Faut-il toucher au smic ?

[Nombrilist]

Très bonne question. En effet, les prélèvements obligatoires n'étant pas les mêmes entre les pays, les dépenses obligatoires du salarié sur son net ne sont pas les mêmes non plus. Bref, ce genre de comparaison dont on n'est pas sur qu'elles soient à périmètre équivalent ne vaut pas grand chose quand les écarts sont faibles.

[Jeff Van Planet]

Oui, en plus il y à les cotisations obligatoires qui rentrent en compte. Par exemple dans l'est on parle souvent des salaires Suisses ou luxembourgeois qui sont plus hauts que les salaires Français, sauf qu'l faut voir qu'un salaire Suisse n'à pas de déductions obligatoires pour la santé, et il me semble qu'au Luxembourg ce soit la même chose.
Ce que je veux dire, c'est que même si le salaire est plus haut, il faut déduire l'assurance maladie, alors qu'ici elle l'est déjà déduite. Note: en général ils son quand même gagnants.


Ce n'est qu'un détail, mais il illustre bien la limite de telles comparaisons.

[Nombrilist]

Voilà.

[wesker]

Je suis surpris de voir l'importance que certains accordent au SMIC alors que les libéraux, régulièrement affirment que dans la mesure où ce dernier ne représente que à peine 15% des salariés, il faut faire davantage porter les réformes sur les 85% d'autres.

En réalité, chacun a bien compris qu'il s'agit là de positions idéologiques, il ne viendrait à personne l'idée de réduire le pouvoir d'achat des salariés payés au SMIC, qui effectuent, souvent les métiers les plus pénibles et difficiles sans avoir de réelles perspectives. Cependant l'idée de corréler les rémunérations avec les situations et résultats de l'entreprise me convient, cela pénaliserait, prioritairement ceux qui exercent la stratégie, les responsabilités et prennent, souvent l'habitude de faire payer aux autres leurs erreurs de gestion ou leurs échecs stratégiques.

[Papibilou]

Pourquoi partir d'un cas où l'entreprise est dans une situation difficile ? C'est loin d'être le cas majoritaire. Le cas majoritaire, c'est des dizaines de milliards d'euros qui partent dans les poches d'actionnaires bien souvent étrangers.

Si pour vous le cas majoritaire c'est le CAC 40, alors vous devez avoir raison. Si, en revanche, vous pensez que le cas majoritaire ce sont ces centaines de milliers de PME ou TPE alors votre raisonnement ne tient pas.

[Ramdams]

Je ne sais pas si quelqu'un l'a déjà fait mais je rappelle néanmoins que près de 20 % des salariés en France touchent le SMIC, ce qui constitue un record en Europe, dans les pays qui ont instauré un salaire minimum, y compris ceux où le salaire minimum est plus élevé.

Je ne pense pas que le SMIC pénalise en tant que tel l'emploi mais que les chefs d'entreprise, à défaut de pouvoir se libérer des marges (pas pour leur profit propre mais pour l'investissement par exemple) sur d'autres dépenses, s'attaquent au SMIC. Quand on écoute les employeurs, ils n'en veulent pas en premier lieu au SMIC (sauf les plus malhonnêtes) mais aux charges, qui ne sont pas toutes financières, et qui peuvent leur faire perdre trop de temps.

[Arcanepunk]

Juste pour répondre à la question s'il faut ou non augmenter le smic : l'augmenter ne changera quedale si on reste dans le territoire national, derrière une augmentation du salaire minimum s'en suivra une inflation qui s'adaptera aux salaires des classes populaires, et en prime elle encouragera davantage l'immigration.
En revanche, s'il n'y a pas de chômage, les salaires augmenteront de manière progressive, et de moins en moins de gens seront au smic. S'il y a un fort chômage, le patronat est tout puissant et peut très bien laisser son salarié au smic, et également faire pression sur lui.

Conclusion : quand un candidat ou un élu vous promet d'augmenter le SMIC, c'est une promesse électoraliste, un piège à c..., comme les élections. C'est le chômage le vrai problème, et pour lutter contre il faut être protectionniste et non ultra libérale à la Milton Friedman qui vous dit que le marché se régulera tout seul, il se régulera avec un fort chômage.

Edit : et pour ce qui est de baisser le smic ou de le supprimer tout simplement, pas d'inquiétude, c'est toujours pour le grand patronat qui doit s’engraisser davantage.

[Jeff Van Planet]

si aujourd'hui même les punks sont nationaux socialiste, alors je suis officiellement un dinosaure d'un autre temps qui n'est plus en phase avec le monde actuelle.

[freeze]

rien de punk dans son pseudo.....
cela a une autre signification ^^

[Jeff Van Planet]

Je comprends mieux alors.

[Nombrilist]

Pourquoi partir d'un cas où l'entreprise est dans une situation difficile ? C'est loin d'être le cas majoritaire. Le cas majoritaire, c'est des dizaines de milliards d'euros qui partent dans les poches d'actionnaires bien souvent étrangers.

Si pour vous le cas majoritaire c'est le CAC 40, alors vous devez avoir raison. Si, en revanche, vous pensez que le cas majoritaire ce sont ces centaines de milliers de PME ou TPE alors votre raisonnement ne tient pas.

Les grosses entreprises emploient des millions de français. Oui, c'est le cas majoritaire. Un patron de PME, ça bosse dur c'est certain. Mais il est tout aussi certain qu'il n'est pas à plaindre. Sauf PME en détresse, mais ce n'est pas le cas majoritaire. Sinon, on aurait 15 millions de chômeurs. Un boulanger, ça ne paie pas de mine, mais ça gagne très bien sa vie.

[Papibilou]

Les grosses entreprises emploient des millions de français. Oui, c'est le cas majoritaire. Un patron de PME, ça bosse dur c'est certain. Mais il est tout aussi certain qu'il n'est pas à plaindre. Sauf PME en détresse, mais ce n'est pas le cas majoritaire. Sinon, on aurait 15 millions de chômeurs. Un boulanger, ça ne paie pas de mine, mais ça gagne très bien sa vie.

Mon boulanger emploie, outre lui même, sa femme et 3 employés au SMIC. Et il y a environ 2 millions de salariés au smic. Alors, bien sur, ce n'est pas le cas majoritaire chez les salariés.

[Narbonne]

13% des salariés du privé sont au smic et beaucoup y resteront toute leur vie.

[Papibilou]

13% des salariés du privé sont au smic et beaucoup y resteront toute leur vie.

Une approche sectorielle intéressante :
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 23255.html
Ou l'on comprend mieux que dans certains secteurs augmenter le smic revient à plomber les coûts de revient et à faire baisser la compétitivité, rendant ce type d'entreprises plus fragiles.

[Narbonne]

C'est vrai que l'hotellerie restauration est soumise à la concurrence internationale