Le déficit public « sera inférieur » à l’objectif de 3,8 % du PIB

[politicien]

Bonjour,

Le déficit public de la France pour l’année 2015 « sera inférieur à celui auquel nous nous étions engagés », et devrait donc représenter moins de 3,8 % du produit intérieur brut (PIB), a affirmé le ministre des finances, Michel Sapin, vendredi 4 mars.

Le chiffre du déficit pour 2015, « je ne le connais pas encore définitivement, mais je peux vous dire dès aujourd’hui que, non seulement il a été atteint, mais il sera même dépassé, amélioré », a déclaré M. Sapin sur Europe 1.

(...)

Le gouvernement tablait pour l’an dernier sur un déficit budgétaire de 73,3 milliards d’euros, soit 3,8 % du produit intérieur brut (PIB), un niveau qui doit être ramené à 3,3 % cette année. En 2014, Michel Sapin s’était résigné à une « opération vérité », abandonnant l’objectif de ramener le déficit public de 2015 sous la limite européenne des 3 %, alors que la croissance et l’inflation s’étaient montrées plus faibles que prévues.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie-francais ... Z2K1kba.99

Qu'en pensez vous ?

[Jeff Van Planet]

pourquoi j'ai l'impression de pouvoir presque deviner les commentaires de ce fil?^^
Non je blague, mais j'imagine que certains vont dire que c'est une victoire pour berlin et pour l'ue. D'autres diront peut être que ça va faire augmenter le chômage cette austérité.

Et moi? je pense que c'est encore de trop.

[mordred]

Donc, Déficit il y a ! 1.500.000 de fonctionnaires inutiles.
Des millions de chômeurs, de précaires, de SDF...
Cocoricaca !!!

[albert]

Sapin dit que la France va tenir l'objectif de 3.3 % de déficit en 2016, mais il prévoit pour cette année +1.5 % de croissance alors que l'OCDE prévoit seulement +1.2%, et certains prévisionniste encore moins.

[johanono]

Le retour à l'équilibre budgétaire, enjeu d'une course entre candidats à la présidentielle

La date du retour à l'équilibre des finances publiques est devenue une course à l'échalote entre les candidats à l'élection présidentielle, avec des remèdes plus ou moins sévères pour y parvenir.

C'est l'édition 2012 du jeu du "qui dit mieux" : qui dit mieux pour le retour à l'équilibre des finances publiques ? Et le gagnant est : François Bayrou. Sur France Info, Jean Peyrelevade, membre du comité stratégique de la campagne du candidat MoDem, a fixé fin 2015 pour un retour à l'équilibre budgétaire. Le MoDem est suivi par l'UMP, qui, en fin d'année dernière par la voix notamment de François Fillon, voyait le budget de la France corriger le cap en 2016. Le candidat socialiste, lui, a placé ses buts tout au bout du terrain, puisqu'il évoque un retour à l'équilibre en 2017, soit l'année de la prochaine présidentielle.

suite

C'était en 2012...

[wesker]

Naturellement, au vu de la situation économique, chacun comprendra la nécessité de réduire les déficits budgétaires. C'est indispensable si nous voulons, aussi parvenir à réduire le niveau de notre endettement et donc les risques économiques qu'entrainerait une hausse des taux sur nos niveaux de charges financières.

Mais pour y parvenir les diverses familles politiques ont des solutions et des calendriers différents et les solutions paraissent, selon le jugement des citoyens plus ou moins efficaces pour y parvenir. Des mesures d'hyper austérité permettraient elles d'atteindre l'équilibre budgétaire lorsqu'on s'aperçoit, par exemple que les effets récessifs, une déflation prévisible et un niveau de chômage élevé pèseraient sur les finances publiques. J'ajoute que je ne connais aucun pays ayant des niveaux de pauvreté très élevé qui se distinguent par des niveaux budgétaires crédibles....

[artragis]

le candidat socialiste se serait-il donné les moyens de tenir sa promesse?

[albert]

La France a besoin d’investissements (pour la transition énergétique, l’économie numérique, le logement social) et pourrait profiter des taux très bas pour les financer. Ce serait préparer l’avenir et renforcer notre économie demain. Mais en ratifiant le pacte de stabilité, Hollande a choisi une politique de courte vue qui privilégie les économies immédiates en compromettant l'avenir. Cette stratégie est contre-performante, y compris pour réduire les déficits.

[wesker]

En ayant décidé de ratifier le pacte budgétaire, le Président de la République a enfermé la France dans une politique d'austérité permanente conduisant, certes à réduire d'abord les déficits pour être en mesure de réduire le niveau de l'endettement, afin de le ramener aux objectifs du Traité de Maastrich. Mais cette politique pénalise l'investissement et l'emploi.

La droite, de ce point de vue n'est pas en position de critiquer le niveau des déficits qui, lors de sa défaite de 2012 a laissé un déficit supérieur à celui d'aujourd'hui mais il est vrai que les indicateurs budgétaires, même actuellement, n'augure pas, pour les salariés de perspectives nouvelles et se traduit, pour nombre d'entreprises par une fiscalité qui reste élevée et des débouchés commerciaux qui se réduisent, de par la stagnation salariale d'une part et par le manque de confiance de l'avenir des citoyens, d'autres parts.

[politicien]

Le déficit public a été ramené de 3,9% du PIB à 3,5% grâce aux taux d'emprunt historiquement bas et des milliards d'avoirs fiscaux récupérés de l'étranger. Autant dire pas de réelles économies.

Eux au moins ils sont bons! «Eux», ce sont les chiffres du déficit public. Après «la grosse claque» du chômage jeudi, voir le déficit reculer de 3,9% à 3,5% du PIB, comme le révèle l'Insee, va sans doute rapidement redonner le sourire à l'exécutif. Ce qui représente environ six milliards d'euros de «trou» en moins. On est loin des 3% réclamés par Bruxelles mais c'est un recul non négligeable. «La principale crainte du gouvernement, c'est de se faire retoquer par Bruxelles. Depuis 2014, le gouvernement a changé de stratégie: il annonce des prévisions de déficit volontairement plus élevées que ce qu'il sait en réalité pour convaincre Bercy de son sérieux budgétaire, explique au Figaro un économiste. C'est la contrepartie du délai de grâce accordé par Bruxelles».

Dans son projet de budget, Bercy s'était engagé à ramener le déficit public - incluant celui de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales - à 3,8% du Produit intérieur brut l'an passé. Michel Sapin, qui avait annoncé au début du mois sur Europe 1, que le déficit public 2015 serait meilleur que prévu, souligne le «sérieux budgétaire» du gouvernement. «Nous continuerons en 2016 et en 2017 à réduire les déficits tout en finançant nos priorités, en baissant les prélèvements et en confortant la croissance et l'emploi», explique le ministre des Finances.

(...)

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... -dette.php

[wesker]

Si chacun peut se réjouir d'une baisse de nos déficits, cela ne sera réellement efficace et concret que lorsque nous serons, enfin en mesure d'inverser la courbe de l'endettement et de réduire nos charges financières.

Cela étant dit, il faut bien entendu mesurer les conséquences de cette politique sur la croissance et sur le fait qu'il nous faut parvenir à concilier les objectifs budgétaires avec les objectifs de croissance, de confiance, seuls en mesure de susciter les investissements qui créeront les emplois dont notre pays a besoin.

[Snark]

Que vaut il mieux ?
Une politique d'investissements qui prépare notre avenir et réduit nos déficits .
Ou une politique d'austérité qui freine nos investissements ?

[albert]

Budget : faut-il se réjouir de la baisse du déficit ? (La Tribune)

La baisse du déficit budgétaire français à 3,5 % du PIB en 2015 découle principalement de la baisse de l’investissement public local. Or celui-ci soutient des secteurs porteurs d'emplois.
(...)

La France va-t-elle suivre l'exemple de l'Allemagne, qui est en excédent budgétaire mais dont la vétusté des infrastructures pose problème ?

[Jeff Van Planet]

Que vaut il mieux ?
Une politique d'investissements qui prépare notre avenir et réduit nos déficits .
Ou une politique d'austérité qui freine nos investissements ?

il ne faut pas oublier le troisième choix qui est le choix que nos politicards suivent actuellement:
Ni l'un ni l'autre: on dépense n'importe comment en augmentant les dépenses.

[wesker]

Oui enfin, dépenser pour lutter contre la fraude fiscale semble être un bon investissement et, cela permettra de mettre tout le monde à contribution et, une fois réduite, on pourra évaluer la nature, teneur des réductions, économies qu'il est nécessaire à réaliser.....

Mais, ne trouves tu pas paradoxal que ceux qui se plaignent aussi appartiennent à la même catégorie sociale que ceux qui sont soupçonnés d'être les auteurs de ces fraudes qui pénalisent tant ?

Sur la réduction des déficits, ils résultent d'une amélioration du recouvrement de l'impôt, des efforts consentis par les français, en terme d'impôt et de stabilisation des dépenses économiques, de la baisse de certains investissements, mais, le choc de la progression du chômage laisse augurer, hélàs des préoccupations, sachant que cette baisse des déficits n'est pas parallèle avec une baisse de l'endettement du pays.