Pourquoi le déficit des hôpitaux publics augmente

[Papibilou]

Vous avez beuaucoup d'exemples de rationnement des soins ?

Lits supprimés dans de nombreux hôpitaux, nombreuses heures d'attente quand on est aux urgences, plusieurs semaines voire plusieurs mois nécessaires pour passer un scan ou une IRM, plusieurs semaines voire plusieurs mois nécessaires pour décrocher un rendez-vous avec un médecin, etc. A part ça, tout va bien.

Vous êtes en train de militer pour une meilleure organisation, non ? Ou vous voulez que l'on se paye des tas de scanners que l'on n'utilisera que quelques heures par jour ?

[wesker]

mordred

Tu dis qu'il y a trop de fonctionnaires dans ce pays, de quelle fonction publique parles tu exactement ?

Car j'ai le sentiment que, tant la gauche que la droite, pour répondre aux exigences que les citoyens expriment embauchent des policiers, des officiers du services de renseignements, des enseignants, refusent de fermer les crèches auxquels tant de citoyens sont attachés, réduisent, çà et là les budgets militaires, alors que les interventions extérieures se multiplient...Bref, peux tu préciser et assumer quels secteurs de la fonction publique souhaites tu réduire ? Tu évoques l'administratif, mais sais tu que, dans les hôpitaux, en particulier il y a déjà beaucoup de plainte sur l'insuffisant suivi des patients et des informations données aux familles ?

Comme tu peux le voir, nous sommes nombreux à admettre que la dépense publique doit s'adapter aux besoins et éviter de croître sans cesse au risque de fragiliser une reprise, dont les acteurs économiques ont besoin, plutôt que d'accroître la pression fiscale mais il est plus difficile de préciser...

[Papibilou]

Wesker, je trouve tes arguments intéressants.

Pour ce qui est de l'excédent de lits, la je ne suis pas sure, il suffit de voir le nombre de personnes qui "patientent" aux urgences, faute de lits.

Si la comparaison avec d'autres pays montre un excédent de lits chez nous et que l'on a des problèmes aux urgences c'est que c'est mal organisé.

[wesker]

Où que la prévention et le dépistage de pathologies lourdes, qui exigent des hospitalisations est inférieures à d'autres pays !

[Baltorupec]

Wesker, je trouve tes arguments intéressants.

Pour ce qui est de l'excédent de lits, la je ne suis pas sure, il suffit de voir le nombre de personnes qui "patientent" aux urgences, faute de lits.

Si la comparaison avec d'autres pays montre un excédent de lits chez nous et que l'on a des problèmes aux urgences c'est que c'est mal organisé.

"Que l'on a un excedent de lits"

Les comparaisons bruts de chiffres sont ineptes. La politique, c'est autre chose que de comparer des chiffres, "bêtement", c'est aussi savoir derrières ces chiffres qu'est ce qu'il y a ?

[wesker]

Exactement

Ne prendre en considération que le nombre de lits en faisant l'impasse des mesures préventives, des investissements dans les équipements etc...revient à emettre des comparaisons qui ne permettent pas de mesurer l'efficacité ou la pertinence d'un système de soin.

[Papibilou]

Wesker, je trouve tes arguments intéressants.

Pour ce qui est de l'excédent de lits, la je ne suis pas sure, il suffit de voir le nombre de personnes qui "patientent" aux urgences, faute de lits.

Si la comparaison avec d'autres pays montre un excédent de lits chez nous et que l'on a des problèmes aux urgences c'est que c'est mal organisé.

"Que l'on a un excedent de lits"

Les comparaisons bruts de chiffres sont ineptes. La politique, c'est autre chose que de comparer des chiffres, "bêtement", c'est aussi savoir derrières ces chiffres qu'est ce qu'il y a ?

Je sens que vous êtes moins "bête" que moi. Vous allez me dire comment on fait un Benchmark sur le nombre de lits, sachant qu'en général les lits d’hôpitaux sont destinés à des ... malades et ceci dans tous les pays. Je ne vois pas très bien pour quelle raison la comparaison brute de chiffres est inepte. Mais vous allez nous expliquer ce qu'il y a "derrière les chiffres".

[wesker]

Papibilou, naturellement le nombre de lits est réservé à certains malades mais chaque pays a une approche différente de l'hospitalisation, certains préfèrent l'ambulatoire, d'autre la prévention qui réduit, de facto le nombre d'hospitalisation par la prise en charge, le dépistage et les soins préalable à l'aggravation d'une pathologie, quand d'autres, au nom d'un suivi préfèrent recourir à des hospitalisation de durée variable afin d'endiguer les rechutes éventuelles...C'est pour cette raison que chaque cas, étant spécifiques les chiffres doivent être pris avec prudence.

[Papibilou]

Papibilou, naturellement le nombre de lits est réservé à certains malades mais chaque pays a une approche différente de l'hospitalisation, certains préfèrent l'ambulatoire, d'autre la prévention qui réduit, de facto le nombre d'hospitalisation par la prise en charge, le dépistage et les soins préalable à l'aggravation d'une pathologie, quand d'autres, au nom d'un suivi préfèrent recourir à des hospitalisation de durée variable afin d'endiguer les rechutes éventuelles...C'est pour cette raison que chaque cas, étant spécifiques les chiffres doivent être pris avec prudence.

Là je suis beaucoup plus d'accord:
- la comparaison n'est pas inepte mais doit être prise avec prudence: OK
- le développement de la chirurgie ambulatoire permet de réduire le nombre de lits: c'est tout à fait mon propos et je crois même avoir cité qu'une étude avait évalué la réduction des lits en France de quasiment la moitié si on développait vraiment l'ambulatoire.
- vous évoquez la prévention et le dépistage précoce que je n'avais pas évoqué, mais je vous suis entièrement. Ce point mérite d'ailleurs d'être développé. Il y a des pathologies qui avaient disparu et reparaissent du fait des hésitations de certains parents à vacciner leurs enfants. Je ne veux pas dire que le vaccin devrait être obligatoire mais on devrait mesurer l'intérêt des vaccins en comparant les effets dans le cas ou l'on vaccine ou pas. Je me souviens d'avoir lu il y a quelques années un article d'un spécialiste qui estimait que la prévention ferait baisser considérablement le coût de la santé en France.

[wesker]

Exactement

Dans mon esprit, il ne s'agit pas de réduire le budget par souci de réduction de la qualité des soins, il s'agit de réduire les risques de pathologies graves afin de pouvoir, dégager des marges budgétaires qui seront nécessaires aux investissements qu'il faudra réaliser pour rénover les matériels, équipements et préparer les hôpitaux du futur.

Nous ne pouvons nous satisfaire de réclamer toujours davantage de fonds, sans conduire une réflexion solide sur la qualité des soins, les parcours médicaux et les moyens de réduire certaines maladies afin qu'elles ne deviennent, pour le patient et les finances publiques néfastes.