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Le seul moyen efficace que les Etats ont trouvé pour lutter contre la crise financière, compte-tenu de sa brutalité et de la nécessité de trouver rapidement une issue, a été partout dans le monde, de compenser les déséquilibres privés avec des solutions garanties publiques.
Ces décisions ont eu des vertus à court terme, elles ont un coût, et un coût sur la durée.
Le fait que toutes les bourses mondiales piquent du nez dans un même élan montre bien que le problème ne concerne pas seulement la Zone Euro mais toutes les nations développées, même si son ampleur n'est pas identique partout. Pour l'économiste, il va donc falloir cogiter dans des proportions plus réalistes que ce qu'ont pu montrer le Portugal dans un effort minimaliste d'assainissement de ses finances et la Grèce qui présente un plan qui semble difficilement réalisable comme les engagements budgétaires espagnols ou le budget Obama reposant sur des anticipations de croissance "vraiment optimistes".
Car au-delà de la crise qui frappe les "petites" économies de la Zone Euro, aucune nation dite "développée" n'est en posture budgétaire vraiment favorable. Le Royaume-Uni, dont les déséquilibres budgétaires ont explosé depuis le début de la crise, est dans le flou, d'autant que la perspective d'élections proches n'est pas de nature à favoriser le courage politique. Les finances publiques japonaises ne sont pas à envier, avec une dette record ramenée au PIB et un déficit budgétaire qui prend la pente ascendante. Quant aux Etats-Unis, la situation n'est pas brillante, même si on voudrait bien se persuader que le pays a une capacité de rebond supérieure aux autres .
La perspective d'une reprise économique était l'arbre qui cache la forêt de dettes. Mais le doute s'est à nouveau insinué dans les esprits ces derniers jours, en particulier sur le front de l'emploi. Le budget Obama a par exemple démontré que le chômage risque de rester durablement élevé aux Etats-Unis, où il plafonne pour l'heure à 10%. Hier, les indicateurs avancés de l'emploi américain ont d'ailleurs contribué à faire décrocher les marchés financiers, notamment parce que le nombre de nouvelles allocations chômage la semaine dernière s'est accru dans la proportion la plus importante des 7 dernières semaines, alors que les spécialistes pronostiquaient une poursuite de la baisse. Les spécialistes pensent que l'emploi de la première économie mondiale devrait légèrement s'améliorer sur la période, pour la seconde fois sur les trois derniers mois. Si les chiffres étaient mauvais, les places financières risquent de continuer à broyer du noir, celles qui ont déjà, perdu beaucoup de terrain depuis le début de l'année 2010.
Mon interprétation sur une analyse de l'économiste Bruno Cavalier, d'Oddo Securities,
Pourquoi les manipulateurs du marché, prennent-ils peur d'un seul coup.?
Bon gré mal gré, les manipulateurs de marché ont récupéré dans leur bilan une bonne partie de leurs excès financiers accumulés avant 2007.
Découvrent -ils subitement que les milliards qui ont servi à les ranimer, venaient aussi du marché, ces millions de milliards ne viennent plus jouer au casino, et les opportunités sont de moins en moins nombreuses.
La mondialisation a décloisonné toutes nos activités économiques qui font que l'affaiblissement des uns fait automatiquement le malheur des autres.
Le salaire des uns fait systématiquement les salaires et les allocations des autres.
Un plan de rigueur mondial tuerait toute possibilité de croissance, indispensable pour sauver le système.
Le séisme « de type haïtien » qu'a provoqué la crise et dont une réplique est la forte hausse de la dette publique qui menace tout le système monétaire et économique mondial.
Ce n'est qu'un système, effaçons le pour en inventer un autre!!!!
A+
