Beaucoup d’élus locaux se plaignent de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales. Ils regrettent que, pour satisfaire les critères de Bruxelles, le pouvoir central ait choisi la solution de facilité.
Les élus locaux ne manquent pas la moindre occasion d'exprimer leur désarroi face à la politique de l'Etat les concernant. Celui-ci a acté, pour satisfaire aux critères de la Commission européenne, le montant de 10,7 milliards d'euros de baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) entre 2015 et 2017, après une baisse de déjà 1,5 milliard en 2014.
Très remontés, les élus s'interrogent sur la pertinence de ces réductions de dépenses, à l'instar de François Pupponi (PS), député maire de Sarcelles, présent lundi lors des assises des finances locales organisées par la Mairie de Paris:
"Malheureusement, à très court terme, si l'Etat veut trouver des économies supplémentaires qui satisfont les critères de Bruxelles, force est de constater que la solution la plus simple est de réduire les subventions aux collectivités territoriales, avec, évidemment, un effet catastrophique sur l'investissement public local."
L'investissement local, directement impacté par l'érosion de l'autofinancement
En actant une baisse des dotations de 3,6 milliards d'euros par an d'ici à 2017, l'Etat prend en effet le risque de réduire les dépenses d'investissement des collectivités.
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Renégocier Maastricht ? Ou remettre en cause l'efficience du CICE?
Du reste, pour nombre d'élus, la solution aux maux budgétaires de l'économie française n'est pas à trouver dans la baisse des dotations aux collectivités.
Ainsi, l'UDI Philippe Laurent, maire de Sceaux, s'il a peu d'espoir d'être entendu, milite néanmoins pour "une remise à plat des critères européens de déficit et d'endettement instaurés lors du traité de Maastricht" - qu'il juge obsolète.
La sénatrice d'Indre-et-Loire, Marie-France Beaufils (CRC), estime qu'il faut plutôt s'interroger sur l'efficience des dépenses fiscales de l'Etat, notamment des milliards d'euros consacrés au Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), lequel bénéficie principalement aux secteurs de la grande distribution et de l'intérim.
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