Pour une révolution fiscale

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Jeff Van Planet
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Re: Pour une révolution fiscale

Message non lu par Jeff Van Planet » 28 août 2016, 09:05:57

si je comprends bien, l'argument est: ça existe déjà et ça peut continuer, mais du coup, si rien ne change, s'agit-il encore d'une révolution fiscale?
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

pierre30
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Re: Pour une révolution fiscale

Message non lu par pierre30 » 28 août 2016, 09:30:03

Le foncier ne constituerait pas la totalité de l'assiette fiscale qui est visée. C'est une partie du "bien commun", mais il y a également les matières premières, etc..

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johanono
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Re: Pour une révolution fiscale

Message non lu par johanono » 01 sept. 2016, 13:07:55

Fiscalité : ce qui ne va pas en France

LE SCAN ÉCO - Hérité de l'histoire, le système fiscal français est lourd, complexe et peu cohérent. En outre, la France est en retard en matière de fiscalité environnementale et numérique. Le point sur les grands enjeux pour 2017.

La France a la caractéristique désolante de proposer un système fiscal qui à la fois frustre ses contribuables, coûte cher à l'admnistration, et nuit à l'attractivité du pays. Hérité de l'histoire, il est le résultat de l'empilement de dispositifs qui poursuivent souvent plusieurs objectifs à la fois, ou plusieurs fois le même objectif.

Dans l'étude que propose France Stratégie ce mercredi matin, il est justement question de décrire, objectivement et sans considération politique, la fiscalité dans l'Hexagone. Tout indique qu'il faut absolument simplifier le système. Le point complet.

suite
Cette étude confirme ce que j'ai dit par ailleurs sur la nécessaire simplification de notre système fiscal et sur la nécessaire fiscalisation du financement d'au moins une partie de la protection sociale.

augustin
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Re: Pour une révolution fiscale

Message non lu par augustin » 06 sept. 2016, 04:51:24

johanono » 01 Sep 2016, 13:07:55 a écrit :
Fiscalité : ce qui ne va pas en France

LE SCAN ÉCO - Hérité de l'histoire, le système fiscal français est lourd, complexe et peu cohérent. En outre, la France est en retard en matière de fiscalité environnementale et numérique. Le point sur les grands enjeux pour 2017.

La France a la caractéristique désolante de proposer un système fiscal qui à la fois frustre ses contribuables, coûte cher à l'admnistration, et nuit à l'attractivité du pays. Hérité de l'histoire, il est le résultat de l'empilement de dispositifs qui poursuivent souvent plusieurs objectifs à la fois, ou plusieurs fois le même objectif.

Dans l'étude que propose France Stratégie ce mercredi matin, il est justement question de décrire, objectivement et sans considération politique, la fiscalité dans l'Hexagone. Tout indique qu'il faut absolument simplifier le système. Le point complet.

suite




Cette étude confirme ce que j'ai dit par ailleurs sur la nécessaire simplification de notre système fiscal et sur la nécessaire fiscalisation du financement d'au moins une partie de la protection sociale.

C'est un article intéressant. Merci de l'avoir partagé.
Je suis d'accord sur tous les points essentiels mentionnés dans l'article.
Il y a du travail à faire!

Merci.

augustin
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Re: Pour une révolution fiscale

Message non lu par augustin » 09 sept. 2016, 05:10:09

Il n'y a rien de nouveau ici. Je viens simplement de mettre en forme et publier des propos que j'ai déjà partagé dans ce fil. Pour ceux que ça intéresse, je continue à beaucoup travailler pour faire avancer le projet.
Le projet que je présente ici est atypique et il est le sujet de beaucoup de malentendus. Selon les personnes à qui je m'adresse, on me traite tour à tour de gauchiste puis de libéral; on me reproche d'abord de vouloir drastiquement réduire le budget de l'État et de couper net aux services publics, puis de vouloir augmenter encore plus les taxes.

D'abord, je parle de fiscalité: la réforme fiscale touche à tous les revenus de l'État. Il ne s'agit pas ici des dépenses des services publics, ce qui est un autre débat, tout aussi important à avoir mais qui n'est le nôtre présentement.

Comme le projet ne peut être catégorisé dans une logique gauche/droite, pauvres/rentiers, patronat/salariat, les gens y perdent leurs repères.

Beaucoup de lecteurs ont malheureusement l'habitude de s'en tenir aux étiquettes toutes faites.

Le fait est que je suis à la fois communiste et libéral. Je suis communiste parce que nous vivons en communauté, nous partageons une planète et des biens communs, et qu'à mon sens c'est le rôle de l'administration publique de gérer au mieux tout ce qui ressort du bien public au profit de la communauté toute entière. Je suis libéral parce que je suis un grand défenseur des libertés individuelles et du bien privé. Je me revendique à la fois des valeurs dites "de droite" et des valeurs dites "de gauche". Je suis contre la redistribution de la richesse et pour que chacun paye son dû. Nous avons tous des libertés individuelles et aussi des responsabilités; des droits et des devoirs.

Ces valeurs se voient dans la révolution fiscale que je propose. L'État ne devrait pas imposer quoi que ce soit qui ressorte du bien privé, mais est libre d'imposer l'utilisation, l'occupation, la destruction du bien public, à la recherche d'une bonne gestion du patrimoine public.

Une des lignes les plus importantes de ce projet de réforme fiscale est l'élimination progressive et complète de la fiscalité sur le travail. Cela inclut tous les prélèvements obligatoires qui pèsent sur le travail de façon directe (cotisations sociales, impôt sur le revenu, etc.), ou indirecte (fiscalité du capital, TVA, etc.).

Bien sûr, cela représente déjà bien plus de 80% des revenus des services publiques. Donc il faut bien remplacer ces réductions massives par autre chose, une meilleure fiscalité. Nous verrons dans les articles suivants la nature de ce nouveau type de fiscalité, et ses propriétés qui font qu'elle serait plus saine que la fiscalité actuelle.

Cela ne me gêne pas que certaines personnes soient en désaccord avec le projet, rejette une partie ou le tout. Ce qui me gêne, c'est quand ils le font sans même avoir compris de quoi je parlais, sans même avoir pris le temps d'assimiler, et d'imaginer les conséquences bénéfiques que cela apporterait à tout point de vu; quand ils rejettent "ma" vision du projet alors que ce n'est pas du tout celle que j'essayais de présenter.

Lorsque je rencontre les gens face à face, que j'ai le temps d'expliquer en détail les tenants et les aboutissant, de répondre tout de suite aux questions et d'éviter que les malentendus prennent racine, mes interlocuteurs aiment tous ou presque le projet.

C'est un projet vaste et complexe, et qui demande qu'on laisse à la porte de nombreuses idées préconçues, afin d'avoir l'esprit libre d'aborder le sujet de la fiscalité d'un angle nouveau et d'entrevoir des solutions et des possibilités parfois inattendues.

Une autre note importante: lorsque je dis proposer cette réforme, je ne prétends aucunement avoir inventé quoi que ce soit. Les idées que j'explique à travers toutes ces pages ont déjà été proposées, partiellement, un aspect ou un autre, par de nombreux auteurs, certains remontant au XIXème siècle. Une source d'inspiration importante et personnelle a été le livre de Jacques Lemaire, dont je recommande la lecture.

Source: Un projet atypique

augustin
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Re: Pour une révolution fiscale

Message non lu par augustin » 10 sept. 2016, 08:44:01

Haha!
Je viens à l'instant de découvrir l'économiste classique Henry George. Je ne le connaissais pas, mais je pourrais très bien être sa réincarnation!
:)
La terre de tout pays appartient de droit à toutes les personnes de ce pays. Ce droit ne peut pas être aliéné par une génération de manière à affecter le titre de la prochaine. La possession privée de la terre n’a pas plus de base logique ou morale que la possession privée de l’air ou de la lumière du soleil, mais l’occupation et l’usage privées de la terre sont justes et indispensables.

(...)

Le prix s’appelle un loyer ("rent") et est actuellement payé à des personnes (propriétaires privés). En appliquant au profit de toute la communauté le loyer de la terre ("rent of land"), à l’exclusion de toutes améliorations, une justice absolue serait rendue à tous. Comme le loyer est toujours plus que suffisant pour couvrir toutes les dépenses nécessaires du gouvernement, celles-ci devraient être défrayées par un impôt [unique] sur le loyer, amené par l’abolition graduelle de tout autre impôt.

Les propriétaires terriens devraient garder la possession tranquille et la propriété nominale de la terre, avec une marge suffisante sur l’impôt pour les induire à collecter leurs loyers et payer l’impôt. Ils seraient ainsi transformé en simple agents des terres ("land agents").

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