Quelle croissance pour la France en 2016 ?

[Papibilou]

Ce qui est curieux c"'est qu'avec une croissance aussi faible le chômage se soit arrêté de progresser. Généralement les économistes estiment qu'en dessous de 1.5% il n'y a pas création d'emplois et comme le nombre d'actifs s’accroît chaque année d'environ 150 à 200 000, cela signifie que les estimations des économistes ne tiennent plus. On pourrait donc espérer faire régresser le chômage avec une croissance un peu supérieure à ce 1.1%.

[albert]

Ce qui est curieux c"'est qu'avec une croissance aussi faible le chômage se soit arrêté de progresser. Généralement les économistes estiment qu'en dessous de 1.5% il n'y a pas création d'emplois et comme le nombre d'actifs s’accroît chaque année d'environ 150 à 200 000, cela signifie que les estimations des économistes ne tiennent plus. On pourrait donc espérer faire régresser le chômage avec une croissance un peu supérieure à ce 1.1%.

Sur la stabilisation du chômage, j'ai déjà expliqué qu'il y avait sans doute 3 causes : 1)le traitement social avec les emplois aidés et les formations pour les chômeurs ; 2)le traitement statistique ; 3) une faiblesse de la productivité qui permet effectivement de créer davantage d'emplois bas de gamme avec moins de croissance (mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ?)
Sur les chances de faire baisser le chômage avec une croissance un peu supérieure à 1.1% : d'une part je pense qu'on a atteint un plafond avec une croissance autour de 1.1/1.2% et qu'on fera dans le meilleur des cas la même chose en 2017. La croissance potentielle de la France est légèrement inférieure à 1%. Ensuite le traitement social du chômage a atteint ses limites.

[Papibilou]

Ce qui est curieux c"'est qu'avec une croissance aussi faible le chômage se soit arrêté de progresser. Généralement les économistes estiment qu'en dessous de 1.5% il n'y a pas création d'emplois et comme le nombre d'actifs s’accroît chaque année d'environ 150 à 200 000, cela signifie que les estimations des économistes ne tiennent plus. On pourrait donc espérer faire régresser le chômage avec une croissance un peu supérieure à ce 1.1%.

Sur la stabilisation du chômage, j'ai déjà expliqué qu'il y avait sans doute 3 causes : 1)le traitement social avec les emplois aidés et les formations pour les chômeurs ; 2)le traitement statistique ; 3) une faiblesse de la productivité qui permet effectivement de créer davantage d'emplois bas de gamme avec moins de croissance (mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ?)
Sur les chances de faire baisser le chômage avec une croissance un peu supérieure à 1.1% : d'une part je pense qu'on a atteint un plafond avec une croissance autour de 1.1/1.2% et qu'on fera dans le meilleur des cas la même chose en 2017. La croissance potentielle de la France est légèrement inférieure à 1%. Ensuite le traitement social du chômage a atteint ses limites.

Je suis en grande partie d'accord avec votre analyse, mais comment mesurez vous la croissance potentielle ? Par le trend ?

[albert]

Concernant la croissance potentielle, Patrick Artus de Natixis estime qu'elle est passée de 2,5% par an à la fin des années 1980 à 0,8% par an aujourd’hui, surtout en raison du ralentissement des gains de productivité.

[Papibilou]

Concernant la croissance potentielle, Patrick Artus de Natixis estime qu'elle est passée de 2,5% par an à la fin des années 1980 à 0,8% par an aujourd’hui, surtout en raison du ralentissement des gains de productivité.

C'est donc bien par rapport à une observation de tendance (trend) plutôt que la résultante d'une analyse des causes qu'une analyse prospective, même si je suis au moins d'accord sur le fait que les croissances à plus de 3% sont derrière nous.

[wesker]

Papibilou

D'une part les emplois aidés (subventionnés) ainsi que les premiers effets du crédit d'impôt compétitivité ont incité les entreprises à recréer sensiblement de l'emploi, mais de l'emploi peu payé et précaire, à tout le moins ne permettant pas au pays de retrouver une véritable dynamique.

L'investissement, qui fut au plus bas tend à se redresser quand la consommation reste stable, préalable à mon sens à un décrochage de cette dernière qui sera lourdement pénalisée par les annonces anxiogènes qu'expriment plusieurs candidats des familles politiques qui paraissent en situation d'exercer les responsabilités.

Je ne parviens pas à retrouver l'optimisme avec de telles orientations et de tels résultats !

[Plouz]

Comment faire de la croissance en 2017 ?

Rénover des logements anciens , améliorer l'isolation et le chauffage ,
crée de l'emploi local , réduit des dépenses et dégage des sommes qu'on peut consacrer à des causes plus nobles .
Développer les énergies propres permet de produire en local , de réduire notre dépendance .
On peut améliorer les infrastructures de transport .

Il ne faut quand méme pas que l'insuffisance de la croissance
serve de prétexte au chomage et aux revendications sur les allégements de charge .
La question de la destruction d'emplois par la productivité reste posée .

[wesker]

Plouz, pour que les entreprises se lancent dans de tles investissements, encore faut il qu'elles aient des perspectives. Or, les mesures de rigueur budgétaires annoncés, la baisse des commandes publiques ainsi que l'érosion du pouvoir d'achat qui se profile leur laisse davantage augurer d'une stagnation de leur activité, guère propice aux investissements et donc à la croissance.

Peut être sommes nous arrivés au terme d'une croissance soutenue et faudrait il s'adapter à cette économie de rareté qui caractérise le monde moderne ? Peut être faudrait il, aussi, accepter l'idée d'une profonde réforme de notre modèle économique !

[albert]

L'INSEE a publié une révision de la croissance du 4e trimestre 2016 (c'est sa deuxième estimation pour cette période.)
Les chiffres de 0.4% sur le 4e trimestre et de 1.1% sur l'année 2016 sont confirmés.

[wesker]

Chacun peut constater que la politique qui fut conduite n'a abouti qu'à une stagnation de l'activité et, à tout le moins à une confiance clairement insuffisante pour permettre reprise de l'investissement et de l'emploi.

Les causes étant inchangées et les politiques menées poursuivies, il est cohérent d'obtenir des résultats similaires....

[pierre30]

La zone euro rattrape les Etats-Unis, croissance mondiale mieux synchronisée, selon l'OCDE

PARIS (Reuters) - Les rythmes de croissance des grandes économies se synchronisent à un degré qui n'avait pas été vu depuis longtemps, une tendance illustrée par le rattrapage de la zone euro vis-à…



PARIS (Reuters) - Les rythmes de croissance des grandes économies se synchronisent à un degré qui n'avait pas été vu depuis longtemps, une tendance illustrée par le rattrapage de la zone euro vis-à-vis des Etats-Unis, constate l'OCDE dans ses prévisions économiques mondiales actualisées publiées mercredi.


L'Organisation pour la coopération et le développement économiques table toujours sur une croissance globale de 3,5% cette année et relève marginalement (+0,1 point) ses anticipations pour 2018 à 3,7%, un plus haut depuis 2011.


"Il y a un élan à court terme, il s'élargit et un des moyens de le mesurer est de regarder le monde pour voir que personne n'est en récession pour la première fois depuis 2008, a déclaré Catherine Mann, chef économiste de l'OCDE.


"Nous savons qu'une reprise synchronisée constitue un signal important pour les investisseurs", a-t-elle dit à Reuters.


Par rapport à ses prévisions de juin, l'OCDE relève de 0,3 point son pronostic de croissance pour la zone euro cette année à 2,1%, soit le même niveau que les Etats-Unis, pour lesquels elle ne change rien.


Ce rattrapage est due en bonne partie à la France (+0,4 point à 1,7%), à l'Italie (+0,4 point à 1,4%) et dans une moindre mesure à l'Allemagne (+0,2 point à 2,2%).


    L'OCDE ne croit pas que la hausse de 13% de l'euro par rapport au dollar depuis le début de l'année soit suffisante pour faire dérailler ce regain de croissance de la zone euro tiré par les exportations, qui répondent à une demande globale solide.


DU MIEUX AUSSI POUR LA CHINE


La Grande-Bretagne fait tache dans ce tableau positif et se retrouve en queue de peloton des pays industrialisés en termes de perspectives de croissance (1,6% en 2017 et 1,0% en 2018, sans changement par rapport à juin), avec une économie en pleine incertitude sur le déroulement et les conséquences du Brexit.


En matière de politique monétaire, l'OCDE estime que la Réserve fédérale américaine doit s'en tenir à son ambition avouée de relever progressivement ses taux et de commencer prochainement à réduire son bilan.


De même, elle pense que la Banque centrale européenne doit continuer de diminuer ses achats d'actifs avant de renoncer à des taux négatifs.


Pour l'organisation, les autorités monétaires sont confrontées à un exercice délicat, trouver un équilibre entre le soutien à l'économie et la gestion des risques que leur politique constitue pour la stabilité financière, le maintien de taux d'intérêt très bas sur une longue période ayant créé des distorsions qui seront difficiles à résorber sur les marchés.


Dans ce contexte, l'OCDE juge que les banques centrales devront repenser leur stratégie "si les anomalies prolifèrent sur les marchés et leurs objectifs d'inflation sont hors d'atteinte sur une période prolongée".


Pour les grands pays émergents, les économistes de l'organisation sont un peu plus optimistes pour la Chine, relevant leurs prévisions de croissance de 0,2 point à 6,8% cette année et 6,6% l'an prochain, et beaucoup plus pour la Russie (+0,6 à 2,0% en 2017 et +0,5 point à 2,1% en 2018).


La seule fausse note concerne l'Inde, avec des perspectives de abaissées de 0,6 et 0,5 point, à 6,7% en 2017 et 7,2% en 2018, "pour des facteurs temporaires", du fait de l'impact beaucoup plus fort que prévu à l'origine de l'introduction de la nouvelle taxe sur les biens et services dans le pays.


(Leigh Thomas, avec Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)



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