Les Français n'ont jamais autant consommé depuis 2010

[Nolimits]

Jeff Van Planet, ne vaut il mieux pas acheter un jean à 100€ produit sur le territoire qu'un à 15€ fabriqué par un enfant de 8 ans au Laos sachant qu'il devra être transporté en avion (coût environnemental), qu'il ne permets pas d'avenir à cet enfant esclave (coût social) et qu'il n'est pas soumis à la fiscalité du pays (coût fiscal) ?

Oui, mais là, tu...refais le monde !

[Nombrilist]

Donc quand on n'est pas d'accord avec toi, on n'apporte rien au débat?

Trollage.

Non.
J'ai émis un avis contraire au tien. Tu t'es contenté de dire "je veux pas lire car tu as commencé par non". Donc l'idée c'est ça : on n'est pas d'accord avec toi, donc ça vaut pas la peine que tu nous lises?

- la consommation des ménages n'a pas atteint le niveau d'avant crise, donc dire que la remontée récente de ce niveau est la preuve que la demande est au beau fixe, bah c'est pas sérieux
- La consommation des ménages n'est que pour une partie minoritaire dans la valeur ajoutée achetée. Comme c'est la valeur ajoutée qui sert de base au calcul de la richesse (PIB <=> somme des valeurs ajoutées) il faut aussi regarder le niveau de demande des autres acteurs. Les entreprises sont très loin de leur niveau de demande d'avant crise, et toujours en deça de ce qu'il se faisait en 2010. L'Etat a aussi fait des économies sur les dépenses d'investissement.

Donc nous restons dans une crise de demande, même si ça va un peu mieux sur le front de la consommation des ménages.

Merci pour ces éclaircissements Artragis, j'avais totalement oublié que la conso des ménages n'est qu'une part de la conso totale dans notre beau pays.

[Jeff Van Planet]

Jeff Van Planet, ne vaut il mieux pas acheter un jean à 100€ produit sur le territoire qu'un à 15€ fabriqué par un enfant de 8 ans au Laos sachant qu'il devra être transporté en avion (coût environnemental), qu'il ne permets pas d'avenir à cet enfant esclave (coût social) et qu'il n'est pas soumis à la fiscalité du pays (coût fiscal) ?

Oui, mais là, tu...refais le monde !

Avec des si on mettrait Paris en bouteille puisque Bordeaux y est déjà en bouteille.

[wesker]

J'ai beau me relire....je ne vois pas l'usage de "si" dans mon post mis en citation.

Nolimits, je n'ai pas le sentiment de refaire le monde ni de me montrer idéaliste, je crois, au contraire faire le récit de la réalité qui a expliqué l'effondrement et les délocalisations considérables du secteur textile.

[Jeff Van Planet]

Merci pour ces éclaircissements Artragis, j'avais totalement oublié que la conso des ménages n'est qu'une part de la conso totale dans notre beau pays.

Sauf que là tu ne parlerais plus de crise de la demande mais de crise de l'offre. Tu es sûr que toi tu veux soutenir ce genre de choses?^^

[artragis]

Sauf que là tu ne parlerais plus de crise de la demande mais de crise de l'offre.

Non.
Les entreprises, lorsqu'elles achettent font de la demande. Si elles achètent moins (on était à un indice 99 fin 2014 si on prenait 100 en 2007, donc on n'était toujours pas au niveau d'avant crise, bien que ça allait mieux) elles font moins de demande. Donc on reste dans un problème de demande.
La crise de la demande se résorbe petit à petit. Comme je l'ai dit, on est proche, au niveau des entreprises, de la demande d'avant crise, on sera sûrement un peu au dessus fin 2016. L'état par contre, qui était monté à un indice 120 (prime à la casse, subventions diverses pour la rénovation termique, grand emprunt pour la modernisation des infrastructures) a baissé ses investissement (fin 2015 on était à un indice 105/108, faudrait que je retrouve le graphique exact d'Alternatives économiques).
Résultat on est encore à 90% de ce qu'il se passait avant crise pour les ménages (en hausse), entre 98% et 105% pour les entreprises (en hausse légère) et 105/108% pour l'état (en baisse). La crise de la demande, bien qu'existante, se résorbe. C'est une bonne nouvelle.

[Nombrilist]

Merci pour ces éclaircissements Artragis, j'avais totalement oublié que la conso des ménages n'est qu'une part de la conso totale dans notre beau pays.

Sauf que là tu ne parlerais plus de crise de la demande mais de crise de l'offre. Tu es sûr que toi tu veux soutenir ce genre de choses?^^

Quand l'Etat lance de grands chantiers, il créé de la demande, pas de l'offre.

[wesker]

La consommation des entreprises restent tributaires, aussi de son activité, de ses perspectives. Même une entreprise sans fiscalité ni cotisation n'embauchera ni ne formera une équipe en l'absence de marchés solvables, durables.

Naturellement, la politique de l'offre visant à restaurer les marges et à inciter les entreprises à investir devait être conduite, mais n'est pas contradictoire avec un soutien à la demande qui,en France, à la différence de l'Allemagne qui vit de la consommation de ses voisins, à une structure économique appropriée.