Baisse du baril de pétrole : pourquoi ce n'est pas fini

[wesker]

La difficulté de ces négociations réside dans le fait qu'après que certains pays aient, sur un plan économique amplement profité de mode de production productiviste, d'autres qui en découvrent les vertus devraient se modérer et y renoncer.

Certes, les enjeux imposent à chacun d'accepter une contribution climatique, de faire un effort, tant la préservation de l'environnement est une impérieuse nécessité, pour la survie de l'humanité...cela étant, parvenir à un accord avec tant d'intérêts et d'histoires différentes me semble relever d'une gageure !

[politicien]

Le baril de Brent est passé lundi en début d’après-midi, sous la barre de 36,61 dollars, un plancher qu’il n’avait pas atteint depuis le 24 décembre 2004.

Le Brent, coté à Londres, principale référence du marché mondial, est donc à son plus bas depuis onze ans. Il était ces derniers jours au plus bas depuis décembre 2008, une période où le brut avait plongé, entraîné par la crise financière, de 147 dollars à 37 dollars, avant de monter jusqu’à la mi-2014, à 115 dollars.

La baisse actuelle s’explique essentiellement par un marché mondial en surproduction.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/1 ... ze-ans.php

[wesker]

Cette nouvelle, pour l'économie française est plutôt une bonne chose. En effet, cet effondrement des cours du pétrole aura, pour conséquence, un rétablissement des marges de nos entreprises, ainsi que d'une partie du pouvoir d'achant des consommateurs, mais ces cours sont, aussi le reflet d'inquiétudes quant à l'avenir de la conjoncture économique qui peut susciter quelques hésitations aux investissements.

Si les pétroles et autres gaz de schiste permettent d'avoir une offre abondante d'énergie, il n'en va pas de même pour la consommation, pénalisé, à la fois par l'austérité conduite en Europe, par le ralentissement économique de la Chine et des politiques qui incitent davantage aux économiques d'énergies qu'à la consommation. Ces éléments, structurels, précis permettent de mieux appréhender l'évolution des cours.

[Snark]

Anecdote en parallèle :

Air France paie le kéroséne moins cher en France qu'à l'étranger .
Donc pour un aller retour Paris Libreville elle ajoute 28 tonnes de kérosène
dans un boeing 777 ce qui lui permet de limiter le plein au Gabon
et ... de consommer 5.6 tonnes de plus vu que l'appareil est plus lourd .

Rassurez vous ça leur permet d'économiser quand méme 3100 € .
A part ça ils sponsorisaient la COP21 ... ( Le canard enchainé du 16/12/2015) .

Avec un kérosène plus cher ce genre de pollution serait elle encore rentable ?

[wesker]

Cela peut, d'ailleurs susciter une réflexion. Lorsque les cours s'envolent, ces compagnies aériennes arguent qu'il est nécessaire d'augmenter les tarifs pour faire face et rester compétitives, mais en cas de baisse des cours, pourquoi les tarifs des billets ne baissent ils pas ?

[politicien]

Bonjour,

Le baril de Brent a fini sa semaine à 28,94 dollars, soit moins que le WTI qui a terminé à 29,42 dollars le baril. La levée des sanctions sur l'Iran, qui doit être effective dimanche, ouvre la perspective d'un retour du pétrole iranien sur le marché, soit près de 500.000 barils supplémentaires par jour.

Pour la première fois depuis environ douze ans, les cours du pétrole ont fini vendredi à moins de 30 dollars le baril, chutant dans l'idée d'un bond imminent des exportations iraniennes et face aux doutes sur la demande mondiale.

Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a perdu 1,78 dollar à 29,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit son plus bas niveau de clôture depuis novembre 2003.

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a chuté de 2,09 dollars, à 28,94 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE), finissant comme lors des deux précédentes séances sous le niveau du pétrole new-yorkais et s'établissant au plus bas depuis février 2004.

Le pétrole iranien bientôt sur le marché
Sur la semaine, le marché pétrolier a subi une chute de plus de 11% à New York et de près de 14% à Londres, à peine freinée par un petit rebond jeudi. Depuis le début de l'année, il a reculé de quelque 20,5% aux Etats-Unis et de plus de 22% en Europe.

"Les gens sont en train d'anticiper un retour sur le marché du pétrole iranien d'ici quelque jours", a mis en avant James Williams de WTRG Economics. "L'idée qui domine, c'est que les sanctions contre l'Iran vont être levées pendant le week-end."

(...)

http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 43247.html

[wesker]

A l'heure où l'Europe poursuit sa politique d'austérité et donc réduit ses consommations, l'offre énergétique ne cesse de croître, sous plusieurs explications, par conséquent il est légitime de voir les cours s'effondrer...

[politicien]

Bonjour,

Moscou a évoqué la possibilité de mener une action coordonnée avec le cartel pour réduire l'excès d'offre. Mais les observateurs sont sceptiques.

La Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) main dans la main pour faire remonter les prix du pétrole. C'est le scénario évoqué par Moscou depuis quelques jours. Le ministre de l'Énergie du pays, Alexandre Novak, a laissé entendre hier que son pays était prêt à discuter d'une fermeture des robinets avec le cartel dans les prochains mois. Le simple fait d'imaginer l'excès d'offre se réduire a suffi à redonner un peu d'élan aux marchés pétroliers. Les cours du baril, qui ont perdu les trois quarts de leur valeur en un an et demi et sont tombés à leur plus bas niveau en 12 ans, ont retrouvé le chemin de la hausse: ce vendredi matin, le WTI grimpait à 33,91 dollars tandis que le Brent remontait à 34,15 dollars.

«Actuellement, les pays de l'Opep tentent de convoquer une réunion en février avec la participation de pays membres de l'Opep et de pays non membres, a déclaré le ministre russe. Certains pays ont proposé une telle initiative et la question est actuellement étudiée par les différents pays. De notre côté, nous avons confirmé la possibilité de notre participation», a-t-il expliqué.

(...)

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... s-prix.php

Qu'en pensez vous ?

[hérisson]

[BBvideo 600,350]https://youtu.be/NKUrrigDMk4[/BBvideo]

[Snark]

Comme la baisse des cours , la hausse va étre largement due à de la spéculation .
On en a toute confiance dans les marchés pour nous inventer de nouvelles foucades ...

Réduire notre consommation et surtout nos gaspillages , diversifier nos sources d'énergies
en réduisant la part des carburants fossiles va nous libérer de la pollution , des importations ,
des risques sanitaires et des spéculations . On l'a déjà largement entamé avec le chauffage
( qui se chauffe actuellement sans isolation et 100% au fuel comme en 1970 ? )
et on s'en porte très bien .

[wesker]

Snark, pendant que nous réduirons, d'autres achèteront nos droits à polluer et ne se priveront pas de relancer leur économie.

Il est plus sérieux d'utiliser les possibilités en recherche, développement, de favoriser l'évolution technique afin de réduire l'impact environnemental plutôt que de laisser croire aux chimères qui ne trouveront pas de réalités concrètes !

[Snark]

Vous auriez parlé de pompe à chaleur , de granulés bois , de tramway ,
de covoiturage , de carburant à base d'algues ou de consommer moins de 5 litres au cent en 1970
qu'on vous aurait pris pour un ringard ou un farfelu .

Aujourd'hui tout cela existe et il faut continuer à trouver l'après pétrole
avant que nos concurrents ne le fasse à notre place .

[Incognito]

Comme la baisse des cours , la hausse va étre largement due à de la spéculation .
On en a toute confiance dans les marchés pour nous inventer de nouvelles foucades .. .

La baisse de ces deux dernières années n'est pas due à la spéculation. Il y a un large excédent de l'offre par rapport à la demande. Il est donc logique que les prix aient baissé. Et même fort baissé. Comme indiqué plus haut, les prix actuels ne sont pas suffisants à long terme. On peut donc s'attendre à ce qu'ils remontent à un moment où un autre. Mais les prix actuels sont tout à fait logiques à court terme.

[Golgoth]

La baisse des prix va entrainer une grosse baisse des investissements (voir l'entreprise française qui fait des tubes sans soudure par exemple) et l'éclatement de la bulle gaz et pétrole de shit. Ensuite, dès que la demande va remonter, les prix vont exploser.

[Incognito]

La demande a continué de croître à un rythme normal. C'est l'offre qui a fortement accéléré ces dernières années. La baisse des prix signale qu'il faut un ralentissement de l'offre, et donc une baisse des investissements. Il n'y aura pas nécessairement d'explosion des prix par la suite. Mais un retour vers les 60-80 $/bbl me paraît envisageable dans quelques années.