L'Allemagne et les Pays-Bas ont toutes deux planché sur un projet sérieux de sortie de l'euro

[Ramdams]

La semaine dernière, l’ancien ministre des Finances hollandais, Jan Kees de Jager, qui a occupé ce poste jusqu’en novembre 2012, a révélé que les gouvernements allemand et néerlandais s’étaient entendus sur un projet de sortie de la monnaie unique au plus fort de la crise de l’euro (article en néerlandais).

Toute une équipe d’avocats, d’experts en affaires étrangères et d’économistes, a planché sur différents scénarios. L’un d’entre eux envisageait le rétablissement du florin néerlandais ('guilder'). Le ministre a précisé que l’Allemagne était elle aussi très impliquée dans ce projet, et qu'en revanche, d’autres pays étaient plus réticents, s’inquiétant de ce que l’on évoque cette possibilité : « Nous étions l’un des rares pays, avec l’Allemagne [à discuter de ce scénario]. Nous avons même monté une équipe qui discutait des scénarios Allemagne-Pays Bas »

L’actuel ministre des Finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, a également reconnu que le gouvernement hollandais avait travaillé sur un scénario de retour au florin. « Les chefs d’Etat, y compris le gouvernement hollandais, ont toujours dit qu’ils voulaient maintenir la zone euro et conserver la monnaie unique. Cela dit, nous avons aussi examiné ce qui se passerait si nous ne réussissions pas à le faire ».

Dijsselbloem a également précisé que l’impression de billets en forins n’avait jamais été ordonnée, et il a refusé de confirmer que les Allemands avaient également travaillé sur un plan de sortie de l’euro.

En 2012, la banque centrale néerlandaise avait déjà admis avoir étudié des plans d’urgence prévoyant la sortie du pays de l’euro, tandis que le journal De Volkskrant avait dévoilé en juin 2012 que le Premier ministre hollandais, Mark Rutte, avait menacé l’UE d’un départ des Pays-Bas de la zone euro.

Mais ce qui est remarquable avec ces nouvelles révélations, c’est que l’on apprend que le pays n’en était plus au stade hypothétique, et qu’il avait au contraire pris très au sérieux cette possibilité.

Express.be

Pendant ce temps, en France, les ayatollahs de l'euro prêchaient pour leur sainte monnaie, sans savoir que les pays qu'ils prenaient pour exemples allaient dans le sens complètement inverse. C'est cocasse.

[Papibilou]

Ils devraient faire part de leurs conclusions. On ne sait jamais, ça pourrait servir à d'autres.

[Jean]

Ceux qui savent nager peuvent s'interroger sur le bien fondé d'abandonner une bouée... pas les autres.

[Ramdams]

Ils devraient faire part de leurs conclusions. On ne sait jamais, ça pourrait servir à d'autres.

Penses-tu. Ce seront les premiers sortis de l'euro qui sortiront le mieux du marasme. Mieux vaut être celui qui fait chuter les voisins que le voisin.

[Jeff Van Planet]

une question: pourquoi ne l'ont-ils pas fait?

[Ramdams]

Étant donné que le projet a été étudié au plus fort de la crise, on peut imaginer que la suite, par définition meilleure, les a dissuadés.

[Jeff Van Planet]

Justement, si sortir de l'Euro etait mieux que d'y rester, alors pourquoi sont-ils restés?

[Ramdams]

C'est un projet tenté à un moment T, lorsque tout allait mal, un coup de poker que l'on tente uniquement quand on n'a pas d'autres possibilités. Un peu comme quand l'Islande se tâtait à rejoindre l'Union Européenne au plus fort de sa crise nationale. Depuis, ce projet est tombé aux oubliettes.

[Jeff Van Planet]

Ok, j''avais mal compris le message du 28 Nov 2014, 19:24:04
Ceci dit, la question reste entière: pourquoi, si les résultats de ce projet sont positifs, ils veulent rester. AMHA, c'est que les conclusions ne sont pas si favorables que çà, sinon, ils seraient idiots de ne pas sauter le pas.

[Nombrilist]

L'euro fort est favorable à l'Allemagne. Pourquoi voudraient-ils le quitter ?

[Narbonne]

A l'époque l'Allemagne avait peur de passer à la caisse pour la Grèce ....

[Jeff Van Planet]

A l'époque l'Allemagne avait peur de passer à la caisse pour la Grèce ....

C'est ce qu'on à tous fait.

[Narbonne]

Oui, mais cela aurait pu couter plus cher aux allemands. L'Espagne, l'italie et le Portugal ont tenu.

[Jeff Van Planet]

C'est vrai.
Mais ils ne sont pas sauvés non plus. Le jour ou ce sera notre tour, et çà arrivera, là ils vont sortir direct sans laisser d'adresses, tu vas voir^^

[Narbonne]

C'est possible.