Je suis partagé sur cette question.Les départements menacent l'exécutif d'une «guerre totale»
LE SCAN POLITIQUE - Confrontés à la baisse des dotations de l'État et à la hausse des dépenses sociales, les représentants des départements sont invités à Matignon ce mardi.
Loin d'avoir disparu du millefeuille administratif, les 102 départements français souhaitent se faire entendre à un an de l'élection présidentielle. Confrontés à la baisse des dotations de l'État mais contraints de maintenir une politique d'investissement et le financement des prestations sociales, une dizaine de départements sont au bord du dépôt de bilan. En Ile-de-France, quatre d'entre eux sont contraints de prendre des mesures fiscales radicales. Les présidents des collectivités ne décolèrent pas et certains menacent d'entraver l'investissement ou encore de faire grimper les impôts locaux, alors que le gouvernement a promis qu'il n'y aurait pas de hausse de la fiscalité en 2016. Les représentants des départements doivent rencontrer l'exécutif à Matignon ce mardi dans l'espoir de boucler un accord de compromis budgétaire avant le 31 mars prochain, date à laquelle seront votés les budgets pour 2016.
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D'un côté, il faut noter la contradiction de tous ces élus de droite qui, quand ils siègent à l'Assemblée nationale ou au Sénat, approuvent les politiques de restrictions budgétaires et les engagements européens de réduction des déficits, mais qui, quand ils reprennent leurs casquettes d'élus locaux (notamment de présidents de départements) viennent pleurer contre ces restrictions budgétaires et quémander des aides supplémentaires à l’État.
D'un autre côté, il faut aussi avoir à l'esprit que le budget d'un département est essentiellement composé de dépenses contraintes, décidées par l’État, et sur lesquelles le département n'a aucune possibilité d'économies. On peut comprendre que des présidents de départements qui ont du mal à boucler leur budget à cause de décisions prises par l’État en aient gros sur la patate.