La France veut croire à une reprise

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politicien
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par politicien » 13 mai 2015, 07:41:49

Bonjour,
Mieux que prévu. L'Insee devrait annoncer mercredi 13 mai une croissance de 0,6% du PIB au premier trimestre 2015, soit la progression la plus forte depuis le printemps 2013, grâce notamment à la chute des prix du pétrole, rapporte le quotidien Les Échos.

Début avril, l'Insee avait revu sa prévision à la hausse à 0,4% contre 0,3% précédemment. Les 39 analystes interrogés par Reuters disaient aussi s'attendre à 0,4% de croissance au premier trimestre, leurs prévisions s'étalant de 0,2% à 0,6%.

Le gouvernement table pour l'année 2015 sur une croissance de 1,0%, très légèrement inférieure à celle de la Commission européenne qui anticipe, elle, une croissance de 1,1%. La banque de France a quant à elle dit mardi 12 mai s'attendre 0,3% de croissance du PIB au deuxième trimestre.

(...)

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La reprise est-elle là ?
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Nombrilist
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par Nombrilist » 13 mai 2015, 08:15:48

Le capitalisme financier est grand. Et la croissance est son prophète.

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Narbonne
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par Narbonne » 13 mai 2015, 08:20:00

Cela doit être du PIB avec de la monnaie de singe (profits financiers)
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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albert
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par albert » 13 mai 2015, 09:19:44

Il faut regarder le détail de ces + 0.6%.
On voit que l’investissement est toujours en baisse et que la contribution du commerce extérieur est négative (les exportations augmentent, mais moins que les importations et moins qu’au trimestre précédent). La variation des stocks est importante : +0.5 point, or lorsque les stocks augmentent un trimestre, ils baissent généralement au trimestre suivant. La consommation des ménages augmente, mais lorsqu’on regarde le détail, ce sont surtout les dépenses d’énergie pour le chauffage qui augmentent le plus.
Ma conclusion est qu’il ne faut pas extrapoler la croissance de ce premier trimestre sur l'année 2015.
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par Narbonne » 13 mai 2015, 12:05:53

Cette croissance est partie dans les paradis fiscaux. :mrgreen:
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par politicien » 26 mai 2015, 19:46:27

Bercy prévoit une croissance solide de +0,4% durant ce deuxième trimestre. Ce chiffre calculé par les services du ministère des Finances devrait pousser l'économie française au-delà de la prévision officielle du gouvernement (+1% sur l'année). La hausse du PIB pourrait atteindre 1,2% à 1,3% sur l'ensemble de 2015. Sauf forte remontée du pétrole et des taux d'intérêt à la rentrée.

L'embellie semble partie pour durer ce printemps. Selon nos informations, la dernière prévision de croissance pour le deuxième trimestre réalisée au sein du ministère des Finances atteint +0,4%. Soit un dixième de point au-dessus du chiffrage antérieur de l’Insee. Aux yeux des services de Bercy, l’activité économique poursuit son redressement, après le vif rebond de l’hiver (+0,6%) alimenté par la baisse du pétrole. Les indicateurs de la conjoncture restent au vert, hormis l’emploi. Le climat des affaires continue d’être bien orienté, a indiqué l’Institut de la statistique la semaine dernière. Même la construction de logements neufs donne des signes de réveil.

Cette prévision trimestrielle de Bercy – qui n'est que rarement connue - conforte celle du gouvernement. L’acquis de croissance pour 2015 serait, à la mi-année, très proche de 1%, selon nos calculs. Il s’agit du niveau d’évolution assuré, au cas théorique où le second semestre serait stable. L’objectif officiel d’une hausse du PIB de cet ordre sur l’ensemble de l’année serait ainsi en passe d’être atteint dès juillet. Sauf récession à la rentrée...

(...)

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pierre30
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par pierre30 » 03 juin 2015, 08:36:00

Faut-il choisir entre travailleurs pauvres et chômeurs ? Ou plutôt, comment positionner le curseur ?
http://www.challenges.fr/economie/20150 ... rance.html
Même si le taux de chômage espagnol est encore 2 fois plus élevé que le français, le nombre de demandeurs d’emplois baisse outre-Pyrénées, chez nous, il atteint un nouveau pic.

Cette visite d’Etat a l’air d’une formalité, pimentée par la réunion éphémère de couples de pouvoir. Ce matin, le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne étaient reçus à l’Elysée par le président français François Hollande et la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal. Mais loin des mondanités se joue un match plus économique: celui du chômage et du marché du travail.

Triste record français

Hollande en rêvait, Rajoy l’a fait. En Espagne, la courbe du chômage s’est inversée. En mai, le nombre de demandeurs d’emplois de l’autre côté des Pyrénées a baissé pour le 4e mois consécutifs (117.985 inscrits en moins), poussé par le travail saisonnier.

A l’inverse, en France, il vient d’atteindre un triste record: Pôle emploi compte 54.100 nouveaux inscrits sur un total de 5,3 millions de personnes toutes catégories confondues. L’Espagne semble gagner le match, même si son taux de chômage, établi à 23% en mars 2015, est très largement au-dessus de celui de la France à 10,6%, d’après Eurostat.

Rude recette espagnole

Comment le gouvernement espagnol, mené par le Parti populaire, a-t-il réussi à inverser la courbe? Sur recommandations de l’Union européenne, il a engagé des réformes chocs pour flexibiliser le marché du travail dès février 2012.

La chercheuse Catherine Vincent les récapitule dans une Chronique internationale de l’Ires de mars 2012. D’abord, les coûts du licenciement ont été réduits: «Les licenciements injustifiés» ne valent plus que 33 jours par année d’ancienneté, l’autorisation administrative de licenciement a été supprimée et les entreprises peuvent faire appel au licenciement économique dès qu’elles «entrent en perte».

Ensuite, la négociation collective a été décentralisée sur le modèle allemand. Ainsi «un décret-loi donne la priorité aux accords d’entreprise sur les conventions collectives» et donne la possibilité aux employeurs de modifier les conditions de travail unilatéralement.

Réformes tous azimuts

«Grâce à ces réformes, l’emploi est beaucoup plus réactif à la croissance. Il augmente de 3% alors que la croissance n’est que de 2% », argumente Sylvain Broyer, chef économiste adjoint à Natixis.

Il défend l’«agenda complet des réformes» menées par l’Espagne qui a adopté la directive européenne sur les services, la réforme du marché de l’électricité, les aides à la création d’entreprise, etc. «Surtout l’augmentation de la compétitivité a permis de relancer la demande étrangère. Les exportations, qui représentaient 17 points de PIB pendant la crise, sont montées à 22.»

Pour l’OFCE, il faut aussi regarder la «qualité de ces emplois» créés, souvent plus précaires, de courte durée et moins bien rémunérés. «C’est un choix de société: l’Espagne a préféré des travailleurs pauvres plutôt que des oisifs», conclut Sylvain Broyer. A méditer.

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albert
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par albert » 03 juin 2015, 11:41:01

En Espagne, le chômage a un peu baissé mais il reste à un niveau élevé. Et c'est saisonnier :l'an dernier aussi, il avait baissé à cette période de l'année, puis avait rechuté à la rentrée.
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Narbonne
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par Narbonne » 03 juin 2015, 12:54:55

En Espagne, le bâtiment repart avec des prix divisés par 2, mais il repart.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par pierre30 » 03 juin 2015, 13:53:06

Il n'est pas facile de tirer des conclusions de ces situations comparées.

On peut supposer que la production est freinée par les contraintes et les coûts qui pèsent sur l'emploi. Mais au final, que recherche-t-on ? Il me semble que le but économique est de maximiser le revenu médian et le revenu moyen. Le but politique est plutôt d'augmenter le niveau de vie médian et le niveau de vie moyen.

Pour optimiser le revenu médian et le revenu moyen, on peut essayer de baisser les coûts salariaux afin d'augmenter la quantité de richesse produite et partagée. Toutefois, cette production peut aussi être augmentée en valeur si on vise à produire davantage dans le haut de gamme, ce qui correspond à des emplois mieux rémunérés car hautement qualifiés, mais peut-être moins nombreux à court terme.

Il n'est donc pas du tout évident que le fait de baisser le niveau du SMIC, ou les charges qui y sont associées, contribuerait (contribue) efficacement à améliorer le revenu moyen et le revenu médian.

En réduisant les freins administratifs au licenciement, on va davantage dans la direction souhaitée, me semble-t-il. La crise dure depuis déjà 8 ans. Il y a longtemps que la majorité des entreprises ont ajusté leurs effectifs à leur besoin. Maintenant il s'agit de ne pas les empêcher d'embaucher, plutôt que de les empêcher de licencier.

Mais cela n'est-il pas contraire à l'ojectif politique d'améliorer le niveau de vie médian et le niveau de vie moyen ? Dans l'immédiat, ça ne semble pas être le cas.

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albert
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par albert » 03 juin 2015, 17:16:54

pierre30 » Mer 03 Juin 2015, 13:53:06 a écrit :On peut supposer que la production est freinée par les contraintes et les coûts qui pèsent sur l'emploi.
C’est ce que prétendent les libéraux, mais rien ne le démontre. L’Espagne, qui a réformé son marché du travail, a vu son taux de chômage exploser.
pierre30 » Mer 03 Juin 2015, 13:53:06 a écrit :La crise dure depuis déjà 8 ans. Il y a longtemps que la majorité des entreprises ont ajusté leurs effectifs à leur besoin.
Je crains que non.
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par wesker » 03 juin 2015, 20:53:54

Les libéraux affirment mais ne s'appliquent pas à eux même, ce qu'ils proposent pour l'ensemble du pays. Un exemple la responsabilité, j'ai eu l'occasion d'en apporter quelques éléments.

Concernant les coûts, réduire le SMIC ne ferait que rendre le travail moins attractif et finalement enverrait un signal de déclin économique et social peu encourageant pour inciter aux investissements. Souvent ceux qui préconisent cela perçoivent des niveaux de revenus trés éloignés de ces bas salaires et se permettent donc de faire ce genre de propositions, qui ne correspondent pas, d'ailleurs aux besoins de l'immense majorité des entreprises, préoccupées par leur fiscalité, leur carnet de commandes fluctuants, l'érosion de leurs marges en raison d'une concurrence face à laquelle ils ne peuvent pas tenir....

Ce sont des véritables questions qui pénalisent la compétitivité de notre économie et sur lesquelles les réponses de la droite tardent à se faire connaître...il est vrai que, pour l'instant, elle est occupé à se structurer sous la présidence de Sarkozy ! Mais la responsabilité des formations politiques doit elle se réduire à préparer des élections ou un projet d'avenir pour répondre aux difficultés ?

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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par pierre30 » 04 juin 2015, 08:06:35

albert » Mer 3 Juin 2015 - 17:16 a écrit :
pierre30 » Mer 03 Juin 2015, 13:53:06 a écrit :On peut supposer que la production est freinée par les contraintes et les coûts qui pèsent sur l'emploi.
C’est ce que prétendent les libéraux, mais rien ne le démontre. L’Espagne, qui a réformé son marché du travail, a vu son taux de chômage exploser.
pierre30 » Mer 03 Juin 2015, 13:53:06 a écrit :La crise dure depuis déjà 8 ans. Il y a longtemps que la majorité des entreprises ont ajusté leurs effectifs à leur besoin.
Je crains que non.
Je comprends que tu n"adhères pas à ce type d'analyse plutôt capitaliste et libérale. Mais là tu ne proposes pas une alternative.

Selon toi, la situation est-elle suffisamment bonne pour ne rien changer? Sortir de l'euro a déjà été débattu, mais ça parait quand même une idée fourre tout : rien ne garantit que ça ira mieux ensuite. De plus il faudrait beaucoup de temps pour stabiliser la situation et la population en a assez des promesses genre "ça ira mieux demain".

As-tu une idée de ce qu'il faudrait faire dans le contexte actuel d'une part et en modifiant ce contexte d'autre part ?

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Nombrilist
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par Nombrilist » 04 juin 2015, 08:11:58

Pour amorcer un changement dans la bonne direction, il faut retrouver notre souveraineté économique. Donc, un prérequis est la sortie de l'euro. Ce n'est pas qu'une question d'aller mieux ou quoi. C'est d'abord une question de savoir si nous voulons reprendre notre destin en main ou si nous le laissons entre les mains d'un autre pays qui nous place sous écoute pour le compte des américains.

pierre30
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Re: La France veut croire à une reprise

Message non lu par pierre30 » 04 juin 2015, 08:29:05

On parle de revenu médian et revenu moyen. Combien fait gagner la sortie de l'euro selon toi ? A quelle échéance et avec quelle probabilité ?

La sortie de l'euro relève tout autant du nationalisme que d'un gain économique très hypothétique.

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