L'arnaque du système bancaire

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logan
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Message non lu par logan » 14 févr. 2010, 19:34:00

votre message est parfaitement incompréhensible, veuillez m'expliquer le rapport svp

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 14 févr. 2010, 21:39:00

Logan, j'aime bien ton raisonnement sur la répartition des richesses. Je le rejoins assez et j'en ai donné un exemple ailleurs. Cependant, autant moi je propose plutôt de légiférer sur les salaires, autant toi, tu proposes de rebâtir le modèle de fonctionnement d'une entreprise. Un truc qui me chiffonne, c'est: qu'est qui donnera envie aux gens de créer une entreprise, si au final, en étant simplement employé, on gagne presque autant que celui qui a tout risqué (temps, argent, sacrifices) ?

logan
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Message non lu par logan » 14 févr. 2010, 23:13:00

il va s'en dire qu'il ne s'agira pas du même risque qu'actuellement, et que le créateur d'une entreprise sera protégé socialement autant que n'importe quelle autre personne dans l'entreprise
les raisons sont comme j'ai dit la réalisation d'un projet ou d'une idée, l'envie d'avoir son propre gagne pain pour pouvoir travailler dans un domaine qui te plait et mettre en oeuvre ton savoir faire, etc ... l'esprit d'entreprise quoi, les raisons sont infinies, sauf qu'il ne faudra plus espérer en retirer un pouvoir despotique ou un statut social supérieur ...
ne sous estime pas le risque d'une personne employée, tout le monde est dans le même bateau
si l'entreprise fonctionne bien tout le monde en retirera des bénéfices

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 15 févr. 2010, 12:37:00

Je ne suis pas convaincu par le fait que ça donnera des envie d'entrepreunariat. Qu'on le veuille ou non, les créateurs de grandes entreprises ont besoin de pouvoir.

logan
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Message non lu par logan » 15 févr. 2010, 14:03:00

c'est faux donne accès à cette liberté d'entreprendre à tous et tu verras que tu as tort, aujourd'hui cette liberté est principalement réservée aux plus riches, c'est ce qui fausse les statistiques et qui te fait croire que liberté d'entreprendre va avec cupidité et soif de pouvoir, hors je suis persuadé qu'au contraire ils peuvent être dissociés, beaucoup de monde ( certes pour les plus petites entreprises ) entreprend pour faire qqchose qu'ils aiment faire, pour être autonome, pour avoir un travail tout simplement, pour plein de raisons différentes, certes il s'agit plus de l'esprit PME que grande entreprise, mais le cycle normal c'est des entreprises qui commencent petites et qui grossissent, les entreprises qui naissent grosses dès le départ c'est le propre de notre économie actuelle réservée aux plus riches
les entreprises peuvent même être autogérées par les travailleurs, on a vu beaucoup d'exemples de travailleurs qui ont repris leur entreprise dans tous les pays du monde ou qui une fois licenciés ont monté leur propre boite parce qu'ils avaient un savoir faire et qu'ils savaient pouvoir en faire qqchose

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mps
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Message non lu par mps » 15 févr. 2010, 15:17:00

[table cellpadding="0" cellspacing="0" border="0" width="100%"][tr][td colspan="2" rowspan="1"][/td][/tr][tr][td colspan="2" rowspan="1"]c'est faux donne accès à cette liberté d'entreprendre à tous et tu verras que tu as tort, aujourd'hui cette liberté est principalement réservée aux plus riches[/td][/tr][/table]

Toujours des excuses, Logan.

Il n'y a en fait aucun frein à entreprendre pour les pous "pauvres".

Auto-entrepreneur, micro-crédit, association des plusieurs jeunes artisans similaires ou complémentaires, les occasions sont infinies.

Trop facile de dire qu'on aimerait bien être patron, mais de se débinner au pied du mur, quand on voit la galère que cela représente.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

logan
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Message non lu par logan » 15 févr. 2010, 16:03:00

des freins y'en a plein, le principaux de ces freins sont évidemment la concurrence et la publicité
tout le monde connait l'exemple des petits commerçants qui disparaissent à cause de la concurrence des grandes surfaces
ne parlons pas des agriculteurs
ce n'est pas parce qu'un "droit" existe MPS, que ca y'est c'est la liberté
prends une personne riche qui va monter son entreprise et la financer totalement, par rapport à une personne pauvre qui va devoir emprunter pour faire exactement la même entreprise
cette deuxieme personne devra la rentabiliser au même titre que la première mais en plus en devant rembourser un emprunt
la première personne ne disposera évidemment pas des mêmes moyens pour faire sa publicité et raflera inévitablement la plus grosse partie du marché

il faut être vraiment aveugle pour ne pas s'apercevoir qu'aujourd'hui l'entreprise est réservée aux plus riches, et que le reste est carrément marginal

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racaille
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Message non lu par racaille » 15 févr. 2010, 16:36:00

Comme dans toutes les sociétés libérales, la liberté d'entreprendre est totale mais les moyens de mettre cette liberté en pratique, eux, sont inégalitaires. Et la France est une société bien plus inerte que celle des USA par exemple, où l'ascension sociale - tout comme la régression sociale - y est plus dynamique. Cela est du à la tradition encore ancrée du capitalisme paternaliste qui a sévit sur le vieux continent epuis la révolution industrielle. Du "patron de droit divin" aux "noyaux durs du capitalisme français" sous le gouvernement Balladur, il y a une filiation certaine.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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mps
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Message non lu par mps » 15 févr. 2010, 17:43:00

tout le monde connait l'exemple des petits commerçants qui disparaissent à cause de la concurrence des grandes surfaces

Elles ont bon dos, les grandes surfaces !

As-tu regardé ces commerces qui disparaissent ? Le boulanger qui te vendait froidement une arte de trois jours, la boutique qui n'ouvre que de manière sporadique et imprévisible, des prix à tomber raide mort, ou la commerçante qui, après 10 années de clientèle régulière, te retire un de tes achats parce qu'il te manque 20 cents ...

Quand j'habitais Bruxelles, en face de chez moi, il y avait un de ses malheureux petits commerces qui péréclitait jusqu'à mettre la clé sous le paillasson.

Deux jours plus tard, un légumier exotique s'installait : fruits et légumes superbes et moins chers qu'au marché, épicerie de dépannage, un sourire superbe, ouvert de l'aube jusque tard le soir, et se faisant un plaisir de livrer chez elles toutes les petites vieilles du quartier, allant jusqu'à ranger les provisions dans leur frigo ou leur armoire ...

Les grandes surfaces 'ont pas bougé de place, mais ce petit commerce emploie désormais 9 personnes plein temps !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par logan » 15 févr. 2010, 17:54:00

tu es vraiment irrécupérable MPS franchement, de tels cas particuliers ne peuvent pas expliquer un phénomène macro économique ... tu peux pas faire de telles généralités ...

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mps
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Message non lu par mps » 15 févr. 2010, 19:00:00

Le phénomène est plus complexe.

Il y a bien entendu les villages qui se désertifient, entrainant une perte constante de chalandise. Mais cela n'a rien à voir avec les super-marchés.

Mais il y a surtout l'absence de réactivité du petit commerce de quartier. Des gens qui "font comme ils ont toujours fait", sans chercher à se différencier de l'offre de la grande distribution, mais en moins complet et en plus cher : foutu d'avance !

Les petits magasins doivent se spécialiser, devenir par exemple une fromagerie exemplaire (choix, conseils, maturité des produits), un temple de la salaison, une féérie de légumes ... Ceux qui ont cette clairvoyance voient leur clientèle décupler et venir de loin surtout si l'accueil est serviable, les horaires corrects, et le paking aisé icon_confused .

Je pourrais te donner une foule d'expériences étonnantes et couronnées de succès.
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logan
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Message non lu par logan » 15 févr. 2010, 19:20:00

Oui c'est ça on a dit la même chose des pays quand ils ont libéralisé l'économie, soit disant qu'on devait se spécialiser jusqu'à ce qu'évidemment on se rende compte que même dans des spécialités on n'était pas à l'abri des délocalisations ^^

lancelot
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Message non lu par lancelot » 15 févr. 2010, 20:50:00

Si je puis me permettre une appartée concernant la grande distribution :

Cette question n'est pas nouvelle, la polémique existe depuis l'apparition des grandes surfaces. A l'origine elle concernait l'opportunité de l'implantation de ces enseignes, dans la mesure ou elles détruisaient les emplois de proximité, pour en proposer d'autres ... souvent moins payés.
L'argument avancé, et qui a retenu l'attention des pouvoirs publics, était que les GS proposaient des produits équivalents, mais à moindre cout. Ce qui était bon pour le consommateur était don bon pour tout le monde.
La clef était la marge .... d'environ 50% chez les petits et de 20% dans les GS.

50 ans après, l'examen des marges (totales ; classiques + marges arrières) démontre que le GS réalisent les mêmes marges que les petits commerces qu'elles ont remplacées.

Heureusement que les choses ont évolué, car elles ont aussi générées des activités annexe très importantes. ex : le transport et la logistique.

Sinon on aurait pu affirmer que le solde d'emplois aurait été négatif.

Maintenant, nous en sommes à une phase de concentration encore plus forte. Les grands groupes diversifient leurs enseignes et s'implantent déjà fermement à l'export.

Je crois tout bonnement que le simple marché français est déjà dépassé et ne représente pour les 3/4 majors de la GD que peu de perspectives.


Alors, pour le petit commerce, il ne reste que les niches.

Cela étant, les niches sont parfois tout près de chez vous ou en tous cas pas bien loin. Reste la barrière ... celle du financement. beaucoup de petits commerces refont surface. Ils sont souvent assez éphémères, mais certains perdurent. tant mieux.

Comme le dit Mps, on doit pouvoir trouver un paquet d'exemples. C'est sur. Le Pb des exemples, c'est que cela reste des exemples.

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mps
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Message non lu par mps » 15 févr. 2010, 22:08:00

Pour Logan : je ne vois pas très bien le rapport entre la fromagerie et les délocalisations ... Disons que tu avais envie de placer le mot à tout prix ...

Pour les petits commerces, oui il faut des niches, mais elles sont très larges.

Un super marché, ce sont surtout des produits très moches, ou très basiques, et sans l'ombre d'un service.

Tout ce qui est "bon", différent, ou offert avec un service reste l'apanage des petits commerces.

Mais l'économie est en perpétuel mouvement, et chaque commerçant doit y être attentif. Le petit commerce qui vendait des rubans pour machines à écrire, par exemple, doit trouver autre chose icon_confused

Par contre, et on n'en parle pas assez, il faut maintenant s'intéresser sérieusement à la concurrence des ventes sur Internet ! Parce que là, ça fait mal !

Pas pour les produits frais (et encore), mais pour tout le reste.
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Message non lu par racaille » 20 févr. 2010, 15:58:00

mps a écrit :Le phénomène est plus complexe.

Il y a bien entendu les villages qui se désertifient, entrainant une perte constante de chalandise. Mais cela n'a rien à voir avec les super-marchés.

Mais il y a surtout l'absence de réactivité du petit commerce de quartier. Des gens qui "font comme ils ont toujours fait", sans chercher à se différencier de l'offre de la grande distribution, mais en moins complet et en plus cher : foutu d'avance !

Les petits magasins doivent se spécialiser, devenir par exemple une fromagerie exemplaire (choix, conseils, maturité des produits), un temple de la salaison, une féérie de légumes ... Ceux qui ont cette clairvoyance voient leur clientèle décupler et venir de loin surtout si l'accueil est serviable, les horaires corrects, et le paking aisé icon_confused .

Je pourrais te donner une foule d'expériences étonnantes et couronnées de succès.
MPS j'ai longtemps vécu dans le XXème arr. de Paris, sur le boulevard extérieur Mortier. J'ai vu les commerces se succéder durant 20 ans, péricliter très rapidement les uns après les autres, ne pouvant lutter contre l'hypermarché qui s'est installé tout à côté du périphérique. Seuls les boulangeries et les cafés ont su résister, tout en changeant de main régulièrement. Les commerces se sont transformés, passant par exemple de la cordonnerie à la location de cassettes video dans les années 90, ou alors de la vente de chemises pour homme à la boucherie halal bien adaptée à la population. Rien n'y a jamais fait. Un autre truc a réussi à résister à l'hypermarché, quand même, c'est le marché hebdomadaire. Toujours autant de monde que quand j'étais gosse.

Là ça fait bien 5 ans que je n'ai pas remis les pieds boulevard Mortier, mais la dernière fois, encore plus de la moitié des boutiques étaient fermées et/ou en vente. Je sais que depuis que je n'y habite plus, le quartier s'est boboïsé alors qu'il était avec le XVIIIème et le XIXème le seul quartier encore un peu populaire de Paris. J'imagine que le pouvoir d'achat de la nouvelle faune locale aura profité un peu aux petits commerces du boulevard, ce qui montrerait bien - si on en doutait encore - que l'activité commerciale à dimension humaine ne peut fonctionner actuellement qu'auprès d'une population réduite bénéficiant d'un certain niveau de vie.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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