prévoit de faire disparaître seulement 7 taxes, pour un coût de 29 millions !
Le grand ménage dans les petites taxes n'aura pas lieu. Et c'est une autre occasion de réformer une fiscalité illisible qui est ainsi ratée. En début d'année, François Hollande avait pourtant promis une «diminution» du nombre de petites taxes absurdes pesant sur les entreprises. De son côté, Bernard Cazeneuve, le précédent ministre du Budget, avait dénombré «près de 150 petites taxes» à très faible rendement, dans lesquelles il souhaitait donner un coup de balai. Son successeur, Christian Eckert, avait même indiqué au Sénat, en avril, que des petites taxes seraient «supprimées pour environ 1 milliard d'euros».
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Le fait est que ces petites taxes rendent la fiscalité très complexe, elles renforcent le ressentiment des Français vis-à-vis de l'impôt, et elles génèrent des frais de recouvrement importants. De ce point de vue, il y a intérêt à en supprimer un grand nombre, et il est dommage que le gouvernement n'aille pas assez loin.