L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
- Jeff Van Planet
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Puisque tu refuses de répondre depuis 3 jours, je suis dans l'obligation de te dire:
A plus tard.
A plus tard.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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- wesker
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Tu me demandes
Quelle réforme territoriale
Je te répond
La réforme instaurant des grandes régions
Tu rétorques que je refuses de te répondre.
Tu as raison, à plus tard.
Je ne m'inquiète pas, les lecteurs feront la différence et si tu prenais le temps de regarder les diverses remarques qui te sont adressés, tu constaterais que je ne suis pas le seul à remarquer et déplorer tes procédés.
Quelle réforme territoriale
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La réforme instaurant des grandes régions
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
L'équilibre commercial ou l'euro : il va bien falloir choisir (Alexandre Mirlicourtois - Directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi)
Les données de base du problème sont assez simples : la France a sérieux un problème avec son commerce extérieur. Depuis 12 ans maintenant le solde est constamment dans le rouge et les rares épisodes d’amélioration, comme entre 2011 et 2015, sont juste liés à la chute des cours du pétrole. [...]
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
L'euro plus fort n'a pas que des inconvénients dans un pays qui importe beaucoup : pour un contrat signé fin 2014 pour 3 ans et qu'il va falloir renégocier, la seule baisse de l'euro va nous couter 14% de plus.
Rien n'est simple en ce bas monde, ma pauv' dame
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Lorsque le FMI dit que l'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, c'est indépendant du taux de change de l'euro avec les autres devises, il y a environ 20% d'écart entre nos deux pays à l'intérieur de l'UEM.pierre30 » Ven 25 Nov 2016, 18:58:43 a écrit :L'euro plus fort n'a pas que des inconvénients dans un pays qui importe beaucoup : pour un contrat signé fin 2014 pour 3 ans et qu'il va falloir renégocier, la seule baisse de l'euro va nous couter 14% de plus.
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Pierre30
A l'époque on nous expliquait qu'un assouplissement de la politique monétaire se traduirait par des hausses des prix des carburants, aujourd'hui cela n'est pas le cas, en raison, naturellement du déplacement des mouvements spéculatifs d'abord mais aussi d'une abondance supérieure de l'offre énergétique.
Ensuite, on arguait d'une inflation qui serait susceptible de revenir fragiliser la compétitivité de notre économie, je n'ai pas le sentiment que cela ne soit réellement produit en revanche, le statu quo monétaire eût, pour effet sur notre économie de détruire des emplois industriels !
Que reflète cette situation ? Tout simplement qu'en matière monétaire il faut savoir ajuster sa monnaie à la conjoncture et à la structure de notre économie plutôt que de subir une politique monétaire et de s'y adapter par des mesures d'austérité devant parvenir à redresser la compétitivité économique par la déflation salariale, quand la dévaluation monétaire ne peut se pratiquer.
A l'époque on nous expliquait qu'un assouplissement de la politique monétaire se traduirait par des hausses des prix des carburants, aujourd'hui cela n'est pas le cas, en raison, naturellement du déplacement des mouvements spéculatifs d'abord mais aussi d'une abondance supérieure de l'offre énergétique.
Ensuite, on arguait d'une inflation qui serait susceptible de revenir fragiliser la compétitivité de notre économie, je n'ai pas le sentiment que cela ne soit réellement produit en revanche, le statu quo monétaire eût, pour effet sur notre économie de détruire des emplois industriels !
Que reflète cette situation ? Tout simplement qu'en matière monétaire il faut savoir ajuster sa monnaie à la conjoncture et à la structure de notre économie plutôt que de subir une politique monétaire et de s'y adapter par des mesures d'austérité devant parvenir à redresser la compétitivité économique par la déflation salariale, quand la dévaluation monétaire ne peut se pratiquer.
Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Je voulais souligner que quand on n'a pas une économie performante, on a du mal à payer ce qu'on achète. Que cela se fasse par le biais de mesures d'austérité ou par le biais d'une baisse de la monnaie ne change rien de ce point de vue.
Mais oui il y a forcément des disparités entre les économies de la zone euro. L'avantage de l'euro, c'est que si tu signes un contrat à l'intérieur de la zone tu n'as pas besoin de te couvrir contre le risque monétaire.
Mais oui il y a forcément des disparités entre les économies de la zone euro. L'avantage de l'euro, c'est que si tu signes un contrat à l'intérieur de la zone tu n'as pas besoin de te couvrir contre le risque monétaire.
- wesker
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Nous sommes d'accord sur le fait que la performance insuffisante de notre économie complique, naturellement les relations commerciales que nous avons, avec nos partenaires, néanmoins pour retrouver une performance économique, je ne crois pas à l'efficacité de mesures anxiogènes et qui auront, à mon sens, pour effet de paralyser l"activité et de fragiliser de nombreuses petites boites.
Si, elles se montrent soucieuses de réduire l'impact de leur fiscalité, si elles s'interrogent sur le niveau d'efficacité de la protection sociale, ce n'est rien à côté de l'érosion d'activité, des concurrences déloyales qu'elles subissent et de l'attentisme des acteurs économiques.
Si, elles se montrent soucieuses de réduire l'impact de leur fiscalité, si elles s'interrogent sur le niveau d'efficacité de la protection sociale, ce n'est rien à côté de l'érosion d'activité, des concurrences déloyales qu'elles subissent et de l'attentisme des acteurs économiques.
Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Nous en avons souvent discuté, cela change beaucoup de choses. La dévaluation interne est plus lente à produire des résultats, et conduit à la baisse de la consommation. En fait, c’est la politique qui a été menée dans les années 30 à l’époque de l’étalon-or, par Pierre Laval en France, par le chancelier Brünning en Allemagne, par Ramsay Macdonald en Grande-Bretagne, et qui a conduit à la déflation et à la dépression. Du fait de la rigidité des prix et des coûts financiers, ces politiques ont provoqué des catastrophes sociales et économiques. Ce sont ces dévaluations internes qui ont fait exploser le chômage en Espagne, en Grèce.pierre30 » Dim 27 Nov 2016, 11:42:57 a écrit :Je voulais souligner que quand on n'a pas une économie performante, on a du mal à payer ce qu'on achète. Que cela se fasse par le biais de mesures d'austérité ou par le biais d'une baisse de la monnaie ne change rien de ce point de vue.
Mais il existe d’autres risques plus importants : celui de l’insolvabilité (de la Grèce, de l’Italie…). Une étude récente de Patrick Artus de Natixis montre que la disparition du risque de change dans la zone euro n’a plus que des inconvénients.pierre30 » Dim 27 Nov 2016, 11:42:57 a écrit : Mais oui il y a forcément des disparités entre les économies de la zone euro. L'avantage de l'euro, c'est que si tu signes un contrat à l'intérieur de la zone tu n'as pas besoin de te couvrir contre le risque monétaire.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
L'article de Natixis est intéressant. Je propose le complément ci-dessous :
Sur le graphe 3b, on voit que le % des exportations de la France ramené au PIB mondial/sur le PIB de la zone euro est en nette hausse depuis 2008. Cela montre que l'économie de la France est plus performante dans la zone que sur le reste de la planète. Le fait que le % en valeur brute diminue sur la zone euro peut s'expliquer par le fort développement économique dans les pays émergeants qui accaparent davantage les exportations françaises. C'est un peu la même chose pour l'Allemagne.
On peut l'expliquer par une croissance plus forte dans les pays émergeants que dans la zone euro. La disparition du risque de change a limité cet effet, mais il n'a pas compensé totalement l'effet du déficit de croissance de la zone euro par rapport aux émergeants.
Il ne faut pas voir seulement la disparition du risque de change. L'Euro a donné aux pays moins "riches" une capacité à s'endetter qu'ils n'avaient pas (dette publique, mais surtout dette privée). En période de forte expansion du crédit et de spéculation (jusqu'à 2008), cela leur a permis d'élever leur PIB et leur niveau de vie considérablement (le graphique 3c montre la croissance relative du PIB de ces pays par rapport à celui de l'Allemagne). Au moment de la crise les pays qui ont une économie moins dépendante du crédit et de la spéculation résistent mieux : d'où le décrochage par rapport à l'Allemagne. Mais si on compare le PIB de l'Espagne par rapport à ce qu'il était lors de l'introduction de l'euro, on voit qu'il reste nettement supérieur aujourd'hui malgré la crise. Cela d'autant plus que le graphique ne montre pas sa valeur brute, mais le compare à celui de l'Allemagne qui lui-même a progressé.
Le raisonnement n'a rien d'évident, je le concède. Mais qu'en serait-il si le risque de change n'avait pas disparu dans la zone ?
Le commentaire sur la spécialisation des zones en fonction de leurs avantages comparatifs est intéressant. C'est un phénomène qui amène à se poser la question des avantages naturels et de ceux qui sont artificiels. Je pense aux politiques fiscales agressives par exemple. Elles peuvent-être vues comme un moyen de compenser des désavantages naturels, ou comme un moyen d'amplifier des avantages existants. Elles devraient donc être négociées au niveau de la zone euro au lieu d'être fixées de manière arbitraire.
Sur le graphe 3b, on voit que le % des exportations de la France ramené au PIB mondial/sur le PIB de la zone euro est en nette hausse depuis 2008. Cela montre que l'économie de la France est plus performante dans la zone que sur le reste de la planète. Le fait que le % en valeur brute diminue sur la zone euro peut s'expliquer par le fort développement économique dans les pays émergeants qui accaparent davantage les exportations françaises. C'est un peu la même chose pour l'Allemagne.
On peut l'expliquer par une croissance plus forte dans les pays émergeants que dans la zone euro. La disparition du risque de change a limité cet effet, mais il n'a pas compensé totalement l'effet du déficit de croissance de la zone euro par rapport aux émergeants.
Il ne faut pas voir seulement la disparition du risque de change. L'Euro a donné aux pays moins "riches" une capacité à s'endetter qu'ils n'avaient pas (dette publique, mais surtout dette privée). En période de forte expansion du crédit et de spéculation (jusqu'à 2008), cela leur a permis d'élever leur PIB et leur niveau de vie considérablement (le graphique 3c montre la croissance relative du PIB de ces pays par rapport à celui de l'Allemagne). Au moment de la crise les pays qui ont une économie moins dépendante du crédit et de la spéculation résistent mieux : d'où le décrochage par rapport à l'Allemagne. Mais si on compare le PIB de l'Espagne par rapport à ce qu'il était lors de l'introduction de l'euro, on voit qu'il reste nettement supérieur aujourd'hui malgré la crise. Cela d'autant plus que le graphique ne montre pas sa valeur brute, mais le compare à celui de l'Allemagne qui lui-même a progressé.
Le raisonnement n'a rien d'évident, je le concède. Mais qu'en serait-il si le risque de change n'avait pas disparu dans la zone ?
Le commentaire sur la spécialisation des zones en fonction de leurs avantages comparatifs est intéressant. C'est un phénomène qui amène à se poser la question des avantages naturels et de ceux qui sont artificiels. Je pense aux politiques fiscales agressives par exemple. Elles peuvent-être vues comme un moyen de compenser des désavantages naturels, ou comme un moyen d'amplifier des avantages existants. Elles devraient donc être négociées au niveau de la zone euro au lieu d'être fixées de manière arbitraire.
Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
C’est quand même la moindre des choses que le PIB de l’Espagne n’ait pas reculé par rapport à ce qu’il était il y a 15 ans ! On ne peut pas présenter ça comme une réussite. Mais si l’Espagne n’était pas dans l’euro, elle n’aurait sans doute pas autant souffert de la crise de 2008, avec un chômage de près de 20% (qui a culminé à 27% en 2013), et son PIB serait sans doute meilleur que ce qu’il est aujourd’hui. Ce qui est à souligner dans l'étude de Natixis, c'est la divergence des PIB (par rapport à celui de l'Allemagne) dans la zone euro depuis la crise de 2008.pierre30 » Lun 28 Nov 2016, 00:02:15 a écrit :Mais si on compare le PIB de l'Espagne par rapport à ce qu'il était lors de l'introduction de l'euro, on voit qu'il reste nettement supérieur aujourd'hui malgré la crise.
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Tu ne m'as pas bien lu et tu n'as pas bien regardé le graphique : le PIB de l'Espagne avait fortement rattrapé celui de l'Allemagne en 2008. Aujourd'hui il est plus éloigné de celui de l'Allemagne, mais il en reste plus proche que ce qu'il était lors de l'introduction de l'Euro. L'Allemagne a EGALEMENT augmenté son PIB sur la période, ce qui signifie que globalement il y a eu rattrapage économique de l'Espagne vis à vis de la plus forte économie de la zone. Comment expliquer ce rattrapage sans y voir l'Euro et l'UE ?
Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
Mais si vous prenez les autres pays (la France, l'Italie, la Grèce...) le niveau est plus bas aujourd'hui par rapport à l'Allemagne qu'avant l'introduction de l'euro.pierre30 » Lun 28 Nov 2016, 08:15:44 a écrit :Tu ne m'as pas bien lu et tu n'as pas bien regardé le graphique : le PIB de l'Espagne avait fortement rattrapé celui de l'Allemagne en 2008. Aujourd'hui il est plus éloigné de celui de l'Allemagne, mais il en reste plus proche que ce qu'il était lors de l'introduction de l'Euro. L'Allemagne a EGALEMENT augmenté son PIB sur la période, ce qui signifie que globalement il y a eu rattrapage économique de l'Espagne vis à vis de la plus forte économie de la zone. Comment expliquer ce rattrapage sans y voir l'Euro et l'UE ?
Il faut aussi regarder les choses en tendance : depuis la crise de 2008, le PIB par habitant a décroché par rapport à l'Allemagne pour tous les pays, y compris pour l'Espagne même si depuis un an la courbe remonte légèrement.
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Re: L'euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l'Allemagne, selon le FMI
La valeur de l'euro, pour diverses raisons, mais, aussi par la nouvelle politique de la BCE eût pour effet d'atténuer la valeur de la monnaie....Pourtant je n'ai pas le sentiment que le retour de l'inflation soit la première préoccupation des entreprises, que la catastrophe annoncée se soit réalisée....Cela étant, tardive, cette politique tarde à produire des effets, dans des structures économiques qui eurent du mal à se réformer, à se moderniser et dès lors l'impact de ces souplesses restent insuffisants.
En revanche l'insatisfaction de nombreux peuples, appelés aux efforts pour redresser les finances publiques de leurs économies progressent, surtout parce que les vrais responsables, eux ne semblent pas vouloir se remettre en cause
En revanche l'insatisfaction de nombreux peuples, appelés aux efforts pour redresser les finances publiques de leurs économies progressent, surtout parce que les vrais responsables, eux ne semblent pas vouloir se remettre en cause
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