Enfin la baisse de l'euro ?

[Narbonne]

Il vaut mieux que l € baisse que monter. C'est déjà ça.

[albert]

Il vaut mieux que l € baisse que monter. C'est déjà ça.

Pour la France, sans aucun doute. Mais pour l'Italie et l'Espagne, c'est moins sûr.

[Jeff Van Planet]

Il vaut mieux que l € baisse que monter. C'est déjà ça.

Pour la France, sans aucun doute. Mais pour l'Italie et l'Espagne, c'est moins sûr.

????
êtes-vous en train de dire que pour les espagnoles et les italiens il vaudrait mieux un euro plus fort?

[albert]

Il vaut mieux que l € baisse que monter. C'est déjà ça.

Pour la France, sans aucun doute. Mais pour l'Italie et l'Espagne, c'est moins sûr.

????
êtes-vous en train de dire que pour les espagnoles et les italiens il vaudrait mieux un euro plus fort?

La dépréciation de l'euro n'a pas le même impact dans tous les pays, c'est ce qui est expliqué dans l'article de Sapir que j'ai cité plus haut. Cela dépend d'une part de l'intégration dans la zone euro, et d'autre part de la dépendance énergétique plus ou moins importante. Une dépréciation de l'euro sera moins bénéfique au niveau des exportations et plus inflationniste pour l'Italie et l'Espagne que pour la France.

[Jeff Van Planet]

Ce qui veut dire? que les pays qui font plus de commerce en zone Euro qu'en dehors en tireront moins d'avantage et plus d'inconvénients?

[albert]

Ce qui veut dire? que les pays qui font plus de commerce en zone Euro qu'en dehors en tireront moins d'avantage et plus d'inconvénients?

La dépréciation donne un avantage à l'exportation, mais cet avantage ne vaut que pour les exportations hors zone euro. Les pays qui exportent essentiellement à l'intérieur de la zone euro tirent donc peu d'avantages de la dépréciation de l'euro. Pour les importations, c'est l'inverse, mais là sont désavantagés par la dépréciation les pays qui importent beaucoup d'énergie. La dépendance énergétique de la France est de 48.1% (chiffre 2012) contre 73.3% pour l'Espagne et 80.8% pour l'Italie. (source Eurostat)

[Papibilou]

La baisse de l'euro me paraît être une condition nécessaire mais pas suffisante du retour de la croissance.
Elle doit donc se conjuguer avec une politique d'investissement utile au niveau européen (déjà abordé par ailleurs). J'ai déjà dit (et d'autres avaient aussi des idées) qu'une politique d'isolation aidée de toutes les habitations européennes pourrait être un moteur de croissance et réduire la dépendance énergétique de l'UE. D'autant que la compétition internationale devrait jouer assez peu et donc favoriser l'emploi des actifs de chaque pays de l'UE.
Enfin, une politique claire visant à réduire la capacité de nuisance des paradis fiscaux ou les arnaques à la TVA (10 milliards de pertes pour la France) finiraient par donner à l'Europe le dynamisme qui lui manque.

[albert]

La baisse de l'euro me paraît être une condition nécessaire mais pas suffisante du retour de la croissance.

Effectivement, la baisse de l'euro permet d'être plus compétitif, mais encore faut-il qu'il y ait de la demande. Or la croissance mondiale est revue à la baisse.

Elle doit donc se conjuguer avec une politique d'investissement utile au niveau européen (déjà abordé par ailleurs).

Mais là, on se heurte aux politiques d'austérité. D'autre part, le budget européen ne représente que 1 % du PIB et l'UE en tant que telle ne peut pas s'endetter.

[politicien]

C'est la première fois depuis le 28 août 2012. Vendredi 31 octobre, vers 13h30 GMT (14h30 à Paris), la monnaie unique européenne est tombée sous le seuil de 1,25 dollar (à 1,2486 dollar),

L'euro s'est par la suite hissé de nouveau juste au-dessus de 1,25 dollar, mais restait sous pression face à un dollar revigoré ces derniers jours par la fin des injections de liquidités aux États-Unis.
"Un épisode de force du dollar"

Il s'agit "plus d'un épisode de force du dollar que de faiblesse de l'euro", a expliqué Nick Stamenkovic, analyste chez RIA Capital Markets.

(...)

http://www.latribune.fr/actualites/econ ... x-ans.html

[pierre30]

Tout le monde semble convenir que le niveau de l'Euro par rapport au Dollar n'est pas si essentiel (ce que je disais depuis bien longtemps). Maintenant tout serait de la faute de l'Euro lui-même (son existence) ?

Pas sûr : et si tout était de la faute aux écarts qui existent entre les différentes politiques économiques menées par les membres de l'UE ?

Alors on pourrait gagner du temps : au lieu de commencer à demander la sortie de l'Euro (pour revenir au SME ?), pourquoi ne pas demander directement la sortie de l'UE ?

C'est bizarre que les politiciens qui prêchent l'apocalypse ait attendu si longtemps pour en parler. C'est pourtant assez logique pour le front de gauche : sortir de l'UE capitaliste et créer une nouvelle zone socialiste. Ou pour le FN : sortir de l'enfer socialiste pour créer une zone où régnera l'ordre et la prospérité des nations.

Mais ça va venir.

[Nombrilist]

En même temps, on ne va pas voir les effets de la baisse de l'euro le lendemain de la baisse...

[pierre30]

Oui, mais je ne crois pas que certains attendront très longtemps avant de passer à l'étape suivante. D'ailleurs je crois qu'ils se fichent de la situation économique d'aujourd'hui. Leur objectif est ailleurs.

[Nombrilist]

De toute façon, pour ma part, je pense qu'une baisse de l'euro qui est subie et non activement voulue par la BCE ne sert à rien.

[albert]

Pas sûr : et si tout était de la faute aux écarts qui existent entre les différentes politiques économiques menées par les membres de l'UE ?

Les différences entre les pays, vous ne pouvez pas les gommer d'un trait de plume, elles sont liées à la démographie, aux structures économiques et sociales de chaque pays. La Grèce ne sera jamais l'Allemagne.
On en revient donc toujours au même problème : la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale. Pour qu'elle le devienne, il faudrait une Europe fédérale, avec des transferts importants des pays riches vers les pays pauvres. Or les Européens n'en veulent pas.

[pierre30]

Et donc ? Sortir de l'€ est-il suffisant ?