Après l’usine PSA de Trémery (Moselle) la semaine précédente, le président continuait inlassablement son tour de « la France qui gagne », vendredi 3 avril, dans une forge de Trie-Château (Oise). Mais en plus des traditionnelles assurances sur l’imminence d’une reprise, égrenées avec insistance depuis un mois, François Hollande y a apporté dans sa besace des annonces : des mesures destinées à favoriser l’investissement industriel dans les PME.
La preuve par l’exemple : dans cette usine spécialisée dans la forge de pièces métalliques pour la construction aéronautique ou ferroviaire, sauvée de la disparition par le groupe Le Bronze Alloys, M. Hollande a symboliquement « signé » un prêt de 10 millions d’euros accordé par des assureurs à l’entreprise. Un dispositif initié en 2013, permettant aux assureurs de financer des entreprises, qui a déjà permis de lever 14 milliards d’euros, dont 8 milliards ont déjà été investis. Désireux d’« aller plus loin », le chef de l’Etat, accompagné par des assureurs français et étrangers, a annoncé la création d’ « un nouvel outil : un fonds d’investissement de plus d’un demi-milliard d’euros qui investira dans le capital des entreprises », lequel « commencera à investir dès ce mois-ci dans les entreprises en France. »
« Ouvrir une fenêtre »
Avec ce fonds de 535 millions d’euros, destiné aux PME, « l’idée est de franchir une nouvelle étape, afin que les assureurs financent plus massivement les entreprises, non plus en dette, mais en capital », explique-t-on à l’Elysée. « Ce qui est vrai ici l’est aussi de toute l’économie. La clef de la reprise économique, c’est l’investissement », a expliqué M. Hollande. « Les signes d’amélioration se multiplient : les Français consomment plus, les entreprises retrouvent des marges de manœuvre, l’euro baisse, le prix du pétrole également. Mais c’est en investissant que les entreprises françaises pourront bénéficier de la reprise et se remettre à embaucher », a-t-il poursuivi.
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En sa présence, l'ancien secrétaire général de l'Élysée devenu directeur général de la Caisse des dépôts Pierre-René Lemas et plusieurs assureurs (Predica, Generali, AG2R La Mondiale) ont signé un accord visant à la création d'un fonds d'investissement dans le capital des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire).
"Ce fonds, qui va représenter 500 millions d'euros, un demi-milliard, sera directement opérationnel dès le mois prochain", a assuré le chef de l'État, qui a également annoncé un mécanisme fiscal "exceptionnel" de soutien à l'investissement. "Toutes les entreprises qui décideront d'accélérer leurs projets, d'aller plus vite pour investir, se verront accorder un dispositif fiscal qui améliorera leur trésorerie et la rentabilité de l'opération", a-t-il ajouté, précisant que ce dispositif "exceptionnel' est "applicable dès à présent".
Quant aux prêts de développement des entreprises de la Banque publique d'investissement (BPI), ils seront portés à 8 milliards d'euros. Dernier point : les collectivités territoriales qui investissent bénéficieront d'un remboursement anticipé de la TVA. Ces annonces seront suivies mercredi d'un nouveau train de mesures économiques présenté par le Premier ministre, Manuel Valls, dans la foulée d'un conseil des ministres et d'un séminaire gouvernemental "exceptionnels".
Création d'un "compte personnel d'activité"
François Hollande a par ailleurs évoqué la création d'un "compte personnel d'activité", véritable "capital des salariés" qu'ils pourraient garder "tout au long de (leur) vie professionnelle", sans toutefois l'annoncer formellement. Ce compte - droits à formations, compte pénibilité, compte épargne-temps et mutuelle - serait conservé par les salariés même s'ils changeaient d'entreprise ou de région.
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