Quelle croissance pour la France en 2016 ?

[wesker]

Effectivement, la bataille de chiffres et les annonces optimistes qui caractérisent le ministre de l'économie n'ont pas beaucoup d'importance, pour les citoyens, en particulier lorsqu'ils s'aperçoivent que la réalité de leur quotidien reste similaire, d'une part et que les résultats, que la France affiche ne sont pas à la hauteur des efforts qu'ils estiment consentir. Tant sur le plan de la méthode que sur la structure de ces réformes il semblerait que ces politiques tardent à apporter des résultats et rassurent les français en matière d'emplois de réduction de l'endettement et de perspectives d'avenir.

Pourtant ce sont ces indicateurs qui constituent, pour les entreprises le moteur de la confiance et donc, des investissements sans lesquels aucun avenir n'est possible pour les citoyens dans un contexte de concurrence mondiale, de plus en plus féroce, qui exige des adaptations permanentes auxquelles tant de français se montrent réticents. Par exemple l'impossibilité pour les administrateurs de grandes entreprises d'être, en même temps gérant d'autres grandes entreprises ou la difficulté de préserver une retraite à 60 ans, au vu d'un chômage de masse et de déficits qui se creusent.

Pour parvenir à surmonter ces difficultés, il faut s'affranchir des querelles d'intérêts, et du climat de lutte des classes que les familles politiques semblent vouloir entretenir, dans leur intérêt, quand il faudrait, au contraire élargir les majorités afin de parvenir à fixer, ensemble des objectifs et se donner les moyens de les atteindre.

[albert]

L'INSEE vient de revoir légèrement à la baisse la croissance du second trimestre 2016 : ce n'est plus une croissance nulle mais une diminution de 0.1 % du PIB.

[wesker]

Si ces résultats devaient, finalement se vérifier, cela rendrait les objectifs budgétaires, annoncés par le Gouvernement encore plus difficile à atteindre et, en matière de création d'emplois, de tels résultats, sur l'activité ne laisse pas augurer d'une reprise de l'emploi dans le pays. Outre les difficultés économiques et sociales, cette activité mets, surtout en lumière les limites de la politique que le Gouvernement a choisi d'adopter et implique, naturellement d'en faire l'évaluation objective pour proposer de nouvelles orientations. Il me semble que c'est l'enjeu d'une élection présidentielle qu'il ne faut pas réduire aux risques terroristes, et aux enjeux identitaires ou vestimentaires.

[politicien]

C’est une nouvelle qui tombe au plus mal pour le gouvernement de François Hollande, mais aussi pour l’éventuelle candidature du président de la République, à six mois de l’échéance électorale de 2017. La croissance française devrait finalement croître d’« à peine 1,3 % » cette année, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), jeudi 6 octobre. Une révision d’importance par rapport aux précédentes prévisions de l’Institut, qui tablait en juin sur une hausse de 1,6 % du produit intérieur brut (PIB) pour 2016. Cette nouvelle estimation, qui correspond à celle annoncée, mardi 4 octobre, par le Fonds monétaire international (FMI), est désormais inférieure à l’anticipation gouvernementale.

L’exécutif prévoyait jusqu’ici 1,5 % de croissance pour 2016, et a construit son budget 2017 sur une hausse équivalente pour l’an prochain. « La croissance française reste cependant solide et les prévisions de l’Insee ne remettent en cause ni notre objectif de déficit public pour 2016, ni notre prévision de croissance pour 2017 », a tenu à réaffirmer Michel Sapin.

(...)

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

[wesker]

Sincèrement, après avoir décidé de mener une politique de l'offre, en faveur de la compétitivité, qui a suivi une politique de fortes hausses fiscales, le Gouvernement semble hésiter entre le souci de préserver les objectifs budgétaires avec les soucis de satisfaire ce qu'il croit être sa clientèle électorale. Mais, les citoyens ne sont plus dupes de ce type de pratiques, maintes fois vu, auparavant et qui ne remettent pas en cause les grandes orientations que l"harmonisation" européenne semble nous imposer.

[albert]

Le PIB augmente de 0,2 % au troisième trimestre 2016 (INSEE)

Il s'agit de la première estimation pour le T3 2016.
Contributions à la croissance :
* demande intérieure : +0.1
* variations de stocks : +0.6
* commerce extérieur : -0.5

La prévision du gouvernement (+1.5% en 2016) devient intenable. Nous devrions plutôt avoir une croissance du même ordre que l'an dernier (+1.2%). Et nous sommes désormais sur un rythme de croissance plus ralenti.

[omega95]

Le principal, c'est que le gouvernement soit fier de lui...
Ils se félicitent tous de leur travail...
Vous allez voir, que bientôt ils vont se décorer pour service rendu à la nation...
Ils osent TOUT c'est même à ça qu'on les reconnait, il parait !!!!

+1.3% maximum avec un pétrole au plus bas, un euro compétitif et des taux négatifs...
Vous imaginez si seulement un seul de ces paramètres change (et ils vont changer!), on plonge immédiatement !!

Mais tout va bien... Ils sont fiers...

[wesker]

Et quand on pense que le Royaume Uni, sur la même période réalisa 0.5%....on peut se demander si les partisans de continuité eurent raison d'agiter le spectre d'une récession économique.

Naturellement, espérer que les résultats s'améliorent, d'eux même, en poursuivant des politiques qui, depuis des années ne semblent pas de nature à redonner confiance ne peut que susciter l'interrogation et, je le crois, l'exaspération de nombreux citoyens, lassés de ces alternances politiques !

[Hector]

Le principal, c'est que le gouvernement soit fier de lui...
Ils se félicitent tous de leur travail...
Vous allez voir, que bientôt ils vont se décorer pour service rendu à la nation...
Ils osent TOUT c'est même à ça qu'on les reconnait, il parait !!!!

+1.3% maximum avec un pétrole au plus bas, un euro compétitif et des taux négatifs...
Vous imaginez si seulement un seul de ces paramètres change (et ils vont changer!), on plonge immédiatement !!

Mais tout va bien... Ils sont fiers...

Ils sont fiers; ils osent tout y compris être fier.

De fait, durant ce quinquennat pour rien, le gouvernement n'a pris aucune mesure structurelle permettant une relance économique, donc la croissance est anémique. Pour retrouver de la croissance, il faudrait rassurer les marchés en prenant des mesures vraiment structurelles de la dépense publique annonçant à terme une diminution des impôts. Rien n'est fait.
Seule petite lueur d'espoir, on nous dit qu'il y a un petit redémarrage côté immobilier et BTP, plutôt dans les petits travaux et réparations. Quand le bâtiment va, tout va, c'est bien connu.

[wesker]

Oui enfin, visiblement pendant le quinquennat, précédent et celui d'avant pas davantage, Hector !

A entendre certains chefs d'entreprises ou observateurs il semblerait que ce soit, tout de même, cette majorité qui, à rebours de ces engagements électoraux d'ailleurs ont mis la compétitivité dans leur mesures économiques, notamment à travers le CICE, le pacte de responsabilité...

Or, ces mesures sont financées par l'ensemble des français qui, de manière légitime, peuvent s'interroger sur leur efficacité, en terme d'investissement, d'emplois, d'activité. Or, les derniers indicateurs n'augurent pas d'une reprise avec vigueur de l'activité, etc....ce qui devrait inciter les familles politiques à la remettre en question plutôt que de prétendre vouloir poursuivre toujours davantage cette dernière.

[politicien]

«Il est possible que la croissance en 2016 soit légèrement plus faible que prévu», peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres qui s'est tenu ce mercredi matin.

C'est une petite phrase cachée au fond du compte rendu du Conseil des ministres: «Il est possible que la croissance en 2016 soit légèrement plus faible que prévu». C'est acté: l'exécutif enterre son scénario d'une progression du PIB de 1,5% cette année. L'annonce la semaine dernière par l'Insee d'un petit 0,2 % de croissance au troisième trimestre, après un recul de 0,1% au trimestre précédent, a eu raison de son optimisme. Le consensus des économistes table, lui, sur 1,2% pour 2016.

(...)

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... n-2016.php

[wesker]

Régulièremnet, le ministre de l'économie vient annoncer des résultats, assez en deçà des espérances, pour expliquer les raisons pour lesquelles il va poursuite strictement la même politique. Clairement, c'est assez singulier d'espérer des résultats différents en poursuivant la même politique, comme si, seule le niveau de l'activité européenne et mondiale pouvait finalement agir sur celui de notre territoire.

J'ai le sentiment, au contraire qu'il nous faut pas rester dans cet attentisme européen ou mondial, car la France doit rester un pays qui compte et qui pèse.

[omega95]

Comme le disait un certain Raymond BARRE il y a trente ans : "Il est urgent de mettre un frein à l'immobilisme"..
Preuve que RIEN n'a changé depuis tout ce temps....

[wesker]

Ah oui celui qui roupillait sur les bancs du Parlement il me semble ?

C'est vrai qu'en France il y a de l'immobilisme, des conservatismes, par exemple nous avons conservé des subventions auprès d'entreprises qui, pourtant devraient pouvoir simplement dégager des profits de leur activité. Curieusement, je n'entend pas les bénéficiaires de ces dispositifs étatiques les remettre en cause, les critiquer.
De la même manière qu'on conserve, en France des pratiques sur la rémunération et le fonctionnement des conseils d'administrations des grandes entreprises qui n'est pas repris ailleurs (cooptation etc...)

[albert]

Le gouvernement abaisse sa prévision de croissance pour 2016 à 1,4 % (Le Monde)

Selon Bercy, cet abaissement des prévisions ne remet pas en cause l’objectif de réduction du déficit public à 3,3 % du PIB cette année.
(...)
Le chiffre de 1,4 % reste toutefois supérieur aux prévisions de l’Insee, de la Commission européenne, du Fonds monétaire international et de l’OCDE, qui parient sur une hausse de 1,3 % du PIB en 2016.
(...)