Le pouvoir d’achat a beaucoup souffert des hausses d’impôt

[pierre30]

Non je ne postule pas. Je dis que lorsqu'on augmente le déficit, il est compliqué de défendre l'idée qu'on fait de l'autérité. Mais tout le monde a le droit d'interpréter les chiffres comme il le souhaite.

[wesker]

pierre30.

Tu sembles négliger l'effet récessif des mesures annoncées. Outre qu'elles gèlent nombre d'investissements qui n'entrevoient pas de réelles perspectives, elles incitent davantage les citoyens ralentir, épargner, par précaution et crainte de l'avenir qu'à investir, consommer, entreprendre etc...

Ce faisant l'impact sur l'activité ayant un coût supérieur aux économies réalisées permets d'expliquer, assez aisément le creusement des déficits. Il n'y a pas, en France, d'austérité au seins où elle fut pratiquée, avec les conséquences que l'on sait, en Grèce, mais il y a bien une réorientation de la politique budgétaire qui trouve sa traduction dans l'activité des ménages et dans les perspectives les investissements des entreprises. C'est, aussi, l'une des explications qu'il te faut entendre, ayant à coeur, je le sais, de restaurer la compétitivité de notre économie, tu y parviendras plus facilement si tu acceptes d'entendre cette démonstration et d'y apporter des réponses. La politique de compétitivité est nécessaire pour redonner confiance aux entreprises mais doit s'accompagner de mesures incitatives qui assurent des débouchés à ces entreprises, dans le cas, inverse, elles restent attentistes et en n'investissant pas, ne permettent pas de réduire les déficits comme c'était prévu !

[pierre30]

Il y a des effets positifs et des effets néfastes à laisser glisser le déficit. Le gouvernement a essayé de trouver le peilleur compromis. Etait-il mieux de laisser filer davantage ? Au contraire, fallait-il serrer encore plus les dépenses ? La décision s'inscrit dans la politique globale de l'état.

Perso je pense que c'est une politique "tiède" qui a limité les dégats mais n'a pas été couronnée de succès.

[artragis]

Je dis que lorsqu'on augmente le déficit

En % du PIB (unité de comparaison internationale) le déficit a baissé. Pas aussi vite qu'on voudrait, mais il a baissé.

[pierre30]

Oui il a baissé parce qu'au départ la décision a été de le laisser monter. Maintenant ils essayent de le ramener à un niveau plus bas, mais on est encore nettement au-dessus des niveaux souhaités et le montant de la dette continue de croitre rapidement.

[wesker]

pierre30

Il est évident que, pour redonner espoir, confiance il faut des résultats, la tentation de la radicalité se comprend mais reste inefficace. Dans un sens comme dans l'autre cette radicalité ne peut qu'entrainer davantage de blocage qu'elle ne permets un rassemblement, une mobilisation autour d'objectifs qui ne sont plus définis collectivement. C'est vers cela, pourtant comme méthode, qu'il faut tendre pour espérer parvenir à retrouver les perspectives, le dynamisme dont le pays a besoin pour rassurer entreprises, ménages et encourager investissements, créations d'emplois et consommations qui reste les élements fondateurs de la croissance et de la résolution des grandes questions sociales, culturelles, budgétaires...

[artragis]

Oui il a baissé parce qu'au départ la décision a été de le laisser monter. Maintenant ils essayent de le ramener à un niveau plus bas, mais on est encore nettement au-dessus des niveaux souhaités et le montant de la dette continue de croitre rapidement.

Les mots ont un sens, dire que le déficit augmente c'est dire qu'à t+1 il est supérieur qu'à t. Or dans les standards de comparaison internationale ça n'est pas le cas. Oui la dette augmente, oui le déficit reste plus élevé que les objectif, mais "augmenter" signifie une évolution à la hausse, ce qui n'est pas le cas.

Pour le reste, je suis d'accord avec celui qui a dit que Hollande a choisi la politique du "compromis", certes on fait moins d'efforts que prévu, mais on n'est pas dans une politique de relance.